Mnêmosunê
Les petits riens forgent de belles existences…
Menu
Skip to content
  • À propos
  • Accueil
  • Contact

Tag Archives: beauté

Butterball

14 septembre 201514 septembre 2015

D’habitude, je suis plutôt une adepte du bain de fin de journée, trouvant que c’est un bon moyen de se détendre avant de rejoindre Morphée. Et pourtant, il y a quelques jours, pendant mes congés, j’ai eu envie de prendre un bain le matin, comme pour prolonger encore un petit peu le cocon douillet des draps et s’éveiller tranquillement.

Je ne voulais pas d’une bombe pour le bain qui soit trop « chargée » ou « agressive » de bon matin, alors je me suis tournée vers la ballistic Butterball qui m’avait l’air d’être la plus appropriée au moment et à l’envie du jour…

Ce que dit l'étiquette : "Une ballistic parfumée à la vanille avec des pépites de beurre de cacao pour adoucir la peau"
Ce que dit l’étiquette : « Une ballistic parfumée à la vanille avec des pépites de beurre de cacao pour adoucir la peau »

En général, quand je m’achète des ballistics chez Lush, j’aime bien chercher la nouveauté rigolote qui va apporter un petit plus à un bain et je me retrouve souvent avec des produits assez typés, avec beaucoup de caractères, reconnaissables entre mille.

Bien entendu que celle-ci a son propre caractère, mais il se rapproche de la douceur, du plaid bien moelleux et doux dans lequel on s’emmitoufle dans les moments de repos.

butterball-2

Déjà cette odeur de vanille, plutôt subtile (y compris sur la peau après être sortie du bain), pas chimique, un peu comme les gousses de vanille qu’on fait infuser dans le lait de la pâte à canelés, ou qu’on met dans le gâteau au yaourt, juste pour apporter un petit plus, un petit peu de rondeur.

Ensuite, c’est une ballistics « discrète » : il n’y a pas de surprise particulière par rapport à ce qui est annoncé sur l’étiquette, l’eau ne se colore pas, il n’y a pas de paillettes, de pétales de fleurs ou autre. Rien que de la vanille…

butterball-3

… Et des pépites de beurre de cacao, les petits points ocre/marron sur la photo ci-dessus, qui fondent avec la chaleur de l’eau et qui viennent se déposer sur la peau pendant le bain.

J’aime beaucoup le beurre de cacao, déjà parce qu’il a lui aussi cette odeur ronde et douillette, et aussi parce que c’est un produit doux. En avoir dans le bain est plutôt agréable parce qu’il se dépose sur la peau et on peut se masser sous l’eau, c’est vraiment une expérience sympathique.

Cela nécessite certes d’avoir pris le temps de se laver avant et de juste se tamponner la peau délicatement en sortant du bain, sinon cela réduit de beaucoup les bénéfices de la chose, mais c’est bien peu à avoir en tête pour le bénéfice.

Car en sortant, c’est bien simple, la peau est tellement douce, souple et nourrie et l’esprit si serein et détendu, que ce serait dommage de s’en passer.

Vous l’avez deviné, je vous la conseille, une bonne parenthèse de douceur et de calme à savourer.

Vous la connaissiez ? Si vous l’avez essayé, quel a été votre ressenti à son sujet ?

Bonne journée !

1 Comment
Share
  • Pin it
  • Share
  • Tweet
  • Email

La grande mentheuse

24 août 201522 août 2015

L’autre jour, entre midi et deux, j’ai accompagné ma collègue C. qui cherchait un cadeau pour sa sœur, chez Lush.

N’ayant plus qu’une seule ballistics dans mon stock à ce moment là, je ne suis pas ressortie de la boutique les mains vides (C. non plus d’ailleurs) et j’ai choisi comme échantillon le masque La grande Mentheuse.

D’habitude je me concentre sur les produits de bain chez Lush, mais pour une fois je me suis dit que je pouvais bien essayer quelque chose de différent.

(Sortir de la zone de confort, tout ça…)

La grande mentheuse est un masque-gommage pour peaux grasses. J’avais un peu peur de me retrouver avec quelque chose un peu décapant, aussi bien d’un point de vue de l’odeur que des effets, mais en fait non.

la-grande-mentheuse-1

D’un point de vue olfactif, ce masque me fait penser aux chocolats After Eight, vous savez ces carrés de chocolat noir fourrés à la menthe ? Ce n’est pas particulièrement une douceur que j’apprécie au goût, mais d’un point de vue du parfum, ça passe je trouve, c’est plutôt agréable.

Côté texture, c’est assez épais et granuleux, légèrement collant : pas forcément la matière la plus facile à appliquer, en revanche il reste bien en place, pas la peine de rester immobile pendant le temps de pause.

A l’application, j’ai ressenti un effet frais. C’est un masque plutôt agréable parce que contrairement à d’autres masques pour peaux grasses, celui-ci reste souple, il ne sèche pas.

A l’inverse des avis que j’avais pu lire sur Internet, je n’ai pas ressenti de picotements ou autre inconfort, que ce soit pendant ou après l’application.

la-grande-mentheuse-2

Il faut juste être un peu précautionneux lorsqu’on rince, surtout si on a la peau sensible : les grains sont assez gros, il faut donc user de douceur et masser gentiment, l’exfoliation va se faire toute seule, d’autant plus que le produit se rince très bien, pas besoin de jouer les brutes avec sa peau !

Après rinçage la peau a forcément besoin d’être hydratée, mais je n’ai pas ressenti de tiraillement. La peau est plus douce et surtout (pour mon cas) beaucoup plus lumineuse.

A noter aussi, je n’ai pas eu d’effet boomerang après l’utilisation de ce masque : pas d’éruption de boutons, pas de plaques dues à ma peau sensible, rien.

