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Tag Archives: cinéma

Les délices de Tokyo

20 avril 20162 août 2016

Les délices de Tokyo c’est un peu le film que j’ai failli ne pas réussi à voir au cinéma, alors que j’en avais très envie. Et je crois que je m’en serais un peu voulue de ne pas y être allée.

A la base, j’en ai entendu parler en parcourant la Gazette de l’Utopia, à la recherche d’un film que M. et moi pourrions aller voir pour nous détendre après une journée de travail. Malheureusement, les horaires ne coïncidaient pas avec nos contraintes.

D’ailleurs nous ne sommes toujours pas allées ensemble au cinéma avec M., il y a des périodes où deux vies n’arrivent pas à se synchroniser : ce n’est pas bien grave, ce n’est que partie remise.

Enfin des semaines se sont écoulées et il y a eu une période où mon collègue G. voulait me présenter un de ses amis, et puis comme lors de la Saint Patrick on avait passé une bonne soirée avec G., sa femme et l’ami en question, je me suis dit que j’allais retourner l’invitation.

C’est en cherchant une idée et en lisant le blog de Tokyobanhbao que je me suis rappelée de ce film, dont la programmation collait pour une fois parfaitement avec les disponibilités de chacun, et donc un samedi, après avoir été manger des crêpes bretonnes, nous sommes allés à 4 voir Les délices de Tokyo.

C’était la dernière séance ici, il était temps que le timing soit bon.

source : Allociné
source : Allociné

Les délices de Tokyo, c’est l’histoire de Sentarô qui vend des dorayakis, qui sont comme des crêpes épaisses fourrées d’une pâte de haricots azukis. Ce n’est pas tellement qu’il aime ça, les dorayakis, mais ces petites crêpes sont un peu une forme de rédemption pour lui.

Il y a aussi Tokue, qui aime beaucoup les oiseaux et les sakuras. Elle voudrait bien travailler pour Sentarô. Certes, elle est âgée, ses mains sont un peu déformées, mais elle prépare une délicieuse pâte de haricots azukis, où à chaque étape est imprégnée du respect du produit et de la poésie de la facétieuse Tokue, qui finit de convaincre Sentarô.

Et puis Wakana et son canari. Wakana c’est une étudiante discrète, qui aimerait aussi travailler avec Sentarô. Elle est là tous les jours et il l’aime bien, il lui laisse souvent en cadeau les dorayakis moins beaux.

Les délices de Tokyo, c’est un petit bout d’histoire entre ces 3 personnes, ces 3 générations, ces 3 destins difficiles, ces 3 sensibilités et caractères. Un film lent, touchant, avec une très jolie photo (hanami !), une ode à la sensibilité du quotidien et à la force des destins brisés, des combattants souriants et courageux.

On en ressort un peu émus, les yeux remplis de belles images, un sourire confiant aux lèvres et avec une terrible envie de prendre dans ses bras un bel arbre en fleurs.

On sentirait presque les dorayakis et le thé vert.

Et vous, l’avez-vous vu ? Qu’en avez-vous pensé ?

Bonne journée !

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Miss Hokusai

11 septembre 20152 août 2016

La dernière fois je vous donnais mon avis sur Vice Versa, continuons donc sur notre lancée des films d’animation avec Miss Hokusai…

Source : manga-sanctuary.com
Source : manga-sanctuary.com

Miss Hokusai, c’est l’histoire d’O-Ei, l’une des filles du maître Hokusai. Ils vivent à Edo, dans un atelier dont le père, le « fou du dessin » et la fille ne sortent qu’assez peu, réalisant à quatre mains des oeuvres magistrales.

C’est un film assez difficile à définir parce qu’il décrit à la fois les relations d’O-Ei avec sa famille (son père, bien entendu, mais aussi sa mère et surtout la touchante O-Nao, petite sœur aveugle), le processus créatif et artistique (inspiration pour la création d’une oeuvre, finition d’une peinture…), la personnalité forte de l’héroïne, tout en y ajoutant une touche de fantastique et en se basant sur les souvenirs d’O-Ei.

C’est un peu une fenêtre sur le temps, qui présente certains événements et traits des uns et des autres, comme une photographie sur un laps de temps de quelques années partagées entre la création artistique, la quête de soi et les échanges avec le monde extérieur.

