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Tag Archives: développement personnel

Les 5 indispensables de ma routine 2020

15 juin 202029 juin 2020

Je crois que j’ai toujours aimé le concept de routine, cet enchaînement d’activités qui donnait à la fois de la structure tout en étant rassurante.

Pourtant, pendant des années j’ai tâtonné à ce sujet, parce que la discipline et moi on n’était pas très copines et aussi parce que je voulais révolutionner ma vie du jour au lendemain, en un claquement de doigts presque, et laissez-moi vous dire que cela ne s’est pas très bien passé.

Peut être qu’aussi à ce moment là je voulais plus faire « comme tout le monde » plutôt que de faire « ce qui est bon pour moi », ce qui rendait la routine certes structurante, mais pas forcément bénéfique.

Alors j’ai cherché, expérimenté les activités, les heures, les durées, pourvoir ce qui me conviendrait et ce qui me ferait du bien.

Parce que l’objectif de la routine, pour moi, c’est surtout de m’assurer que je prends suffisamment soin de moi et un petit peu tous les jours.

J’ai une tendance assez poussée à l’auto maltraitance, et cette routine c’est un peu un garde-fou, des balises pendant la journée pour me rappeler que je peux/dois me donner de l’amour et de l’affection au quotidien, que je le mérite et que c’est vital (eh oui).

Aujourd’hui, il y a 5 indispensables qui jalonnent ma routine, mais avant que je vous les présente, quelques petits mots en plus sur le processus :

  • la construction de ma routine et le choix des activités m’a pris des années et je suis ouverte à ce qu’elle change, que ce soit ponctuellement pour m’adapter à un événement, ou sur le long terme, pour qu’elle soit plus en phase avec la personne que je deviens ;
  • idéalement, je réalise les 5 activités dans la journée, et c’est ainsi que je me sens le mieux. Cependant, la routine est théorique alors que la vraie vie c’est l’instant présent dans toute sa réalité, et donc des fois les deux ne s’accordent pas. Quand c’est le cas, je fais en sorte d’être dans l’acceptation et la bienveillance pour m’orienter sur ce qui me sera le plus bénéfique ce jour là.
  • une routine est avant tout personnelle, et plutôt que de « copier » la mienne, je vous invite à vous interroger sur ce dont vous avez besoin. Après tout, l’objectif est surtout de vous faire du bien, et vous seul(e) êtes capable de savoir quelle activité vous est bénéfique !

Les 5 activités phare de ma routine 2020

Pour plus de facilité, je vous présente les activités dans l’ordre chronologique dans lequel je les réalise pendant la journée.

La méditation

Toute première chose que je fais en me réveillant le matin. Je ne sors même pas de mon lit pour cela, je m’assois (ou je reste allongée d’ailleurs) et je médite pendant 10 à 20 minutes.

routine 2020 méditation
Photo by Cathal Mac an Bheatha sur Unsplash

J’ai choisi de le faire le matin pour deux raisons :

  1. si je ne le fais pas le matin, je ne le ferai pas du tout ;
  2. je trouve que méditer le matin est mieux en termes de canalisation de mon stress lié aux pensées. Le matin j’ai le cerveau un peu en mode freestyle, qui se met très vite en route dès que j’émerge du sommeil, alors méditer tout de suite permet de calmer le jeu (un peu).

J’ai essayé plusieurs formats de méditation (avec des mantras, en focalisant sur une bougie, méditation guidée…) et finalement ma préférence va vers la méditation guidée. C’est le format avec lequel j’arrive à être le plus en pleine conscience : dans la mesure ou je réfléchis beaucoup et tout le temps, la méditation guidée me permet d’avoir un point d’ancrage sur lequel je reviens plus facilement.

Je n’ai pas essayé beaucoup d’applications, seulement deux, Headspace et Petit Bambou, et j’aime bien les deux. En ce moment j’utilise Headspace en anglais (mais il est possible de le mettre en français) parce que j’aime beaucoup les voix et j’apprécie après une longue journée d’écouter un sleepcast.

L’exercice physique

Vous m’auriez dit il y a quelques années que je finirais par faire de l’exercice physique régulièrement, autre que marcher pour me déplacer, je ne vous aurais pas cru.

Et pourtant, me voilà en 2020, à faire des exercices tous les matins depuis un an.

routine 2020 exercice physique fitness
Photo by Bruno Nascimento sur Unsplash

Je fais ma séance d’exercice et de gainage juste après avoir médité, là encore parce que si je ne le fais pas le matin, je pense que je suis capable de me trouver toutes les excuses du monde pour ne pas la faire (alors même que je suis convaincue de son intérêt, c’est dire !).

La séance dure environ une quinzaine de minutes aujourd’hui. Elle a été construite progressivement par mon kiné parce que j’avais des douleurs au dos depuis des années : on a commencé par un exercice, puis deux, puis trois, et puis on a augmenté les répétitions, etc. jusqu’à atteindre la routine actuelle.

J’ai beaucoup moins mal au dos aujourd’hui, et lorsque je ne fais pas mes exercices je me rends vite compte de leur nécessité, alors au final je les oublie peu !

L’écriture

Je pense que c’est la pratique que j’ai depuis le plus longtemps, mais avec laquelle j’ai le moins de constance.

routine 2020 écriture
Photo by Annie Spratt sur Unsplash

J’ai du commencer à écrire alors que j’étais en école primaire, et j’écrivais un mélange entre ce qu’il s’était passé dans ma journée et de multiples histoires qui germaient dans ma tête. A cette époque là, j’écrivais principalement le soir.

Aujourd’hui, j’écris quand je peux : les jours où je ne travaille pas je préfère écrire le matin parce que, comme pour la méditation, cela me permet de poser les pensées qui surgissent. C’est l’exercice d’écriture automatique des pages du matin (si vous ne voyez pas de quoi je parle, je vous invite à lire cet article sur Libérez votre créativité de Julia Cameron).

Les jours où je travaille, j’écris principalement le soir avant de me coucher et c’est un mélange entre un bilan de la journée et de l’écriture automatique.

Et puis parfois je déborde un peu côté pensées et émotions alors je fais les deux, voire plus. L’écriture est quelque chose de très important pour moi et un outil efficace, aussi je l’utilise régulièrement.

Le yoga

J’ai commencé à faire du yoga en 2005 et, comme pour l’écriture, j’ai beau savoir que cela me fait du bien, j’ai eu beaucoup de difficultés à l’intégrer dans ma routine, notamment parce que je ne trouvais pas d’horaire et de durée qui me convienne.

routine 2020 yoga
Photo by Dave Contreras sur Unsplash

J’ai commencé par des séances de plus d’une heure le soir avant de dîner, en studio de yoga : trop long, trop tard, j’étais trop fatiguée et je voulais juste rentrer chez moi. Et puis je n’étais pas tellement à l’aise avec le nombre de personnes dans le studio, je n’arrivais pas à relaxer.

Après j’ai fait des séances plutôt le matin d’environ 45 minutes : comme c’était une de mes premières activités de ma routine a ce moment là je ratais peu le rendez-vous, mais 45 minutes le matin c’est quand même long. Et puis je n’étais pas assez réveillée ni mentalement ni physiquement pour apprécier vraiment la séance.

Aujourd’hui, je fais mes séances vers 18h-19h, chez moi, et elles durent entre 20 et 45 minutes. Je m’appuie sur les vidéos de Yoga with Adrienne, que je trouve très bien. J’ai tendance à suivre les sessions prévues dans le mois, mais s’il y a un événement particulier dans la journée qui me donne envie d’autre chose (séance plus courte ou pour adresser une certaine problématique) j’accueille le changement.

L’idée de la séance de yoga c’est principalement de marquer la fin de la journée de travail et surtout le début de la phase de relaxation et de détente du soir.

La prière

Je ne suis pas croyante dans le sens où je ne suis pas pratiquante d’une religion en particulier, pourtant j’ai une pratique spirituelle dans laquelle la prière quotidienne a sa place. Je prie le soir dans mon lit, juste avant de me coucher.

routine 2020 gratitude prière
Photo by Chris Ensey sur Unsplash

Ce n’est pas une prière au sens strict du terme peut être, mais ce sont quelques minutes que je dédie à penser et être reconnaissante pour le positif dans ma vie, semer des pensées de soutien envers ceux qui en ont besoin et à être dans une dynamique d’amour, d’empathie et d’ouverture envers la vie.

Ces quelques minutes me permettent de relativiser et d’apprécier les belles choses de la vie, et aussi de dégager mon regard de mon nombril pour élargir mon horizon. J’ai l’impression aussi que cela aide à apaiser mon mental et à me mettre dans de meilleures dispositions pour dormir.

 

Encore une fois, construire une routine est quelque chose qui prend du temps et qui, je crois, s’aborde avec douceur et compassion.

En ce moment, je fais de petits ajustements pour dégager un peu plus de temps à la lecture et aussi pour me crémer/masser les mains et les pieds : j’y travaille depuis plusieurs semaines, et cela commence tout doucement à se mettre en place.

Et vous, quelles sont les activités phares de votre routine bien être ?

Bonne journée !

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Cultivate – Lara Casey

4 mai 202026 mai 2022

Ah Cultivate de Lara Casey ! Voilà quelques jours que j’essaye de déterminer comment aborder ce livre que j’ai acheté en même temps que Make it Happen de la même auteure (si vous ne l’avez pas encore lue, ma revue est ici !) sans que cela ne soit redondant.

Parce que si j’ai acheté les deux livres en même temps, je les ai lus à distance l’un de l’autre. Et aussi parce que s’ils couvrent tous deux la question de mener une vie qui a du sens pour soi, je les trouve plutôt complémentaires que compétiteurs.

Cultivate Lara Casey couverture

Aussi je ne vais pas répéter ce que j’ai déjà dit pour le précédent opus : la cible du livre est globalement la même, les points forts et les points faibles aussi.

A la place, je vous propose de vous exposer les différences entre les deux !  Vous êtes prêt(e)s ? C’est parti !

Make it Happen et Cultivate sont-ils interchangeables ?

Pour faire court, et comme je l’ai déjà dit précédemment, non.

Cultivate propose un angle sensiblement différent de présentation du cheminement de l’auteure et de la « méthode » qu’elle propose pour atteindre cet objectif de vie qui a du sens pour soi.

La métaphore filée du jardin

Amis du gratouillage de la terre, ce livre, de part ses nombreuses références au jardin devrait vous plaire ! Et si, comme moi, vous n’êtes pas spécialistes de l’entretien des plantes, ne partez-pas en courant (enfin pas tout de suite, lisez l’article en entier avant de vous faire une opinion !) !

J’ai particulièrement appréciée cette métaphore filée, parce qu’elle apporte un éclairage différent quant aux différentes saisons de notre vie et comment les aborder. Qu’il s’agisse d’une période d’hiver, propice au recentrage et à la nourriture intérieure, ou d’une période d’été où l’on récolte les fruits des efforts accomplis, je trouve que le livre, en faisant le parallèle avec le cycle végétal, illustre bien l’amélioration continue qui est le socle de la vie.

Cultivate Lara Casey Chapitre 1

J’ai lu ce livre alors que j’étais moi-même en période d’hiver (alors que la « vraie » saison c’était l’été et qu’on était en pleine canicule…), et je pestais contre le peu de progrès que je faisais, je trouvais ce plateau interminable. Et je pense que lire ce livre à ce moment là était une bonne idée (un « hasard » qui tombait à point nommé pourrait-on dire…) (mais si vous me lisez depuis un peu de temps vous savez que je ne crois pas vraiment au « hasard ») parce que plutôt que de continuer à dépenser de l’énergie inutilement à râler, j’ai pu préparer la phase de printemps que je voyais arriver.

Et tout s’est bien mieux mis en place que je ne l’imaginais !

Les exercices

Oui je sais, Make it happen contient aussi des exercices. C’est d’ailleurs un des points forts du livre (je n’en démords pas !)

Pourtant je les trouve différents dans les deux ouvrages, l’optique ne me semble pas la même. Si Make it happen est plus « calqué » avec ce que l’on pourrait trouver dans les Powersheets, Cultivate permet d’aller encore plus loin, de questionner le ressenti, de revenir aux bases de son cycle personnel, petit à petit.

Cultivate Lara Casey exercices

J’ai l’impression, mais j’avoue ne pas avoir vérifié, que Cultivate contient plus d’exercices et que ceux-ci sont plus orientés vers la découverte de soi, que vers la découverte de ses intentions comme pourrait l’être Make it happen.

Les résumés de chapitre

Je n’en avais pas vraiment parlé dans mon article sur Make it happen, mais les deux ouvrages proposent, chacun à leur manière, un résumé de fin de chapitre.

Pour Make it happen, c’est un appel à l’action : le chapitre a permis de mettre en lumière certains aspects à travailler et propose des petites activités en ce sens.

Pour Cultivate, autre optique : Lara Casey propose des résumés des points clés du chapitre, ceux sur lesquels on peut poursuivre une réflexion si on le souhaite. Pas de lignes directrices ici, seulement quelques points à garder en mémoire.

Cultivate Lara Casey résumé de chapitre

Et j’ai trouvé que c’était particulièrement intéressant, par exemple si vous avez (ou vous voulez mettre en place !) une pratique d’écriture. Chacun des points peut faire l’objet d’exploration personnelle consignée par écrit. Et si l’écriture n’est pas votre truc, peut être que les aborder lors d’une séance de méditation vous permettrait d’avoir les mêmes bénéfices !

A noter aussi, dans Cultivate, chaque chapitre est suivi d’un pan de la vie de Lara Casey qui propose un éclairage dans la « vraie vie » des éléments qu’elle a présenté dans le chapitre. Outre le fait que cela permet de rendre le livre plus digeste, je trouve que c’est intéressant de voir comment des concepts qui peuvent paraître bien éloignés de soi ou trop ambitieux se manifestent dans le quotidien.

Cultivate, Make it happen ou Powersheets ?

Il n’y a, à mon sens, pas de livre qu’il soit obligatoire de lire pour accompagner un cheminement, pour aller vers du développement personnel, pour atteindre ses objectifs de vie.

Cependant, les livres et méthodes peuvent assister dans le processus. Aussi je vous propose quelques pistes pour vous aider à faire votre choix !

Cultivate Lara Casey quatrième de couverture

J’ai envie d’amorcer un cheminement personnel

Des trois ouvrages, c’est définitivement, Cultivate qui est fait pour vous ! Avec ce livre vous allez revenir à vous, à vos aspirations et vous reconnecter à votre cycle personnel tout en apprenant à en apprécier les différentes phases. Il y a bien entendu bien d’autres ouvrages que je pourrais vous conseiller à ce sujet, et si vous voulez aller plus loin, vous pouvez regarder les références que je vous propose dans cet article.

J’ai envie de mieux définir le sens de ma vie et mes intentions à ce sujet

Pour ce cas-ci, je vous conseille plutôt Make it happen. Si les premières parties vont aider à vous recentrer à vos intentions personnelles, le reste du livre vous permettra de les définir précisément et de vous mettre dans les dispositions pour y voir plus clair.

Si vous n’êtes pas à l’aise avec Make it happen, vous pouvez jeter un œil sur The Desire Map de Danielle Laporte (pour lire la revue de ce livre, c’est par ici !). C’est un livre que j’utilise encore, qui se situe à mi-chemin, je trouve, entre Make it happen et les Powersheets.

