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Tag Archives: roman

Avancer – Maria Pourchet

4 décembre 20122 décembre 2012

Avancer est le premier roman de Maria Pourchet. Je ne sais plus bien où j’ai trouvé l’article qui a été découpé et positionné gentiment dans le cahier d’inspiration (le Elle peut être ?), toujours est-il que ce livre a fait un petit passage chez moi, non sans l’avoir cherché dans les méandres de la médiathèque (un jour, je vous raconterai à quel point j’ai un sens de l’orientation capricieux, dont l’apogée se manifeste vraisemblablement dans les lieux de culture tels que les musées ou bibliothèque).

Le roman raconte une petite tranche de vie dont le personnage central (et narrateur) est Victoria, une jeune femme au chômage qui vit avec un sociologue divorcé (bien entendu dans le livre ça parle de Pierre Bourdieu, et bien entendu j’ai pensé à Anaïk) qui s’occupe de ses enfants (le Petit et sa sœur) une semaine par mois. Jusque là, rien de bien transcendant me direz-vous.

Certes. Tout le monde est à sa place, jusqu’à ce que l’équilibre change quelque peu (euphémisme).

Les personnages sont très caricaturaux (Victoria, dans le genre maladroite réfléchie, elle est quand même gratinée par exemple) (et le Petit est délicieux), les rebondissements assez nombreux (mais on ne s’y perd pas) et surtout, surtout, le style est très drôle, enfin personnellement il m’a fait beaucoup rire.

Avancer - Maria Pourchet

Pour illustrer un peu la chose, le passage sur l’appareil à raclette qui m’a beaucoup (mais alors beaucoup) fait rire (dans mon bain, j’en ai mis partout, c’était charmant) (oui, je lis dans mon bain), à la page 207:

Ce qui fut le dressing de Victoria l’est toujours. La non-pièce n’est habitée par personne, hormis l’appareil à raclette qui a des excuses : à l’instar de la sœur du Petit, il n’a jamais eu de place à lui. L’appareil à raclette est toujours un cadeau de famille, de laquelle on a déjà dit l’essentiel, mais qui est pire à Noël. L’appareil à raclette ne sert à rien en milieu urbain parce qu’on n’a pas idée. Toutefois Victoria aimait le regarder de temps à autre, il lui rappelait que la famille, ce n’était pas la peine de téléphoner.

Au début du livre, je me demandais bien pourquoi je l’avais pris (à cause de l’article découpé) mais au fur et à mesure de la lecture, finalement, c’est un bon roman, qui se lit bien, qui divertit. Cela ne vrille pas les neurones, on sourit, on rit, on se demande ce que les personnages (enfin l’auteure surtout) vont bien pouvoir inventer, il n’y a pas d’accroc ni de longueurs, le style est assez marqué, j’aime bien.

Un bon premier roman quoi, une bonne surprise / découverte. Vous connaissez ?

Bonne lecture et bonne journée !

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Le pauvre cœur des hommes – Natsume Sôseki

10 septembre 201226 mai 2022

Ce livre c’est l’histoire d’une rencontre et bien plus encore. L’histoire est scindée en trois parties. Dans la première, le narrateur, un étudiant, y raconte comment il a rencontré l’homme qu’il appelle le Maître, comment ils ont peu à peu commencé à se voir régulièrement et comment le jeune homme s’attache véritablement à son Maître. Le jeune homme y découvre, sans vraiment comprendre, la complexité de la pensée du Maître, ce qui le pousse à vivre aussi reclus et sans de lien réel avec les gens (p 56):

– Quoi qu’il en soit, reprit-il, il n’est pas bon, en ce  qui vous concerne, que vous mettiez en moi trop de confiance. Plus tard, vous vous en repentirez. Et, pour avoir été trompé, vous vous vengeriez par représailles !

– Mais que voulez-vous dire ?

– Ceci : que lorsqu’on se souvient de s’être naguère agenouillé devant qui vient de vous décevoir, on a désir de se venger en lui donnant du pied sur la tête. C’est pourquoi, plutôt que de m’exposer à encourir demain le mépris d’autrui, je préfère aujourd’hui repousser les avances d’autrui. Plutôt que de m’exposer demain à un avenir plus triste, je préfère supporter aujourd’hui une moindre tristesse. Trop de liberté, trop d’indépendance, trop d’égoïsme : telle est notre époque actuelle. Pour expier le péché d’y être nés, c’est une évitable nécessité sans doute que, tous, nous en partagions la tristesse !

Devant une telle conception du monde, je ne savais que dire au Maître.

Cette partie s’intitule « Le Maître et moi ».

Dans la deuxième partie du livre, intitulée « Mes parents et moi », le jeune homme explique ses liens avec ses parents, son frère et sa sœur. Des événements dévoilent le caractère et l’attachement de chacun. Cette partie fait la part belle au lien qui unit les parents aux enfants (l’envie qu’ils réussissent, qu’ils se fassent une bonne situation, qu’ils respectent les codes sociaux, etc.) mais aussi le respect que les enfants doivent à leurs aïeux (les soins ou l’aide en cas de maladie, la compagnie, etc.). Pourtant, le jeune homme reçoit bientôt une missive du Maître, qui le fera partir précipitamment de chez ses parents pour se rendre à Tokyo, auprès du Maître.

