Pour ce livre, j’arrive clairement après la bataille. Pourtant cela fait un moment que je voulais le lire. J’en avais entendu parler dans le magazine Psychologies (l’auteur y écrit une chronique), mais je ne me sentais pas disposée à le lire. Je m’attendais à une histoire quelque peu « gnangnan » et je voulais donc avoir un état d’esprit adapté pour lire un roman qui parle d’amour: il faut bien avouer que lire ce que je pensais être un roman à l’eau de rose lorsqu’on se morfond soi-même de son célibat ce n’est pas forcément une idée géniale. Et puis, après avoir fini mon livre sur Bali, j’ai regardé ma pile de livres à livre et j’ai finalement entamé celui-ci…
Et quel coup de cœur ! Je l’ai littéralement avalé en deux jours, profitant du moindre moment disponible (et pourtant ces derniers temps je n’en ai que très peu !) pour lire quelques pages.
Le titre me faisait penser que le roman serait quelque peu « mou du genou », mais ce n’est pas du tout le cas ! L’histoire est dynamique, j’ai beaucoup aimé les petits apartés comme les trois livres préférés de Nathalie, les dictons ridicules (qui n’a jamais entendu « un de perdu, dix de retrouvés » ?) ou les résultats de ligue 1 (soit disant que des matches nuls, mais Bordeaux avait gagné quand même !).
J’ai aussi aimé la sensibilité et l’analyse de l’auteur quant à certaines situations. Certains passages ont particulièrement résonné en moi, comme celui-ci (p183):
Le sentiment amoureux est le sentiment le plus culpabilisant. On peut alors penser que toutes les plaies de l’autre viennent de soi. On peut penser, toujours dans la folie, d’un mouvement presque démiurge, que l’on est au cœur du cœur de l’autre. Que la vie se résume à un vase clos des valves pulmonaires. Le monde de Markus était celui de Nathalie. C’était un monde entier et totalitaire, où il était à la fois responsable de tout et moins que rien.
Si vous ne l’avez pas encore lu, je vous le conseille chaudement. C’est un roman qui m’a transportée, qui m’a vraiment émue par moments. Voilà quelques temps que je n’avais pas autant vibré en lisant et je suis contente d’avoir eu ce livre entre mes mains. Quel bonheur tant de délicatesse !
PS : Ce qui est rigolo aussi, c’est que, sans avoir vu le film, j’ai imaginé Audrey Tautou et François Damiens en train d’intéragir. Et c’était plutôt bien ! Mais du coup, je crois que je ne verrai pas l’adaptation au cinéma tout de suite…
Quelles sont les histoires que vous avez lues ou entendues et dont vous vous souvenez ?
Je me rappelle avoir lu pas mal de choses seule ou lorsque mon papa nous faisait la lecture. Je me rappelle aussi avoir vu en cassette vidéo des contes, mais pour la majorité je ne serais pas capable de raconter l’histoire au complet.
De tête, je dirais le Petit Prince, la Belle et la Bête, les 3 petits cochons, le petit chaperon rouge, la petite sirène, Jack et le haricot magique, Cendrillon, Peau d’Âne, les Contes des 1001 nuits, la Belle au bois dormant, Hansel et Gretel, Aladin, le Roi lion, Fantasia, Peter Pan…
Je suppose que les nombreuses BD (Boule et Bill, Gaston Lagaffe, Achille Talon…) que mon père nous lisait étant petits ne comptent pas.
Quelle est l’histoire que vous préférez ?
La Belle et la Bête. C’est bizarre, parce que, petite, je me sentais assez proche de Belle pour le côté rêveur et toujours dans les livres, un peu en dehors de la réalité. J’avoue que je lui enviais son courage et sa beauté… Mais je n’aimais pas mon apparence, ce qui me rendait colérique, et du coup, je me sentais quand même assez proche de la Bête, j’avais l’impression de comprendre sa douleur.
Ce qui m’a plu dans l’histoire c’est le fait de pouvoir dépasser une première impression négative et d’arriver à aimer quelqu’un pour ce qu’il est et non pour ce qu’il parait. Et puis c’est une représentation de l’amour en tant que sentiment beau et fort…
Quelle est celle qui vous a le plus perturbée ?
La petite sirène mais pas la version de Disney, celle d’Andersen. Je me rappelle que c’est une histoire très triste, dans laquelle la sirène souffre beaucoup. Il me semble qu’elle n’arrive pas à se faire aimer du prince et qu’elle meurt à la fin. C’est vraiment une histoire qu’il m’a marquée (et l’image dessous c’est la version que j’ai vue) (après avoir vu celle de Disney, je vous raconte pas le choc).
Quel personnage de conte de fées ou de mythologie choisiriez-vous d’être ?