En résumé, une bonne surprise. Quand j’aurai fini mon masque actuel, je pense que je me procurerai celui-là, notamment parce qu’il a l’énorme avantage de ne pas nécessiter d’être conservé au réfrigérateur !

Connaissez-vous ce masque ? Qu’en avez-vous pensé ? Quels sont vos masques / exfoliants favoris chez Lush ?

Bonne journée !

Leave a comment
Share
  • Pin it
  • Share
  • Tweet
  • Email

Ongles courts, parme et prune

4 août 20153 août 2015

L’autre jour, j’ai eu envie de me vernir les ongles. Cela n’a l’air de rien, mais je ne me suis pas vernie les ongles depuis bien longtemps, je pense que cela n’est arrivé une seule fois l’an dernier.

Du coup, je me suis dirigée vers la chambre et j’ai cherché dans la boite de Ferrero Rocher (la boite a pile poil la bonne dimension pour y ranger les vernis Mavala) qui abrite ma collection de vernis.

Enfin qui abritait ma collection de vernis devrais-je dire.

parme-prune-1

En effet, une bonne partie des pensionnaires avaient bien tourné / épaissi / déphasé ou autre joyeusetés et j’ai donc entamé un tri par le vide (peut être que la récente lecture d’ouvrages sur le ménage et le rangement n’est pas pour rien dans la réduction drastique de mon stock…).

Résultat des courses, il me reste 5 vernis : trois violets, un bronze et un or.

parme-prune-2

Mon idée de base était de mettre du corail, à la place j’ai fait une manucure avec deux vernis : sur quatre doigts j’ai mis un vernis mauve/taupe holographique (Mavala 352 Copper Violet) et sur l’auriculaire j’ai mis un prune foncé (Kiko Magnetic nail lacquer 704) en accent nail (c’est bien comme cela qu’on dit ?).

Je suis assez contente du résultat, je trouve que les deux vont bien ensemble, mais les coloris, en y regardant à deux fois, ne font pas vraiment « été » non ?

parme-prune-3

Du coup quand je l’enlèverai, je pense que je mettrai les deux restants, le bronze et le or, ça sera peut être plus en accord avec le temps…

Qu’en pensez-vous ?

Bonne journée !

Leave a comment
Share
  • Pin it
  • Share
  • Tweet
  • Email

Golden Egg, la ballistics sans James Bond mais avec de la paillette

22 avril 201521 avril 2015

Golden Egg, I’ve found his weakness
Golden Egg, he’ll do what I please
Golden Egg, a time for sweetness
But a bitter kiss will bring him to his knees…

(Paroles librement adaptées de la chanson GoldenEye, du James Bond éponyme, interprétée par la superbe Tina Turner) (cette voix, cette voix !) (et la musique dans la tête pour la journée, c’est cadeau)

Après une longue période sans bain en début d’année du fait des tribulations de mon pied (gauche) (je précise « gauche » car depuis le droit a décidé que son heure de gloire était arrivée) (heureusement il a été plus raisonnable que son confrère), j’ai décidé de fêter le tout premier de l’année en m’offrant une ballistics de chez Lush, Golden Egg donc.

Mnemosune-Golden-Egg-1

J’ai choisi ce produit parce que Golden Egg est un gros œuf couvert de paillettes dorées, qu’il sent le miel et que je trouvais que c’était en accord avec la période pendant laquelle je l’ai acheté, à savoir Pâques.

Voici ce qu’en dit la marque :

Cet œuf aux allures de petit plaisir chocolaté et de lingot d’or est en réalité une boule effervescente mais aussi un fondant pour le bain !
Au contact de l’eau l’œuf, composé de beurre de cacao issu du commerce équitable et d’huile d’olive, se dissout et libère le mythique parfum  » Honey I Wash The Kids ». Un vrai régal à consommer dans le bain sans modération !

De mon côté, je l’ai utilisé quelques temps après l’avoir acheté. Ce qui m’a surprise au début c’est que cela n’est pas une ballistics comme les autres : bien entendu, Golden Egg colore l’eau et la parfume, mais il a aussi un effet moussant, ce qui est un petit plus fort sympathique je trouve.

Ensuite il y a cette odeur de miel, que certains trouveront peut être un peu forte ou sucrée (en même temps pour du miel…) mais que j’aime beaucoup. Quand on sort du bain, la peau est délicatement parfumée sans que cela soit entêtant, ce qui est agréable. A marier donc avec des produits hydratants dans la même gamme de fragrances pour ne pas dérouter les nez les plus fragiles !

Mnemosune-Golden-Egg-2

Et enfin il y a les paillettes.

Vous le savez, les paillettes j’aime beaucoup cela. Celles-ci sont plutôt fines et c’est particulièrement joli : l’eau prend une tonalité un peu irisée, des reflets dorées. Si l’eau était bleue, on pourrait presque, avec de l’imagination, avoir un effet « aurore boréale ».

Donc dans l’eau, les paillettes, c’est chouette.

Par contre, là où cela se corse, c’est lorsqu’on sort du bain. Bien entendu on a des paillettes sur la peau, c’est normal.

Il y en a aussi dans l’eau et bientôt… sur les parois de la baoignoire. Voyons le positif : l’avantage à cela, c’est qu’on est vite au courant si la dite baignoire a besoin d’un petit coup d’éponge ou pour informer de présence de tartre. Et puis vous aurez beau la rincer 125 fois, les paillettes sont tenaces et s’incrusteront avec plaisir dans votre éponge ou lingette microfibre.

Mais pas que.

Vous la voyez arriver la suite, le deuxième effet kiss cool des paillettes ?