Le film manque peut être un petit peu de structure (quel est le message au final ?), cependant le trait est très beau, on se croirait vraiment dans le Japon des années 1800, et les personnages sont très bien retranscrits, avec des traits dominants forts qui n’éclipsent pourtant pas la profondeur.

Résultat, j’ai passé un bon moment, je crois que c’est le principal !

Et vous, l’avez-vous vu ? Qu’en avez-vous pensé ? Vous tente-t-il ?

Bonne journée !

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Vice Versa

2 septembre 20151 septembre 2015

Cela faisait un petit moment que je n’étais pas allée au cinéma seule pour aller voir un film d’animation, alors mardi je suis allée voir Vice Versa sur les conseils d’une amie.

Vice Versa c’est le début de vie de Riley Anderson et surtout ce qu’il s’y passe dans le Quartier Général (son cerveau) où siègent les émotions : Joie, Tristesse, Colère, Dégoût et Peur. Chacune des émotions teinte les souvenirs de la petite fille, mais, globalement, Joie veille à ce qu’elle ait un maximum de souvenirs positifs de ses expériences. Et puis Riley a 11 ans, que pourrait-il bien se passer ?

C’est à cette période de sa vie que la famille déménage du Minnesota pour s’installer à San Francisco ( :love: ) du fait des impératifs professionnels du papa. A 11 ans, un tel changement de vie ne passe pas inapperçu, notamment du côté des émotions qui s’agitent. Et c’est à ce moment là qu’une dispute éclate au sein du Quartier Général entre Joie et Tristesse qui se retrouvent catapultées dans la mémoire à long terme de Riley. Colère, Dégoût et Peur vont devoir prendre le relais le temps que Joie et Tristesse parviennent à retrouver leurs pénates, ce qui ne va pas manquer d’occasionner quelques rebondissements…

vice-versa-affiche

Pour une passionnée du fonctionnement du cerveau et des émotions, voilà un film très bien mené ! J’ai particulièrement aimé le fait qu’on voie les différents Quartiers Généraux des personnages, voir comment ils réagissent en fonction du caractère, du sexe et de l’âge de la personne concernée.

C’est un film plutôt drôle, même s’il y a eu quelques passages pour lesquels j’ai versé quelques larmes, et dynamique, très positif, avec un fort message de tolérance et d’honnêteté je trouve.

Les personnages sont bien construits, les émotions fidèles et réalistes, comme en témoigne la scène du dîner.

Je ne voudrais pas trop en dévoiler, mais s’il est encore à l’affiche près de chez vous et que vous ne l’avez pas vu, foncez, je vous le conseille chaudement, j’ai adoré !

Et vous, l’avez-vous vu ? Qu’en avez-vous pensé ?

Bonne journée !

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Les bêtises

13 août 201513 août 2015

Mardi soir, je suis allée voir Les bêtises avec ma copine M. Nous nous étions données rendez-vous à 19h à l’Utopia Tournefeuille, afin de pouvoir dîner ensemble d’une grande salade avant d’aller à la séance de 20h.

C’était la première fois que j’allais dans ce cinéma (d’habitude je vais à celui de Toulouse centre ville parce que c’est plus pratique pour moi) et je suis contente de mon expérience : c’est facile de se garer, le personnel est charmant et les salles (enfin la salle 1 du moins) sont agréables.

Voilà qui commençait bien !

M. m’avait laissé le choix du film car, d’après elle, je suis « trop forte pour trouver de super films comiques », sachant que le précédent film que nous sommes allées voir ensemble était… Loin de la foule déchaînée !

Du coup j’ai épluché le programme de l’Utopia, et s’il y avait beaucoup de films intéressants (suis-je la seule à trouver qu’il y a plein de choses à voir au cinéma en ce moment ?), mon dévolu s’est donc jeté sur Les bêtises.

les-betises

C’est l’histoire de François, jeune homme de 35 ans, rêveur et gaffeur
Adopté à sa naissance, François a engagé des démarches pour retrouver sa mère biologique. Les démarches ont abouti, malheureusement la mère biologique de François ne veut pas le rencontrer. Usant de malice, il arrive finalement à se procurer les coordonnées de celle-ci et se rend chez elle où une fête est organisée.
Se faisant passer pour un extra, il s’introduit dans la demeure pour enfin adresser quelques mots à celle qu’il recherche depuis longtemps. C’était sans compter sur sa maladresse qui va apporter beaucoup de ryhtme à cette fête un brin ennuyeuse de prime abord…

Honnêtement je suis contente de mon choix, j’ai passé un bon moment à regarder ce film et j’ai beaucoup ri.

