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The Happiness Project – Gretchen Rubin

27 août 20142 août 2016

La semaine dernière j’ai profité de quelques jours de vacances pour faire ce que je faisais peu : me reposer, prendre du temps pour moi, tricoter (le projet boulet avance !) et lire. Car même si j’ai l’habitude de lire dans les transports et un peu avant de me coucher, finalement je ne lis pas beaucoup je trouve, alors que c’est une activité que j’aime.

C’est ainsi qu’après avoir fini Les frères Karamazov de Dostoïevski, je suis partie en quête d’un livre divertissant pour occuper mes vacances, quelque chose de gai tant qu’a faire, qui me donne de l’énergie.

Qui dit vacances dit livre en VO, alors je me suis tournée vers The happiness project de Gretchen Rubin (Opération bonheur en VF), livre que j’ai depuis un certain temps dans ma liste à lire. Et puis quoi de mieux qu’un ouvrage sur le bonheur pour les vacances ?

Le pourquoi du livre et du projet, le voici.
Un après midi pluvieux, alors qu’elle prend le bus, Gretchen Rubin s’interroge sur ce qu’elle veut dans la vie, et en arrive à la conclusion qu’elle veut être heureuse, et décide de se lancer dans un projet sur un an à se concentrer sur son bonheur : à chaque mois une « ligne de conduite » avec des résolutions mesurables, qui se cumulent au fur et à mesure. Ainsi en Février, la ligne de conduite et les résolutions de ce mois-ci sont à remplir, mais aussi celles de Janvier. Le livre présente les choix faits par Gretchen et ce qu’elle a mis en place. A la fin, bien entendu, elle fait le bilan de son « happiness project ».

source : amazon.fr
source : amazon.fr

Ce livre j’en avais entendu beaucoup de bien, peut être que je m’attendais à quelque chose dans la même veine que Mange, prie, aime d’Elizabeth Gilbert, à savoir un genre de récit initiatique, un livre qui présenterait de manière romancée la démarche de Gretchen Rubin.

En fait je suis un peu partagée, je l’apprécie sans vraiment l’aimer vous voyez ?

En premier lieu, contrairement à ce que je croyais, ce n’est pas un récit romancé. Chaque mois sont présentées la ligne directrice et les résolutions, et pour chacune d’entre elles quelques pages viennent expliquer comment elles ont été mises en place. Il n’y a pas de continuité dans le récit qui est fragmenté par résolutions et c’est un peu dommage, parce que du coup j’ai trouvé le livre un peu « froid ».

Ensuite, à la lecture, j’ai trouvé que certes l’auteur appuyait ses propos de moult références bibliographiques et d’extraits d’études (la liste des références est d’ailleurs disponible à la fin du livre), pourtant les résolutions ou les lignes de conduites sont abordées trop rapidement à mon goût. On a peu de détails sur les démarches, sur les tentatives (réussies et avortées), et je trouve que c’est un peu dommage, ça aurait mérité un peu plus d’approfondissement, d’explications, parce que finalement c’est ce qui fait la richesse du témoignage je trouve (non ?).

Autre chose qui me refroidit un peu, c’est que je n’ai pas réussi à m’identifier ou à avoir vraiment envie « de faire comme elle », quand bien même je me suis trouvée des points communs (pas forcément très glorieux, comme le fait d’être envieux, et d’autres plus acceptables, comme mon côté « underbuyer »), je ne me suis pas attachée à l’auteure, à son histoire, à son ressenti, à ses expériences.

En dépit de tout cela, à mes yeux, l’idée d’un happiness project est bonne, la méthode est bien structurée (la revue des résolutions à intervalles réguliers, ne sélectionner que des résolutions « mesurables » pour voir les efforts) et il y a de très bonnes idées pour améliorer sa qualité de vie (j’ai par exemple bien aimé le mois consacré aux relations sociales) et il y a des pistes intéressantes que j’aimerais explorer.

Finalement, si je fais un parallèle avec une recette de cuisine, il y a de bons ingrédients, la marche à suivre me semble bien et donner de bons résultats, mais malgré tout à la fin de la lecture, je n’ai pas envie de m’y mettre moi aussi, il manque un petit quelque chose, une petite étincelle, un je-ne-sais-quoi. En fait, j’aurais aimé lire un témoignage appuyé de détails pratiques plutôt qu’une méthode illustrée d’exemples réels.

Dommage, l’idée était prometteuse, mais, définitivement, le récit est trop froid pour qu’il me passionne.

Et vous, l’avez-vous lu ? Qu’en pensez-vous ?

Bonne journée !

PS : Pour ceux qui disposent d’un kindle et que l’anglais ne rebute pas, sachez que le livre en VO dans ce format est bien moins cher que pour tous les autres disponibles. A bon entendeur…

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Les frères Karamazov – Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski

21 août 20142 août 2016

(A vos souhaits !)