J’ai envie d’atteindre mes objectifs personnels

Enfin, pour ce cas-ci, je vous conseillerais les Powersheets. Je n’ai jamais été très forte pour tenir de quelconques résolutions, et même avec The Desire Map j’avais du mal à garder un œil sur mes intentions. Depuis que j’utilise les Powersheets je trouve que c’est plus facile, parce que les petites étapes sont plus faciles à appréhender (pour moi!) avec ce format.

Avec tout ceci, j’espère vous avoir éclairé(e)s sur l’ouvrage qui correspond le mieux à vos besoins, en vous montrant leur cible, leur sujet ainsi que leurs atouts et faiblesses. Si vous avez des questions ou des remarques additionnels je me ferai un plaisir de vous lire dans les commentaires. Et si l’article vous a plu, n’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux ou avec vos proches qui pourraient en bénéficier !

Bonne journée !

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Libérez votre créativité : 3 éléments qui ont changé ma pratique artistique

6 avril 202029 juin 2020

Pour être tout à fait honnête, je ne suis plus très sûre de la première fois que j’ai entendu parler de Libérez votre créativité de Julia Cameron. Il me semble que c’est via une vidéo de Lavendaire, mais je n’en suis plus bien certaine maintenant.

Toujours est-il que c’est lors d’un voyage à Montréal en 2017 que je l’ai acheté (à Indigo dans le centre Montréal Trust si vous voulez tout savoir) : c’était une journée un peu fraîche et grise, et avec la copine avec qui je voyageais on s’était dit que faire du shopping ce jour là c’était bien. Et puis dans Indigo, je suis tombée sur Libérez votre créativité, dont, ironie du sort peut être, un exemplaire se trouvait dans l’AirBnB que l’on louait, et je me suis dit que c’était une bonne chose que de l’acheter.

Je ne l’ai pas commencé tout de suite après l’achat puisque j’avais déjà d’autres livres en cours de lecture, mais je dois bien avouer que je ne lui ai pas résisté longtemps, reléguant mes livres de la pile à lire au second plan.

C’est un livre, vous vous en doutez, qui présente un programme en douze semaines (on y reviendra…) pour libérer sa créativité : à chaque semaine son thème, des lectures et des exercices y correspondant.

Dans cet article je vais évoquer les trois éléments qui on changé ma pratique artistique : ils n’ont pas agi tout de suite, ce n’était pas une révolution fracassante, mais avec le recul je peux définitivement dire qu’ils ont eu un impact significatif qui perdure !

Libérez votre créativité Julia Cameron couverture

3 points que je retiens de Libérez votre créativité et que j’applique encore

Les pages du matin

Si vous avez entendu parler de Libérez votre créativité de Julia Cameron, vous avez forcément entendu parler des pages du matin, exercice qui semble parfaitement anodin. Pourtant suivant les jours vous serez ravi(e)s de les faire, et d’autres vous les détesterez, tout simplement !

Les pages du matin : kézaco ?

Les pages du matin, c’est un exercice tout simple : chaque matin, limite avant même de faire quoi que ce soit d’autre, vous écrivez trois pages de tout ce qui vous passe par la tête.

C’est de l’écriture automatique où chaque pensée se retrouve sur le papier, depuis « je ne sais pas quoi écrire » répété 425 fois en trois pages jusqu’à une idée d’oeuvre à produire, en passant par les phrases assassines que l’on se rabâche à longueur de journée sans plus y faire attention, ou encore un descriptif de la lumière du matin sur la joue dodue de votre nièce.

Une fois les trois pages écrites, on ne les regarde plus, au moins pendant 8 semaines d’après Julia Cameron.

En quoi les pages du matin sont bénéfiques ?

Les pages du matin ont deux vertus principales je trouve :

  1. Faire de l’espace dans sa tête. C’est un peu le même principe que la liste de choses à faire pour un projet que l’on pose par écrit pour ne pas oublier, le post-it pour aller chercher le pain ou encore le gribouillis sur la main pour signifier le RDV chez le coiffeur le lendemain à 11h30. Plutôt que d’encombrer le cerveau, la pensée une fois écrite est en quelque sorte « sauvegardée » quelque part : sur un support quelconque, ce qui enlève le stress de l’oubli, mais aussi dans votre esprit puisque ce qui est écrit à la main est plus facilement mémorisé. En tout cas, écrire ses pensées de manière automatique permet de faire de la place pour d’autres plus novatrices, enlevant le brouhaha de l’esprit qui s’affole.
  2. Remarquer les pensées récurrentes et se mettre en mouvement. A force d’écrire, tous les jours, « j’en ai marre de ce mur blanc cassé », on prend conscience qu’effectivement, ce mur blanc cassé là, on en a assez. Au fur et à mesure, presque inconsciemment cette fois, l’esprit va chercher une solution au problème : d’abord suggérer une couleur, puis un artisan, etc. Et c’est ainsi, qu’au bout d’un moment, ce satané mur blanc cassé se sera paré de vert émeraude profond, pour faire ressortir vos meubles miel et le fauteuil jaune.Les pages du matin vont ainsi permettre de mobiliser le cerveau à autre chose qu’à rabâcher : trouver des solutions qui nous conviennent !

Comment je vis cet exercice ?

Déjà, il faut savoir que de base, je suis quelqu’un qui écrit beaucoup. Mais alors vraiment beaucoup (et pas que sur ce blog !). Avant de lire Libérez votre créativité, j’avais déjà noirci je ne sais combien de carnets de mes pensées les plus diverses, de mes souvenirs, de mes recherches sur ce qui m’intéresse.

La différence avec les pages du matin c’est que 1) j’écrivais le soir et 2) j’écrivais principalement des pensées « construites ».

Et donc j’ai du mal. Plus ou moins suivant les jours. Là par exemple, il est 18h23 au moment où j’écris cet article, et je ne les ai pas encore faites. A vrai dire, je me suis un peu « dégagée » de cette contrainte de les faire le matin, déjà parce que le matin je médite et je fais du renforcement musculaire, et si je ne fais pas ces deux choses dès le lever je sais très bien que j’ai peu de chances de les faire à un autre moment de la journée.

La vraie difficulté des pages du matin, c’est plutôt qu’elles nous renvoient comme un boomerang tout ce qu’on ne veut pas voir : les méchancetés qu’on se dit, les angoisses récurrentes, les émotions récurrentes sur des problématiques non traitées.

Pourtant, je vous l’assure, les pages du matin font du bien. Quand je ne les fais pas, le lendemain je me sens grognon. Je suis persuadée que c’est grâce aux pages du matin que j’ai pu cibler facilement mes intentions pour 2020 et que j’ai autant progressé d’un point de vue personnel en 2019. Et en 2018, elles ont été un soutien, que dis-je, un pilier pour ma santé mentale.

En bref, les pages du matin, c’est pas rigolo, mais c’est efficace et ça fait du bien.

Libérez votre créativité Julia Cameron exercices

Remplir le puits, les rendez-vous avec l’artiste.

Autre exercice phare de Libérez votre créativité, les rendez-vous avez l’artiste. Là encore c’est un exercice qui semble tout bête… mais qui est loin de l’être !

Le rendez-vous avec l’artiste : kézaco ?

L’idée que Julia Cameron expose dans son livre c’est, toutes les semaines, prendre du temps pour renouer avec son moi artiste. Attention, pas le moi sérieux que vous êtes aujourd’hui, non !

Prendre rendez-vous avec l’artiste que nous étions enfants. L’enfant qui s’éclatait à décorer une boite de camembert qui allait devenir une boite au trésor, l’enfant qui faisait des bracelets de pâquerettes, l’enfant qui préparait des potions magiques à base de terre, feuilles et plantes glanées çà et là.