Je suis assez bon public pour les films comiques, notamment de tradition un peu burlesque avec leurs grosses ficelles, et le personnage de François est tout à fait dans cette lignée là, un Pierre Richard moderne.

Les autres personnages ne sont pas en reste, entre le fils médecin alcoolique qui a l’air complètement à côté de la plaque alors qu’il est le seul à avoir entrevu la situation, l’autre fils un brin psychorigide mais qui n’a le contrôle de rien, la savoureuse Sonia qui hoquette sans arrêt mais dont le mal s’arrête en présence de celui qui fait battre un peu plus vite son coeur, et plein d’autres.

Cependant, ce qui change un peu, c’est l’aspect poétique du film, ce panel de personnages qui sont certes dans des situations cocasses, mais qui ont tous des failles, des manques, des blessures à combler. C’est peut être cela qui rend ce film imparfait touchant, l’idée que la maladresse est peut être issue d’un manque, d’un désir à combler.

Les bêtises, quand bien même on ressent parfois les défauts qui sont ceux d’un premier film, est une parenthèse légère, colorée, pleine de joie de vivre et qui donne le sourire.

Un joli film d’été, frais et pétillant !

Et vous, quels sont vos films de l’été ? Qu’avez-vous pensé de ce film ?

Bonne journée !

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Loin de la foule déchaînée

1 juillet 201528 juin 2015

Je pourrais vous dire qu’aller voir Loin de la foule déchaînée avec une copine, par un vendredi soir un peu morose, a sans doute été une des meilleures décisions de sortie de ces derniers temps.

Mais peut être qu’avant cela, un petit rappel du synopsis (source : Allociné, de même que l’affiche du film) ne serait pas de trop :

Dans la campagne anglaise de l’époque victorienne, une jeune héritière, Bathsheba Everdeene doit diriger la ferme léguée par son oncle. Femme belle et libre, elle veut s’assumer seule et sans mari, ce qui n’est pas au goût de tous à commencer par ses ouvriers. Bathsheba ne se mariera qu’une fois amoureuse. Qu’à cela ne tienne, elle se fait courtiser par trois hommes, le berger Gabriel Oake, le riche voisin Mr Boldwood et le Sergent Troy.

loin-de-la-foule-dechainee

 

Disons le tout de suite, si vous cherchez un drame historique anglais qui vous permettra d’assumer votre côté romantique, n’hésitez pas, allez voir ce film, plus qu’approprié pour une soirée filles.

Les paysages sont splendides, les personnages collent très bien à l’histoire qui ne manque pas de rebondissements. De temps en temps vous aurez sans doute, comme nous, envie de secouer Bathsheba qui si elle gère très bien la ferme a de sérieux problèmes avec la gent masculine, accumulant les décisions catastrophiques les unes après les autres.

Et puis, sinon, il y a Matthias Schoenaerts qui se laisse regarder en tant que fermier anglais discret et loyal, qui marque de sa prestance tout ce film, petite découverte pour moi et ma culture cinématographique un brin légère.

Je n’ai pas lu le livre dont est tiré l’histoire, je ne saurais donc pas dire si le film est fidèle, mais je peux vous assurer que pour ma part, les deux heures que j’ai passé dans la salle de cinéma ont été très agréables.

Et vous, vous l’avez vu ? Qu’en avez-vous pensé ? Vous tente-t-il ?

Bonne journée !

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Baby balloon

2 septembre 20141 septembre 2014

Samedi après midi, contre toute attente et avec beaucoup d’enthousiasme, je suis allée voir Baby Balloon avec un copain (j’ai dit « un », pas « mon », ne vous emballez pas) (il est gay).

Je dis « contre toute attente » parce que, en général, j’ai le don pour choisir un film qui, certes me plaira beaucoup (j’ai rarement vu des films que j’avais choisi et qui ne me plaisaient pas) mais qui n’enchante pas grand monde sur le papier. Malgré tout, si les horaires et le lieu peuvent convenir, je continue à proposer à mon entourage de m’accompagner, on ne sait jamais.