La dernière partie est écrite du point de vue du Maître puisque c’est le contenu de la lettre qui est retranscrit. Le Maître décide de s’ouvrir au jeune homme, de lui apporter les réponses aux questions qu’il lui a posé lors de leurs nombreuses ballades et entrevues. Le Maître y revient sur l’ensemble de sa vie, en y expliquant les faits majeurs, en décortiquant ce qui l’a amené à ce mode de pensée.

Le pauvre cœur des hommes – Natsume SôsekiCe roman, au phrasé un peu désuet mais fort bien construit et plutôt poétique, est un récit plein de fraîcheur, d’entrain. Les chapitres sont courts, chacun apportant son lot d’informations que l’on tente d’analyser. Au départ, on connaît très peu les protagonistes (d’ailleurs, on ne connaît pas leur prénom), mais peu à peu, au fur et à mesure des événements, les personnages prennent forme et corps.

Le découpage en trois parties permet dans un premier lieu de poser les bases du récit (la rencontre des deux hommes, la création du lien entre eux) puis d’apporter un éclairage tour à tour sur chacun des personnages. J’ai beaucoup aimé la sensibilité de l’écriture, les descriptions sans longueurs mais qui permettent de s’imaginer les lieux, la vivacité du récit.

Il paraît que ce roman est le plus représentatif de l’ère Meiji. Je ne sais pas si c’est réellement le cas, mais je lui trouve l’étoffe d’un classique.

Bonne lecture et bonne journée !

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Un peu de créativité #9

6 septembre 201210 novembre 2012

Le thème de ce mois-ci est l’écriture créatrice…

Où écrivez-vous le plus ?
En ce moment, je pense que c’est au travail que j’écris le plus. Sinon, chez moi, c’est sur mon canapé que j’écris le plus, puisque c’est là que je rédige mes mails, les articles de blogs, etc.

Quel type d’écriture faites-vous ?
Au travail, je rédige beaucoup de rapports et de mails. Je fais aussi du suivi de projet, mais dans ce cadre là j’écris moins.
Chez moi, en écriture manuscrite je fais surtout de la correspondance (Poppy !) et des listes (des to-do listes, des listes d’envies, des choses qui m’inspirent, etc.). Sur l’ordinateur, c’est principalement des articles pour le blog, des mails (souvent interminables, Antigone XXI ne dira pas le contraire !) et encore des listes. Je dois avoir une passion des listes vraiment ancrée !

Quand vous étiez petite, quelles histoires aimiez-vous lire et écrire ?
J’aimais beaucoup les livres qui racontaient les dessins animés Disney et aussi Picsou magazine.
A l’époque, il me semble que je dessinais beaucoup plus que je n’écrivais. J’ai le souvenir d’avoir inventé des chansons au gré des inspirations (en colonie de vacances, une chanson avec un chien en peluche et des barquettes aux fraises). Ah si, en réfléchissant, je me rappelle avoir écrit une rédaction qui m’avait valu un 20/20. Je ne me rappelle plus de l’histoire, mais c’était une histoire avec de l’aventure, un peu de fantastique aussi je crois. Elle avait été lue par mon maître de CM1 et j’avais été écarlate, tellement mal à l’aise ! Mais fière aussi je crois…

Il y a-t-il une forme d’écriture que vous aimez lire maintenant ?
Sans hésitation, les romans. Maintenant, s’il fallait choisir une « catégorie », je serais bien embêtée ! Si j’aime les récits à plusieurs voix (Le mec de la tombe d’à côté, Le caveau de famille ou, dans une moindre mesure, Le fleuve sacré), j’aime aussi les romans de « cape et d’épée » (Le clan des Otori). Les contes (Conte de la première lune, Femmes qui courent avec les loups) me plaisent beaucoup aussi, même si ce ne sont pas des romans…

Conte de la première lune, Keiichirô Hirano
Je crois que je préfère les romans qui racontent un vécu, un quotidien, un instant de vie, que celui-ci soit réel (Paula) ou fictif (Seins et œufs, Rebecca, La marche de Mina).

Paula
Par contre, en ce moment, je ne suis plus aussi friande de policiers ou de fantasy comme j’ai pu l’être adolescente. Quant aux romans d’horreur, ce n’est pas la peine de m’en parler, cela ne m’attire pas du tout !

Si vous pouviez choisir d’écrire quelque chose, qu’est-ce que ce serait ?
Ces derniers temps, j’ai réfléchi à une série de livres pour enfants, notamment depuis que j’ai crocheté la série de poulpes. Lorsque j’ai fait la première pieuvre, j’ai commencé à jouer avec et à raconter une histoire. Et puis j’ai pensé à un titre et même au titre et à l’histoire de l’épisode 2. J’ai réfléchi à plein de choses, comment l’illustrer notamment. Je ne sais pas si je mènerai ce projet à bout, mais en tout cas il a une certaine forme dans mon esprit…
Sinon j’ai toujours pour projet de faire un recueil de textes (d’où la catégorie « écriture » ici…), mais voilà un moment que je n’ai plus écrit de texte. Comme cela fait partie de ma liste 28 by 29, je m’en occuperai bientôt et j’espère que je n’aurai pas perdu la main…

Les épisodes précédents : #1, #2, #3, #4, #5, #6, #7 et #8.

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Conte de la première lune – Keiichirô Hirano

4 septembre 20123 septembre 2012

C’est l’histoire d’un poète qui, pour soigner sa mélancolie, voyage au sud de Kyôto. Après un petit périple en train, il parcourt la montagne. Il se perd, est mordu par un serpent venimeux et est recueilli par un moine en ermitage.

Conte de la première lune, Keiichirô HiranoDans ce lieu, dans la mesure où il ne peut pas réellement marcher, le poète réfléchit à l’existence et à certains sentiments (p 40):

La passion était un morceau de verre fondu, chauffé au rouge, étincelant d’un éclat doré. Pour en user dans la vie, il fallait lui donner une forme utile et banale et le refroidir rapidement, de façon à pouvoir le tenir dans la main. Il ne subsistait alors de son éclat initial qu’une lumière douce mais qu’il finissait par perdre : les marques de doigts ternissaient le verre et, au bout de quelques temps, il finissait brisé par inadvertance, dans un de ces moments de la vie quotidienne totalement dépourvu de sens.

C’est dans ce contexte que le poète rencontre en plein songe une jeune femme. A force de la voir toutes les nuits, il s’éprend elle : quelle est la frontière entre le rêve et la réalité ?

Ce conte philosophique aborde la solitude, la mélancolie, l’amour, la folie, la passion, la mort. Une fois plongé dans le récit, on a du mal à laisser le livre de côté tant il nous happe à en savoir plus. On se surprend à rêver des paysages fleuris, à angoisser lors des moments de fièvre du poète.

Un petit livre qui interpelle et qui enivre comme un parfum de fleur entêtant ou une passion amoureuse. A dévorer emmitouflé dans un plaid, écrasé dans le canapé, avec un bon thé bien chaud à portée.

Bonne lecture et bonne journée !

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Le fleuve sacré – Shûsaku Endô

3 septembre 2012

C’est l’histoire d’un groupe de touristes qui part en voyage en Inde, chacun cherchant à trouver des réponses. Quel crédit Isobe doit-il accorder aux dernières paroles de sa femme, lorsqu’elle a parlé de réincarnation avant sa mort ? Pourquoi Mitsuko pense-t-elle sans arrêt à cet étudiant qu’elle a séduit et plus ou moins maltraité à l’université ? Comment Kiguchi peut-il apaiser son tourment obsessionnel lié à ce qu’il s’est passé lors de la guerre en Birmanie ?

le fleuve sacré, Sûsaku EndôCe livre parle de la recherche d’unité, de logique, de réponses et de la recherche de justifications aux aléas de l’existence (p 169):

Les paroles d’Isobe étaient pleines de vérité. Tant d’événements imprévisibles ou inexplicables traversent notre existence. En ce qui concernait Mitsuko, elle se sentait incapable d’expliquer la raison de sa venue dans ce pays. Quelque fois elle avait l’impression que sa vie e se déroulait pas selon sa volonté à elle, mais suivait une force imprévisible.

Il parle aussi de petites choses du quotidien et de grandes réflexions (p 171):

La balançoire continua son va-et-vient grinçant, même quand Isobe se leva, exactement comme la prière de sa femme résonnait dans son cœur même après sa mort. Une interruption dans notre existence ne signifie pas nécessairement l’arrêt de toute notre vie.

J’ai bien aimé ce livre parce qu’il développe les histoires de différents personnages, avec des situations et des personnalités complètement différentes.

Le roman est fluide, le style est simple et le voyage est raconté tour à tour du point de vue de chaque participant ayant un rôle principal dans l’intrigue.

Comme d’habitude avec la littérature asiatique (dans les films aussi d’ailleurs…), la fin n’en est pas réellement une et laisse libre court à l’imagination. Un roman sans prétention mais qui nous absorbe dans son univers.

Bonne lecture et bonne journée !

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Un petit tour à la médiathèque – Août 2012

2 septembre 201231 août 2012

Il m’aura fallu quelques mois pour aller (enfin !) faire renouveler mon abonnement à la médiathèque de Toulouse, mais voilà c’est fait ! J’en ai bien entendu profité pour emprunter quelques livres…

emprunt médiathèque août 2012De gauche à droite donc :

  • Conte de la première lune –  Keiichirô Hirano
  • Le fleuve sacré – Shûsaku Endô (celui-là, je l’ai fini, je vous en reparle bientôt)
  • Le pauvre cœur des hommes – Natsume Sôseki
  • Confucius – Yasushi Inoué

Voilà de quoi m’occuper et me distraire avant d’aller me coucher. Et vous, quelles sont vos lectures actuellement ? Des ouvrages à me conseiller ?

Bonne journée et bonne lecture !

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L’île des oubliés – Victoria Hislop

26 août 2012

Ce livre m’a été prêté par ma belle mère, pour une raison bien précise. