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Tag Archives: Japon

Samedi dernier, j’ai pris un cours de calligraphie

22 décembre 2012

Japonaise, la calligraphie.

Voilà des mois, peut être plus d’un an, que je voulais essayer. Ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien, peut être parce qu’en fait, au fin fond de moi j’aurais voulu être raffinée comme une Gesiha (c’est très mal parti) ou avoir une solide maîtrise artistique (heureusement que ça, ça se travaille).

Toujours est-il que samedi dernier donc, je suis allée à l’ATMPJ pour prendre un cours d’essai en calligraphie japonaise.

Ce qui est, en soi, un exploit vu les circonstances. Déjà parce que j’ai réussi à me lever (et vu la semaine que j’avais passée et la soirée qui m’attendait – les 30 ans de Gazelle – c’était pas gagné) et que j’ai réussi à arriver à l’heure (alors que je ne trouvais pas l’adresse, mais c’était peut être parce qu’au départ je ne cherchais pas le bon numéro dans la rue).

calligraphie japonaisePour ce cours, nous n’étions pas très nombreuses puisqu’au début nous étions 3 (et à 11h une autre jeune femme est arrivée), la professeure et moi. Comme j’étais la seule à débuter, j’ai tout d’abord appris comment faire l’encre avec de l’eau et une pierre à encre.

Pas facile à expliquer, mais une chose est sûre, touiller la pierre dans l’eau et la frotter sur le récipient ça échauffe le poignet. Si mes souvenirs sont bons, en 5 minutes (à touiller / frotter doucement sans cesse hein), j’avais fait un petit peu d’encre, enfin de quoi m’entrainer sur quelques feuilles (ensuite j’ai utilisé de l’encre toute prête, comme les autres).

Deuxième étape, apprendre à tenir le pinceau. Alors déjà, le pinceau est gros. Ensuite, il se tient à peu près comme un stylo, sauf qu’il doit toujours être à la verticale par rapport au papier (et pas incliné comme un stylo plume). D’ailleurs, dès que l’on tient le pinceau incliné, on n’arrive à rien (enfin moi) (déjà que je n’arrivais pas à grand chose…). Les poils du pinceau doivent toujours être bien droits (et pas emmêlés), il faut arriver à contrôler la charge en encre, etc.

Rien qu’avec ça, ça commence à être compliqué.

Et puis, on passe à la pratique (comme ça, ça a l’air long, mais en fait au bout de 10 minutes grand maximum je commençais à essayer de reproduire les kanjis). Je me suis essayée à 5 kanjis: deux (que l’on ne voit pas sur la photo), puis soleil (en haut à droite), lune (en bas à droite), grand (en haut à gauche) et petit (en bas à gauche).

calligraphie2Honnêtement, mes kanjis ne sont pas fidèles à ce qu’ils devraient être (ils ne s’inscrivent pas dans des carrés par exemple, la lune devrait être moitié moins large que le soleil, etc.). Parce que ça a l’air plutôt simple quand on les voit, mais en fait pour les faire il faut bien maîtriser son pinceau, les gestes et être très concentré (entre autres). Et au bout de deux heures à m’entraîner pratiquement sans cesse, j’avoue que j’étais un peu sur une pente descendante en termes de résultats, même si j’essayais de rester concentrée.

Mais au final, j’ai adoré découvrir cette discipline, être dans une petite bulle zen. J’ai résisté à ne pas aller me chercher un attirail complet en sortant (à la place, je suis allée chercher les cadeaux qui me manquaient pour le soir), mais je crois que je reprendrai un (ou plusieurs) cours.

Je ne pense pas que j’irai tous les 15 jours comme l’association le propose, mais vraiment c’est une expérience qui m’a beaucoup plu et que je renouvellerai avec plaisir.

Bonne journée, bon week end et joyeuses fêtes !