Pour la mythologie, vous pouvez aller voir la page « A propos« .
Pour le personnage de contes de fées, je pense, justement, que je choisirais d’être une fée bienveillante, qui aide les autres à accéder au bonheur.
Si l’on vous accordait 3 vœux à exaucer, quel serait votre choix ?
J’avais bien pensé à supprimer la guerre, la méchanceté, la cruauté, toutes ces choses du même acabit, mais en y réfléchissant ce serait un peu stupide. En effet, la paix n’a de sens qu’avec la guerre, la gentillesse avec la cruauté…
Faire des vœux à un niveau « global », c’est quand même assez compliqué, parce que les répercussions négatives auxquelles je n’aurais pas pensé de prime abord pourraient toucher des innocents. Donc j’ai choisi de faire des vœux pour moi.
Savoir vivre le moment présent, sans me préoccuper du passé, sans angoisser pour l’avenir. Lâcher prise et relativiser quoi.
M’aimer. Pour en arriver à ce vœu là, il m’a fallu un moment quand même. Au début j’ai pensé à « être amoureuse » mais c’est déjà le cas (sauf que c’est pas réciproque). Ensuite je me suis dit « être aimée » mais si ça se trouve c’est déjà le cas et si ce n’est pas réciproque c’est pas forcément très bénéfique. Enfin j’ai pensé à « l’amour réciproque » mais par exemple, c’est le cas avec des amis ou des membres de ma famille, donc ce serait un coup d’épée dans l’eau. M’aimer (ce qui devrait être la base) (mais en fait non) ça m’a semblé bien, puisque ce n’est pas le cas actuellement.
Le dernier, grosse difficulté aussi. Je me disais qu’offrir l’opportunité à tout le monde de faire 3 vœux ce serait bien aussi. Et puis je me suis dit que non, c’était pas une bonne idée (doit bien y en avoir qui souhaitent des trucs complètement pourris, genre une guerre nucléaire, raser un pays ou que sais-je encore…). Et puis sélectionner ce ne serait pas équitable. Bon. Donc finalement, je souhaite apprendre et créer. Tout le temps. Toute ma vie. Peut être qu’avec ça, j’arriverai à faire quelque chose qui adoucisse les rugosités de la vie ? Peut être que je serais plus ouverte sur le monde ? Peut être que je comprendrais plus de choses ? Ça me semblait intéressant…
Pour lire les articles sur le sujet des mois précédents, c’est par ici : Janvier, Février.
Il y a presque un an, je faisais, avec mon grand-frère du Canada (j’ai un « vrai » grand-frère en France, mais la personne avec qui je suis partie, c’est mon frère de cœur, et ce, depuis 2005), mon premier voyage en Asie.
Alors que je devais partir au Japon, c’est à Bali que nous avons posé nos valises et fêté nos anniversaires respectifs (certes, avec un peu de retard, mais l’idée c’était ça) (et de se revoir aussi).
Sur le coup, je ne suis pas sure d’avoir bien pris conscience de ce que je voyais, de ce que je vivais. Et pourtant, je suis certaine que lorsque j’en parle, j’ai des étoiles plein les yeux. Je n’attendais rien de ce voyage, je n’en espérais rien si ce n’est un peu de repos et de dépaysement et je crois que j’ai pris une des plus belles leçons de ma vie, une belle leçon de vie.
Lorsque nous nous sommes arrêtés au Bali Eco Stay, au milieu des rizières, loin de toute ville, j’ai commencé à emprunter des livres dans la salle où nous prenions nos repas. Je voulais en apprendre plus sur cette île, son histoire, sa culture, son folklore. En parcourant un gros livre sur l’histoire de l’île (impossible de me rappeler le titre, grand-frère si tu passes par là, c’est celui que tu as acheté à ta maman !), j’ai découvert une histoire, une âme, un folklore, une culture…
Nous avions déjà visité quelques temples et musées, mais c’est véritablement à Ubud, ville culturelle par excellence de l’île, que j’ai commencé à m’intéresser à me laisser atteindre par cette culture. Les différents lieux historiques ou musées que nous avons visités m’intriguaient. C’est en discutant avec les locaux, en assistant aux représentations de danse et à une cérémonie de temple que j’ai commencé à être fascinée, à vouloir grappiller des informations, à comprendre.
Je voulais comprendre pourquoi tel jour est plus favorable que tel autre pour organiser certains rites de passage, pourquoi les offrandes ne sont pas partout pareilles, pourquoi les danseurs balinais bougent les doigts et les yeux de cette manière, alors que leur visage reste complètement neutre…
Alors un jour que nous étions à Ubud et que nous faisions un peu de shopping, nous nous sommes arrêtés dans une librairie. J’y ai acheté ce livre pour avoir quelques réponses à mes questions, de quoi assouvir ma soif de connaissances.
