En préambule, j’aimerais tout d’abord préciser que j’ai acheté ce livre pour les deux raisons suivantes :
Je trouvais la couverture jolie, le motif me plaisait.
Je trouvais le titre poétique.
Je n’ai pas lu la quatrième de couverture, je l’ai pris sans être sûre des sujets qui y seraient abordés.
Le livre
Contrairement à ce que son titre laisse entendre, le livre ne parle absolument pas de botanique, ni de légumes. Bien au contraire !
Propos sur la racine des légumes est un ensemble de courts paragraphes qui exposent la position de l’auteur sur des sujets divers, notamment la conduite à tenir pour une personne qui souhaiterait vivre en accord avec les principes (néo) confucianistes, taoïstes et bouddhistes.
Mon avis
Propos sur la racine des légumes de Hong Zicheng est un ouvrage plutôt facile d’accès, malgré l’écart de culture et d’époque entre nous et l’auteur. A ce titre, les notes qui expliquent différents points de divergence sont précieuses pour mieux apprécier les écrits et la pensée de l’auteur.
Je trouve que l’ouvrage fait un peu penser, dans l’esprit, aux Pensées pour moi-même de Marc-Aurèle : un ensemble de préceptes pour mener sa barque sur le fleuve de la vie.
Les deux ouvrages ont cependant une finalité différente : celui de Marc-Aurèle est à vocation personnelle alors que celui de Hong Zicheng me semble plus tourné vers ses contemporains. Pourtant, les deux se rejoignent sur des valeurs communes : la tempérance, l’humilité, la discipline.
Le livre est découpé en deux sections, mais en toute franchise je suis pas sure d’avoir parfaitement saisi la différence entre les deux : il me semble que la première section comporte des préceptes orientés vers la personne, alors que la seconde aborde les interactions avec le monde.
En résumé
Propos sur la racine des légumes est une lecture agréable et inspirante. A lire comme on utilise les épices en cuisine : petit à petit et en laissant bien les différentes composantes infuser.
Si vous êtes amateur / amatrice de philosophie, notamment de philosophie asiatique, je ne peux que vous le conseiller !
Si vous aimez ce genre de lecture, voici quelques autres ouvrages philosophiques pour lesquels j’ai fait une revue et qui pourraient vous intéresser :
Maëlle, célibataire de 35 ans, est une workaholic et businesswoman accomplie, à courir de rends-vous en réunions d’équipe, ce qui lui laisse peu de temps pour autre chose. A la demande de sa meilleure amie, Romane, elle part faire un trek au Népal. L’objectif ? Ramener les résultats d’études scientifiques qui pourraient aider Romane à guérir du cancer contre lequel elle se bat.
Le voyage dans les montagnes est jalonné d’étapes, comme autant de paliers dans la prise de conscience de Maëlle, la déconstruction de schémas de pensée nocifs, la (re)connexion à soi et à ses valeurs et dans la construction de nouvelles habitudes et façons d’appréhender le monde.
Mon avis
Dans Kilomètre zéro, Maud Ankaoua n’est pas très subtile dans le récit, on voit directement les (grosses) ficelles et pourtant : 1) il est agréable à lire (les descriptions des paysages font vraiment rêver et donnent envie d’aller au Népal !) et 2) on a envie de savoir ce qu’il va se passer à la prochaine étape.
Comme pour beaucoup de livres de type « roman initiatique », tous les enseignements / techniques / exercices ne « parlent » pas forcément au lecteur, toutefois pour cette première lecture (car oui, je pense le relire), je retiens deux exercices : 1) celui des cailloux et 2) celui sur l’observation des pensées et du flux d’amour sur 24h.
Je regrette beaucoup la quantité de clichés qui jalonnent le récit (est-ce qu’on peut, une bonne fois pour toutes, arrêter à chaque fois qu’un homme et une femme font l’amour pour la première fois dans un roman de parler d’osmose et de jouissance simultanée ?) et que les personnages ne soient pas plus approfondis (on en sait finalement très peu sur les protagonistes du roman) pour autant c’est une lecture plaisante.
Par contre, je m’interroge sur le parallèle entre le trek et le cheminement personnel : est-ce que cela ne risque pas, sans que cela soit voulu, de mettre de coté un pan du lectorat ? Je comprends la métaphore filée (voyage, dépassement de soi, perte et création de repères…) pour autant je me demande si elle n’aurait pas un effet contre productif sur certains lecteurs, en situation de handicap ou de maladie longue et éprouvante par exemple, et qui ne seraient pas en capacité de faire un tel trek et qui pourraient inconsciemment en déduire que cela serait la même chose pour le cheminement introspectif qui lui est associé dans le livre.