C’est avec ce moi-là que l’auteure nous propose de prendre rendez-vous.

Et pendant ce rendez-vous, on fait ce que l’artiste a envie de faire : des cookies, de l’origami, aller au jardin botanique, acheter de la gouache parce qu’on n’a jamais essayé… Tout ce qui semble rigolo !

En quoi le rendez-vous avec l’artiste est bénéfique ?

Personnellement, je vois deux intérêts aux rendez-vous avec l’artiste :

  1. Réintégrer la notion de jeu dans la créativité. Que la personne qui n’a jamais pris son art au sérieux me jette la première pierre ! En grandissant, avec l’âge adulte, il semblerait que les paillettes de notre enfance sont bien loin, y compris dans la pratique artistique : il y a des techniques à apprendre, des règles à suivre et tout un tas d’autres barrières qu’on érige, pour se rassurer ou peut être pour se décourager inconsciemment. Le rendez-vous avec l’artiste, c’est justement reconnecter avec le jeu insouciant de l’enfance, l’émerveillement de la simplicité et le pétillement de la créativité, rien que ça !
  2. Explorer. J’en ai parlé un petit peu dans mon article sur #AbstractJanuary, le challenge artistique que je m’étais fixé en janvier de produire une peinture abstraite par jour, des bénéfices de l’exploration ou de la redécouverte : voir le médium avec un œil nouveau, chercher comment intégrer ce que l’on aime de la pâtisserie dans la pratique artistique, voir ce qu’il se passe quand les barrières d’adulte s’effacent au profit de la curiosité joyeuse de l’enfant. Les rendez-vous avec l’artiste apportent un vent de fraîcheur au processus de création !

Comment je vis cet exercice ?

Pour moi, c’est le plus dur de tous les exercices, toute sérieuse et contrôlante que j’ai tendance à être.

Au début je m’en faisais une montagne, parce que je voulais qu’il soit parfait, que ce soit quelque chose de sensationnel ce rendez-vous avec l’artiste. Alors qu’en fait, cela peut être, si on lâche du lest (vous aurez compris que j’ai du mal à ça, mais c’est pas grave, je persiste !) un exercice très simple.

D’ailleurs c’est comme cela que je l’apprécie : empreint de simplicité. Que ce soit regarder des photos, cueillir des fleurs sauvages, peindre sur des cailloux, prendre un cours de couture, reregarder un film que j’aimais enfant. L’idée c’est peut être de prendre au sérieux les suggestions de notre enfant intérieur qui nous paraissent fofolles, allez savoir…

Je ne suis pas la plus régulière pour les rendez-vous avec l’artiste (contrôle et perfectionnisme quand tu nous tiens…) pourtant j’en retire toujours beaucoup de bénéfices, notamment des bons moments remplis de joie !

Libérez votre créativité Julia Cameron quatrième de couverture

Le maternage

Ce n’est pas un exercice à proprement parler, néanmoins la notion de maternage revient très souvent dans Libérez votre créativité… Ne serait-ce que via l’exercice du rendez-vous avec l’artiste !

Le maternage kézaco ?

Le maternage est un concept assez répandu en psychologie, dont en psychologie positive. L’objet du maternage, c’est de se donner le soin qu’accorderait une mère aimante à son petit enfant.

Ce qui implique dans un premier temps d’identifier la source de l’inconfort (état physique, mental ? Froid, faim, peur, tristesse ?), puis de choisir une action maternante (se blottir dans un plaid, grignoter un bout de fromage, écrire dans son journal, appeler un proche…).

Le maternage n’est pas forcément lié à une situation inconfortable bien entendu, cependant je trouve que c’est le moyen le plus facile de l’expliquer !

En quoi le maternage est-il bénéfique ?

Il me semble que le principal objectif du maternage, c’est de réconcilier un individu avec sa personne, en se donnant des marques d’amour. En ce sens, le maternage me paraît être un moyen de répondre au manque d’estime de soi, ou tout du moins d’initier une dynamique de réparation du lien de soi à soi.

Comment je vis cet exercice ?

Le maternage, même s’il n’était pas forcément appelé ainsi, c’est quelque chose auquel je suis depuis très longtemps confrontée dans mon suivi thérapeutique : les différents thérapeutes qui m’ont suivie m’ont tous à un moment ou à un autre, incitée à mettre en place une démarche dans laquelle je me traiterais avec plus de compassion, plus de douceur, plus d’ouverture d’esprit et, ultimement, plus d’amour.

Pendant des années cela m’a semblé relever de l’hyperespace, je comprenais le concept mais je ne voyais pas du tout à quoi cela ressemblait dans la vraie vie. Le foisonnement d’articles et de solutions « self care » que l’on voit depuis quelques années ne me paraissait pas approprié pour ce qu’on me demandait.

Et puis, sans doute que le cheminement s’est fait dans ma tête (via les pages du matin ?) et j’ai commencé à instiller, petit à petit (mais alors vraiment petit à petit !) des petites choses pour me materner : faire la sieste quand je suis fatiguée, pendre un bain chaud avec un livre et trempouiller si cela me chante, aller chez le médecin quand je suis malade (cela paraîtra sans doute une évidence à certains, mais jusqu’il y a peu, je n’allais chez le médecin que quand vraiment je n’en pouvais plus), me mettre du rose aux joues juste parce que j’en ai envie…

D’un point de vue de la pratique artistique et de la créativité, le maternage va plus dans le sens de l’ouverture d’esprit (accueillir les idées d’expérimentations) et de l’absence de jugement : pas de critiques, pas d’attentes, laisser le perfectionnisme de côté (et ça, laissez moi vous dire que je trouve ça infiniment compliqué à faire !).

Je ne suis pas une pro du maternage, et pourtant j’ai tellement progressé la dedans depuis que j’ai commencé à lire Libérez votre créativité !

 

Voilà donc les 3 éléments principaux que je retire de Libérez votre créativité et que j’essaye d’utiliser dans mon quotidien, malgré les difficultés que je peux rencontrer. Je sais que ces pratiques me font du bien sur le long terme et m’aident à progresser, aussi bien d’un point de vue personnel qu’artistique : je m’autorise plus de choses, j’écoute plus mon intuition, j’expérimente plus, je joue plus, je ris plus (eh oui !).

A votre tour maintenant ! Racontez-moi en commentaire ce qui vous a fait évoluer d’un point de vue de la créativité et de la pratique artistique : est-ce un livre, un professeur, un conseil ? Et si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux !

Bonne journée !

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Make it happen – Lara Casey

9 mars 202026 mai 2022

Avant de vous donner mon avis sur le livre Make it happen de Lara Casey, laissez-moi vous raconter comment j’en suis venue à l’acheter.

Tout a commencé l’an dernier, au printemps précisément. C’était une période de ma vie où j’avais cette impression désagréable de courir partout, de m’épuiser à la tâche, tout en me rendant bien compte que ce pour quoi je mobilisais tant d’énergie n’avait peut être pas autant d’importance que cela.

Cela faisait plusieurs mois que je regardais les vidéos de Cindy Guentert-Baldo sur la planification des journées et la réalisation de tâches, et qu’elle parlait des Powersheets (si cela vous intéresse, vous pouvez retrouver ses vidéos sur les Powersheets dans cette playlist) qu’elle utilisait depuis le début de l’année. Je me rappelle très bien avoir pensé que cet outil avait l’air de fonctionner pour elle et aussi (surtout ?) que ses objectifs / intentions du mois, de la semaine et de la journée, avaient du sens pour elle, pour ses valeurs, pour sa vie.

Et que c’était ça que je voulais pour moi : donner / retrouver du sens, au quotidien et savoir pour quoi, pour qui je mobilisais (ou voulais mobiliser) de l’énergie, je réalisais ces activités. En résumé, je voulais retrouver du sens, faire les choses avec intention et pas seulement parce que j’avais l’impression que c’était ce qu’on attendait de moi.

C’est ainsi que j’ai acheté les Powersheets pour 6 mois en version non datée, pour voir si cela me correspondait, et aussi les deux livres de Lara Casey : Make it happen et Cultivate (si vous voulez lire ma revue de ce livre, c’est par ici !). Pourquoi les livres en plus ? Parce qu’il me semblait, à la lecture des résumés, qu’ils allaient me guider d’une manière ou d’une autre dans le processus des Powersheets.

Notez que je connais le travail de Lara depuis un bon moment, puisque je suis tombée dessus pour la première fois en 2013 je pense, en lisant son blog, alors qu’il n’existait pas encore de version papier des Powersheets !

Maintenant que vous connaissez l’histoire derrière cet achat, voici quelques éléments sur le livre.

make it happen couverture

A qui s’adresse Make it happen ?

Je pense que lorsque j’ai acheté ce livre j’étais en plein au cœur de cible de son lectorat.

C’est un livre qui s’adresse principalement aux personnes qui cherchent à définir ou à redéfinir une direction à leur vie, qui se sentent perdues et sont en quête de sens.

Il s’adresse à celles et ceux qui cherchent à vivre avec intention, et non plus à être mû par la pression d’être parfait, de tout faire, de bien rentrer dans la case.

Le livre m’a semblé être très orienté vers un lectorat féminin, plutôt que vers un lectorat mixte.

Ce que j’en ai pensé

Les points forts

L’histoire de Lara

A mon sens c’est LE gros point fort de ce livre. Il est organisé de telle manière que chacun des chapitres suit les étapes traversées par l’auteure à une période de sa vie. Lara nous emmène avec elle dans ses réflexions, ses difficultés, ses espoirs, ses besoins, ses envies, et nous invite à creuser ces sujets pour y voir plus clair.

En exposant son vécu au cours des différents chapitres du livre, je trouve qu’en tant que lecteur on ressent une forme de connexion avec Lara. Cette connexion ressentie est rassurante, parce que l’on se sent compris(e) mais aussi nous ne sommes plus seul(e)s : quelqu’un est déjà passé par ces questionnements, par ces épreuves et s’en est sorti.

Les exercices

Loin d’être un énième livre de développement personnel qui prendra la poussière sur votre étagère et dont vous aurez oublié le contenu à peine le livre refermé, Make it happen est un livre interactif, qui prend encore plus d’intérêt lorsque les exercices sont faits au fur et à mesure de la lecture de l’ouvrage.

En effet, les exercices permettent :

  1. de fixer ce que vous venez de lire, en les reliant à un ressenti, les exercices faisant beaucoup appel aux émotions et expériences vécues ;
  2. d’aller petit à petit au delà des réponses toutes formatées que vous pourriez être amené(e)s à donner quant à vos intentions, objectifs, et autres sphères d’importance dans votre vie.

A noter, les exercices du livre ressemblent peu ou prou à ceux que l’on retrouve dans l’étape de préparation des Powersheets, la principale différence étant que ceux du livre sont plus détaillés et vont plus loin que ceux des Powersheets.

La démarche progressive

J’ai commencé à l’aborder dans les deux points précédents : la démarche, le cheminement est très progressif. Chacun des chapitres comprend de nombreux exercices qui aident véritablement à mettre au clair ce qui a de l’importance pour soi, ce sur quoi on veut investir et faire fructifier.

Certains exercices pourront d’ailleurs paraître redondants… Et pourtant ! C’est comme cela que je me suis rendue compte que je m’accrochais malgré tout à quelque chose qui ne me servait pas : en faisant ce qui me semblait être le même exercice deux fois, j’ai enfin pu laisser derrière moi l’inutile et le futile.

make it happen extrait
Extrait du livre : on peut y lire un exemple d’exercice et une des (nombreuses !) références de Lara à sa foi

Les points faibles

La langue

Au moment où j’écris cet article (mars 2020), le livre n’existe qu’en anglais, ce qui est plutôt dommage pour les personnes qui ne comprennent pas cette langue. Je n’ai pas trouvé d’informations sur une potentielle traduction de l’ouvrage dans d’autres langues que l’anglais.

Les frais de port

C’est un point faible sans en être un mais autant vous prévenir : le livre est disponible en plusieurs formats (papier, électronique, audio) en fonction de l’endroit où vous l’achetez. Attention néanmoins si vous l’achetez sur Cultivate what matters (le site où vous pouvez acheter les Powersheets) et que vous résidez en Europe, les frais de port sont exorbitants !

Les références à la pratique spirituelle

Lara Casey est chrétienne et parle beaucoup de sa foi, qui est un élément central de sa vie, comme peuvent par exemple en attester les articles récapitulatifs mensuels de son blog personnel. Make it happen ne déroge pas à la règle : l’auteure fait assez régulièrement référence à sa pratique spirituelle et religieuse, ainsi qu’à la Bible tout au long du livre. Cela peut se comprendre notamment parce que le cheminement personnel de Lara a été concomitant avec la (re)découverte de sa foi. Néanmoins, si c’est quelque chose qui vous gêne, sachez-le, ce livre n’est pas pour vous !

make it happen couverture dos

En résumé…

Personnellement, j’ai apprécié ce livre, suffisamment court (un peu plus de 200 pages) pour ne pas être décourageant mais en même temps suffisamment riche pour apporter de la valeur ajoutée au lecteur.

Sa lecture m’a aidée à affiner un processus personnel qui en était à ses balbutiements, à y voir plus clair et à me recentrer sur l’essentiel, sur ce que je souhaite faire de ma vie.

Comme je le pensais c’est un excellent accompagnement à la phase de préparation des Powersheets et je suis bien contente de l’avoir lu juste avant de m’atteler à la définition de mes objectifs / intentions dans mes Powersheets 2020.

N’hésitez pas à me laisser en commentaire votre avis sur ce livre (ou, si vous ne l’avez pas lu, si vous projetez ou pas de le faire !) et, si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux !

Bonne journée !

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Partir en week-end

8 mai 20178 mai 2017

Vous savez, j’ai beau essayer de me rappeler, je n’ai pas le souvenir que dans ma famille « partir en week-end » ait eu une quelconque réalité.

On partait en vacances, on partait se promener en forêt, on partait faire les courses, on partait au sacro-saint tournoi de foot du dimanche du frère.

Donc certes on partait, mais on partait quelque part, pour faire quelque chose.

Partir en week-end, ça, non.

Je n’ai aucun souvenir de ça.

D’ailleurs, c’est un concept que j’ai découvert assez tard, à l’âge adulte, avec le premier travail, mais sans doute encore plus quand je suis rentrée en France.

Bien entendu que j’ai connu des gens qui allaient au ski en hiver ou à la plage en été pendant les week-ends.

Mais ces gens-là, ils allaient au ski ou ils allaient à la plage. Ils allaient voir la famille ou visiter le château bidule.

Ils ne partaient pas en week-end.

Parce qu’il y a ce petit truc en plus avec le fait de partir en week-end : le mystère qui renferme la potentialité de ne rien faire de spécial.

Voire même, de ne rien faire du tout.

Partir en week-end c’est « juste » changer de lieu.

Que cet ailleurs soit à 15 bornes ou 450, dans une tente ou un 5 étoiles, à pied ou en avion, seul(e) ou accompagné(e).

Et pour moi c’était nouveau, ce concept qu’on pouvait choisir de faire quelque chose pour potentiellement ne rien faire au final.

Encore mieux : on pouvait faire quelque chose, pour potentiellement ne rien faire au final, juste comme ça, parce qu’on en avait envie et c’est tout.

J’ai appris à faire des choses, à estimer la valeur ajoutée d’une action ou d’un achat, à voir les comportements avec un œil de productivité, d’efficience même, à chercher l’optimisation, le process qui va bien, la rentabilité, même si c’est pour grapiller pas grand-chose (je vous fais rêver là, je le sens).

Toujours faire mieux, aller titiller la perfection.

La fille qui pèse pendant 3 plombes le pour et le contre de l’achat d’un truc pour au final estimer si au coût par jour d’utilisation c’est rentable parce que sinon on ne s’en sortirait pas, c’est moi.

Celle qui cherche à optimiser la moindre tâche pour la rendre la plus automatique et efficace, notamment au travail, c’est moi aussi.

Celle qui se demande si vraiment elle a mérité ses vacances et de partir en jugeant ses réalisations au travail et ses actions personnelles, c’est encore moi.

Celle qui planifie ses voyages pour les rentabiliser, les optimiser au maximum, c’est toujours moi c’était moi (j’ai lâché du lest ces derniers temps) (mais bon, soyons honnêtes, il y a encore du travail).

Inutile de dire que l’idée de « partir en week-end » m’était presque inconcevable.

C’était stratosphérique, je ne comprenais pas : partir en week-end, mais pour quoi faire, pour faire quoi, pour quel résultat, pour quel motif ?

Et puis les gens m’en parlaient, ça avait l’air bien quand même, je veux dire, ils avaient l’air contents d’être partis en week-end ces gens-là.

Les thérapies, les discussions avec les copines et les copains, les idées d’endroit où je voulais aller ont fait leur chemin dans ma tête, tranquillement (c’est qu’il y en avait des obstacles à cette idée).

Partir en week-end, juste pour voir ce que ça fait (motif ? Check : faire avancer la recherche scientifique) (ou tout du moins ma recherche personnelle).

Il a aussi fallu que je me débarrasse de l’injonction comme quoi  il faut être accompagnée pour aller en week-end pour finalement me lancer (Merci Marion).

Inutile de dire que les quelques jours que j’ai passé à Collioure on fait l’effet d’une bombe atomique : je suis allée là bas, j’ai choisi un endroit joli et pratique pour me loger, et le reste du temps, j’ai bullé.

J’ai lu à la plage au soleil, j’ai mangé des glaces, j’ai pique-niqué sur le port, j’ai beaucoup et bien dormi, je me suis promenée au bord de la mer.

Bon, on ne va pas se mentir, j’ai aussi pas dormi de la nuit la veille de partir et ai eu le système digestif complètement en vrac jusqu’à ce que j’ai dépassé les 150kms sur l’autoroute (et que je me rende compte que tout allait bien, c’est bon, déstresse, respire) tellement cet inconnu m’angoissait.
J’irais presque jusqu’à dire que ça me terrifiait de penser que potentiellement, j’allais trouver ça bien, et tout remettre en cause après.

Le changement, la zone de confort, tout ça.

J’ai pas tout remis en cause, je m’auto-sabote encore régulièrement, mais je crois que ça m’a fait avancer d’un point de vue personnel cette histoire.

Alors voilà, je voulais juste poser là cette expérience, parce qu’il y a peut être quelqu’un qui sera dans la même situation que celle dans laquelle j’ai été, et qui aimerait juste voir que c’est possible, et qui passera par là.

C’est possible. Ça fait grave peur, tellement peur que tu en pleure(rai)s de terreur, mais en fait, vraiment, c’est promis, c’est vachement bien.

Ah, et aussi : tu le mérites.

Bonne journée, et bons week-ends.

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Daring Greatly – Brené Brown

6 février 20175 février 2017

Je vous en ai (très) rapidement parlé, en janvier j’ai lu Daring Greatly de Brené Brown (Le pouvoir de la vulnérabilité en français). C’est un livre que j’avais depuis très longtemps dans ma liste de livres à lire, comme à peu près tous les livres de Brené Brown depuis que j’ai vu sa conférence / vidéo TED sur…

La vulnérabilité.

2013 donc, vous remarquerez que j’ai pris mon temps avant de me pencher sur le livre (quand bien même, entre temps, j’ai lu The Gifts of Imperfection d’elle, et que c’est un de mes livres favoris aussi). Ce qui ne m’empêche pas de profondément aimer ce qu’elle fait.

Déjà, un petit peu de contexte, Brené Brown est chercheur, professeur en sciences humaines et sociales à l’université de Houston au Texas et une conférencière renommée. Ses recherches ont pour thèmes la vulnérabilité, la honte, la valeur et le courage.

Daring Greatly est le fruit de ses années de recherches à propos de la vulnérabilité et de la honte. Il s’appuie sur les études qu’elle a menées, la littérature existante qu’elle confronte régulièrement à son expérience personnelle.

Daring Greatly raconte les stratégies (conscientes ou non conscientes) que nous mettons en place pour cacher notre vulnérabilité, pour se protéger de la honte, pour éviter le rejet de l’Autre. L’idée est que nous cherchons à « acquérir » l’amour de l’autre en se montrant le plus parfait possible, et ce, quels que soient nos standards (sociétaux, familiaux, personnels, etc.) qui parfois souvent se contredisent.

En voulant se montrer parfait, on met de côté l’authenticité et c’est là que l’effet boule de neige commence : moins d’authenticité donc plus de mal être, plus de mal être donc plus de vulnérabilité et de honte, moins d’authenticité et plus d’agressivité envers l’autre (que ce soit envers la famille, le partenaire, les collègues, les enfants et via des comportements variés tels que la négation des émotions, le commérage, …), etc.

J’ai pris une énorme claque en lisant ce livre. De grosses prises de conscience, certaines parfois franchement inconfortables, il faut bien l’avouer.

D’ailleurs, n’allez pas croire que Brené Brown a une approche moralisatrice, bien au contraire. C’est un ouvrage profondément bienveillant, dans lequel elle raconte régulièrement des épisodes, qu’il s’agisse de prises de conscience ou de difficultés, qu’elle a vécu. Le livre présente aussi les résultats des recherches de l’auteur sur comment sortir de ce cercle vicieux, des pistes de résilience, ce que font les personnes qui ne sont pas dans ces schémas de honte de soi et de surprotection.

En fait je me suis beaucoup, mais alors beaucoup reconnue dans ces pages, j’ai pris des centaines de notes. J’ai souvent fait des pauses pour réfléchir à ce que je venais de lire, ce que cela m’évoquait, ce que je voulais en faire, les émotions qui étaient tapies et qui surgissaient au fil des mots.

Je trouve que c’est un livre bouleversant. Au sens positif du terme.

Je ne voudrais pas tomber dans le cliché et dire que ce livre a changé ma vie, parce que pour l’instant je ne sais pas dire dans quelle mesure cette lecture impacte mon comportement, mais je pense sincèrement qu’il m’a aidé à ouvrir les yeux sur certains sujets, à repenser mes actes.

J’aime particulièrement que le livre parle à la fois de la vie personnelle, dans la relation aux autres au sens large, mais aussi apporte un éclairage particulier sur le fait d’être en couple, les relations parent-enfant et aussi sur les relations de travail.

Je pourrais écrire pendant des heures sur le fait que ce livre m’a remué, mais cela n’aurait pas vraiment de valeur ajoutée, alors je vais finir par cette phrase : si vous cherchez un livre qui peut vous aider à y voir plus clair pour aller vers des relations plus authentiques, vraies, et aller vers l’acceptation de soi dans son ensemble, foncez.

C’est une vraie jolie perle.

Vous connaissiez ? Qu’en pensez-vous ?

Bonne journée !