Justement.

Je ne connais pas bien les goûts de celui qui m’a accompagné samedi, peut être qu’il aime bien les films qui mettent à l’écran des histoires de femmes puisque c’est aussi avec lui que j’ai vu Suzanne et Gabrielle.
Je ne sais pas. Mais j’aime bien de temps en temps partager des moments comme ça, c’est agréable.

L’histoire de Baby Balloon, c’est celle de Bici une jolie jeune femme qui chante dans un groupe de rock, accompagnée de trois amis dont Vince son meilleur ami dont elle est secrètement amoureuse.

Bici est jeune, Bici est pétillante, Bici est extravagante, Bici est ronde, Bici est drôle, Bici est attachante, Bici porte la culotte dans son groupe, Bici est forte, elle qui vit sa vie entre mère acheteuse compulsive et grand-mère confidente sous assistance respiratoire.

Et puis un soir, ça chahute dans les loges entre Vince et Bici, et ce qui devait (?) arriver arrive : Vince et Bici s’embrassent. Bici est aux anges. Vince regrette tout de suite. Anita qui vient ajouter son grain de sel à l’histoire. Un des amis qui joue les « zone tampon ». Un amoureux transi un brin pot de colle. Un agent véreux et trop intéressé. Des mots déchirants comme des bombes, des non dits qui transpercent.

Patatras.

Le masque de la « fille ronde et drôle » vient de s’effriter, se fendiller, laissant filtrer une envie de renouveau, une (re)naissance.

C’est tout ça, et bien plus encore, que ce film raconte.

source : Allociné
source : Allociné

Cette comédie dramatique (j’avais lu « comédie romantique » alors au début je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus drôle, forcément) est vraiment bien, je crois qu’on peut tous plus ou moins se retrouver dedans, dans cet amour non partagé, dans cette jeunesse qui bouillonne, dans cette fuite du quotidien qui est un peu trop pesant, dans l’envie de mettre des paillettes et de la vie, dans parfois ce déni d’une épreuve, dans la colère réparatrice, dans la renaissance aussi, cette renaissance qui à la fois demande des forces, en mobilise des insoupçonnées et permet d’en acquérir de nouvelles.

J’ai trouvé que c’est un beau  film, vrai et à la fois pudique, avec un jeu d’acteurs sans chichis, juste et des décors très typés, avec un côté un peu dramatique. Et puis Bici est attachante, dynamisante, solaire presque, je suis sortie de là confiante, requinquée et en même temps très sereine.

Un joli film, en toute simplicité.

Bonne journée !

PS : Le sous-titre « Belge, belle, rock et ronde » ne reflète absolument pas la richesse du film, ne vous y attardez pas. Je n’avais pas vu l’affiche avant d’écrire l’article, et elle n’est pas du tout en accord avec le film (j’avoue, je ne comprends pas comment une telle affiche a pu être faite pour ce film, vraiment pas).

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Le conte de la princesse Kaguya

13 août 20142 août 2016

Samedi dernier, un peu de mal de tête, un peu en colère dès le matin (ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien, ça m’arrive de temps en temps), je commençais à larver sur mon canapé en boudant. Et puis dans ma tête (et sur la table), cet article de Psychologies magazine sur le film dont je vais vous parler aujourd’hui, et une envie de sortir malgré tout, parce que je n’avais rien à faire de mieux et que sortir me ferait forcément du bien, même si j’y allais seule.

Je me suis donc décidée au dernier moment, j’ai mis 3 plombes à trouver le cinéma ABC (qui est très bien, il y avait une exposition photo qui avait l’air chouette d’ailleurs, mais je n’ai pas eu le temps de la regarder, je suis arrivée juste à temps !), et puis j’ai mis mes lunettes, je me suis assise et j’ai profité du spectacle…

Le conte de la princesse Kaguya, anime du studio Ghibli présente l’histoire d’un couple dont le mari s’occupe d’une bambouseraie.

Un jour, alors qu’il va couper des bambous, il découvre dans une pousse un tout petit bébé, qui grandira à une vitesse incroyable.