Ce livre s’intitule Sekala & Niskala, ce qui signifie « ce que l’on voit et ce que l’on ne peut pas voir ». Ce titre me paraît bien résumer ce que j’ai pu vivre là bas: il y a les offrandes et les prières (ce que l’on voit) faits dans un ordre bien précis, pour une divinité, pour que les forces s’équilibrent (ce que l’on ne voit pas)…
Avec ce livre, j’ai pu commencer à entrevoir certains rouages (le calendrier balinais, c’est une usine à gaz, très difficile à comprendre pour nous occidentaux et pourtant terriblement fascinant !), apprendre des mythes (celui, justement, autour du Barong est vraiment fascinant), les us et coutumes finalement.
C’est un ouvrage très dense, détaillé. Si l’anglais n’est pas une barrière pour moi, j’ai clairement pris mon temps pour le lire, petit à petit, tous les soirs. Je n’aurais pas pu le lire d’une traite, j’avais besoin de temps pour assimiler, décortiquer (encore !). En tout cas c’est un ouvrage intéressant.
Tellement intéressant que j’ai presque envie de retourner à Bali pour voir si j’appréhende l’île, ses habitants, son folklore de manière différente… Une invitation au voyage et à l’ouverture en somme…
J’ai été tout de suite séduite par l’idée du produit. J’aime écrire, j’aime amasser de belles images ou des souvenirs. Mais je mixe rarement ces deux facettes. Alors l’idée de faire quelque chose de joli et créatif avec ces deux activités m’enchante particulièrement.
Aujourd’hui, j’écris principalement sur un grand carnet moleskine. Parfois j’y colle des coupures de journaux mais l’inconvénient de ce carnet c’est que les feuilles des pages sont fines, elles « gondolent » donc quand je mets des points de colle. Et le masking tape ça file vite !
Je suis donc allée sur le site de la marque mentionnée dans la vidéo, histoire de voir les produits disponibles et les tarifs. Lors de ma première visite, ils ne livraient pas en France. Le smash est donc un peu sorti de ma tête, jusqu’à ce que je recolle des coupures de journaux dans mon carnet moleskine et que cela m’agace de voir les pages gondoler.
Et pof !
Vu comme cela, il y a beaucoup de choses, et pourtant je n’ai acheté que 3 articles : un kit SMASH rose (pour être assorti au canapé, huhu), un tampon encreur (en bas sur la photo) et des petits « marques pages » (juste à gauche du carnet sur la photo de groupe).
Dans le kit SMASH rose, il y avait tout le reste, donc beaucoup de choses ! Sur la photo de groupe ci-dessus, on peut voir : des trombones (avec des petits « flags ») (sur la gauche de la photo) et un SMASH pen (un embout stylo bleu, un embout colle) (sur la droite de la photo) qui arrive en plus de celui fourni avec le carnet.
Ici, un SMASH Pad pour les occasions spéciales (anniversaires, Noël, etc.). Ce bloc-note propose plusieurs mises en pages et thèmes (les événements, les cadeaux, la décoration, etc.). Le format, ni trop grand, ni trop petit permet d’être synthétique et de se concentrer sur l’essentiel.
Sur la droite de la photo, on aperçoit des attaches parisiennes numérotées et un petit bloc a feuillets style post-it.
Un second SMASH Pad, sur le thème de la famille celui-ci. Là encore, plusieurs design et thèmes sont proposés. Ce bloc m’enchante un poil moins que le précédent, mais je suis sure que je trouverais quoi en faire !
Ici ce sont des SMASH Pockets. Il y en a 6 différents dans le paquet et ils permettent de garder les petits éléments que l’on peut difficilement coller. Sur ce design il y est mentionné les pierres précieuses, personnellement je n’en ai pas des masses (sauf sur des bagues), mais pour des fleurs séchées, des plumes cela peut être assez pratique.
Le tampon encreur, que j’ai donc acheté en plus du kit, m’a rendue complètement hystérique, ou presque. Je le confesse, j’adore les tampons encreurs. J’en ai déjà quelques uns, mais aucun qui date ! Et celui-ci propose en outre quelques petites phrases mignonettes ! A noter, pas de bloc d’encre fourni avec, il faut donc en avoir.
Et si on passait au carnet à proprement parler ? C’est un très bel objet, bien fini.
A l’intérieur, une petite page en espèce de papier calque qui présente bien l’idée de l’objet, ce pour quoi il a été conçu. J’aime beaucoup les typographies, le style enjoué.
Les différentes pages du carnet ont chacune un style différent. On aime ou pas, mais chacune a une âme. J’aime bien le côté un brin désuet et vintage de celle-ci.
J’adore le message de la page de droite. Je trouverais presque dommage de mettre des choses dessus, j’aurais peur de l’abîmer ! Ce que j’apprécie plus que tout c’est que les pages sont épaisses, comme du bristol un peu. Elles sont lisses et douces, très agréables au toucher.
Inutile de préciser que je suis très enthousiaste de mon achat. Je ne sais pas encore trop comment m’y prendre (c’est toujours le problème avec les beaux objets, on a peur de les abîmer en les utilisant), mais j’ai plein d’idées. Je me disais même que je pourrais en faire un album photo, je crois que ce serait très joli.
En ce qui concerne le prix, je trouve que c’est très honorable : pour l’ensemble j’en ai eu pour environ $50, frais de port inclus. A noter, les frais de port sont quand même assez élevés (environ $15). La livraison est un peu longue aussi (4 semaines je crois).
Si néanmoins vous êtes intéressés pour vous offrir un kit ou autre, j’ai trouvé un code qui offre 10% de réduction : BLOG10 (la preuve).
Après avoir appris que leurs époux respectifs avaient provoqué un accident de voiture, In-su et Seo-young se rendent à l’hôpital. C’est ainsi qu’ils découvrent que leurs époux étaient amants. Déchirés entre l’amour et la colère, ils vont se rencontrer, s’aimer à leur tour et partager les mêmes peines.
Ce film sud Coréen est un bijou de sensibilité. Les personnages sont attachants et crédibles.
L’histoire se déroule petit à petit, les protagonistes se découvrent lentement, s’apprivoisent, se font part de leurs peines et de leur colère, rendent visite à leurs époux respectifs qui sont plongés dans le coma.
Un quotidien commence à se mettre en place, avec les petites habitudes. L’amour entre In-su et Seo-young s’installe, au début de manière pudique et maladroite, puis de plus en plus assumé et affiché.
L’amour qui nait est touchant, pourtant j’ai trouvé l’histoire particulièrement injuste avec l’un des protagonistes, qui subit beaucoup plus de moments difficiles que l’autre.
Le final est néanmoins assez réussi, toujours avec cette empreinte asiatique, ce flou qui laisse libre cours à l’imagination.
Si vous aimez les histoires d’amour douces sur fond de situation dramatique, ce film est pour vous !
PS : Rien à voir avec le sujet, mais c’est le 100ème post…
Samedi, je suis allée faire mes courses à la Biocoop. Jusque là, rien de bien transcendant : mon réfrigérateur était vide, je suis donc allée faire des emplettes.
J’empoigne mon caddie, je sélectionne un petit chou, des panais, des patates douces, des radis, des asperges, des poireaux, des bananes, du poulet, de la saucisse, des céréales… Bref, je fais mes courses.
A la caisse, devant moi, une dame avec une petite fille et un caddie plus que plein. Du coup, j’en profite pour aller me chercher une petite courge, elle est jolie, je n’en ai jamais cuisiné des comme cela. De toute façon, c’est le week-end, j’ai le temps, j’attends patiemment. La dame règle, sa petite fille me sourit et me fait « au revoir » avec son lapin-doudou, les deux sortent lentement en poussant le chariot bien chargé.
C’est à mon tour de passer en caisse. Je rapporte mon petit caddie à l’entrée du magasin, je range mes emplettes dans mon petit sacacourses, je règle (et non ce n’est pas plus cher que le supermarché), je sors et je me dirige vers ma voiture.
Sur le petit parking, je retrouve la dame et sa petite fille qui remplissent le coffre de leur voiture. Je suis garée à côté d’elles.
Je les regarde, et je me rends compte que la dame est enceinte, elle a le ventre bien rond (un bon 6 mois à la louche). La petite regarde sa mère qui range un par un les items dans le coffre. Mais elle ne peut pas aider, elle est trop petite, elle pourrait se blesser. Le chariot est encore plus que plein. La dame a l’air de souffrir, elle procède lentement, sortant chaque item un par un pour le ranger dans le coffre. Elle a l’air complètement perdue, dépassée par la tâche.
J’ouvre le coffre de ma voiture, je demande à la dame si ça va. Elle a l’air gênée, elle me répond que oui, qu’elle prend son temps, elle me sourit. Je range mon sac dans la voiture, je referme mon coffre. Je me rends bien compte qu’elle ne s’en sort pas, qu’elle a l’air d’avoir des douleurs, son visage est fatigué, marqué par quelque chose qui n’a pas l’air du tout drôle.
Je lui demande si elle veut que je l’aide à ranger ses paquets. Elle est vraiment gênée, elle me dit qu’elle va s’en sortir. J’insiste un peu, c’est lourd pour elle, il fait chaud, il y a beaucoup de vent, elle pourrait se blesser ou attraper du mal, j’en aurais pour 5 minutes.