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Qui a piqué mon fromage ? -Spencer Johnson

25 janvier 201722 janvier 2017

Beaucoup de mystères entourent l’arrivée de ce livre dans ma vie : je ne sais plus du tout où j’en ai entendu parler (j’ai bien pensé à mes conseillères favorites, mais non, ce ne sont pas elles) (vous remarquerez que systématiquement je vais vérifier que ce ne sont pas elles, puisque je suis souvent les yeux fermés leurs conseils !), et quand je suis tombée sur le titre dans la liste des livres que j’avais dans le Kindle donc, je ne me rappelais plus du tout du sujet.

En fait je m’attendais à un livre du style La fractale des raviolis : un roman un peu déjanté, avec plein d’histoires farfelues, du rythme, de quoi rire finalement.

Grossière erreur, cela n’a rien, mais alors rien à voir.

Comme quoi, ne pas toujours se fier au titre.

Qui a piqué mon fromage ? est, en fait, un livre pour mieux appréhender le changement, c’est donc un livre qui se range plus dans la catégorie du développement personnel.

Il repose sur une petite fable mettant en scène 4 personnages : deux souris (Flair et Flèche) et deux minigus (Polochon et Baluchon), chacun représentant dans la fable un type de comportement face au changement.

Tout ce beau petit monde vit dans un labyrinthe, et a trouvé une source de fromage pour se sustenter, source qui semble intarissable.

Sauf qu’un jour, le fromage a disparu. Mais qui a piqué le fromage ? Et que faire maintenant ?

Alors si la fable est mignonne et permet de faire de bons rappels, j’ai du mal à comprendre pourquoi ce livre a été numéro un des ventes aux Etats-Unis et pourquoi il est annoncé comme « un bijou d’efficacité ».

Je pense que le format est plutôt bien pour les enfants voire les jeunes adolescents (et encore, les chapitres qui introduisent et finalisent le livre sont superflus je trouve), mais il ne révolutionnera pas votre vie, tout simplement parce que vous connaissez déjà le message de fond : suivre le changement, l’accepter et s’y adapter est plus efficace et bénéfique que de rester campé sur ses positions.

La mise en page pour Kindle est assez atroce (sérieusement, les petits fromages pour rappeler les « leçons » du chapitre ?), mais surtout, surtout…

C’est extrêmement mal écrit.

Je veux dire, je pense que tout le monde peut écrire une fable de la sorte : la qualité de langue est tout juste moyenne, l’histoire n’est pas très bien ficelée…

Non vraiment, je ne vous le conseille pas, même s’il est très court : il y a plein d’autres livres de développement personnel qui vous seront bien plus bénéfiques et plus agréables à lire !

Vous connaissiez ? Qu’en pensez-vous ?

Bonne journée !

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The Miracle Morning – Hal Elrod

18 janvier 201715 janvier 2017

Ce livre, je pense que si je n’en avais pas entendu parler plusieurs fois chez Kara Benz (qui s’occupe du blog et de la chaîne YouTube Boho Berry), je serais complètement passée à côté. Pourtant, à force de l’entendre dire à quel point ce livre est génial et que sa lecture a marqué un tournant dans sa vie, je me suis demandé ce qu’il pouvait bien receler de si novateur, et donc je l’ai acheté.

Pour comprendre la motivation du livre, il faut en connaître un petit peu sur l’auteur et ce qui l’a poussé à l’écrire. Et on peut dire que son histoire n’est pas banale. A vrai dire Hal Elrod est ce qu’on appelle un miraculé : à 20 ans, il se retrouve dans un accident de voiture, en arrêt cardiaque pendant 6 minutes et enfin dans le coma pendant plusieurs jours. A son réveil, on lui apprend que l’accident a fortement endommagé son cerveau, qu’il souffre de multiples fractures et qu’il ne marchera peut être plus jamais.

C’est dans ce contexte que Hal a commencé à mettre au point sa technique pour l’accompagner dans son processus de guérison et pour recouvrer la santé et la joie de vivre.

The Miracle Morning part d’idées en apparence toutes simples : ce que l’on fait le matin au réveil « modèle » notre réalité, nos pensées, nos choix et nos actions de la journée et peut ainsi aider à atteindre nos objectifs et vivre la meilleure vie possible.

A cet effet, Hal Elrod recommande de réaliser avant 8h du matin ce qu’il appelle les « life S.A.V.E.R.S. » où chacune des lettres correspond à une activité : S pour Silence (commencer sa journée par un peu de méditation par exemple), A pour Affirmations (positives ou mantras), V pour Visualization (visualisation de l’atteinte de nos objectifs, moodboard…), E pour Exercise (activité physique, telle que le jogging, le yoga, etc.), R pour Reading (lecture de livres de développement personnel) et S pour Scribing (écriture dans un journal quant à nos objectifs, ce que l’on prévoit de faire, etc.).

Et honnêtement, même si elle n’a rien de révolutionnaire, l’idée est avant tout de prendre du temps pour soi, pour son développement personnel, et ce, chaque jour. En bref, de reprendre la responsabilité de sa vie et de ses choix pour vivre de la meilleure façon possible, quels que soient nos objectifs à ce sujet.

D’ailleurs, les outils que citent Hal sont réputés pour être bénéfiques pour ceux qui les utilisent.

Toutefois, je reste un peu sceptique quant au fait de se lever 2h plus tôt chaque jour pour réaliser cela (même si l’auteur propose d’autres alternatives) avant de commencer sa journée (et donc avant sa douche, le petit déjeuner, bref tout le reste) : personnellement, je suis incapable d’écrire de bon matin sans avoir bu un thé ou mangé quelque chose. De même, je n’ai pas envie de passer 20 minutes à méditer tous les matins, plus 20 minutes à me répéter des affirmations, etc.

En fait, en lisant le livre, je me suis rendue compte que j’avais déjà adapté le Miracle Morning : le matin, je me lève (et je te bouscule), je bois un verre d’eau, je mets mes affaires de yoga, je déroule le tapis, je médite quelques minutes en me répétant mes Core Desired Feelings (Silence + Affirmations), je fais 15 minutes de yoga (Exercise), je prends ma douche, je m’habille, je me prépare un petit déjeuner que je déguste en regardant mon moodboard, en mettant à jour mon Bullet Journal quant à ce que je veux faire aujourd’hui et parfois en regardant une vidéo de Marie Forleo (Visualization + Scribing + « Reading »). Après ça, je fais la vaisselle, je me brosse les dents, je me maquille et je vais au travail.
Et tous les soirs (ou presque) je prends le temps d’écrire un peu sur ma journée dans mon journal, et je lis un peu (des fois de la fiction, là en ce moment je lis un livre de Brené Brown, donc du développement personnel), ce qui me permet, au pire, de réaliser la partie Scribing et Reading des life S.A.V.E.R.S.

Tout cela pour dire que je crois qu’il faut savoir penser le modèle au delà des préconisations de Hal et se l’approprier à ce qui nous convient, ce qui marche pour nous, y compris pour mettre des activités au cours de la journée : ce qui importe c’est de prendre du temps pour son épanouissement personnel, pour prendre soin de soi.

Au final, je ne suis pas tellement sure de vous recommander ce livre : oui les principes exposés sont bien, ce n’est pas pour rien qu’ils sont reconnus. A partir du moment où vous savez les adapter à votre routine, c’est une bonne base. Et je crois que parfois, lire une information, même si on l’a déjà vue ou entendue je ne sais combien de fois va permettre au déclic de se faire.

Par contre, il y a deux choses qui m’ont déplu (et pas qu’un peu) (et là je pense que je vais me ramasser les critiques de tous les fans de l’auteur).

Tout d’abord , il y a quelques concepts qui me semblent très intéressants (Level 10 life, le processus de changement des habitudes, etc.) et qui sont à peine abordés dans le livre, ce qui est très frustrant et qui est très lié au plus gros point noir du livre à mes yeux.