Bientôt rebaptisée « Pousse de Bambou » par les enfants du village et « Princesse » par ses parents adoptifs, la petite fille découvre son environnement, sa destinée étant influencée par les présents que son père trouve dans la bambouseraie…

source : allociné
source : allociné

Vous le savez déjà, j’aime beaucoup les animes, et celui-ci ne déroge pas à la règle : outre l’histoire rondement menée (il y a presque plusieurs histoires pendant le film), les personnages sont bien fouillés. L’histoire ne manque pas de rebondissements, il y a de l’émotion : on rit, on est triste parfois, on s’attache à la Princesse et aux différents protagonistes de l’histoire.

Le dessin est particulièrement beau à mes yeux, un peu « à l’ancienne », avec des couleurs transparentes à l’aquarelle et un train de crayon foncé, vif, simple mais très expressif. L’affiche de l’anime est représentative de la qualité des dessins tout au long du film.

Et puis il y a des sujets de fond, celui de la destinée, de l’attachement aux racines et du déracinement, de l’adaptation à un nouvel environnement pas forcément voulu, de l’orientation que l’on veut donner à sa vie, du lien que l’on a avec ses parents à vouloir leur faire plaisir (à tort ?), et pourtant ce besoin d’être le seul juge et maitre à bord de son histoire personnelle pour être heureux : la seule personne qui sait ce qui est bien pour nous, pour notre bonheur, c’est nous-mêmes, quels que soient les efforts et les bons sentiments mis en œuvre par nos proches pour nous rendre heureux.

En résumé, un bel anime pour tous : les petits seront ravis par le côté un peu « magique » de l’histoire, les grands pourront réfléchir un peu sur la morale du chemin de vie, mais la tendresse et la singularité de l’histoire plaira au plus grand nombre je pense.

Je suis sortie de là en me disant qu’il fallait que j’accorde plus de crédit en mes choix, que je croie plus fort en mes rêves, parce que la seule personne qui peut me rendre heureuse et me permettre de réaliser ce que je souhaite, c’est moi. Je le « savais » déjà, mais ce petit rappel n’est pas de refus.

Je vous le conseille chaleureusement, c’est une très belle histoire, émouvante, et on ne voit pas passer les 2h15.

Bonne journée !

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L’île de Giovanni

3 juin 20142 août 2016

Depuis des années, j’ai envie d’aller plus souvent au cinéma mais y aller seule me freinait. Alors je regarder les films à l’affiche en soupirant, même si parfois des amis venaient avec moi. Mais j’étais frustrée, parce que plein de films me tentaient et que je n’allais pas les voir, « juste » parce que j’avais peur.

Et puis dans l’avion en rentrant de San Francisco, alors que je venais de me mettre un film, je me suis dit qu’en fait, aller au cinéma toute seule, ça revenait exactement à la même chose que d’être dans un avion avec d’autres personnes qui regardent un film : chacun est là pour se faire sa propre expérience, même si on est tous au même endroit.

Alors bien sûr je ne suis pas allée au cinéma seule en rentrant, mais l’idée avait germé, il ne manquait plus que l’occasion. Mercredi, une collègue de travail m’a proposée de lui racheter sa place qui expirait samedi. J’ai saisi l’occasion et samedi après-midi je suis allée voir l’île de Giovanni…

L’île de Giovanni ce sont les souvenirs de deux personnes, âgées aujourd’hui, d’une période assez compliquée de leur existence alors qu’elles sont sur le bateau pour retourner sur une île de l’archipel du Japon. Les faits qui peuplent la mémoire de ces deux protagonistes (on ne découvre qu’à la fin qui ils sont vraiment) se sont déroulés à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, sur l’île de Shikotan.

Le Japon a perdu la guerre, l’empereur vient d’en faire l’annonce à la radio et voilà la crainte des américains qui s’installent. Pourtant la vie continue.
Jusqu’au jour où des militaires étrangers débarquent sur Shikotan : ce ne sont pas les américains mais les russes, qui annexent ainsi le territoire, confisquent la nourriture, réquisitionnent des maisons, de la place dans l’école.

La peur de l’étranger, la difficulté à se comprendre, la peur dans un tel contexte si difficile n’arrangent pas les choses. Et pourtant, petit à petit, une cohabitation se met en place, des liens se tissent, comme en témoigne la relation entre Tanya et Jumpei.