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Le pauvre cœur des hommes – Natsume Sôseki

10 septembre 201226 mai 2022

Ce livre c’est l’histoire d’une rencontre et bien plus encore. L’histoire est scindée en trois parties. Dans la première, le narrateur, un étudiant, y raconte comment il a rencontré l’homme qu’il appelle le Maître, comment ils ont peu à peu commencé à se voir régulièrement et comment le jeune homme s’attache véritablement à son Maître. Le jeune homme y découvre, sans vraiment comprendre, la complexité de la pensée du Maître, ce qui le pousse à vivre aussi reclus et sans de lien réel avec les gens (p 56):

– Quoi qu’il en soit, reprit-il, il n’est pas bon, en ce  qui vous concerne, que vous mettiez en moi trop de confiance. Plus tard, vous vous en repentirez. Et, pour avoir été trompé, vous vous vengeriez par représailles !

– Mais que voulez-vous dire ?

– Ceci : que lorsqu’on se souvient de s’être naguère agenouillé devant qui vient de vous décevoir, on a désir de se venger en lui donnant du pied sur la tête. C’est pourquoi, plutôt que de m’exposer à encourir demain le mépris d’autrui, je préfère aujourd’hui repousser les avances d’autrui. Plutôt que de m’exposer demain à un avenir plus triste, je préfère supporter aujourd’hui une moindre tristesse. Trop de liberté, trop d’indépendance, trop d’égoïsme : telle est notre époque actuelle. Pour expier le péché d’y être nés, c’est une évitable nécessité sans doute que, tous, nous en partagions la tristesse !

Devant une telle conception du monde, je ne savais que dire au Maître.

Cette partie s’intitule « Le Maître et moi ».

Dans la deuxième partie du livre, intitulée « Mes parents et moi », le jeune homme explique ses liens avec ses parents, son frère et sa sœur. Des événements dévoilent le caractère et l’attachement de chacun. Cette partie fait la part belle au lien qui unit les parents aux enfants (l’envie qu’ils réussissent, qu’ils se fassent une bonne situation, qu’ils respectent les codes sociaux, etc.) mais aussi le respect que les enfants doivent à leurs aïeux (les soins ou l’aide en cas de maladie, la compagnie, etc.). Pourtant, le jeune homme reçoit bientôt une missive du Maître, qui le fera partir précipitamment de chez ses parents pour se rendre à Tokyo, auprès du Maître.

La dernière partie est écrite du point de vue du Maître puisque c’est le contenu de la lettre qui est retranscrit. Le Maître décide de s’ouvrir au jeune homme, de lui apporter les réponses aux questions qu’il lui a posé lors de leurs nombreuses ballades et entrevues. Le Maître y revient sur l’ensemble de sa vie, en y expliquant les faits majeurs, en décortiquant ce qui l’a amené à ce mode de pensée.

Le pauvre cœur des hommes – Natsume SôsekiCe roman, au phrasé un peu désuet mais fort bien construit et plutôt poétique, est un récit plein de fraîcheur, d’entrain. Les chapitres sont courts, chacun apportant son lot d’informations que l’on tente d’analyser. Au départ, on connaît très peu les protagonistes (d’ailleurs, on ne connaît pas leur prénom), mais peu à peu, au fur et à mesure des événements, les personnages prennent forme et corps.

Le découpage en trois parties permet dans un premier lieu de poser les bases du récit (la rencontre des deux hommes, la création du lien entre eux) puis d’apporter un éclairage tour à tour sur chacun des personnages. J’ai beaucoup aimé la sensibilité de l’écriture, les descriptions sans longueurs mais qui permettent de s’imaginer les lieux, la vivacité du récit.

Il paraît que ce roman est le plus représentatif de l’ère Meiji. Je ne sais pas si c’est réellement le cas, mais je lui trouve l’étoffe d’un classique.

Bonne lecture et bonne journée !

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Conte de la première lune – Keiichirô Hirano

4 septembre 20123 septembre 2012

C’est l’histoire d’un poète qui, pour soigner sa mélancolie, voyage au sud de Kyôto. Après un petit périple en train, il parcourt la montagne. Il se perd, est mordu par un serpent venimeux et est recueilli par un moine en ermitage.

Conte de la première lune, Keiichirô HiranoDans ce lieu, dans la mesure où il ne peut pas réellement marcher, le poète réfléchit à l’existence et à certains sentiments (p 40):

La passion était un morceau de verre fondu, chauffé au rouge, étincelant d’un éclat doré. Pour en user dans la vie, il fallait lui donner une forme utile et banale et le refroidir rapidement, de façon à pouvoir le tenir dans la main. Il ne subsistait alors de son éclat initial qu’une lumière douce mais qu’il finissait par perdre : les marques de doigts ternissaient le verre et, au bout de quelques temps, il finissait brisé par inadvertance, dans un de ces moments de la vie quotidienne totalement dépourvu de sens.

C’est dans ce contexte que le poète rencontre en plein songe une jeune femme. A force de la voir toutes les nuits, il s’éprend elle : quelle est la frontière entre le rêve et la réalité ?

Ce conte philosophique aborde la solitude, la mélancolie, l’amour, la folie, la passion, la mort. Une fois plongé dans le récit, on a du mal à laisser le livre de côté tant il nous happe à en savoir plus. On se surprend à rêver des paysages fleuris, à angoisser lors des moments de fièvre du poète.

Un petit livre qui interpelle et qui enivre comme un parfum de fleur entêtant ou une passion amoureuse. A dévorer emmitouflé dans un plaid, écrasé dans le canapé, avec un bon thé bien chaud à portée.

Bonne lecture et bonne journée !

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Le fleuve sacré – Shûsaku Endô

3 septembre 2012

C’est l’histoire d’un groupe de touristes qui part en voyage en Inde, chacun cherchant à trouver des réponses. Quel crédit Isobe doit-il accorder aux dernières paroles de sa femme, lorsqu’elle a parlé de réincarnation avant sa mort ? Pourquoi Mitsuko pense-t-elle sans arrêt à cet étudiant qu’elle a séduit et plus ou moins maltraité à l’université ? Comment Kiguchi peut-il apaiser son tourment obsessionnel lié à ce qu’il s’est passé lors de la guerre en Birmanie ?

le fleuve sacré, Sûsaku EndôCe livre parle de la recherche d’unité, de logique, de réponses et de la recherche de justifications aux aléas de l’existence (p 169):

Les paroles d’Isobe étaient pleines de vérité. Tant d’événements imprévisibles ou inexplicables traversent notre existence. En ce qui concernait Mitsuko, elle se sentait incapable d’expliquer la raison de sa venue dans ce pays. Quelque fois elle avait l’impression que sa vie e se déroulait pas selon sa volonté à elle, mais suivait une force imprévisible.

Il parle aussi de petites choses du quotidien et de grandes réflexions (p 171):

La balançoire continua son va-et-vient grinçant, même quand Isobe se leva, exactement comme la prière de sa femme résonnait dans son cœur même après sa mort. Une interruption dans notre existence ne signifie pas nécessairement l’arrêt de toute notre vie.

J’ai bien aimé ce livre parce qu’il développe les histoires de différents personnages, avec des situations et des personnalités complètement différentes.

Le roman est fluide, le style est simple et le voyage est raconté tour à tour du point de vue de chaque participant ayant un rôle principal dans l’intrigue.

Comme d’habitude avec la littérature asiatique (dans les films aussi d’ailleurs…), la fin n’en est pas réellement une et laisse libre court à l’imagination. Un roman sans prétention mais qui nous absorbe dans son univers.

Bonne lecture et bonne journée !

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Le clan des Otori – Lian Hearn

12 août 201210 août 2012

Comme je le disais il n’y a pas si longtemps, je suis un peu en mode « vacances » même si je n’y suis pas encore. Et quand je suis en vacances, je lis beaucoup, sur mon balcon notamment, au soleil ou à l’ombre, pendant des heures.

