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Tag Archives: France

Séjourner au Château de l’Epinay : mon avis

22 août 202220 août 2022

Préambule

J’avais le château de l’Epinay dans le collimateur depuis des années. Éléonore Bridge avait fait un article à propos d’un séjour (un long week end peut être ?) qu’elle avait fait là-bas. J’étais charmée, je voulais y aller.

A l’époque j’habitais à Toulouse et ce n’était pas forcément très pratique pour moi de me rendre au château pour quelques jours, alors j’ai attendu la bonne occasion.

Depuis 2018 je vis en région parisienne, y aller est donc plus facile.

Je m’y suis rendue à la mi-novembre 2021. Je traversais une période un peu compliquée à ce moment-là. J’étais en plein conflit avec ma propriétaire d’appartement : la chaudière était en panne pour la deuxième fois de l’année, depuis plus de deux semaines , sans qu’aucune piste de résolution ne soit en vue.

Un petit break était donc plus que nécessaire et j’avais de grandes attentes pour ce séjour auquel je pensais depuis des années.

Roseraie et château par temps voilé
L’arrière du château avec la roseraie
Sol de l'entrée du hall du château
Le sol du hall d’entrée
Grosse feuille d'érable en camaïeu de brun et ocre
Merveilles d’automne
Parc devant le château de l'Epinay
Le parc devant le château
Aperçu du petit déjeuner : pain frais, viennoiseries, thé, confiture et pâte à tartiner
Un tout petit aperçu du petit déjeuner
Cours d'eau dans la forêt en automne
Les couleurs d’automne dans le parc du château
Tagliatelloni à la putanesca (ail, tomates et olives)
Tagliatelloni à la putanesca
Chevaux du château par matin brumeux
Chevaux par matin brumeux

Le séjour

La formule que j’ai choisi

Vu l’état d’esprit dans lequel j’étais au moment de réserver, je voulais :

  • être au calme et faire des activités relaxantes ;
  • avoir le moins de déplacements ou décisions à prendre.

Grosso modo, je voulais me laisser porter dans une bulle cocon et récupérer un peu d’énergie.

Le château de l’Epinay propose quelques formules en tout compris hébergement et activités, sous le libellé Programmes « forme et santé » (pas forcément évidentes à trouver sur le site d’ailleurs) ce qui me semblait être une bonne option.

J’ai choisi le programme mindfulness en formule Reboot 4 jours / 3 nuits avec 3 soins et 3 activités à réaliser durant le séjour.

Pour les soins, j’ai été classique, j’ai opté pour un massage du corps complet, un soin visage et un soin des mains.

Pour les activités, j’ai opté pour celles qui mêlent recentrage et bienveillance : yoga, sophrologie (une première pour moi !) et un bain de forêt (pareil).

Vue de la façade du château depuis le lac par temps clair
Le château depuis le lac
Salle du petit déjeuner en tons pastels
La salle du petit déjeuner
Tagliatelles à la truffe
Tagliatelles à la truffe
Les poules du château qui gambadent en extérieur
Les poules !
Cours d'eau de forêt en automne par temps clair
Le parc, son cours d’eau et les couleurs d’automne
Plume d'oiseau avec de la rosée sur sol de forêt
La trouvaille du matin, encore pleine de rosée
Comme un rassemblement de gnomes
On dirait un rassemblement de gnomes
Pause journal au bord de la piscine naturelle du château
Au bord de la piscine

Comment j’ai vécu tout cela

Je me suis laissée porter, un moment après l’autre.

Je n’ai pas bougé du tout du château et de l’enceinte du parc, que j’ai arpenté en long, en large et en travers, au calme avec moi même.

J’ai cherché à apprécier chaque expérience, chaque moment avec gratitude et en pleine conscience.

Rien de plus, rien de moins. Une parenthèse simple et calme pour me retrouver.

A noter, j’ai été surclassée à mon arrivée dans une chambre prestige, attention très agréable !

Mon avis

A qui s’adresse cette formule ?

Le château de l’Epinay, et notamment le programme Mindfulness, est parfait pour faire un break au calme, se recentrer sur soi et retrouver énergie et sérénité.

Vu que Angers est à proximité, le château me paraît être une option d’hébergement de charme intéressante pour recharger les batteries entre les journées de visites et autres crapahutages.

Et puis c’est quand même très agréable de passer quelques jours dans un château !