Bien entendu, ma réflexion n’est pertinente que si on part du principe que l’objectif des romans initiatiques est d’insuffler un impulsion de changement chez le lecteur !
En résumé
Kilomètre zéro de Maud Ankaoua est une lecture agréable, intéressante mais malheureusement sans plus d’éclat à mes yeux. C’est particulièrement dommage parce que l’auteure a du potentiel et qu’il ne manquait pas grand chose pour que le roman soit très bon : des personnages plus fouillés et moins stéréotypés, des transitions plus fluides.
Je pense que c’est un bon premier roman initiatique pour celles et ceux qui souhaiteraient mettre le pied à l’étrier et qui aiment les récits de voyages / treks.
Si vous aimez ce genre de lecture, voici quelques autres romans initiatiques pour lesquels j’ai fait une revue et qui pourraient vous intéresser :
Je ne lis pas forcément tout le temps, ni énormément, mais j’aime beaucoup me plonger dans un bouquin, dans l’univers d’une histoire, apprendre quelque chose de nouveau, m’évader.
C’est un peu familial d’ailleurs j’ai l’impression. Mon papa lisait énormément et on avait je ne sais combien de bibliothèques dans la maison de famille. Ma grand mère paternelle allait toutes les semaines à la bibliothèque parce que sa maison ne pouvait plus accueillir plus de pensionnaires. Ma grand mère maternelle lit encore beaucoup (en ce moment elle lit Sur la route de Madison si vous voulez tout savoir) (elle aime beaucoup les histoires d’amour) et pourtant elle est presque aveugle.
Je ne déroge donc pas vraiment à la règle et j’ai moi aussi beaucoup de livres, même si j’essaye d’être la plus raisonnable possible (mon appartement n’est pas extensible !), et j’en achète régulièrement (deux la semaine dernière…).
Sauf que même si je fais en sorte de ne pas avoir de PAL (Pile à Lire) qui comporte une cinquantaine de livres, j’en ai quand même quelques uns qui attendent leur heure de gloire (?).
Et si vous aussi vous lisez beaucoup, vous vous êtes sans doute vous aussi posé la sempiternelle question « je l’ai déjà lu celui-là, non ? ».
A ce sujet, ma grand mère paternelle, qui donc allait toutes les semaines à la bibliothèque, s’est retrouvée à emprunter 5 fois un livre qu’elle avait déjà lu les années précédentes… Et à chaque fois elle s’en rendait compte dans les 10 dernières pages grâce au rebondissement final, ce qui nous faisait beaucoup rire (elle aussi d’ailleurs).
Avec les années qui passent la collection de livres lus et à lire s’agrandit et il fallait donc bien trouver un moyen de garder une trace de tout cela !
Les tentatives ratées
Je vais commencer par les méthodes qui n’ont pas fonctionné pour moi, parce que je crois que c’est important aussi de parler des tâtonnements avant de parler du système qui a répondu au besoin.
Le cahier de lecture
Franchement, j’étais persuadée que cette méthode serait celle qui fonctionnerait : j’aime beaucoup la papeterie, j’avais d’ailleurs à l’époque un stock assez impressionnant de carnets qui n’attendaient que d’être remplis, alors pourquoi ne pas en utiliser un pour justement y consigner mes lectures ?
J’ai donc attrapé le premier que j’ai trouvé (c’était un cahier) et j’ai commencé à y coller des images des livres que je voulais lire que je trouvais dans des magazines et aussi quelques notes à côté des livres que j’avais lus.
Plus qu’un carnet de lecture, c’était devenu un cahier d’inspiration. Je n’ai pas maintenu ce cahier (en fait il y en a eu deux, peut être trois, il faudrait que je vérifie) parce que j’ai petit à petit fortement réduit le nombre de magazines que je lisais… Et donc je n’avais plus rien à coller !
Les collections dans le bullet journal
Cette idée là, c’était un peu comme pour le cahier de lecture, j’étais persuadée que cela allait marcher : je commençais à tenir un bullet journal et toute inspirée que j’étais après avoir regardé des tonnes de vidéos et lu je ne sais combien d’articles sur le sujet, il me semblait indispensable d’avoir une liste de livres à lire et une autre des livres lus.