Cette année, je relis avec beaucoup de plaisir Le clan des Otori de Lian Hearn. J’avais déjà lu cette série de livres il y a 2 ou 3 ans, et je m’y replonge depuis quelques temps (je suis actuellement au 2/3 du Tome 4, Le vol du Héron).

Le clan des otori lian hearnLe clan des Otori est une série de livres composée de 5 tomes : les 4 premiers sont dans l’ordre chronologique, le dernier (le 5ème donc) revient sur ce qui s’est passé avant le 1er tome.

L’histoire se déroule dans les Trois Pays où les guerres de clan font rage. Dans le premier tome, Iida Sadamu, du clan des Tohan semble vouloir régner sur les Trois Pays. A cette époque, Tomasu, 16 ans, grandit dans la communauté des Invisibles, dont la religion leur interdit de tuer, entouré de sa mère et ses sœurs, dans le village de Mino, résolument éloigné des guerres de clan qui sévissent. Un jour pourtant, son village sera la cible d’une attaque du clan Tohan qui souhaite éradiquer cette communauté.

Miraculeusement sauvé par Shigeru, du clan des Otori, l’adolescent fait vœu de consacrer sa vie à servir le clan de l’homme qui lui est venu en aide. Shigeru l’adoptera et lui donnera le nom de Takeo. C’est ainsi que Takeo découvrira les guerres de clan, teintées d’intrigues, de trahisons, de jalousies pour la lutte du pouvoir. Avec l’aide et les enseignements de ses professeurs, il découvrira qu’il possède des talents bien particuliers et les développera au fur et à mesure des épreuves que la vie mettra sur son chemin.

C’est ainsi que le jeune homme devra composer avec différentes voies telles que celle du sabre et du guerrier et aussi choisir de suivre certains sentiments ou pulsions telles que la loyauté, la vengeance, l’amour, l’impulsivité, la maîtrise de soi…

le clan des otori lian hearnJ’aime beaucoup ces romans, tous très bien ficelés, avec beaucoup d’intrigues, de personnages attachants. Les valeurs que j’affectionne particulièrement telle que la loyauté, la maîtrise de soi, etc. y ont la part belle, malgré le foisonnement d’assassins, de traîtres, d’hypocrites.

Si vous aimez les grandes épopées teintées de mystères et de rouages vous adorerez ce livre, notamment si vous appréciez les civilisations asiatiques et les histoires de sabres et de clans.

Je crois bien que je le relirai encore, dans quelques temps, pour vibrer à chaque page, qu’elle évoque la guerre, la paix, l’amour ou la vengeance.

Bonne lecture !

PS : vous pouvez aussi consulter le site web dédié à ces livres, mais attention si vous n’avez pas tout lu, chaque tome est introduit et cela risquerait de vous dévoiler certaines choses que vous ne devriez pas savoir tout de suite !

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La marche de Mina – Yoko Ogawa

6 juillet 2012

Ce livre, je me suis décidée à l’acheter après avoir lu un article à son sujet dans Psychologies magazine. Je ne me rappelle plus du sujet de l’article (je pense que cela s’inscrivait dans une thématique particulière, mais je ne me rappelle plus laquelle), mais j’avais découpé le petit encart pour le coller dans mon cahier d’inspirations.

la marche de minaCe roman est une pure merveille !

C’est l’histoire de la petite Tomoko, 12 ans, qui part vivre chez son oncle : son père est décédé et sa mère reprend ses études et ne peut donc pas s’en occuper. C’est ainsi que la petite fille découvre la famille de son oncle avec des personnes hautes en couleur (Pochiko l’hippopotame nain, Grand mère Rosa une exilée d’Allemagne, Mina asthmatique qui collectionne les boites d’allumettes) , leur cadre de vie particulier (une maison de type occidental, anciennement zoo), les us et coutumes de la maison.

Le livre raconte l’année que Tomoko passe chez son oncle, et on y perçoit les questions d’une pré-adolescente: les premiers émois amoureux, les liens familiaux, la quête d’une place dans la famille, la volonté de faire bonne figure…

J’ai beaucoup aimé la sensibilité de ce livre, sa poésie, la douceur du récit, la justesse et la simplicité des termes employés (p14):

Je n’oublierai jamais la maison d’Ashiya dans laquelle j’ai vécu entre 1972 et 1973. L’ombre du porche d’entrée en forme d’arche, les murs crème qui se fondaient dans le vert de la montagne, les pampres de la rambarde de la véranda, les deux tourelles à fenêtres ornementées. Cela, c’est pour l’aspect extérieur bien sûr, mais l’odeur de chacune des dix-sept pièces, leur luminosité, et jusqu’à la sensation froide des poignées de porte au creux de la main, tout est resté gravé en mon cœur.

C’est un roman passionnant, on découvre les personnages au fur et à mesure et à la fin on a presque l’impression de les avoir rencontré. On s’émeut des liens entre Tomoko et Mina, on s’interroge avec les petites filles sur les questions de la vie, on sourit quand elles se passionnent pour une activité particulière et on se retrouve dans ces deux petites filles.

Une petite perle, une bulle de douceur que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire, tellement absorbée dans le récit que je prenais mon livre partout. Je le conseille fortement en cas de coup de mou, quand on a envie de voyager dans les paysages sucrés de l’enfance…

Un excellent livre pour la plage (ou pas, d’ailleurs…).

Bonne lecture !

 

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Seins et oeufs – Mieko Kawakami

22 juin 2012

Ce roman, cela fait un moment qu’il est dans la liste des livres que je veux lire. D’ailleurs, il est dans mon cahier d’inspirations, entouré de plein d’autres. Et puis un jour, on m’a offert un peu d’argent, je suis partie avec à la Fnac et je l’ai tout naturellement pris avec quelques congénères.

Seins et oeufsCe roman, c’est un instantané de la vie de trois femmes. Makiko, qui veut se faire refaire la poitrine, vient rendre visite à sa sœur Natsu à Tokyo avec sa fille, Midoriko. Ce petit morceau de vie est raconté à deux voix: tour à tour Natsu raconte se qui se passe, puis Midoriko, via son journal intime. Chacune raconte avec ses mots et sa sensibilité ce qui se passe, ses états d’âme, son analyse de la situation.

Car la situation est un peu complexe : Midoriko est en pleine crise d’adolescence et a cessé de parler. Chacune des trois femmes a ses lubies (Natsu compte les marches des escaliers qu’elle emprunte), ses obsessions (Makiko parle sans interruption de son intervention à venir) et tout ceci se positionne sur fond de conflits familiaux, de l’absence de l’homme (Midoriko ne connaît pas son père).

Dit comme cela, le livre pourrait paraître triste mais en fait pas du tout, car chacun des sons de cloche de l’instant est raconté avec une sensibilité, une analyse qui lui est propre. D’ailleurs, le roman est léger, parfois drôle, parfois interrogateur, mais toujours divertissant. La part belle est laissée à l’imagination, on se surprend à se croire spectateur de la scène… On part pendant quelques instants à Tokyo, partager un moment de vie avec 3 hôtesses farfelues et dynamiques et on s’éclate !

Bonne lecture !

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Auprès de moi toujours – Kazuo Ishiguro

7 avril 20126 avril 2012

On pourrait croire que je choisis mes livres de part l’adaptation qui en est faite au cinéma. Il n’en est rien. Si j’ai choisi les deux derniers parce que j’en avais entendu beaucoup de bien, celui-ci a été sélectionné pour son titre. Je n’avais jamais entendu parler de l’histoire, ni même de l’auteur, mais le titre m’a interpellée : « Auprès de moi toujours » c’est poétique, non ?

Auprès de moi toujours(Pardon pour la qualité de la photo, prise hier soir alors qu’il faisait nuit…)

Ce roman, assez singulier, relate les vies de Kath, Ruth et Tommy. C’est d’ailleurs Kath qui raconte l’histoire. Le livre commence Kath est accompagnante depuis presque 12 ans, elle a un peu plus de trente ans. Dans la première partie du livre, elle évoque ses souvenirs d’enfance à Hailsham dans les années 90. Hailsham est une école assez idyllique de la campagne anglaise, où les enfants sont éduqués dans l’idée que leur bien être est essentiel à la société. Ils bénéficient d’un solide encadrement, la part belle est donnée au sport, aux divers enseignements, dont l’art. La seconde partie relate l’adolescence de Kath, Ruth et Tommy, puis leur vie de jeunes adultes.

C’est un roman qui m’a beaucoup intriguée parce qu’il ne révèle que peu à peu les objectifs d’Hailsham, ce qu’est le métier d’accompagnante qu’exerce Kath. Les personnages sont assez singuliers, avec des traits de caractère bien marqués. Ruth est un brin manipulatrice, Tommy un peu colérique et Kath naïve. Mais ils sont tous transportés par un altruisme et une candeur assez touchants.

Il est assez difficile de parler de ce livre sans en révéler l’intrigue, ce qui serait fort dommage tant le roman est bien construit. Je dirais donc juste que sans le savoir, j’ai choisi un livre qui m’a touchée, remuée. C’est difficile pour moi d’expliquer pourquoi, parce que c’est assez intime, mais ce livre, au delà de mon histoire personnelle qui influence forcément l’appréciation que l’on a d’un roman, a soulevé quelques questions en moi.

Peut être en sera-t-il de même pour vous…

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Shinobi

9 décembre 20114 décembre 2011

ShinobiSynopsis :

En 1614, le Japon est dirigé par les Shoguns qui ont su unifier le pays en imposant la paix. Pour en finir définitivement avec les années de chaos, le Shogunat décide de mettre un terme à la rivalité existant entre les clans Iga et Koga, deux familles ninja rompues à l’art ancien du shinobi.

Profitant de la haine ancestrale existant entre les deux familles, le premier Shogun oblige les chefs des deux tribus à désigner respectivement leurs cinq meilleurs guerriers pour un combat à mort au terme duquel sera désigné l’héritier du royaume.

Ainsi se voit scellé le sort d’Oboro (Yukie Nakama) et de Gennosuke (Jô Odagiri), les héritiers des deux familles qui devront choisir entre leur amour et la mort pour l’honneur de leur clan.

Shinobi02Ce film est splendide ! Les histoires de ninjas me plaisent en règle générale, mais celle-ci est très bien ficelée. Comme d’habitude, les décors et les costumes sont magnifiques, l’intrigue et les personnages (y compris les secondaires !) sont particulièrement soignés.

On pourra reprocher des effets spéciaux parfois un peu limites, voire flagrants, mais c’est quand même assez sporadique. Dans l’ensemble, le film est très cohérent, le scénario réussi et le jeu des acteurs franchement bon.

Shinobi01A ce titre, les deux protagonistes principaux sont particulièrement convaincants ! Les jeux de regards, le langage corporel sont bien maîtrisés. Le couple Oboro/Gennosuke est crédible, le tiraillement entre les deux protagonistes entre leur amour et la loyauté envers le clan palpable. Les valeurs véhiculées par le film sont positives, fortes et imprègnent l’histoire dans ses fondements.

Le dénouement est particulièrement surprenant, bien qu’en accord avec les messages véhiculés par le film. Je ne vous en dis pas plus et vous invite à visionner ce superbe film (si ce n’est déjà fait !) pour me donner votre avis !

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Bienvenue !

Bonjour ! Je suis Mnêmosunê, croqueuse de chocolat noir, lectrice invétérée, créatrice curieuse et artiste dans l'âme. Depuis 2021, j'ai deux minettes noires adorables, deux sœurs, Orphée et Cassiopée. Sur ce blog je partage mes expérimentations et états d'âme : on en parle ensemble ? ♥

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