Aujourd’hui, je profite du soleil, de la petite brise apaisante et de mon hamac pour rêvasser: voilà des mois que je cours partout pour répondre aux demandes et requêtes de tout un chacun, il est temps de m’accorder du temps pour moi.
Je ne prends même pas la peine de me dévêtir un peu pour avoir moins chaud ou de réajuster ma coiffure : ici il y a moult plantes et feuillages qui me protégeront du soleil et des regards importuns pendant que je m’abandonne à mes songes, allongée en travers du confortable et fidèle hamac.
En fermant les yeux, ton visage me revient en tête. Ton absence, le vide qui en résulte réapparaîssent à ma mémoire, se manifestent dans ma chair, étreignent mes tripes et encombrent ma gorge de larmes, alors que mon cœur déborde d’amour.
Il s’en est passé des choses depuis que nous nous sommes parlés la dernière fois. J’ai réfléchi, j’ai pris conscience de choses et je me suis posée des questions que je n’avais jamais envisagées jusqu’alors.
J’ouvre les yeux : « Et si c’était moi qui avait été lâche, qui avait menti, qui avait blessé ? »
Aujourd’hui, tu es loin. J’ai envie de t’en parler, parce que je crois que c’est important. Je ne sais comment le faire, ni même si j’en suis capable, encore moins si cela t’intéresse. Je regarde les feuilles de l’arbre bouger au gré du vent sans vraiment les voir, et je me dis que penser m’embrouille, seule l’action délivre. Si ce n’est pas possible maintenant, alors cela le sera plus tard, d’une manière ou d’une autre.
Je repense à la douceur de ta peau, à son subtil parfum, tes bras autour de mes épaules, je m’apaise et je m’assoupis, sereine.
Finalement, j’aurai réussi à me reposer et à mettre les choses au clair, au moins dans ma tête.
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Ce texte est ma participation au jeu n°13 du blog à 1000 mains. L’oeuvre présentée ici est Le Hamac de Gustave Courbet (source: wikimedia).
Bonne journée !