J’ai utilisé Golden Egg il y a plus de 15 jours, j’ai donc eu le temps de nettoyer plusieurs fois mes serviettes. Pourtant, quand je me sèche en sortant de la douche, j’ai encore des petites paillettes qui se rappellent à mon bon souvenir….

En résumé : si vous aimez le miel (beaucoup), la mousse (un petit peu) et les paillettes (vraiment beaucoup, genre énormément et qu’avoir des paillettes sur le bout du nez pour aller travailler ne vous dérange pas), alors Golden Egg est pour vous !

Bonne journée !

6 Comments
Share
  • Pin it
  • Share
  • Tweet
  • Email

Huile-crème de douche macadamia passion – Lavera

28 novembre 201426 novembre 2014

Je crois que pendant un moment, j’ai été dans une sorte de « passage à vide » d’un point de vue cosmétiques : j’avais beaucoup (trop ?) simplifié ma routine, trouvé des produits qui faisaient leur travail sans pour autant extraordinaires, et du coup je n’allais pas chercher plus loin.

Et puis un jour, je ne sais pas trop bien pourquoi, j’en ai eu assez de mon savon au lait d’ânesse dont l’odeur ne me plaisait pas et j’ai cherché autre chose. J’ai hésité longuement entre divers savons dans le rayon de ma biocoop et puis je suis tombée sur l’huile crème de douche Lavera, je me suis rappelée que j’avais lu de bons retours sur cette marque, que j’ai en ma possession un baume à lèvres de chez eux et que je l’aime bien, et à peine ai-je eu le temps de réfléchir que le tube avait rejoint mon panier.

Mnemosune-huile-creme-lavera-1

Parfois il faut savoir se décider vite.
(Un jour je vous raconterai à quel point prendre une décision et agir en suivant peut me prendre 20 plombes) (pour changer mon téléphone portable, j’ai au moins mis 18 mois pour me décider quoi faire !)

J’utilise donc cette huile crème de douche depuis un petit moment, et la première chose qui m’a étonnée, c’est la texture. Pour ne pas mentir, elle est un peu déconcertante, c’est un peu gélatineux avec on ne sait pas trop quoi dedans, pas vraiment homogène mais sans grumeaux pour autant.
Particulier donc, sans être désagréable toutefois.

Et alors ce qui est dingue (toujours la mesure dans mes écrits hein) c’est quand on humidifie le produit et qu’on se lave avec : ça ne mousse pas du tout, ça devient transparent, comme une huile légère, c’est très agréable.

La fameuse texture déconcertante (qui est encore moins sexy en photo)
La fameuse texture déconcertante (qui est encore moins sexy en photo)

C’est sans aucun doute possible le produit le plus doux que j’ai utilisé pour me laver. J’aime tellement utiliser ce truc tant c’est doux que je me fais violence pour ne pas me relaver tout de suite après. C’est dire.

Le parfum est sucré, il pourra sembler un peu fort voire écœurant à certains mais c’est une odeur que j’apprécie, il me rappelle un peu le baume gourmand noix de pécan et miel que j’utilisais il y a quelques temps.
En tout cas l’odeur se fait discrète sur la peau après rinçage : elle ne dure pas des heures, mais on peut l’apprécier encore un peu après la douche.

Ah, et surtout…
Qu’est-ce que la peau est douce ! Aucun tiraillement pour moi, je trouve ma peau souple et confortable, ce qui est plutôt sympa pour les mois d’hiver. Il ne fait pas suffisamment froid pour que ma peau décide de se mettre en mode « crocodile » et sans doute que le produit seul ne sera pas suffisant, en tout cas c’est un petit plus qui me plait beaucoup.

En résumé, si vous aimez les odeurs sucrées, les soins cocons et que vous n’êtes pas un(e) fanatique de la mousse, je vous conseille ce produit, il est très bien !

D’ailleurs moi, c’est décidé, au prochain passage à la biocoop, je le rachète (voire même je fais des stocks, c’est une édition limitée !) !

Vous connaissez cette marque ? Quelques produits à me conseiller ?

Bonne journée !

6 Comments
Share
  • Pin it
  • Share
  • Tweet
  • Email

La méditation

31 octobre 201430 octobre 2014

Depuis mon premier cours de yoga à Montréal à 2005 et surtout depuis le début de ma thérapie, je voulais m’essayer à la méditation. J’y voyais un moyen d’apaiser mes angoisses, de relativiser, de me calmer et de me recentrer sur l’essentiel, le moment présent, la vie telle qu’elle est réellement et pas seulement telle qu’elle est dans ma tête, sous la lumière des interrogations sur le passé et sur le futur, et donc sans vraiment y prendre part.

Mais vous ne trouvez pas que c’est un petit peu impressionnant la méditation ?

Moi si.

J’avais un peu peur de la concentration que cela nécessitait, je ne savais pas par où commencer, combien de temps pratiquer, ni où, ni à quel moment de la journée… Encore un flot de questions. Un de ces flots qui paralyse parce qu’on ne sait plus, finalement, quoi faire en premier, alors du coup on ne fait rien.

Source : Chopra.com
Source : Chopra.com

Tout ceci me freinait jusqu’il y a peu, jusqu’à ce que je lise cet article et que je me lance dans le circuit de 21 jours de Deepak Chopra et Oprah Winfrey, Expanding your hapinness.

Oh bien sûr, les premiers temps n’ont pas été faciles, toutes ces questions et pensées qui n’avaient de cesse de revenir… Mais je me suis dit que cela n’était pas grave, que l’important c’était d’essayer, de laisser la porte ouverte et d’y jeter un coup d’œil pour voir ce que cela faisait au fond de moi.

Alors pendant ces 21 jours j’ai pratiqué, avec mon niveau, avec mon état du jour, sans mal me juger : ce que je faisais, même si effectivement j’arrivais péniblement à méditer 1 minute sans que mon esprit ne divague, c’était bien. Bien pour moi.