La roseraie par matin brumeux
L’arrière du château par matin brumeux
Cours d'eau de forêt en automne
La superbe lumière d’automne
Âne du château
L’âne du château
Spaghettis au poulpe et à la tomate
Il n’y a pas que des pâtes au restaurant, promis !
Porte d'armoire en bois travaillée
Jolies portes d’armoire
Boop sur la truffe du chat du château
Le chat du château, curieux et affectueux
Fleur de pissenlit
Pissenlit du soir, espoir

Ce que j’ai aimé

Tout. J’ai a-do-ré mon séjour là-bas et je ne rêve que d’y retourner.

3 favoris :

  • Le personnel. Le personnel est dé-men-tiel. J’ai séjourné dans plein d’endroits haut de gamme et le service du château de l’Epinay est de très loin le meilleur que j’ai eu. Tout le monde est charmant et souriant, agréable et de bon conseil sans être envahissant. Une équipe vraiment formidable. J’ai pas assez de superlatifs pour vous dire à quel point le personnel du château est top. Allez-y, vous ne serez pas déçus.
  • Le château et le domaine sont superbes. Bien entretenus avec des initiatives éco-friendly, une décoration vraiment soignée. Le château est cosy, accueillant sans mettre mal à l’aise : c’est chic mais tellement chaleureux ! Le parc est très agréable : je l’ai arpenté en long, en large et en travers, à toutes les heures de la journée, inlassablement. Ami(e)s de la nature, vous serez comblés !
  • Je ne peux pas ne pas citer le restaurant, l’Orangeraie, ce serait péché. A tester absolument, tout y est délicieux. C’est frais, c’est fin, les portions et proportions sont justes. Zéro fausse note. Le restaurant est super cosy, une ambiance intimiste très agréable. Bien entendu service impeccable. Côté douceurs, ne ratez pas le tiramisu : il est encensé par les clients et le personnel, et c’est plus que mérité. Et si pendant votre séjour vous avez la possibilité de déguster les tagliatelles à la truffe, foncez ! Tout est bon, donc peu de risques de faire un mauvais choix…

Ce que je changerais

Je ne changerais rien à mon séjour, il a rempli ses objectifs et bien plus.

Par contre, j’ai très envie de retourner au château de l’Epinay à d’autres saisons, pour profiter de la piscine naturelle et aussi pour voir la roseraie fleurie !

Bref, le château de l’Epinay devrait refaire une apparition sur le blog dans le futur, si ce n’est plus.

Avez-vous des bonnes adresses pour des séjours cosy et au calme ?

Bonne journée !

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Pâques à Collioure (2/2)

1 mai 20175 juillet 2020

Après vous avoir montré Collioure avec un temps menaçant, voici le moment de vous montrer quelques photos de la ville sous un soleil éclatant.

J’ai eu la chance d’avoir un temps globalement splendide pendant les quelques jours que j’ai passé là bas, et j’avoue avoir regretté ne pas avoir pris un maillot de bain : qui eut cru que j’aurais eu envie de me baigner en Avril ?

petit déjeuner maison d'hôtes le bateau ivre Collioure

Quand je pars en vacances ou en escapade, j’aime me faire plaisir concernant le logement : j’ai un rythme de vie assez mesuré (je crois ?), alors quand je pars, je suis moins regardante sur la dépense, il me semble qu’un cadre agréable ajoute au plaisir des vacances.

A Collioure, j’ai logé à la chambre d’hôte Le bateau ivre (la cabine n°1 si vous voulez tout savoir) et c’était vraiment merveilleux : Pascale est charmante, la chambre d’hôtes est cosy et vraiment bien située, et alors le petit déjeuner (qui change tous les jours) est démentiel. Si vous pouvez vous l’offrir, foncez (d’autant plus qu’il y a une place de parking, ce qui est assez rare dans le coin).

Collioure vue du port

Collioure vue du port

Dimanche c’était jour de marché, et sous ce beau soleil tout le monde s’est précipité pour aller apprécier les saveurs du coin auprès des producteurs locaux, il y avait une très jolie ambiance.

Collioure vue de la mer

Collioure crêpe gourmande

Pendant ces quelques jours je ne suis pas vraiment allée au restaurant, j’ai le plus souvent choisi de pique-niquer sur la plage. Cependant, j’ai déjeuné le dimanche à la Crêperie Bretonne, et j’ai trouvé les crêpes vraiment bonnes et généreuses dans la garniture.