Finalement elle accepte, me demande si je peux lui mettre le paquet là qui est lourd à l’avant. Sauf que des gros paquets, il y en a plein. Je prends le « paquet lourd » (qui doit faire, en fait, genre 3kgs à tout casser), elle me demande si ça va, je lui répond qu’il n’y a pas de problème, j’ai déjà déménagé le futon d’une amie (celle au manteau orange) avec une entorse, je peux bien porter un paquet. Je lui souris. Je cale le paquet, sans rien lui demander je prend un des autres, je lui demande où je le mets, elle me dit que c’est pas la peine, qu’elle va se débrouiller, tout ça. Je lui réponds que quitte à y être, autant finir, il n’y en aura pas pour longtemps et cela ne me dérange pas, au contraire.
Je range donc ses paquets un à un dans sa voiture. Pendant ce temps, plusieurs personnes sortent de la Biocoop, de tous âges et de toutes conditions physiques, ils nous regardent avec un air à moitié dédaigneux pour les uns, plein de pitié pour les autres. Certains feront même semblant de ne pas nous voir. Aucun ne viendra porter main forte, même pour les 4 packs d’eau ou les 5L d’huile d’olive (en plein cagnard, avec un vent à décorner les bœufs) (je le répète).
Je finis de tout ranger, je vérifie que tout est bien calé dans le coffre et ne risque pas de se briser ou de bouger pendant le voyage (rien de pire qu’un truc qui se désolidarise du reste à cause d’un coup de frein**) . J’aide la petite fille à se mettre dans son siège enfant et à accrocher la ceinture de sécurité pendant que sa mère, plus que confuse apparemment, ramène le chariot vide.
Elle revient, me remercie plusieurs fois, elle me dit que « c’est rare et précieux les gens comme vous », elle pleure. Elle a l’air tellement fatiguée et tellement soulagée à la fois.
Je lui dit qu’elle peut rentrer tranquille, tout est bien accroché, de faire attention sur la route et que c’est normal d’aider quelqu’un dans le besoin, que ça me fait plaisir.
Tout le monde rentre dans sa voiture, un petit signe de la main pour se dire au revoir alors que 10 minutes avant on ne se connaissait pas, chacun met le contact et quitte le parking tranquillement.
Sur le chemin pour rentrer à mon appartement, je me demande si quelqu’un, à son retour, pourra l’aider à décharger le coffre. Je me demande si je n’aurais pas du lui proposer de boire un peu d’eau avant de prendre le volant. Je me demande si je n’aurais pas dû lui proposer de l’accompagner. Je suis contente de l’avoir aidée, je me rassure en me disant qu’elle a sans doute un mari qui l’attend et qui l’aidera. C’est ce que j’espère du moins.
Et depuis que je suis arrivée sur ce parking, face à une femme démunie, épuisée et en proie à des douleurs vraisemblablement terribles, des questions.
Dans quel monde vit-on pour laisser des gens qui ont besoin d’aide dans la merde ?
Dans quel monde vit-on pour que les gens pleurent de soulagement quand quelqu’un vient, enfin, leur prêter main forte ?
Dans quel monde vit-on pour que ceux qui ont besoin d’aide aient honte ou peur de demander ?
Dans quel monde vit-on pour que les gens vous regardent avec dédain ou pitié et restent dans leur confort ?
Dans quel monde vit-on pour que la compassion ait à ce point disparu ?
Parfois, j’ai honte de vivre dans ce monde là, où règne le « marche ou crève ». Mais je suis fière d’avoir fait ce geste altruiste. Et j’ai l’espoir, qu’après tout, nous ne sommes peut-être pas nombreux, mais qu’il existe d’autres personnes qui, comme moi, aideront leurs semblables en cas de problème, seront là pour apaiser une souffrance ou apporter un peu de réconfort.
« Qui sème le vent, récolte la tempête ».
Alors semons de l’amour, de la compassion, de l’empathie, de l’entraide.
* Cet article fait écho au (sublime) article de Gazelle sur la solitude de nos petits vieux. Si vous ne l’avez pas lu, vous pouvez le retrouver là. Et je vous invite sincèrement à le lire. Parce qu’on oublie trop souvent la réalité et la solitude auxquels sont confrontés nos aïeuls. Et qu’avec peu de choses, on peut faire beaucoup.
**Ça c’est du vécu. Se dire qu’on va crever parce qu’on s’est bouffé un fossé et que le chevalet de peinture risque de vous flinguer la nuque parce que vous le voyez arriver à toute vitesse dans le rétroviseur, je vous jure que c’est une drôle de sensation. Tout comme la valise qui a quitté le siège arrière pour vous percuter le dos. Après ça, on vérifie 25 fois que le coffre est rempli de manière intelligente. Et on ne met plus rien qui risque de bouger sur le siège arrière.