Je crois que j’ai commencé à ressentir les « effets » au bout d’une semaine : je ne vais pas vous faire croire que j’étais incroyablement zen et que je prenais tout avec un détachement de moine bouddhiste, ce serait faux, mais en tout cas je commençais à voir les choses sous un autre angle.
J’étais un petit peu plus calme, un petit peu plus à l’écoute de moi-même et non plus simplement manipulée par des pensées parasites.

Au bout de deux semaines, le sentiment de calme s’est encore un petit peu plus propagé, malgré les épisodes un peu plus difficiles, de ceux où on a été pris dans le flot des urgences qui ne sont pas si urgentes que cela, et où on ne trouve, presque misérablement, que ces quelques minutes avant de se coucher, complètement moulue, pour faire de la méditation.

A la fin des trois semaines, j’étais convaincue que la méditation me faisait du bien. J’avais réussi à prendre une distance saine avec les impératifs de mon travail et les charges émotionnelles liées, je me concentrais plus sur l’essentiel, sur ce qui avait de l’importance pour le chemin que je voulais arpenter, l’orientation que je voulais donner à la vie. C’est à peu près à ce moment là que j’ai pris des décisions pour moi et pour moi seule et que j’ai commencé à me donner le droit de décider.

Comme je voulais pérenniser la pratique, j’avais consciencieusement noté tous les mantras dans l’ordre, leur signification et le thème de la journée. Alors avec ma petite liste, je pratiquais tranquillement dans mon coin, en refaisant patiemment les jours les uns après les autres. Et si je ne savais plus à quel jour j’étais la veille, je recommençais depuis le début.

Je n’ai pas été si régulière que cela, je n’ai pas médité tous les jours. Loin de là ! La spirale du travail et des heures supplémentaires est passée par là et avec elle la repriorisation des activités de mes soirées. Mais de temps en temps, j’ai trouvé ou plutôt j’ai fait de la place pour cela.

Là encore, pas de culpabilité : ce que je faisais, c’était bien, c’était pour moi et je le faisais avec mes moyens. Rien de plus, rien de moins.

source : Choprah center
source : Choprah center

Si je vous parle de tout cela, c’est qu’il y a quelques jours j’ai reçu un mail pour m’avertir qu’une nouvelle session de méditation de 21 jours de Deepak Chopra et Oprah Winfrey, Energy of Attraction, commençait lundi prochain, le 3 novembre.

Je n’ai même pas réfléchi 3 secondes, je me suis inscrite immédiatement et j’ai hâte que le programme commence.

Je ne sais pas si parmi vous qui me lisez il y en a qui sont intéressés par la pratique de la méditation, mais si vous comprenez l’anglais (en fait le plus important c’est de comprendre le mantra et comment cela se déroule, le bla-bla à côté est intéressant et apporte des informations, mais vous n’en avez pas besoin pour pratiquer), ce programme est un bon moyen de s’initier ou, pour ceux qui pratiquent déjà, d’avoir un fil conducteur pendant 21 jours.

Côté pratique, c’est assez simple : il suffit juste de s’enregistrer, c’est gratuit, et tous les jours on reçoit dans sa boite mail un lien vers la méditation du jour, qui reste accessible pendant 3 jours. La séance commence par 2 minutes environ de discours d’Oprah sur le thème du jour, puis Deepak en parle à son tour en allant un peu plus en profondeur dans la philosophie et la psychologie (accessible, ne vous inquiétez pas) et enfin il y a la méditation. Deepak nous guide (et sa voix elle-même est déjà un apaisement pour moi) : respirer calmement, considérer la pensée du jour puis le mantra que l’on va répéter dans sa tête pendant 10 minutes, jusqu’à ce qu’une petite cloche tinte doucement et que l’on prenne le temps de « sortir » de la pratique méditative.

Je ne sais pas si vous vous lancerez, mais si vous le faites, je me permets de vous donner deux petits conseils.

Le premier, c’est de ne pas méditer avant de vous coucher, si vous le pouvez. Personnellement j’ai trouvé beaucoup plus agréable de méditer directement à mon retour du travail, cela me permettait de faire une vraie scission entre la journée au boulot et la soirée pour moi. Alors que quand je méditais juste avant de me coucher je luttais pour ne pas m’endormir ou il m’arrivait d’avoir envie que cela passe plus vite pour ne pas « perdre » de précieuses minutes de sommeil.

Le second, c’est de le faire avec bienveillance : vous le faites pour vous, il n’y a pas plus d’objectif que de prendre quelques minutes pour soi. Si on ne « tient » pas une minute sans pensées parasites, ce n’est pas grave. Si on s’endort, ce n’est pas grave. Pas de pression, juste se donner l’opportunité de prendre soin de soi, tranquillement.

On se retrouve lundi prochain pour méditer ensemble pendant 21 jours ?

Bonne journée !

PS : Mots écrits sur Your Song, reprise par Ellie Goulding. J’aime beaucoup, elle m’émeut cette chanson, et la voix d’Ellie, l’arrangement, vraiment, ça me plait, ça me touche.

 

9 Comments
Share
  • Pin it
  • Share
  • Tweet
  • Email

Se laver les cheveux avec le rhassoul

25 août 201425 août 2014

Il y a quelques années, il ne me serait jamais venu à l’idée de me laver les cheveux avec autre chose que du shampoing et je croyais naïvement que ceux de pharmacie étaient les meilleurs. Pourtant, j’en suis (déjà ?) à mon 2ème lavage des cheveux avec du rhassoul (ou ghassoul), une argile.