A noter aussi, un personnel charmant et un service efficace (et pourtant j’étais seule, en pleine période de rush pour le déjeuner lors d’un grand week-end, et en terrasse) (un bon point donc).

Collioure front de mer

Collioure front de mer

Collioure ruelle maisons colorées

Outre le front de mer qui présente des charmes certains, je ne saurais que vous conseiller d’éviter la foule et d’aller vous « perdre » dans les petites rues sinueuses et pentues de la ville, histoire d’admirer ces jolies façades colorées…

Collioure façades maisons ville ruelle

Collioure jetée

En résumé, un très agréable week-end et un endroit où j’aurai du plaisir à revenir en arrière saison, tant il fait bon vivre ici, à paresser sur la plage !

Bonne journée !

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Pâques à Collioure (1/2)

24 avril 201723 avril 2017

L’idée d’aller à Collioure me trottait dans la tête depuis un moment, et il aura finalement fallu un nouveau travail et une fin de période d’essai à fêter pour que je me décide à réserver une chambre d’hôtes et à y aller.

Et c’était réellement une bonne idée, j’ai passé un excellent week-end là bas, à me promener dans les ruelles, regarder les maisons colorées et lire sur la plage.

A mon arrivée le ciel était un peu menaçant, contrairement aux autres jours, d’où l’idée de faire deux articles, afin de montrer les différentes ambiances.

J’avais noté quelques idées de choses à faire et des adresses, et finalement je ne m’en suis pas servie, j’ai tout fait à l’instinct, et c’est ce que je vous conseille de faire, c’est comme cela que la ville s’apprécie le mieux je crois…

Toute première chose que j’ai faite : m’acheter une glace. Je ne me rappelle plus le nom du glacier, la devanture est fushia, je vous le conseille, le combo que j’ai choisi (caramel beurre salé + chocolat noir) était vraiment bon !

(Oui, j’aime bien les ambiances un peu dramatiques parfois…)

Il y a plusieurs de ces petites fenêtres disséminées autour de la ville et qui pointent toutes vers Notre-Dame des Anges, chacune offrant un point de vue particulier de l’édifice.

(Les Stan Smith tiennent bien la distance, malgré les mauvais traitements que je peux leur infliger…)

(Vous n’espériez pas échapper au cliché du coucher du soleil quand même ?)

Et vous, où était votre dernière escapade ?

Bonne journée !

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Vingt ans après – Alexandre Dumas

28 novembre 201626 novembre 2016

Je vais vous faire une confidence. Après avoir lu les deux premiers livres de la saga La passe miroir (Les Fiancés de l’Hiver et Les Disparus du Clairdelune), les autres lectures m’ont parues fades.

Elles n’étaient pas mauvaises, loin de là.

Mais il manquait quelque chose.

J’avais envie de ce suspense, de cette aventure, de cet inconnu à la fin de chaque chapitre qui nous pousse à en lire encore un autre, juste pour savoir ce qu’il va bien se passer.
J’avais envie d’aventure, j’avais envie de curiosité, j’avais envie d’excitation.

Et s’il y en avait un peu, parfois beaucoup, ce n’était pas encore cela que je voulais.

J’avais cru vouloir quelque chose de différent pour me changer un peu les idées, pour faire faire une gymnastique différente à mon cerveau.

Ce n’est pas grave de se tromper. Et puis l’avantage avec les livres, c’est qu’on peut les relire plus tard, ils ne nous en veulent pas de les laisser patienter, que ce soit dans une bibliothèque ou une liseuse.

Alors j’ai regardé la liste de livres notée dans mon Bullet Journal, ces romans ou autres que je voulais lire. Je les ai soigneusement sélectionnés pour ce qu’ils paraissaient pouvoir éveiller en moi, il devait sans doute y avoir quelque chose qui corresponde à mes envies, non ?

J’ai regardé ce que j’avais dans mon Kindle et il y a eu cette évidence.

Alexandre Dumas.

Mais c’est bien sûr ! Quoi de mieux pour de l’aventure que la suite des Trois Mousquetaires ?

– – – – –

Vingt ans après, c’est un contexte politique différent du premier opus : nous voilà plongés dans la Fronde, la France est écartelée entre le soutien au cardinal Mazarin, et celui aux princes.

La guerre civile est plus ou moins tapie, elle menace, et les quatre amis que nous avions laissés ne sont pas épargnés. A vrai dire, le groupe est quelque peu coupé en deux : d’Artagnan et Porthos pour Mazarin, Aramis et Athos pour les princes.

Vingt ans après, ce sont aussi des héros qui ont vieilli, pas forcément en bien, pas forcément en mal non plus : ils ont changé. Pour les Mousquetaires, l’insouciance et la fougue de la jeunesse ont laissé place à d’autres sentiments, d’autres préoccupations, celles de la maturité : un fils, un titre, des amours ou la reconnaissance qui était due et qui n’est pas encore arrivée.

Il faudra bien que l’Angleterre et le fils de Milady s’en mêlent pour que ces quatre-là se retrouvent et voyagent côte à côte…

20-ans-apres

Vous savez, ce roman, c’est un peu comme quand on retrouve quelqu’un qu’on n’a pas vu depuis longtemps : cette personne a changé, vous aussi, vous avez maintenant des divergences qui n’existaient pas avant et pourtant, là, il y a toujours cette amour indicible pour cette personne, cette fraternité peut être un peu utopique.

J’ai beaucoup aimé ce roman, qui a, je trouve, encore plus d’intrigue, de rebondissements que le précédent. D’Artagnan, Athos ( :love: ), Porthos et Aramis sont drôles, ils sont tristes, ils sont loyaux, ils ont encore cette ruse et cette malice qui n’appartient qu’à ce groupe.

Le contexte et les scènes sont toujours délicieusement décrits (la critique/analyse politique !), s’en est tellement bon qu’il y a une teinte extraordinaire : je ne veux pas spoiler, mais il y a quelqu’un qui perd la tête, et vraiment, vraiment, je crois que je n’aurais jamais pu m’attendre à cela.

J’ai adoré ce roman délicieusement aventurier, étonnamment fraternel. Je vous le conseille chaleureusement, il gagne à être plus connu (*).

Vous connaissez ? Qu’en pensez-vous ?

Bonne journée !

(*) Petit clin d’œil à mon papa qui s’étonnait que je lui précise au téléphone que je lisais « Vingt ans après, enfin la suite des Trois Mousquetaires« , alors qu’il y a peu je ne savais même pas que ce livre existait (et que j’ose croire ne pas être la seule dans ce cas) …

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Les Brumes de l’apparence – Frédérique Deghelt

11 novembre 20161 janvier 2017

Suite à La grand-mère de Jade du même auteur que j’ai lu il y a quelques temps, je me suis dit que j’allais explorer les autres œuvres de Frédérique Deghelt. En faisant quelques recherches, j’ai lu plusieurs échos positifs sur Les Brumes de l’apparence, aussi lors d’un passage à la Fnac pour me procurer quelques petites choses à lire, j’en ai profité pour l’emmener avec moi.

brumes-de-apparence-1

Les Brumes de l’apparence, c’est l’histoire de Gabrielle. Gabrielle a 40 ans, elle est organisatrice d’événements à Paris où elle vit avec son mari, Stan, un chirurgien esthétique renommé, et Nico, leur fils.

Gabrielle est une citadine, fermement ancrée dans le pétillement, la frénésie de la ville, qu’elle ne quitterait pour rien au monde.

Aussi, quand elle hérite d’un terrain au milieu de nulle part, est-elle pressée de s’en débarrasser : imaginez, un terrain en pleine campagne, plusieurs hectares et de surcroît deux masures plus ou moins délabrées, dont l’une qui en est presque inquiétante, c’est tout à fait le genre de choses dont elle ne veut pas s’encombrer. D’ailleurs, elle ne connaissait pratiquement pas la tante du côté de sa mère qui le lui a légué.

Les Brumes de l’apparence raconte les changements qui s’opèrent dans la vie de Gabrielle suite à l’héritage de cette propriété, à ce qu’elle apprend sur l’étrange famille maternelle qu’elle connait peu.

La citadine arrivera-t-elle, comme elle le souhaite, à se débarrasser de cet héritage dérangeant ? Quels secrets renferment le terrain dont elle est maintenant propriétaire ?

brumes-de-apparence-2

C’est étonnant la différence qu’il peut y avoir entre deux romans d’un même auteur. Pour celui-ci, j’ai eu du mal à me plonger dans l’histoire parce que Gabrielle m’a semblé être, de prime abord, quelqu’un de complètement antipathique : ironie fausse, pleine de jugements, enfermée dans un rôle futile et des faux-semblants.
Heureusement que cela s’arrange par la suite !

J’ai aimé la thématique de la recherche de sens, d’explications, comme une quête à la fois solitaire, vulnérable, et pourtant très reliée à l’entourage.