Les pas japonais c’est une manière assez spéciale de regarder sa vie. On peut attribuer à chaque « pas » un évènement (mariage, naissance…), un âge (mes 18 ans, mes 20 ans…), une rencontre marquante (mon mentor, mon idole, …), un lieu où l’on a vécu…
La première fois que j’ai entendu parler des pas japonais, c’était dans un livre de Dominique Loreau (who esle ?), L’Art des listes. J’ai trouvé que c’était une idée d’introspection intéressante, qui sortait des chantiers battus. Je m’étais dit que c’était sans doute quelque chose qu’il serait rigolo de faire.
Et puis, cela m’est sorti de la tête (comme plein d’autres choses qui m’intéressent) (et que j’oublie) (et puis un jour, on ne sait pas pourquoi, ça revient et on s’y remet) (peut être parce qu’à ce moment là, c’est le bon moment).
Le mois dernier, je me suis replongée dans le livre que m’a offert Beautymist lors du swap de Noël « Une année de créativité ». Comme tous les mois quoi. Et puis, cette activité « Faire des cartes pour y inscrire vos voyages personnels », m’a interpellée. C’était un peu le concept des pas japonais, en se basant sur des cartes des endroits où l’on a vécu. Pour certains, il aurait fallu une seule carte. Mais pour moi…
Sur la photo, il y en a 6, mais en vérité il aurait fallu en rajouter 2 de plus (sauf que j’ai très peu de souvenirs, j’étais petite, et je me suis dit qu’avec 6 cartes, j’avais amplement de quoi faire) (la preuve, j’ai fini mi-mars) (et j’ai commencé début février !).
Avec ces cartes, le livre propose de marquer les endroits qui sont les plus importants pour nous, tels que notre maison, le parc où l’on jouait, les lieux que l’on a aimé visiter, etc. Le livre mentionne qu’il faut noter tout ce qui concerne les bons souvenirs, mais aussi les mauvais.
Je me suis donc prêtée au jeu, pour voir. C’est rigolo d’avoir tout plein de souvenirs qui remontent. Parfois, on se rappelle d’un lieu, mais pour le situer sur la carte, c’est un peu plus compliqué (par exemple, j’ai mis 25 minutes à retrouver un muséum d’art contemporain où j’avais pris des cours de peinture) (presque 15 ans après, pas facile).
Et ce qui m’a marqué, c’est que j’ai beaucoup plus de choses positives qui me reviennent en regardant les cartes que de mauvais. A Montréal, j’ai eu des moments difficiles, mais je ne saurais pas marquer précisément où c’était (je suis incapable de situer l’hôpital où j’accompagnais un ami pour ses séances de chimio…). Par contre, en regardant la carte, je me suis rappelée de pleins de choses, le restaurant afghan avec Le Breton, les soirées entre filles au 281 (je vous dis pas ce que c’est, cherchez) (soirée mémorable avec un couple de lesbiennes ), le concert de Bruce Springsteen, la rétrospective YSL, les serveuses à Bâton rouge, la poutine de la banquise, la crème glacée avec mon grand frère du Canada, le jardin botanique en long en large et en travers, le grand-prix de formule 1, le restaurant de poissons avec mon père et ma belle-mère…
Et pour toutes les villes c’est pareil. Tous les lieux notés, et pourtant il y en a des pas gais du tout (genre, les cimetières), me rappellent des bons souvenirs avant tout. Je ne pensais pas avoir autant de souvenirs, et surtout pas autant de bons souvenirs qui attendaient patiemment que je les retrouve.
Cette activité, c’est une bonne nouvelle finalement. Je croyais que ce serait plus difficile, mais ça m’a surtout rappelé qu’il y a toujours des pépites qui brillent et qui n’attendent qu’à remonter à la surface.
Mes mains, je les aime bien. Elles ne sont pas forcément très belles puisqu’elles sont marquées par des cicatrices, que certains de mes doigts sont déformés (genre mon annulaire droit, que j’ai déboité au primaire) (merci les portes de toilettes comme celles des saloons), mais je les aime bien, peut être parce que j’arrive à faire quelque chose de mes 10 doigts (genre du tricot) (ou de chouettes pâtisseries) (ou des jolis textes, parfois).
Alors de temps en temps, je les chouchoute un peu. Rien de bien transcendant, du basique quoi, mais de l’essentiel.
Sur la photo, le top 4 des produits que j’utilise à la maison.
On va commencer avec le registre « ongles » (ben oui, ils font partie des mains…) (y’en a même sur nos pieds, mais c’est pas le sujet là) si vous voulez bien.
Pour bien les nettoyer, une brosse à ongles de chez The Body Shop. Rien ne m’énerve plus que d’avoir les ongles sales. Et contre ça, la brosse à ongles est ma meilleure amie.