C’est qu’entre temps, il s’en est passé des choses. En premier, des picotements, puis des boutons et enfin de l’eczéma sur le crâne après chaque shampoing, sans en avoir changé depuis longtemps (à l’époque j’étais une graaaaande fan des produits John Frieda, et je tournais entre frizz eaze et brillante brunette) (pas l’idée la plus brillante pourtant).
Comme cela devenait passablement insupportable, je me suis mise à traquer les compositions pour trouver le(s) coupable(s), j’en suis arrivée à la conclusion que les SLS n’étaient pas neutres dans mon histoire, j’ai donc cherché un shampoing sans. Un vrai chemin de croix à l’époque, j’en avais trouvé un seul, et franchement ce n’était pas la panacée.

Alors j’ai collecté des informations sur les compositions, les bienfaits des ingrédients, je me suis documentée, j’ai cherché à comprendre, à décortiquer, à faire des choix plus éclairés. J’ai découvert iHerb et les shampoings Desert Essence : c’était un peu mieux pour la composition et un peu plus fun que mon flacon pompe de produit qui lave autant qu’il y voit. Pour autant ça ne me satisfaisait pas pleinement : pourquoi aller chercher si loin quelque chose alors qu’il devait exister des alternatives ici ?
J’ai aussi arpenté le rayon shampoing de ma biocoop et j’ai testé des choses très variées, parfois j’ai eu de bonnes surprises et parfois beaucoup moins bonnes (j’ai un souvenir très précis d’un shampoing bi-phasé, sans doute un des produits les plus désagréables et inefficaces que j’ai utilisé). J’ai même testé le shampoing au savon d’Alep, mais ça me rend les cheveux tout emmêlés (et avec les cheveux aux omoplates, les nœuds, c’est non, merci).

Premier essai de mixture, elle est un peu trop liquide et pas forcément super engageante, et pourtant le résultat est vraiment chouette !
Premier essai de mixture, elle est un peu trop liquide et pas forcément super engageante, et pourtant le résultat est vraiment chouette !

Ça faisait un moment que j’entendais parler des poudres lavantes, et pourtant je n’avais pas sauté le pas, « pas convaincue » sans avoir même essayé. Peut être qu’il faut être prêt dans sa tête pour décider de se laver avec de l’argile ou des plantes, j’en sais rien. Toujours est-il qu’il y a peu de temps, alors que je faisais une commande aroma-zone pour des ingrédients, j’y ai ajouté un paquet de rhassoul.

Pour voir.

Premier essai, je me documente rapidement sur la marche à suivre (= comment préparer la mixture, avec quoi, etc.) et je me lance. La pâte est un peu trop liquide, mais c’est pas grave, je me dis que ça devrait marcher quand même.

Je mouille mon cuir chevelu, et j’essaie d’appliquer proprement mon rhassoul. A la fin de l’opération j’ai décoré mon carrelage de salle de bains d’un moucheté marron (design certes, mais pas très homogène) et comme j’avais trop de produit (et que je ne sais pas si cela se garde) j’en ai mis non seulement sur mes racines et le cuir chevelu, mais aussi sur les longueurs (l’erreur du débutant on va dire) (le rhassoul ne se pose que sur le cuir chevelu et les racines, qu’on se le dise).

Premier essai, avec l'erreur du débutant, à savoir l'application du produit sur toute la longueur du cheveux : sur les racines et le cuir chevelu c'est suffisant !
Premier essai, avec l’erreur du débutant, à savoir l’application du produit sur toute la longueur du cheveux : sur les racines et le cuir chevelu c’est suffisant !

Je laisse poser une quinzaine de minutes (le temps de faire perdre quelques parties à Candy Crush) et je vais rincer.

N’étant pas d’un naturel très patient, j’essaie de bien ôter le produit sans y passer 3h : au final, il n’y aura juste que la région des tempes qui aurait mérité un peu plus de soin, mais le reste est bien rincé. Un rinçage au vinaigre et à l’eau froide (plus JAMAIS ça, l’eau froide je peux pas, en fait) plus tard, j’enroule mes cheveux dans une serviette. Quand je les laisserai finir de sécher à l’air libre je les trouverai dans un premier temps un peu poisseux, mais après ça ira. Ils sont bien propres, un peu trop sur les longueurs que je trouve un tout petit peu sèches. Ça m’apprendra à ne pas être plus minutieuse. En tout cas, mes cheveux seront propres pendant une semaine, à mon grand étonnement (d’habitude, grand max je tiens 4 jours, avec le 4ème jour genre « j’ai versé une bouteille d’huile sur ma tête »).

Résultat du premier essai (c'est fou comme c'est difficile à prendre en photo les cheveux quand même)
Résultat du premier essai (c’est fou comme c’est difficile à prendre en photo les cheveux quand même)

Deuxième essai, je me dis que je vais faire ça dans les règles de l’art. Je profite de quelques jours de congés pour vraiment prendre du temps pour moi. 1ère étape : un bain d’huile de monoï (parce que ça fait vacances), qui pose toute la journée et toute la nuit. Le lendemain, démêlage minutieux des cheveux, préparation de la pâte (comme dans l’article de Green Me Up*) qui sera cette fois-ci comme il faut (un peu la texture de la pâte à muffins vous voyez ?). J’humidifie bien soigneusement le cuir chevelu, j’applique méthodiquement la pâte, je masse bien tout ça, un gloubiboulga avec les cheveux non enduits pour que tout le monde tienne sur le sommet du crâne en une magnifique chose informe sculpture capillaire, et hop, Candy Crush (à l’époque niveau 570 faut dire quand même). Après une vingtaine de minutes (je n’ai pas perdu toutes mes vies du premier coup, j’ai réussi quelques tableaux), je vais sous la douche pour rincer tout ça en massant bien comme il faut. J’ai un peu sali mon rideau de douche (blanc, forcément) mais c’est parti au lavage, rien de grave donc. Un petit rinçage à l’eau fraîche et au vinaigre de cidre, et hop, tout le monde sous la serviette.