Habituellement, j’évite de parler des livres qu’on appelle des classiques que je peux lire, quand bien même ils m’auraient plu. La raison en est toute simple, presque facile : si ce sont des classiques, qu’est-ce que mon avis apporterait en plus alors que l’œuvre jouit déjà d’une réputation monumentale ?

Jusqu’aux 80% des frères Karamazov de Dostoïevski, je pensais que je ferais comme d’habitude, je n’en parlerais pas. Ce sont les dernières pages qui m’ont décidée : tant pis, même si ça n’apporte rien de plus à la réputation du roman (considéré comme un des plus grands chefs d’œuvre de la littérature mondiale quand même), si j’arrive à convaincre, ne serait-ce qu’une personne de lire ce livre et qu’elle l’apprécie, ce sera une belle victoire.

Les frères Karamazov c’est l’histoire d’un père, Fiodor Pavlovitch Karamazov, homme sans principes, dur, vulgaire, marié deux fois et aujourd’hui veuf, qui a trois enfants légitimes (Dmitri, Ivan et Alexei) et probablement un illégitime (Smerdiakov, qui est domestique et cuisinier de Fiodor Pavlovitch).

Chacun des trois fils est une incarnation des idéaux types de la Russie de l’époque : Dmitri est un homme passionné, voire impétueux, constamment tiraillé entre le vice et la vertu (représentation de « l’homme russe » selon Dostoïevski) ; Ivan est un intellectuel, philosophe, matérialiste aussi, qui ne croit pas en l’existence de Dieu ; Alexei, quant à lui, est un homme de foi, qui fait son apprentissage dans un premier temps auprès du starets Zosime qui l’enverra peu avant sa mort « se mêler au monde ».

L’ensemble de l’œuvre tourne autour d’un événement : le parricide. En effet, alors que les relations entre Fiodor Pavlovitch et ses fils sont compliquées, il est un soir retrouvé mort, vraisemblablement tué par un de ses fils pour une présumée affaire d’argent et de rivalité amoureuse…

source : le livre de poche
source : le livre de poche

Je n’en dirai pas plus sur l’histoire pour ne pas trop en dévoiler et vous laisser découvrir toutes les pièces du puzzle, En tout cas, vous devez vous en douter, j’ai trouvé ce roman absolument passionnant. Les protagonistes sont bien fouillés, leurs relations sont parfois étonnantes, chacun a sa manière propre de s’exprimer (les polonais sont assez rigolos dans ce registre), le rythme de l’histoire est plaisant, il y a aussi des histoires dans l’histoire et pas une seule fois je ne me suis ennuyée. Pourtant, quand même, il faut bien l’avouer, il n’y a pas un suspense insoutenable (on se doute de qui va se faire accuser du parricide rapidement), mais je sais pas, je me suis prise au jeu, au fur et à mesure des pages il y a des zones de flou qui apparaissent dont on attend l’éclaircissement. J’ai bien aimé le narrateur omniscient, qui relate à la fois les événements et commente régulièrement avec ses idées et états d’âmes qui viennent apporter encore plus de profondeur au récit, comme par exemple dans cet extrait :

Le bourbier où il s’était enlisé volontairement lui faisait horreur et, comme beaucoup en pareil cas, il comptait surtout sur le changement de milieu : échapper à ces gens, aux circonstances, s’envoler de ce lieu maudit, ce serait la rénovation complète, l’existence transformée.

Et puis cette vivacité dans le discours, le lyrisme presque, ces personnages fougueux sont à la fois intéressants et pour certains attachants, tout cela concourt à tout le bien que je pense de ce livre.

N’écoutez pas votre première impression qui pourrait vous faire croire que c’est un gros pavé rébarbatif voire difficile d’accès : au contraire, c’est une épopée dans une famille russe, un déchirement entre la folie, le vice, la vertu, la raison, la foi, l’athéisme, une bataille familiale, un combat d’orateurs, un rythme saisissant.

Un chef d’œuvre, incontestablement, que je conseille aux amateurs du genre.

Bonne journée !

PS : Pour ceux que cela intéresse, j’ai lu l’oeuvre sur Kindle, et c’est très confortable pour lire, même un ouvrage de cette taille (mais je suis entraînée, j’avais déjà lu Guerre et Paix sur le Kindle) ! Et puis qu’est-ce que c’est pratique dans les transports en commun !

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Bonjour ! Je suis Mnêmosunê, croqueuse de chocolat noir, lectrice invétérée, créatrice curieuse et artiste dans l'âme. Depuis 2021, j'ai deux minettes noires adorables, deux sœurs, Orphée et Cassiopée. Sur ce blog je partage mes expérimentations et états d'âme : on en parle ensemble ? ♥

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