L’héritage de ce terrain fissure des certitudes, entraînant un mélange de peur et d’excitation dans lequel chacun d’entre nous peut se reconnaître.

D’ailleurs, les phénomènes étranges qui ponctuent l’histoire viennent appuyer le sentiment de malaise, parfois d’urgence, qui accompagne la quête personnelle.

J’ai trouvé qu’il y avait quelques grosses ficelles, certains rebondissements manquent parfois de finesse, mais globalement c’est une histoire qui se tient, qui permet de suivre les interrogations et découvertes de Gabrielle.

J’ai préféré La grand-mère de Jade, mais ce roman, bien que très différent, est une jolie lecture. Peut être pas aussi intrigante (je n’ai pas tourné les pages frénétiquement comme j’ai pu le faire avec Le Comte de Monte Cristo ou la saga La passe-miroir par exemple), mais divertissante, assurément, et agréable.

Vous connaissiez ? Qu’en pensez-vous ?

Bonne journée !

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Villa triste – Patrick Modiano

5 octobre 20165 octobre 2016

Pour choisir mes livres, mis à part ma manie discutable de me fier au ressenti d’une couverture ou à la musicalité d’un titre , je me repose souvent sur les conseils des mêmes personnes.

Parmi elles, il y a ma copine Books and Tea qui me connaît depuis 10 ans et qui est à l’affût de toutes les nouveautés de part son métier, et puis il y a aussi Cél dont le maniement des mots m’impressionne et qui a le don de titiller mon esprit d’aventure à explorer ce que je n’aurais sans doute pas considéré de moi-même.

Villa triste c’est donc Cél (vous pouvez lire son article ici), parce qu’avec un nom pareil et une couverture qui respire (?) autant la mélancolie, je crois pouvoir dire que jamais je ne me serais laissée tenter par ce livre.

Et puis c’est un prix Nobel de littérature, ce qui dans ma tête voulait dire que c’était largement au delà de ma portée cognitive.

J’ose à peine dire qu’avant l’article de Cél je n’avais illustrement aucune idée qu’il existait un Patrick Modiano et qu’il est, de surcoît, « incontournable ».

Séance de rattrapage à 32 ans, mieux vaut tard que jamais.

– – – – – –

Villa triste, c’est l’histoire de Victor Chmarra. Victor se souvient. Il y a 10 ans, dans les années soixante, il était déjà venu ici.

Il a 18 ans, il a peur et il vient se réfugier dans cette ville proche d’un lac et non loin de la Suisse. Il s’y cache et y fait la rencontre de curieux personnages. Il y a Yvonne, cette jeune actrice qui déambule avec son dogue allemand dépressif et puis il y a aussi Meinthe, docteur en Suisse énigmatique, propriétaire de la Villa Triste, et qui est régulièrement parcouru de tics étonnants.

Ces trois-là passent plusieurs semaines ensemble, et aujourd’hui Victor Chmarra se souvient, parfois difficilement, peut être en y mêlant ses fantasmes…

mnemosune-villa-triste-1

Je vais vous faire une confidence : quand je lis, c’est comme si mon esprit me mettait un écran de cinéma devant les yeux et qu’il montait les scènes, avec les différents protagonistes, leur voix, et tout ce qui va avec. Si je ressens des émotions, cela appose un « filtre » coloré sur le cinéma inexistant qui se joue dans les yeux de mon esprit et cela teinte le film en fonction de ce qui se passe. Et une bande-son aussi.

Je ne sais pas si d’autres personnes « font » ça aussi (je mets le verbe entre guillemets parce que c’est complètement involontaire), toujours est-il que Villa Triste, pour moi a un filtre sépia avec beaucoup de grain sur la pellicule, comme les vieux films. Et une musique répétitive, presque léthargique.

Ce qui est assez particulier, c’est que mon esprit l’associe avec un de mes films favoris, In the mood for love : dans les deux œuvres il se passe peu de choses, il y a peu de dialogues, et il y a une ambiance sombre, nostalgique, pesante un peu.

Et si j’ai énormément apprécié l’usage de la langue de Modiano, ce livre ne m’a pas transportée, j’ai eu du mal à m’attacher à un des personnages pour m’emmener avec lui dans son monde et lui apporter un peu de dynamisme.

Parce que voilà, j’ai trouvé ce livre particulièrement lent, poussif presque. Et pour cause ! Il ne s’y passe globalement rien, et durant toute ma lecture je me suis demandée quel était l’objet de ce livre, où l’auteur voulait-il aller ?