Pour les couper, un coupe-ongles. Alors je sais que le coupe-ongles a la réputation de ne pas être terrible, notamment parce qu’après les ongles se dédoublent, etc. Mais le seul truc qui arrive à me couper les ongles, même après un bain prolongé (pléonasme, chez moi un bain c’est minimum 30 minutes), c’est le coupe-ongles grand modèle (les petits, je les casse) (oui, oui). J’ai les ongles très durs et qui ne se dédoublent pas. Pour la petite anecdote, un jour que j’embêtais une camarade de classe à lui faire des chatouilles, elle m’a mis un coup de coude : l’ongle n’a rien senti du tout, par contre le doigt, lui, il s’est retourné. Ongle 1 – Doigt 0.
Pour leur donner une jolie forme, une lime en verre qui vient de chez Sephora. J’aime bien, c’est beaucoup moins agressif qu’une lime émeri traditionnelle (et puis elle est assortie à mon canapé). Mais c’est assez lourd et fragile alors je ne la transporte pas. J’ai aussi un polissoir Sephora (que j’ai pas pris en photo), c’est plus quand j’ai envie de leur donner un peu de lustre sans passer par la case vernis (et en ce moment pas souvent que j’en mets, du vernis).
La crème c’est une The Body Shop au chanvre. Je l’utilise tous les soirs avant de me coucher et jamais dans la journée, même quand je suis chez moi. Pourquoi ?
Peut-être qu’on ne voit pas bien sur la photo, mais c’est une crème avec une texture riche et crémeuse. Ce qui est très bien pour réparer la peau, la nourrir, tout ça. Mais la crème pénètre assez lentement et laisse un film assez gras. Quand on va se coucher c’est pas bien grave (enfin, ma tortue n’a jamais protesté), mais quand on doit faire autre chose ce n’est pas très pratique.
Un autre point légèrement négatif à mes yeux, c’est l’odeur. Le chanvre est très présent, l’odeur assez forte et pas forcément à mon goût. Et tant qu’à faire elle persiste assez longtemps. Donc je ne l’utilise que le soir et comme je dors, l’odeur et le côté un peu « collant » ne me dérangent pas !
J’ai un autre tube de crème d’une autre marque au bureau (enfin, à l’un de mes bureaux) (j’en ai 3) (séparés d’environ 15kms), et, vu que je suis souvent en vadrouille j’ai quelques petits trucs dans mon sac à main (si je devais vous montrer tout ce qu’il y a dans mon sac à main, il me faudrait au moins 3 articles) (ou un objectif grand angle…) (ou les deux) (bref.).
Deux petits produits : un gel nettoyant sans savon et une petite crème l’occitane. Le gel nettoyant, c’est pour me laver les mains 525 fois par jour, notamment quand je prends la voiture mais surtout les transports en commun.
La crème l’occitane vient tout simplement après mes 695 lavages de mains (ben oui, au bureau je me lave les mains aussi, mais avec de l’eau et du savon) (ouaaaaaaaaaaaah !), histoire de ne pas avoir des mains qui ressemblent au côté grattant d’une éponge quoi.
Cette crème est beaucoup plus légère que la précédente, mais elle n’en est pas moins efficace. Elle pénètre relativement rapidement. Mais son gros point fort, à mes yeux (enfin à mon nez surtout) c’est son odeur : cette crème sent le propre, l’odeur est discrète, un peu fleurie, féminine. La texture est lisse et très agréable. Et le tube petit format c’est toujours plus pratique à transporter.
Et c’est tout.
Rien de bien exceptionnel, que du basique, comme je le disais. Mais de l’efficace.
C’est sans doute pas pour rien qu’on me dit que j’ai de belles mains…
Je suis gourmande. Vraiment (mes poignées d’amour peuvent témoigner à ce sujet… ahem…).
A la base, je suis plus « sucré » que « salé », mais j’apprécie tout autant l’acidité du citron, l’amer du chocolat noir, la douceur de la poire ou le croustillant d’un bon biscuit que la puissance du roquefort, le fondant des sashimis, le réconfort d’un velouté d’asperges ou le croquant des radis.
Mes livres sont bien sûr une source d’inspiration, mais pour les choses qui sortent de ma zone de confort ou des choses que je fais d’habitude, je m’en remets aux blogs culinaires (pour en savoir plus sur les blogs que j’aime, filez voir la blogroll) que je lis avec plaisir.
Si je vous ai souvent parlé du blog d’Anne, il y a un autre blog que j’apprécie beaucoup, celui de Dominique qui s’appelle De vous à moi.
