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Tag Archives: roman

L’amour dure trois ans – Frédéric Beigbeder

6 avril 2012

Décidément, en ce moment, je ne suis pas vraiment à la page en ce qui concerne l’actualité littéraire. Pendant quelques temps, j’ai surtout lu des livres de développement personnel ou assimilés, et ai délaissé la littérature, de quelque pays que ce soit.

Quoi qu’il en soit, ce que je vous propose aujourd’hui, c’est un livre qui n’est pas passé inaperçu ces derniers temps puisqu’il a été adapté au cinéma il y a peu…

L'amour dure trois ansL’histoire, tout le monde la connaît (ou presque): Marc Marronnier est chroniqueur mondain. Après avoir vécu l’idylle et s’être marié avec Anne, l’ennui s’installe dans le couple et, au bout de 3 ans donc, le divorce est prononcé. Le livre relate donc cette histoire d’amour, la séparation, les états d’âme de Marc suite à sa séparation, sa rencontre avec Alice, l’ensemble des tourments que le protagoniste principal rencontre finalement.

C’est le premier livre de Beigbeder que je lis, je ne suis donc pas familière de son style. Je l’ai trouvé assez incisif, cru parfois, notamment lors de la description de la phase sombre que traverse Marc. J’ai tout de même trouvé que c’était assez drôle, l’ironie est bien présente et elle se mêle bien avec le récit (p 69).

Un jour le malheur est entré dans ma vie et moi, comme un con, je n’ai plus jamais réussi à l’en déloger.

L’amour le plus fort est celui qui n’est pas partagé. J’aurais préféré ne jamais le savoir, mais telle est la vérité : il n’y a rien de pire que d’aimer quelqu’un qui ne vous aime pas – et en même temps c’est la chose la plus belle qui me soit jamais arrivée. Aimer quelqu’un qui vous aime aussi, c’est du narcissisme. Aimer quelqu’un qui ne vous aime pas, ça, c’est de l’amour.

C’est un livre que j’ai lu assez vite, pendant lequel je me suis reconnue parfois (mais pas dans la description des dîners mondains, d’ailleurs cela ne me donne pas du tout envie d’y participer, bouh !), que j’ai trouvé divertissant. Je n’ai pas vu l’adaptation au cinéma, je ne sais donc pas ce que vaut le film, mais le bouquin est bien.

Je me demande même si je ne vais pas attaquer un autre de ses bouquins… Sauf que je ne sais pas vraiment lequel choisir ! En tout cas, si vous cherchez un ouvrage accessible, divertissant et qui ne vous émotionne pas outre mesure, celui-ci est fait pour vous !

Bonne lecture !

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La vie devant soi – Romain Gary

4 avril 20123 avril 2012

La vie devant soi - Romain GaryJe ne sais plus vraiment comment je suis arrivée à me dire qu’il fallait absolument que je lise un roman de Romain Gary. Je me rappelle juste qu’il y a une des blogueuses que je suis qui en est résolument fan.

C’est ainsi, alors que je faisais une commande de livres (pour « rentabiliser » les frais de port des piles que j’achetais à ce moment là…) (logique n’est-ce pas?), j’ai acheté celui-ci (entre autres), sans connaitre l’histoire, juste en ayant lu le titre.

Alors l’histoire justement, c’est celle de Momo, un jeune garçon arabe, et Madame Rosa, une vieille femme juive. C’est une histoire d’amour entre ces deux là, une histoire de respect, une histoire d’accompagnement. Chacun a son caractère et des idées parfois assez arrêtées, l’un découvrira certains aspects de la vie, l’autre se battra contre la maladie.

C’est un livre à la fois poignant par son histoire, et très drôle par le style, puisque l’histoire est racontée du point de vue de Momo, qui mélange parfois les expressions ou ne les utilise pas à bon escient. C’est un peu la signature du livre, les mots déformés ou les expressions détournées, comme en témoigne l’extrait suivant (p228):

– Ils vont pas me faire avorter à l’hôpital.

Je disais toujours rien. Je lui tenais la main. Comme ça, au moins, je mentais pas.

– Combien de temps ils l’ont fait souffrir, ce champion du monde en Amérique, Momo ?

J’ai fait le con.

– Quel champion ?

– En Amérique ? Je t’ai entendu, tu en parlais avec Monsieur Waloumba.

Merde.

– Madame Rosa, en Amérique, ils ont tous les records du monde, c’est des grands sportifs. En France, à l’Olympique de Marseille, il y a que des étrangers. Ils ont même des Brésiliens et n’importe quoi. Ils vont pas vous prendre. A l’hôpital, je veux dire.

(Dans ce passage, une mention spéciale pour mon père) (je l’ai pris, entre autres, rien que pour cela) (huhu)

Ce livre, je l’ai lu en un rien de temps. J’ai aimé le style, le dynamisme, la couleur des différents protagonistes. L’histoire est poignante, émouvante jusqu’au bout. J’ai malgré tout bien ri en lisant certains bon mots de Momo (« proxynète », « travestite » ou « la rumeur d’Orléans »).

En 1975, le Goncourt a été donné à un roman qui prend aux tripes et qui fait fonctionner les zygomatiques. Ce qui prouve que ce n’est pas incompatible.

Bref, si vous ne l’avez pas lu, foncez, c’est une merveille.