J’ai laissé décanter ma lecture pendant plus d’un mois, avec de longues semaines sans lire pour ne pas m’embrouiller, et je ne sais toujours pas quel est le message de ce livre.

C’est un peu frustrant, parce que c’est un peu le même genre de sensation intérieure que pour La princesse de Clèves, je sais qu’il y a « quelque chose » qui devrait résonner en moi, et lors de ma lecture, ce « quelque chose » n’était pas accessible.

Alors voilà, je suis partagée. Je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé, je ne peux pas dire que je l’ai aimé non plus. Il y a une dimension essentielle du livre que je n’ai pas su ou pu apprécier.

Peut être plus tard…

Vous connaissez ? Qu’en avez-vous pensé ?

Bonne journée !

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La grand-mère de Jade – Frédérique Deghelt

26 septembre 20161 janvier 2017

Dans la série « j’ai noté un livre que quelqu’un m’a conseillé mais je ne sais plus qui » après Je suis là de Clélie Avit, je demande La grand-mère de Jade de Frédérique Deghelt.

Et comme pour le précédent, si le conseiller en question passe par ici, merci.

mnemosune-la-grand-mere-de-jade-1

La grand-mère de Jade, c’est l’histoire de Jeanne, Mamoune, cette grand-mère qui vit seule dans sa campagne savoyarde depuis le décès de son mari. Un jour elle perd connaissance chez elle, et c’est le drame : ses trois filles veulent la placer en maison de retraite, la pensant trop fragile pour vivre seule. Mamoune n’a pas envie, elle ne veut pas aller dans un mouroir.

La grand-mère de Jade, c’est aussi l’histoire de Jade, cette jeune femme dynamique, libre, un peu perdue sur son chemin de vie parfois, mais qui avance tambour battant. Elle aime sa Mamoune et, sur un coup de tête, décide d’aller la chercher dans sa campagne savoyarde pour la ramener avec elle à Paris : pas question pour Jade que sa grand-mère aille en maison de retraite, plutôt se fâcher avec ses tantes mais avec l’appui et l’approbation de son père.

La grand mère de Jade, c’est la cohabitation de ces deux générations, ces deux expériences de vie, ces deux femmes, avec toutes les questions qui vont avec : Jeanne arrivera-t-elle à s’adapter à la vie parisienne et Jade à vivre avec sa grand mère ? Finalement, les deux femmes se connaissent-elles aussi bien qu’elles le croient ?

mnemosune-la-grand-mere-de-jade-2

Ce roman est émouvant. C’est une belle histoire d’amour familial entre ces deux femmes de deux générations différentes, avec chacune leur expérience de la vie, leurs croyances, leurs espoirs.

Les personnages de Jade et de Jeanne, centraux, sont particulièrement attachants et bien fouillés, cohérents. Leur histoire personnelle et commune est distillée lentement, et cela rend les personnages d’autant plus touchant qu’on en apprend plus sur leur passé en même temps que l’on suit leurs péripéties.

Le récit n’est ni trop lent ni trop rapide pour le récit, suffisamment dynamique pour garder l’attention du lecteur. L’histoire est relatée à deux voix, celle de Jade et celle de sa grand-mère, ce qui renforce le rythme de l’ouvrage.

Je ne veux pas trop vous en dévoiler, mais la fin est parfaite, étonnante, poignante, bref, formidable.

Une excellente lecture que je vous recommande fortement.

Vous connaissez ? Qu’en pensez-vous ?

Bonne journée !

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La fractale des raviolis – Pierre Raufast

19 septembre 201619 septembre 2016

Et si pour changer de la romance, on parlait un petit peu d’un livre drôle avec La fractale des raviolis de Pierre Raufast ?

Lorsque j’ai commencé mon bullet journal, je m’étais mise en tête que dans les premières collections, il y aurait une liste de livres que je souhaitais lire, parce que je fais partie de cette catégorie de personnes qui est enthousiasmée par plein de livres et qui en oublie la moitié des titres sur la route, les nouveaux intrigants remplaçant les anciens.

Ainsi, j’ai fait le tour des blogs qui parlent de livres et que j’aime bien, parcouru les archives et j’ai noté ce qui me tentait. Il a bien fallu m’arrêter à un moment donné parce que sinon je crois que la moitié du carnet serait passé dans cette liste, et catégoriser aussi, parce que je suis comme ça.