L’anime relate ce qu’il s’est passé à cette période et permet de comprendre pourquoi les deux personnages du bateau ne reviennent que maintenant et les souvenirs sont si présents, si difficiles à supporter…

source : Allociné
source : Allociné

Comme ce film est émouvant ! Le trait est plus brut que les anime que je vois d’habitude, mais la poésie est là, l’émotion qui prend aux tripes, les rires et puis les larmes aussi, beaucoup. Peut être est-ce le sujet, peut être est-ce la qualité des dessins et des paysages, peut être est-ce le lien avec l’ouvrage « train de nuit dans la voie lactée », peut être est-ce la musique, toujours est-il que le film est prenant, que l’on vit les péripéties de Jumpei et de sa famille presque de l’intérieur, que l’on ressent leur joie, leur tristesse, leurs inquiétudes, leur envie d’aller de l’avant.

L’anime n’est pas gai, il ressemble beaucoup au Tombeau des Lucioles, et j’ai d’ailleurs été très étonnée de voir des familles dans la salle : le contexte de l’histoire est difficile, l’histoire en elle-même est assez dure, ce n’est pas (à mon humble avis) un film pour les enfants.
En revanche, je crois que c’est un très bon film pour les adultes avides de poésie. Après, on a envie de vivre intensément comme jamais, en savourant tous les bonheurs qui sont à notre portée.

A la fois bouleversant et féérique, il m’a beaucoup plu. Si vous aimez les anime et que vous n’avez pas peur de pleurer, prenez vos mouchoirs et foncez, il vaut vraiment le coup.

Bonne journée !

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Le vent se lève

5 mars 20142 août 2016

Il y a quelques temps, je suis allée voir Le vent se lève d’Hayao Miyazaki avec la copine au manteau orange. A la base on devait aller le voir bien avant, et puis il y a eu des soucis d’agenda, à force de lire des critiques peu élogieuses je n’étais plus vraiment sûre d’avoir envie de le voir, et puis en fait je me suis dit que la meilleure chose à faire, c’était encore de me faire mon opinion par moi-même, et comme par magie on a trouvé un créneau qui nous allait à toutes les deux.

source : Allociné
source : Allociné

Alors, je ne vais pas vous réexpliquer l’histoire, puisque vous pouvez la lire un peu partout (par exemple sur le site d’Allociné), je vais plutôt vous donner mon avis.

Déjà, j’ai été surprise par deux choses que j’avais lues dans les critiques et que je n’ai pas trouvé si flagrantes que ça. La première, c’est la référence à un vers de Paul Valéry « le vent se lève, il faut vivre ». J’avais lu que c’était un peu le mantra de l’anime. Je ne l’ai entendu que deux fois.
La seconde, c’est le fait qu’il y a beaucoup de scènes avec des gens qui fument des cigarettes. Oui, il y en a. Mais si on se remet dans le contexte de l’époque et si on regarde bien je n’ai pas trouvé qu’il y en ai tant que ça. Enfin cela ne m’a pas choqué.

Ensuite, c’est un animé que je trouve sensiblement différent de tous les autres que j’avais vus d’Hayao Miyazaki. Je ne les ai pas tous vus, mais je trouve que Le vent se lève, c’est un animé… de départ à la retraite. Il y a moins de magie et de féérie que dans les autres animés que je connais, mais il y a beaucoup de rêverie, d’espoir, il y a quand même de belles valeurs, je trouve. C’est sans doute un peu plus terre à terre comme œuvre (et encore…), mais je l’ai trouvé poétique malgré tout, j’y ai perçu de la tendresse. Ce n’est pas un animé drôle même s’il y a des moments qui m’ont fait sourire, c’est même parfois triste, mais c’est beau, je trouve. Je crois qu’Hayao Miyazaki a voulu faire un dernier anime sur des sujets et thématiques qui lui tiennent à cœur, et ça se ressent (enfin moi c’est ce que j’ai perçu).

Bien entendu les dessins sont splendides, les paysages somptueux, les personnages fouillés, chacun avec ses particularités. Je ne suis pas spécialement une grande amatrice d’avion ou d’aéronautique, et pourtant j’ai bien aimé les différentes scènes qui permettent de voir comment Jiro imagine et construit son avion, les doutes, les espoirs, les essais ratés, la persévérance, les différents chamboulements…

Le seul petit point noir, c’est que je l’ai trouvé un peu long, surtout dans la première heure où on ne sait pas bien où on va, pourquoi on nous montre ça. Finalement tout a une utilité, bien sûr, mais sur le coup on s’ennuie un peu.