Ce blog, c’est un blog de cuisine à part. Les recettes y sont toujours raffinées, les photos superbes. Mais ce que j’aime particulièrement, c’est qu’à chaque article Dominique nous fait voyager : parfois nous partons non loin de son lieu de résidence, parfois nous la suivons dans ses voyages et vacances.
Et puis au gré de mes lectures quotidiennes, je suis tombée en pâmoison sur sa recette de crumble poire et vanille. Voilà ce qui pourrait me changer des gâteaux, un crumble ! Bien entendu, pas de poire, ni de vanille chez moi, mais à la place des pommes et des bananes. Pour un peu plus de goût, j’ai pensé à la canelle. Et l’idée de Dominique d’ajouter des noisettes concassées aux miettes du crumble, j’ai trouvé ça très intéressant.
Bon alors, on cuisine ?
Ingrédients (les fruits) :
2 bananes
2 pommes
1 noisette de beurre (salé pour moi)
1 cuillère à café de cannelle (ajustez selon votre goût)
2 cuillères à soupe de cassonade
Ingrédients (les miettes) :
50g de beurre
50g de cassonade
60g de noisettes concassées
100g de farine
1 cuillère à café de gingembre
Réalisation :
Préchauffer le four à 180°C.
Préparer les miettes en mélangeant aux doigts l’ensemble des ingrédients.
Ôter la peau des fruits. Les faire revenir dans une poêle bien chaude avec le beurre, la cassonade et la cannelle.
Disposer les fruits dans des petits moules et recouvrir de miettes.
Enfourner 25 à 30 minutes.
Et c’est tout. C’est simple, c’est bon, ça permet de manger des fruits de manière gourmande.
Que demander de plus ?
L’autre avantage des crumbles c’est qu’on peut tester tout un tas de mélanges de saveurs. Et pourquoi pas des crumbles salés ?
Bon appétit !
PS : Si vous avez eu le courage de cliquer sur tous les liens et de lire tous les articles auxquels j’ai fait référence, vous êtes un warrior. Voilà. Félicitations !
Ce n’est pas parce que je travaille beaucoup ces derniers temps que j’en oublie mes projets en cours. Je crois qu’il est important de savoir déconnecter du travail et de s’accorder un peu de temps pour soi, pour ses activités, même si ce n’est que pour 10 minutes.
C’est ainsi que tous les soirs, je lis 10 minutes dans mon lit (inutile de dire que comme je lis en ce moment un livre assez imposant sur les arts et la culture à Bali ça n’avance pas bien vite mon affaire) (et le livre est en anglais) (non pas que j’ai des difficultés à lire ou parler anglais, mais parfois certains termes m’échappent) (et je vous jure que la culture Balinaise a beau être très intéressante, il faut être bien accrochée !) (mention spéciale à la partie sur le calendrier) (à ne surtout pas lire quand on a mal à la tête) (il y a 3 calendriers à Bali…), je pratique un peu de cohérence cardiaque, j’écris dans mon journal, et, quand j’ai un ouvrage en cours (et pas trop la flemme), je fais quelques rangs de tricot. Ou de crochet (chipotez pas !).
Et justement, il y avait un ouvrage à finir. Les rayures douces et colorées sont maintenant bel et bien finies !
Alors quelques mots sur le modèle. Je l’ai trouvé dans le Marie-Claire Idées spécial bébé (Hors-série n°3 – Avril 2008). J’ai juste changé les couleurs des rayures, je voulais quelque chose d’un peu plus vif que les pastels proposés à la base.
Il y a de l’Alpaga écru et de la Surnaturelle de la Droguerie pour les rayures. Il est tricoté au point mousse, ce qui monte assez vite. Le plaid se tricote à partir de la pointe, on augmente des deux côtés tous les deux rangs, rien de bien compliqué. Par contre, sur la fin, honnêtement c’est long avec toutes ces mailles ! Le résultat est assez chouette je trouve, léger, douillet, vitaminé et, bien sûr, chaud. Ah et pour la taille d’aiguilles, c’est du 3,5.
Pour la bordure, j’ai utilisé un crochet 3,5 : un rang de mailles serrées et un rang avec les picots. J’étais ravie de voir que je savais encore manipuler le crochet, même si je ne pratique pas vraiment. Enfin pas régulièrement quoi.
Bref, j’ai donc fini ce petit (enfin 80cm à partir de la pointe) plaid. Il est parti accompagné de diverses autres choses par la poste, j’espère que les destinataires seront contents.
Et moi je me demande bien ce que je vais pouvoir faire : quelque chose au crochet ? un bonnet (alors que le printemps arrive) ?
Je sais pas. Des idées ?
Du coup, pour l’instant, je vais lire un peu plus. On sait jamais, des fois que j’arriverais à finir mon livre et à commencer l’un de ceux qui m’attendent sagement dans l’entrée…