Deuxième essai, là je n'ai pas mis de rhassoul sur mes pointes et ça leur conviendra bien mieux que pour l'essai précédent !
Deuxième essai, là je n’ai pas mis de rhassoul sur mes pointes et ça leur conviendra bien mieux que pour l’essai précédent !

Résultat ? Des cheveux bien propres, bien brillants, doux. Et ça dure un bon 6 ou 7 jours.
C’est un peu fastidieux (surtout le bain d’huile avant) alors je ne vais sans doute pas passer tout de suite au « tout rhassoul » mais une fois sur deux, pourquoi pas.

En tout cas, maintenant j’ai envie de me faire un henné et de tester les autres poudres lavantes (sidr, shikaikai…).
C’est malin… Mais c’est rigolo aussi.

Et vous, le rhassoul, vous avez envie de tester ? si vous l’avez testé, avez-vous été convaincus ?

Bonne journée !

* Révélation du jour : à chaque fois que je lis « Green Me Up », ça me fait penser à « Wake me up before you go-go » de Wham ! Ne me remerciez pas, c’est cadeau. en plus le clip est génial (matez le déhanché de Georges dans son short blanc et bleu, épique ça !).

28 Comments
Share
  • Pin it
  • Share
  • Tweet
  • Email

Revue du web #24

24 août 201424 août 2014

La blogosphère recommence à être plus active, c’est le moment pour moi de reprendre la revue du web… Et de vous présenter un « nouveau format ». Je mets le tout entre guillemets, parce que le fond ne change pas, il s’agit toujours de vous présenter les articles qui ont retenu mon attention dans la semaine, mes jolies découvertes.

En revanche, suite à un article et une discussion avec Anne à propos des photos des blogs et des droits d’auteur, je me suis dit que ce serait pas mal de trouver un compromis entre d’un côté, ne pas illustrer du tout l’article (pas très engageant) et prendre les photos des autres (pas forcément terrible pour leur droit d’auteur, même si on fait un lien).

Alors j’en suis arrivée à ça, un collage de 4 petites sélections des photos des articles qui m’ont le plus plu : pour en savoir plus et/ou voir la totalité de la photo, il suffit de se reporter au bon numéro et de cliquer sur le lien pour accéder à l’article correspondant.

Ce n’est pas forcément encore parfait, il y a sans doute des choses à améliorer, en tout cas j’espère que le « nouveau format » vous plaira, et n’hésitez pas à me faire part de vos suggestions à ce sujet !

source des images : Friendly Beauty, Better than butter, Fraise & Basilic, Hej you
source des images  (dans l’ordre de lecture) : Friendly Beauty, Better than butter, Fraise & Basilic, Hej you
  1. Un petit guide sur les déodorants naturels chez Friendly Beauty : un chouette article qui présente des produits testés, des liens vers des recettes maison et une explication simple de « pourquoi passer aux déodorants naturels ».
  2. Un tutoriel pour faire ses serviettes hygiéniques lavables chez Better than butter : le passage aux serviettes lavables me trotte dans la tête depuis un petit moment et, si je ne suis pas sure de m’en fabriquer là tout de suite pour débuter, je trouve que c’est intéressant de savoir que c’est possible de les faire et d’avoir le pas à pas au cas où.
  3. Une recette de citronnade maison citron combava chez Fraise & Basilic : d’habitude je suis plus partisane des citronnades dans le genre « infused water » (c’est fou comme on invente des noms et des modes pour tout, y compris pour des rondelles de citron dans une carafe d’eau *), mais cette recette de sirop m’a l’air pas mal du tout, et puis changer ses habitudes c’est une bonne idée.
  4. Une réflexion suite à une méditation chez Hej you : elle et moi (et vous peut être aussi ?) participons aux 21 jours de méditation avec Oprah (Winfrey) et Deepak (Choprah), ce texte est une réflexion sur l’une des méditations centrées sur la phrase « We are here to enjoy ». J’aime beaucoup son analyse des choses, son cheminement est très intéressant.

Les blogs découverts cette semaine :

  • Le plus bel âge
  • Miss Blemish

Les autres articles qui ont attiré mon attention pendant les semaines calmes (principalement du DIY et des recettes de cuisine, vous commencez à me connaître maintenant !) :

  • Un album photo fait maison
  • Une recette de pierogi
  • Comment faire ses propres encadrements de toiles
  • Une recette de granola sans gluten
  • Une recette de rouleaux de concombre à la ricotta
  • Des idées pour le pique-nique (ou pour les gamelles du bureau)
  • Une bien belle cause pour faire un peu de pratique artistique

Et vous, quels sont vos coups de cœur de la semaine ?

Bonne journée !

* Sérieusement, est-ce que maintenant on commande un « infused Perrier » à la place d’un Perrier tranche ?

8 Comments
Share
  • Pin it
  • Share
  • Tweet
  • Email

Revue du web #21

6 juillet 2014

Voilà, la blogosphère est dans sa période de vacances estivales. La publication d’articles sur les blogs se ralentit. Du coup, c’est une toute petite revue du web pour cette semaine (4 liens !). Pour les prochaines, j’attendrai d’avoir plus de matière, il n’y en aura donc peut être pas tous les dimanches…

En attendant, voici ce qui a attiré mon attention cette semaine.

source : Le Chaudron Pastel de Mély
source : Le Chaudron Pastel de Mély

Tout d’abord le super article très documenté de Mély pour réaliser des crèmes dessert au chocolat, en 5 minutes. Les deux versions qui me tentent le plus sont la première, à l’avocat, et la dernière, avec des noix de cajou. Je vais tester ça bien vite ! Et vous, à quelle(s) version(s) allez vous succomber ?