Ensuite, je pense qu’il y a une grosse partie (au moins un tiers, si ce n’est la moitié) du livre qui ne sert qu’à faire la promotion de son site : en gros, pour chaque concept qu’il avance, il nous dit qu’il faut aller voir son site pour avoir plus d’informations, des exemples de documents, que sais-je encore.
Donc on achète un livre qui ne présente finalement pas grand chose de révolutionnaire (ce qui est le plus inédit, c’est son histoire en fait) pour lire je ne sais combien fois qu’il y a plus d’informations sur son site : sauf que si j’achète un livre, c’est pour y lire les informations, pas pour qu’on me renvoie vers un site pour accéder aux concepts pour lesquels j’ai acheté un bouquin.

Je ne trouve pas cela très correct pour le lecteur, enfin, je n’aime pas le procédé. A vous de voir si ça vous dérange ou pas.

Vous connaissiez ? Qu’en pensez-vous ?

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Confiance & Gratitude

14 décembre 201611 décembre 2016

Demain, ça fera 5 mois tout pile.

5 mois que j’ai reçu cet appel téléphonique : au bout du fil, quelqu’un qui ne contactait à la base pour quelque chose qui ne m’intéressait pas, et qui m’a finalement parlé, sans s’en douter, du poste dont je rêvais.

En 5 mois, je suis passée par toutes les émotions possibles et imaginables je crois, depuis la joie jusqu’à la déception, en passant par l’angoisse et la gratitude.

Il y a eu autant de rebondissements dans ce processus que dans ma tête et mon cœur.

– – – – –

Certains m’ont fait comprendre que c’était louche que ce soit si long, si compliqué, que finalement c’était peut être pas une bonne chose pour moi et qu’il vaudrait mieux que je cherche ailleurs.

D’autres m’ont dit de persévérer, que si c’était ça que je voulais, il fallait que j’aille au bout pour ne pas avoir de regrets.

Pendant un temps j’ai effectivement envisagé de chercher ailleurs, mais je n’en avais pas envie : je n’ai postulé à aucune offre, rien ne m’intéressait.

C’est peut être prétentieux ou capricieux, c’est aussi définitivement un luxe que je me suis accordé, mais je voulais ça.

Je ne voulais pas mieux payé, je ne voulais pas une plus grande ou plus petite entreprise, je ne voulais pas plus ou moins varié, je ne voulais pas trouver à tout prix, je ne voulais pas accepter quelque chose pour accepter quelque chose.

Je voulais ce poste-là.

Je voulais écouter cette petite voix qui m’avait dit que c’était pour moi lors de cet appel il y a presque 5 mois. Je voulais écouter cette intuition que j’ai trop souvent mise de côté.

– – – – –

Vous savez, c’est un peu grisant d’écouter sa petite voix, parce qu’elle a quand même des idées un peu folles, qu’on ne croirait pas réalisables.

Et puis parfois, ses idées sont tellement déconcertantes qu’on n’est pas bien sur(e) qu’elle nous veuille du bien.

Source : chibird.com

Alors que j’écris ces mots et que je prends le temps de réfléchir sur ce long processus, je vois plein de leçons disséminées çà et là, plein de jolies choses sur ce chemin : des amitiés qui ont grandi, l’opportunité d’avoir pu travailler sur des projets qui me tenaient à cœur, un cadeau encore plus beau que ce qui était prévu au départ…

Je ressens beaucoup de gratitude pour tout cela.

– – – – –

Je vous avais dit que je vous tiendrai au courant.

La semaine dernière, j’ai reçu un courrier. J’ai posé des questions, vécu un tourbillon émotionnel en six heures.

24 heures après je l’avais signé, et renvoyé les papiers qu’on me demandait.

Je tremble autant d’excitation que de peur.

Une nouvelle expérience qui commence. Une nouvelle étape dans la croissance personnelle.

Je commence demain.

Bonne journée !1414

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Que lire pour commencer à travailler sur soi ?

28 septembre 201622 septembre 2016

On me demande assez souvent quels sont les livres que je conseillerais à une personne qui voudrait commencer à travailler sur son développement personnel, entamer un travail sur elle-même.

Et c’est assez difficile de répondre, parce que tout un chacun a ses envies, ses besoins et ses problématiques, et que la personne qui pose la question attend, plus ou moins consciemment, un livre qui va lui permettre de trouver des clés utilisables tout de suite.

Alors pour cette sélection, je vous propose des thèmes universels du travail personnel, à savoir le bonheur et l’estime de soi, et puis une initiation pour se reconnecter au Féminin : Trois ouvrages qui ont profondément marqué mon cheminement personnel et auxquels je me réfère régulièrement.

mnemosune-vivre-psychologie-bonheur

Vivre : La psychologie du bonheur – Mihaily Csikszentmihaily

Ce livre, outre le fait que j’y ai trouvé le nom de ce blog (et donc mon pseudo), est le fruit de recherches de l’auteur sur le bonheur, ou plutôt de l’expérience optimale : quelles sont les activités qui nous permettent de vivre le « flow » et comment atteindre cet état ?

C’est un ouvrage fondateur de la psychologie positive, et ce que j’aime particulièrement c’est qu’il propose des clés simples, pratiques pour aller vers cet état recherché, le tout appuyé par des années de recherche.

Ce n’est pas forcément le livre le plus facile à lire parce qu’il est empreint de cet esprit scientifique, mais c’est celui qui m’a permis d’ouvrir des portes et d’entamer un sérieux travail sur moi, sur ce que je voulais faire de mon temps, sur ma relation au bonheur.

mnemosune-imparfaits-libres-heureux

Imparfaits, Libres et Heureux – Christophe André

J’aime beaucoup Christophe André : je l’ai vu en conférence, j’ai lu plusieurs de ses ouvrages, et son approche fondamentalement positive et à la fois vulnérable me parle.

Ce livre parle d’estime de soi, d’accepter la personne que l’on est, de notre parfaite imperfection et de trouver sa place.

C’est un ouvrage qui permet de s’interroger et d’entamer un cheminement pour comprendre qui nous sommes et se sortir de la pression du regard des autres, du jugement, pour aller vers une progression personnelle.

Je trouve qu’il se complète très bien avec 3 amis en quête de sagesse qui apporte un exposé des différents cheminements personnels, mais il se suffit à lui-même pour amorcer un travail personnel.

mnemosune-femmes-qui-courent

Femmes qui courent avec les loups – Clarissa Pinkola Estès

Celui-ci est un ouvrage particulier parce qu’il s’adresse aux femmes dans la mesure où il traite de l’archétype de la Femme Sauvage à travers des contes et mythes, pourtant je crois qu’il serait tout aussi intéressant à lire pour un homme.

C’est un livre fort, qui propose des analyses qui font énormément réfléchir sur la manière dont on aborde la féminité, l’instinct féminin, la divine féminité j’ai envie de dire.

C’est un ouvrage qui m’a profondément bouleversée, c’est une lecture vibrante, j’y reviens régulièrement et au fur et à mesure de mon cheminement personnel il résonne différemment en moi et en celles à qui je l’ai conseillé.

Comme les deux autres livres de la sélection je l’ai depuis plusieurs années et j’en avais fait une revue (avec un petit extrait) que vous pouvez retrouver ici.

Une sélection est forcément toujours partiale, j’espère néanmoins avoir parcouru les fondamentaux avec ces ouvrages. Et si vous souhaitez encore plus de suggestions de lecture, je vous invite à parcourir les articles regroupés sous le mot-clé « développement personnel » il y a d’autres pépites qui vous attendent !

Bonne journée !

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Bonjour ! Je suis Mnêmosunê, croqueuse de chocolat noir, lectrice invétérée, créatrice curieuse et artiste dans l'âme. Sur ce blog je partage mes expérimentations et états d'âme : on en parle ensemble ? ♥

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