A vrai dire, la collection des livres lus est celle que j’ai le plus facilement maintenue et utilisée, la modifiant d’ailleurs pour pouvoir y noter la date à laquelle j’avais commencé et fini la lecture concernée.
La collection des livres à lire par contre…
C’était plus une liste d’envie de livres qu’une « vraie » liste des livres que j’avais chez moi sans jamais les avoir feuilletés. Alors les livres non lus n’avaient pas forcément plus d’attention qu’avant, et ceux qui étaient dans la liste d’envies étaient souvent oubliés eux aussi, parce que c’est un fait, je ne regarde pas mes pages de collections qui ne sont pas mises à jour quotidiennement (mais ça, il m’a fallu quelques années avant de m’en rendre compte !).
Le « système » que j’utilise aujourd’hui
Je mets « système » entre guillemets parce que ce n’est pas quelque chose qui a été réfléchi à vrai dire, c’est une expérimentation qui s’est bien passée si je peux l’exprimer ainsi !
Les listes de PAL et de livres lus
Ces feuillets je les ai eus dans un des bundles lors de l’achat des Powersheets. Je ne saurais dire avec lequel des achats je les ai eus (Powersheets de 6 mois ou Powersheets 2020 ?) (peut être les deux d’ailleurs ?!), toujours est-il que je me rappelle que lorsque je les ai vus, je me suis dit que cela pourrait peut être aider pour faire le suivi de mes lectures passées et à venir.
Alors il n’y a rien de révolutionnaire avec ces deux feuillets, on est d’accord. C’est d’ailleurs globalement le même contenu et format que ce que j’avais pu faire dans mon bullet journal par exemple (et je pense me les faire moi même plutôt que de les acheter).
Mais ce sont des feuillets libres !
Et cela n’a l’air de rien, mais en fait c’est beaucoup plus pratique pour moi que de les avoir dans mon bullet journal. Parce que je peux les mettre où bon me semble : autant j’ai essayé de les mettre sur le réfrigérateur pour voir et cela n’a pas été concluant (au bout d’un moment je ne les « voyais » plus), autant les mettre avec mes Powersheeets s’est avéré être beaucoup plus efficace !
Sur la liste des lectures à venir, mis à part avoir positionné quelques livres que je voulais relire à certains moments de l’année, il n’y a que des livres que j’ai en ma possession et que je n’ai pas encore lus. Quand je les ai lus, je mets une coche à côté, des fois que j’oublie entre temps…
Et sur l’autre liste, je renseigne le titre de l’ouvrage, je le note avec les étoiles et j’ajoute la date à laquelle j’ai fini ma lecture (vous remarquerez d’ailleurs que 2020 est une bonne année côté lecture) (il fallait bien qu’il y ait quelque chose de positif dans cette année quand même !).
Le blog
Eh oui, ce blog !
Je m’en sers principalement pour faire une revue des livres que je lis. Tous n’y sont pas, les livres de développement personnel par exemple n’y sont pas tous parce que je confesse avoir un peu peur du jugement en ce qui concerne certaines de mes lectures, en tout cas tout ce qui relève de la fiction ou de la biographie est ici.
D’ailleurs, les revues de livres font partie des articles que je relis de temps en temps, quand je cherche une lecture particulière : par exemple si je cherche un roman doux, quelque chose qui au contraire soit plus haletant, etc. Je m’y suis replongée aussi pour offrir un livre de la littérature japonaise à un ami, pour bien choisir le titre en question.
Parfois je me dis que je pourrais mieux les classer dans le blog, mais en général je parcours la catégorie Culture et cela va très bien comme cela, je finis le plus souvent par trouver ce que je cherche.
Alors bien sûr, le blog c’est un peu plus consommateur de temps que les autres formats, mais j’aime beaucoup me (re)plonger dans mes lectures pour voir ce qui m’a plu dans tel ouvrage ou pas. Dans le même genre, il y a aussi Babelio, que je n’utilise pas, mais qui est peut être moins consommateur en temps que le blog (ou un bon complément ? Il faudrait que j’y jette un œil…)
Voilà pour les « outils » que j’utilise pour faire le suivi des lectures terminées et à venir : ce n’est pas parfait, il y a quelques ratés (par exemple, je n’ai pas – encore ! – mis toutes les revues des livres que j’ai lus pendant mon hiatus sans blogging), mais c’est un système qui me correspond plutôt bien.
Et vous, quelles sont vos méthodes pour garder une trace de vos lectures ?