source : Cléa cuisine
source : Cléa cuisine

Je cherchais des cookies pour mes goûters de la semaine prochaine, et, en parcourant les archives de Cléa, je suis tombée sous le charme de ces cookies aux petites graines : j’ai tout pour les réaliser, alors dès que j’ai fini mon article je file à mes fourneaux !

source : A Beautiful Mess
source : A Beautiful Mess

Je n’ai plus d’animal de compagnie, mais j’aime bien l’idée de ce cadre très pop art. Voilà de quoi mettre joliment en valeur nos animaux qui égayent bien souvent nos journées. A tester aussi avec les portraits de personnes qui nous sont chères.

source : Sincerely, Kinsey
source : Sincerely, Kinsey

J’ai récemment fini mon pot de gommage au sucre, miel, huile d’olive et citron, alors je cherchais une autre combinaison à essayer. Celle de Kinsey qui mêle sucre, huile de coco et vanille me semble intéressante, je vais m’y atteler bien vite (mais il faut que je rachète du sucre !).

Voilà pour mes petites découvertes de la semaine. Quelles sont les vôtres ?

Bonne journée !

PS : Après quelques petits couacs dans la publication des articles, le blog devrait retrouver un rythme un peu plus normal. Mais comme en période estivale je suis un peu plus dehors et que je cherche à passer moins de temps devant l’ordinateur (j’y passe toutes mes journées de travail…), il n’est pas exclu que les articles ne pointent leur nez qu’un jour sur deux, en fonction du beau temps et de l’envie…

1 Comment
Share
  • Pin it
  • Share
  • Tweet
  • Email

Les doigts tordus

9 janvier 20148 janvier 2014

Je suis une fille pétrie de complexes. Vraiment. Pire que ça, je ne me trouve pas belle. Dans le meilleur des cas, je me trouve banalement insignifiante.
J’ai bien conscience qu’en disant ça, de suite, je ne vous vends pas du rêve. Mais en fait je voudrais parler de quelque chose de bien précis : du poids des paroles. Et comment ces paroles peuvent flinguer l’estime de soi (sans blague). Et pour illustrer cela, j’aimerais bien vous raconter une histoire, celle des doigts tordus…

Je ne sais pas trop bien pourquoi, mais plus jeune j’ai eu beaucoup de déboires avec mes mains. J’ai eu un nombre incalculable d’entorses, et je me suis très souvent déboité les doigts. Avec notamment un épisode mémorable lorsque je me suis coincée les doigts dans la porte des WC de l’école.

Parce que quand j’étais petite (vers le CE1 ou le CE2), quand on allait aux toilettes, on avait toujours une comparse qui venait avec nous pour « tenir la porte ». Je ne sais plus si c’était pour éviter que les garçons n’ouvrent la porte ou pour être rassurée par une présence amicale, mais je n’ai pas un seul souvenir d’être allée seule aux WC.
Bref.
Toujours est-il qu’un jour une de mes copines a voulu aller au petit coin, et m’a demandé de lui tenir la porte. Je me suis donc mise à mon poste (c’était très sérieux cette affaire), et j’ai mis ma main droite sur le chambranle de la porte, côté gonds.

Grossière erreur (mais que bien entendu, je n’ai mesurée que trop tard).

Parce que dans mon école, les portes des WC, c’était un peu comme les portes des saloons vous voyez : on pouvait, indifféremment, soit les pousser, soit les tirer, quelque soit le côté de la porte où on se trouvait. Bien entendu, nous étions des enfants plus ou moins turbulents, et donc nous poussions les portes (plus facile). Et qu’est-ce qui se passe quand on pousse une porte alors qu’il y a des doigts dans le chambranle ?

Hé bien les doigts en question, ils morflent. Et dans mon cas, ils se sont déboités. Enfin surtout un, l’annulaire de la main droite. Je ne me rappelle plus vraiment ce qu’il s’est passé après (est-ce qu’on a appelé mes parents pour m’emmener à l’hosto?), par contre je me souviens avec certitude que le truc qui m’angoissait, c’était bien d’aller à l’hosto justement. Et donc je n’ai rien trouvé de mieux que de tirer comme une forcenée sur mon doigt pour qu’il se remette et ne pas avoir à y aller.
Bien entendu j’ai pris un savon mémorable pour ça, mais ça ne m’a pas empêché de continuer (puisque ce genre de mésaventure a du m’arriver au moins 3 fois par la suite), toujours pour éviter l’hôpital où j’allais invariablement, et où l’urgentiste avec un air dépité disait qu’il ne pouvait rien faire, sauf de casser pour tout remettre (et là, c’était un peu l’apocalypse dans l’hôpital, c’est moi qui vous le dis, parce que le mec qui arrive à me casser un truc qui est en place et qui fonctionne – même si c’est un peu artisanal, je ne l’ai pas encore rencontré).

creme-mains-argan-1Bon, et alors, tout ça pour quoi, me direz-vous (c’est que c’est une longue introduction quand même). Tout ça pour vous dire que j’ai gardé des séquelles, puisque mes doigts n’ont pas été correctement remis. Et donc, j’ai les doigts tordus. Enfin certains.

Pendant des années, je n’ai pas prêté attention à mes doigts mal remis : un doigt, c’est un doigt. Tant qu’il faisait ce que je lui demandais, je me préoccupais peu du design. Et puis est arrivée l’adolescence, les premiers émois, tout ça.
Et là le drame : j’avais (toujours) les doigts tordus. Sauf que mes doigts tordus, ben ils faisaient pas trop recette auprès des personnes qui m’intéressaient vous voyez (ce qui arrangeait bien mon frère qui n’avait pas trop à se fouler pour son rôle de Cerbère, mes mains – entre autres – faisaient le boulot pour lui). C’était même plutôt l’inverse. Alors j’en ai soupé du « Beurk, mais t’as les doigts tordus ! », « Han mes tes mains elles sont pourries », et autres joyeusetés assorties de cris plus ou moins effarés.