Et donc j’ai 3 listes : la première un peu en vrac, avec principalement du français, la deuxième avec que des livres en anglais et la dernière avec des livres de développement personnel ou intéressants dans le cadre de la kinésiologie. Le classement est un peu arbitraire, il faut bien l’avouer, mais il a eu un effet intéressant (et escompté) : contenir mes achats de livres vers ce qui me tentait d’après les revues des blogueurs que j’aime bien.

Celui dont je vais vous parler aujourd’hui a rejoint ma bibliothèque suite à un article de Cél sur des livres à offrir, son petit paragraphe ayant titillé ma curiosité sur ce livre qui semblait bien différent de ce que j’avais l’habitude de lire.

mnemosune-fractale-des-raviolis-1

La fractale des raviolis commence avec un adultère raconté de manière très drôle (je vous laisse le soin de lire le premier paragraphe sur la quatrième de couverture qui est aussi le début du roman) et l’idée de la femme trompée d’assassiner son mari.

Après avoir réfléchi à de nombreux stratagèmes, elle décide de se débarrasser de celui qui partage sa vie en l’empoisonnant via son plat favori, à savoir les raviolis.

Bien entendu, cela ne se passe pas comme prévu et la protagoniste principale se souvient d’un épisode de sa vie, qui lui même débouche sur une autre intrigue, etc. Et c’est ainsi que les différents chapitres s’enchaînent comme autant de poupées russes ou… de fractales (vous savez, quand un miroir reflète un miroir qui reflète un miroir, etc.).

Mais au final, le mari volage sera-t-il puni ?

mnemosune-fractale-des-raviolis

La fractale des raviolis est un roman qui m’a beaucoup, mais alors beaucoup fait rire. J’ai aimé le dynamisme et le style de l’auteur pour raconter ces intrigues toutes plus farfelues les unes que les autres.

Le livre se lit bien, rapidement même tellement que j’allais dire un peu trop : une fois emportée dans ce dédale d’histoires, j’avais juste envie que cela continue !

On pourrait craindre une fin un peu bâclée, mais non, tout s’enchaîne bien et on a la réponse à la question. Et c’est toujours aussi farfelu et surprenant.

Bref, un petit roman délicieusement drôle et pétillant que je vous conseille chaleureusement !

Vous connaissez ? Qu’en pensez-vous ?

Bonne journée !

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Je suis là – Clélie Avit

12 septembre 201613 septembre 2016

Je continue sur ma lancée des livres achetés avec la carte cadeau et que j’ai lus le mois dernier avec Je suis là de Clélie Avit.

Honnêtement, cela fait plusieurs jours que je cherche dans ma mémoire, je ne sais plus qui me l’a conseillé. Mais alors vraiment je n’en ai aucune idée : je pensais que c’était suite à un article de Cél mais je ne trouve rien qui y corresponde, j’ai pensé à ma copine Books and Tea et ce n’était pas elle non plus (enfin du moins, je n’ai pas trouvé d’article récent sur ce livre).

Alors voilà, je ne sais pas comment ce roman s’est trouvé dans ma liste de livres à lire, mais si l’instigateur de cette idée passe par là, merci.

mnemosune-je-suis-la-1

Je suis là, c’est d’abord l’histoire d’Elsa. C’est une passionnée de montagne que cette fille là, toujours dans les sommets, à escalader, à randonner. Et puis il y a eu la chute. Celle qui a fait qu’elle est dans le coma depuis 5 mois maintenant. Elle ne s’en rend compte que depuis 6 semaines, et aucun de ses visiteurs ne se doute de ce qu’il se trame, de ce qu’elle entend, de ce qu’elle perçoit.

Je suis là, c’est aussi l’histoire de Thibault. Lui, il accompagne sa mère à l’hôpital parce que son frère a eu un accident de voiture : il est actuellement en soins, parfois il peut se déplacer en fauteuil roulant. Les deux filles qu’il a fauché parce qu’il avait pris le volant en ayant bu n’auront plus cette opportunité là. Thibault est en colère contre ce frère, il n’a pas le courage de le voir.

Alors il n’y va pas, attend dans la voiture, ou, comme ce jour là, cherche un endroit pour se reposer un peu. Pensant arriver dans la cage d’escalier, il déboule finalement dans la chambre d’Elsa…

Et il commence à lui parler, et à nouer une relation avec elle.

Pourquoi ? Où cela va-t-il bien le mener ?

mnemosune-je-suis-la-2

Ce livre m’a émue. Complètement, profondément, et je n’avais rien vu venir.