Au final, je trouve qu’il est aussi bon que les autres que j’avais vu précédemment, bien qu’il soit à part. Le ton est différent mais je trouve que le charme opère. Mon amie par contre n’a pas aimé, je crois qu’elle voulait y retrouver de la magie et de la féérie comme il peut y en avoir dans Mon voisin Totoro et, forcément, elle a été déçue.

A vous de vous faire votre idée. Personnellement, j’ai aimé, je trouve qu’il vaut le coup.

Bonne journée !

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Suzanne

2 janvier 20142 janvier 2014

Suzanne, c’est une fille sans maman, avec un papa aimant et maladroit et surtout une petite sœur qui la suit, joue avec elle et la protège.

Suzanne c’est 25 ans d’une vie. Celle d’une fille, d’abord petite, puis adolescente, jeune mère et enfin adulte déboussolée par une passion. Mais c’est aussi celle d’une famille qui se construit et se déconstruit, qui aime et qui souffre, qui cherche et se perd, qui tâtonne et reste campée sur ses positions à la fois.

Par petites tranches de vie, ce film nous raconte les péripéties de Suzanne, ses doutes, ses convictions, ses choix et les répercussions sur la famille et la suite des événements. Mais je ne vous en dis pas plus pour vous laisser le loisir de découvrir ce film.

suzanneJ’ai pris un peu de temps pour que ce film décante avant d’écrire mon avis dessus.

Au début, je me suis dit que ce film était « lourd », un vrai drame, comme ceux qu’on porte sur nos épaules et qu’on doit digérer avant de pouvoir repartir plus léger.
Après, je me suis dit que c’était dommage toutes ces ellipses temporelles, parce qu’il y avait sans doute des choses qu’on ne voyait pas et qu’il aurait été pertinent de montrer.
Et puis, quand même la pauvre Suzanne elle cumule un peu les tuiles quoi, et en plus elle ne s’aide pas trop quand même. Si on pousse le bouchon un peu plus loin, ça fait presque cliché ces personnages.

Ça, c’est que j’ai pensé juste en sortant de la salle.

Depuis, j’y pense souvent à ce film. Je me demande ce que j’aurais fait à sa place à Suzanne, à Marie, au père. Je m’interroge sur le moment où on dérape, où la vie bascule : est-ce qu’on le voit arriver ? Est-ce qu’on peut le contrer ? Est-ce qu’on est toujours acteur ou parfois on est un spectateur qui subit une réaction en chaîne impromptue ?

Ce film c’est beaucoup de questions, d’émotions (tellement !), de choses qu’on n’aimerait pas voir et que pourtant, au fond de nous, on est capables de faire. Je ne saurais pas dire, encore, avec certitude, si je l’ai vraiment aimé ou pas. Parce que c’est pas un film facile, c’est un film qui continue sa vie alors que la projection est terminée depuis un moment. C’est un film qui secoue, qui se pense, qui resurgit, qui laisse un vide et pourtant, au fond là, il y a un trop plein.

Voilà c’est ça : ce film, il m’a touchée. Il ne m’a pas laissée indifférente. François Damiens, en père un peu déboussolé par les frasques et les peines et qui pourtant met toute son énergie pour faire un joli cocon pour sa famille, pour continuer à vire, avec les moyens du bord, son espoir et de la maladresse, il m’a fait penser au mien. Marie, cette jeune femme qui cherche à tout prix à faire sa vie tout en protégeant sa sœur, en l’entourant et en l’aidant de son mieux, elle m’a émue par son courage. Et puis Suzanne, c’est la passion avec ses bons, ses mauvais côtés, cette passion qui sait rester tapie pour mieux ressurgir après. C’est la fragilité et le flou de la limite.

Allez-y le cœur grand ouvert, sans a priori, débarrassés des schémas bien construits et politiquement corrects. Vous verrez bien ce que le film réveille en vous, comment il fait écho à votre histoire…

Bonne journée !

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Bienvenue !

Bonjour ! Je suis Mnêmosunê, croqueuse de chocolat noir, lectrice invétérée, créatrice curieuse et artiste dans l'âme. Sur ce blog je partage mes expérimentations et états d'âme : on en parle ensemble ? ♥

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