Et du coup, j’ai intégré, tranquillement, dans ma petite tête, que j’avais des mains répugnantes. Un point, c’est tout. Et que c’était rédhibitoire. Finir seule et vieille fille pour une histoire de doigts ça ne devait pas être commun, mais c’est ce qui devait m’arriver, j’en étais persuadée, j’étais résignée (triste, mais résignée) (j’étais un peu théâtrale comme fille à l’époque).

creme-mains-argan-2Des années et deux déménagements plus tard, j’ai rencontré quelqu’un qui me plaisait. Beaucoup. Vraiment. J’étais en classe préparatoire, et dès le premier jour j’ai eu un gros crush pour lui, en mode j’ai le cœur qui bat à 300 à l’heure, je tremble et je transpire (je suis la classe incarnée, je sais).

Damned, comment le séduire avec mes doigts tordus (en plus du reste) (je suis une fille complexée je vous dis) ?

Alors je ne vais pas vous faire un cours de drague par article interposé (avec mon long célibat actuel je ne serais pas bien crédible), mais toujours est-il qu’avec du culot (beaucoup), de la finesse (pas vraiment en fait) et 23 tonnes d’humour, le jeune homme en question a bien voulu sortir avec moi. En 72h (ouais je sais être persuasive quand il faut).
Et le truc qui l’avait fait craquer au premier coup d’œil, chez moi…

C’était mes mains.

Les fameuses mains tordues qui m’avaient valu les pires moqueries et humiliations, lui il les trouvait belles et racées. Lui il aimait que le les mette en valeur avec du vernis bling-bling (oui j’ai eu une période bling-bling du vernis). Lui il ne se lassait pas de les toucher. Lui il aimait bien jouer avec mes doigts décharnés. C’est aussi à cette époque que feu ma grand-mère m’a dit qu’elle trouvait que j’avais des mains de pianiste (bon feu mon grand-père n’était pas d’accord, mais je ne sais pas bien s’il se représentait ce que c’était des mains de pianiste). C’est joli des mains de pianiste, non ?

creme-mains-argan-3A partir de ce moment là j’ai commencé à aimer mes mains, à les voir autrement que comme quelque chose de répugnant au bout de mes bras. A leur trouver du charme. A me dire que mes mains étaient belles, notamment parce qu’elles m’aidaient à accomplir des choses merveilleuses (depuis préparer une soupe potimarron-patate douce du tonnerre à peindre une jolie aquarelle). Maintenant, j’arrive même à rire de mes doigts tordus, surtout quand je montre aux gens mon doigt pas bien remis et qu’ils font des têtes bizarres.

Il y a peu, on va dire que je me suis un peu perdue de vue. Je ne faisais que le strict minimum pour mon corps, de quoi être présentable quoi. Et il y a quelques semaines, je venais de finir la vaisselle, je m’essuyais les mains, et j’ai pesté parce qu’elles étaient abîmées, comme pratiquement tous les jours précédents depuis qu’elles avaient décidé de peler (en mode « je vais me transformer en râpe à fromage, tu vas voir ça va être terrible).
Sauf que là je les ai regardé avec un œil bienveillant.
Le lendemain je suis allée m’acheter de la crème spéciale (c’était avant que je ne me décide à faire mes cosmétiques), et je me suis dit que ce serait bien de vous raconter cette histoire.

Parce que les complexes, en fait, c’est juste une histoire de perception : si on voyait notre corps avec des yeux bienveillants et en se remémorant toutes les choses épatantes qu’il fait, ce serait impossible de le dénigrer.

Et si, en plus, on ne se rappelait que des compliments, on serait tous beaux à nos yeux.

Bonne journée !

PS : La crème que j’ai acheté, c’est donc une crème de chez Naturelle d’Argan que j’ai trouvé à la biocoop. Elle pègue un peu à l’application, il faut bien masser et ne pas en mettre trop, par contre elle est redoutable d’efficacité : en 48h, j’ai retrouvé des mains douces, mais douces !

PS 2 : Bien entendu, si je suis toujours pétrie de complexes, ça ne veut pas dire que c’est facile de s’en débarrasser. En revanche, petit à petit, avec du temps et de la bienveillance, je crois qu’on peut tous commencer par accepter nos spécificités. Pas forcément les aimer, mais juste les accepter, se dire qu’elles sont là, qu’elles font partie de nous, et que malgré ça, notre corps nous rend des services. Rien que ça, c’est énorme. Et l’amour, il devrait venir après, tranquillement…

6 Comments
Share
  • Pin it
  • Share
  • Tweet
  • Email

Posts navigation

Previous Page 1 2 3 4 5 Next Page

Bienvenue !

Bonjour ! Je suis Mnêmosunê, croqueuse de chocolat noir, lectrice invétérée, créatrice curieuse et artiste dans l'âme. Depuis 2021, j'ai deux minettes noires adorables, deux sœurs, Orphée et Cassiopée. Sur ce blog je partage mes expérimentations et états d'âme : on en parle ensemble ? ♥

Réseaux sociaux

  • Bluesky
  • Pinterest
  • Ravelry

Catégories

Articles récents

  • Séjourner au Château de l’Epinay : mon avis
  • J’ai fabriqué une pochette en cuir bicolore
  • Les débuts du juge Ti – Robert Van Gulik
  • Petits contes de printemps – Natsume Sôseki
  • Propos sur la racine des légumes – Hong Zicheng

Recherche

Archives

Site made with ♥ by Angie Makes
Angie Makes Feminine WordPress Themes