Ces derniers temps, j’ai évoqué à plusieurs reprises à quel point j’étais absorbée dans ma lecture du moment, et que quand je me décidais enfin à lâcher mon livre pour rejoindre Morphée, j’avais dépassé de quelques heures mon horaire de prédilection pour me coucher.
Jusque-là rien d’étonnant pour ceux qui aiment lire, je pense que ça nous est tous arrivés de dévorer un livre à grands coups de « encore un petit chapitre, rien qu’un » qui se transforment finalement en 10 d’affilée et de grosses cernes sous les yeux le lendemain.
En ce moment, je lis Les 3 Mousquetaires de Dumas donc, suite à une (excellente)recommandation de Cél, et ce sont les aventure de d’Artagnan, Athos, Porthos et Aramis qui me tiennent éveillée jusqu’à une heure avancée de la nuit.
Et apparemment, en témoignent les regards mi-horrifiés, mi-sceptiques, mi-moqueurs, mi-indifférents (je sais qu’il y a trop de « mi-quelque chose », le panel des réactions était très varié) que l’on m’a adressé lorsque j’ai évoqué l’ouvrage en question, c’est très incongru de lire Les 3 Mousquetaires.
Je pense être habituée à ce genre de manifestations lorsque j’évoque mes lectures dans la mesure où je lis beaucoup de choses très différentes.
Pour vous donner un exemple, à 20 ans j’avais lu l’intégrale des œuvres de Spinoza, Kant et Nietzche, avec passion, je trouvais que c’était fascinant.
D’ailleurs, je trouve encore aujourd’hui que ces ouvrages sont fascinants.
A la même période, je dévorais aussi Le Seigneur des Anneaux, que j’ai lu en espagnol, la biographie de Rania de Jordanie, un livre sur le fonctionnement du cerveau, des Amélie Nothomb, et tant d’autres.
Je comprends que ce que je lis actuellement peut paraître original parce que cela ne viendrait pas à l’idée de certains de lire un classique dans la mesure où, dans l’inconscient collectif et/ou personnel, cela fait peut être ressurgir les souvenirs de sueurs froides associées avec l’étude de texte du cours de français.
Personnellement, il ne me viendrait pas à l’idée de lire un roman d’horreur pour me détendre avant de me coucher par exemple : cela ne correspond pas (aujourd’hui, peut être que dans quelques années ce sera différent) à mon côté hypersensible et donc ce n’est pas ce vers quoi je me tourne naturellement.
Nous avons tous de bonnes raisons d’aimer certains types d’œuvres et je crois qu’il est important de respecter ça. Après tout, il y en a pour tous les goûts !
Ce qui m’étonne en revanche, c’est que personne ne m’a demandé a) l’histoire (c’est en lisant le livre que je me rends compte que j’étais bien loin de la connaître, d’ailleurs), b) ce que j’aimais dans cet ouvrage.
Ce n’est pas la première fois que cela m’arrive (ce qui exclut la thèse du type de livre) : je n’ai pas le souvenir que ce genre de questions soient souvent posées lors des discussions sur les loisirs (parce que c’est valable pour les classiques, les films d’animation, les jeux vidéos, le best sellers, les blockbusters, etc.).
C’est peut être ça, entre autres, qui m’a poussée à partager mes lectures sur ce petit bout de web : pour avoir l’occasion d’échanger sur ce qui fait l’attrait, ou pas, d’une œuvre et ainsi m’ouvrir à d’autres choses, et pourquoi pas, faire découvrir et susciter l’intérêt pour quelque chose qui semblait inaccessible ou pas intéressant.
C’est sans doute cela, aussi, qui me fait apprécier de lire les revues de lectures, de films, d’expositions ou autres, parce que je suis curieuse de savoir qu’est-ce qui a touché la personne, comment elle a ressenti l’histoire, si le style est dynamique ou plus lent.
Alors voilà, je ne sais pas bien ce que vous pensez de ce sujet, je serais très contente d’avoir vos opinions là-dessus. Si le cœur vous en dit, profitez-en pour me parler des derniers livres que vous avez aimés, ce que vous avez apprécié à leur sujet : j’ai encore bien des livres qui attendent leur heure dans mon kindle, mais je suis toujours preneuse de suggestions motivées.
Et qui sait, peut-être que l’un d’entre vous me convertira aux romans d’épouvante ?
Bonne journée !
PS : En illustration de ce billet, quelques livres que j’ai beaucoup aimés, dont vous pouvez retrouver les revues en cliquant sur les liens suivants : 1, 2, 3 et 4.