Je m’attendais à une histoire triste, alors que c’est une histoire empreinte d’amour, de rédemption, de couleurs, de tendresse, de sentiments plus ou moins inavoués.

C’est une petite tranche de vie de deux personnes avec leurs difficultés, leurs espoirs, leurs interprétations de la vie, leur sensibilité. On la suit un chapitre par la voix d’Elsa, et le suivant avec celle de Thibault, et on se demande bien ce qu’il va se passer entre ces deux-là.

Et puis il y a en fond cette question de la survie, ou de la vie tout court, celle un peu moins cachée de l’euthanasie qui est toujours polémique, celle de la douleur de l’hypothèse (ou de la réalité) de voir un être aimé partir, que ce soit peu à peu, ou brutalement.

Ces quelques pages (moins de 250) ne sont pas tristes, je les trouve belles, je les trouve rythmées, je les trouve…
Vivantes.

Ce roman se lit bien, facilement, il est fluide, et pourtant ce n’est pas un livre qu’on dévore à ne plus savoir s’arrêter, on le picore, et à chaque bouchée on se demande ce que l’on ressent, voire ce qu’on ferait à leur place à ces gens-là.

Très gros coup de cœur pour moi, je vous le recommande et bien plus encore.

Vous connaissez ? Qu’en pensez-vous ?

Bonne journée !

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Une gourmandise – Muriel Barbery

5 septembre 20166 septembre 2016

Donc il y a quelques temps, je suis allée m’acheter quelques livres avec une carte cadeau offerte par des collègues de travail. J’en ai acheté 8, dont Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une, Saccage ce carnet ! (qui est un carnet créatif) et celui dont je vais vous parler aujourd’hui, à savoir Une gourmandise de Muriel Barbery.

De cet auteur, je ne connaissais que L’élégance du hérisson et c’est grâce à un article de Cél que je me suis dit que je devrais approfondir mon exploration des oeuvre de Muriel Barbery : c’est ainsi que j’ai acheté Une gourmandise qu’elle conseillait.

Mnemosune Une gourmandise 1

Une gourmandise, c’est l’histoire de cet homme, critique culinaire. Mieux que cela d’ailleurs c’est LE pape de la critique culinaire, celui qui a fait ou défait la réputation des milliers d’établissements qu’il a visité.

Mais bientôt, il va mourir, il le sait, son médecin lui a dit.

Alors avant l’arrivée de la grande faucheuse, le voilà en quête du souvenir de l’expérience culinaire qui l’a le plus marqué pendant toute sa vie.

C’est cela que ce roman raconte, cette quête d’un souvenir, d’une émotion, en alternant les chapitres entre la quête du pape de la cuisine, et les réflexions de l’entourage de cet homme.

Mnemosune Une gourmandise 2

Une gourmandise, c’est le premier roman de Muriel Barbery. Je l’ai trouvé sensiblement différent, que ce soit dans le style ou dans le rythme que L’élégance du hérisson, et cela m’a plu.

C’est un ouvrage très rythmé, qui alterne entre les souvenirs de ce critique culinaire, qui de prime abord semble bien froid et insensible pour se révéler bien différent de ce que la première impression laisse paraître, et ceux des personnes qui l’ont côtoyé, ses enfants, sa femme, son médecin.

Il y a l’ambivalence du sentiment et puis des descriptions de souvenirs culinaires absolument splendides : on a l’impression de (re) vivre ces moments là avec lui, la mie de pain aérienne, le velouté d’une bouchée et l’explosions des saveurs.

Les scènes sont aussi très bien rendues, si vous êtes visuels et créatifs comme moi je vous garantis que les images défileront dans votre tête au fur et à mesure de la lecture, et on part parfois loin, parfois moins, en tout cas le voyage est très chouette.

Si la fin m’a laissée un peu sur ma faim, c’est quand même un joli roman, qui touche à la fois aux souvenirs et aux relations entre les personnes. Il plaira particulièrement aux amateurs de cuisine, mais je crois qu’on peut tous se laisser toucher la beauté de ce récit.

Vous connaissez ? Qu’en pensez-vous ?

Bonne journée !

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Bonjour ! Je suis Mnêmosunê, croqueuse de chocolat noir, lectrice invétérée, créatrice curieuse et artiste dans l'âme. Sur ce blog je partage mes expérimentations et états d'âme : on en parle ensemble ? ♥

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