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La délicatesse – David Foenkinos

28 mars 201228 mars 2012

Pour ce livre, j’arrive clairement après la bataille. Pourtant cela fait un moment que je voulais le lire. J’en avais entendu parler dans le magazine Psychologies (l’auteur y écrit une chronique), mais je ne me sentais pas disposée à le lire. Je m’attendais à une histoire quelque peu « gnangnan » et je voulais donc avoir un état d’esprit adapté pour lire un roman qui parle d’amour: il faut bien avouer que lire ce que je pensais être un roman à l’eau de rose lorsqu’on se morfond soi-même de son célibat ce n’est pas forcément une idée géniale. Et puis, après avoir fini mon livre sur Bali, j’ai regardé ma pile de livres à livre et j’ai finalement entamé celui-ci…

La délicatesse - David FoenkinosEt quel coup de cœur ! Je l’ai littéralement avalé en deux jours, profitant du moindre moment disponible (et pourtant ces derniers temps je n’en ai que très peu !) pour lire quelques pages.

Le titre me faisait penser que le roman serait quelque peu « mou du genou », mais ce n’est pas du tout le cas ! L’histoire est dynamique, j’ai beaucoup aimé les petits apartés comme  les trois livres préférés de Nathalie, les dictons ridicules (qui n’a jamais entendu « un de perdu, dix de retrouvés » ?) ou les résultats de ligue 1 (soit disant que des matches nuls, mais Bordeaux avait gagné quand même !).

J’ai aussi aimé la sensibilité et l’analyse de l’auteur quant à certaines situations. Certains passages ont particulièrement résonné en moi, comme celui-ci (p183):

Le sentiment amoureux est le sentiment le plus culpabilisant. On peut alors penser que toutes les plaies de l’autre viennent de soi. On peut penser, toujours dans la folie, d’un mouvement presque démiurge, que l’on est au cœur du cœur de l’autre. Que la vie se résume à un vase clos des valves pulmonaires. Le monde de Markus était celui de Nathalie. C’était un monde entier et totalitaire, où il était à la fois responsable de tout et moins que rien.

Si vous ne l’avez pas encore lu, je vous le conseille chaudement. C’est un roman qui m’a transportée, qui m’a vraiment émue par moments. Voilà quelques temps que je n’avais pas autant vibré en lisant et je suis contente d’avoir eu ce livre entre mes mains. Quel bonheur tant de délicatesse !

PS : Ce qui est rigolo aussi, c’est que, sans avoir vu le film, j’ai imaginé Audrey Tautou et François Damiens en train d’intéragir. Et c’était plutôt bien ! Mais du coup, je crois que je ne verrai pas l’adaptation au cinéma tout de suite…

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La grande île des tortues-cochons – Liu Sola

20 octobre 201120 octobre 2011

Résumé de la quatrième de couverture :

En l’an 4000, sur la Grande Île des tortues-cochons, apparaît l’ancêtre de la famille Ji. Contraint, pour l’amour d’une belle, à fuir pour un temps l’île mythique, Ji He découvre, sur la terre ferme, l’imaginaire chinois traditionnel, guerriers fabuleux et femme-panthère, la guerre civile, la Révolution et la poésie. A sa suite, quatre générations de Ji voguent entre île et continent, dans une saga où foisonnent légendes et miracles, où le récit se tord jusqu’à épouser l’Histoire. Laquelle n’a pas de fin. Les héros ne meurent point mais séjournent dans l’au-delà le temps de se refaire un moral ou une santé, réapparaissent enfin, dans une métempsycose méthodique et ironique. Et ce sont les femmes, reine des Enfers ou fille Personne, qui mènent la danse sacrée, jusqu’à celle qui a entrepris – la boucle est-elle bouclée ? – de retracer la saga familiale…

Liu Sola dédie ce roman des origines, entre annales fantastiques, space opera, ou manifeste féministe et romantique, à la mémoire de son père, dignitaire maoïste fidèle. Elle conjugue et subvertit avec brio les genres de la littérature chinoise classique.

La grande île des tortues-cochons
Crédit image : Fnac.com

Mon avis :

J’ai découvert ce roman un peu par hasard, en fouinant du côté des rayons de littérature asiatique à la médiathèque et j’ai été très intriguée par la quatrième de couverture. Je n’ai pas été déçue, j’ai trouvé cet ouvrage tout simplement excellent, le récit de l’épopée-saga est à la fois rythmé, cynique et drôle. Les touches fantastiques et fantaisies le rendent d’autant plus divertissant ! Je vous le conseille chaleureusement : plus d’un an après l’avoir lu, j’en garde un très bon souvenir. L’atmosphère poétique y est sans doute, aussi, pour quelque chose…

Extrait choisi :

Nous ne serons peut être jamais de vrais citadins, nous qui avons grandi à la campagne. Et eux ne deviendront jamais de vrais étrangers. Mais tout le monde essaye, on ne veut pas rester soi-même. Les habitudes sont comme des souvenirs congénitaux, impossibles à modifier.

La grande île des tortues-cochons, Liu Sola, page 91.

 

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Bonjour ! Je suis Mnêmosunê, croqueuse de chocolat noir, lectrice invétérée, créatrice curieuse et artiste dans l'âme. Depuis 2021, j'ai deux minettes noires adorables, deux sœurs, Orphée et Cassiopée. Sur ce blog je partage mes expérimentations et états d'âme : on en parle ensemble ? ♥

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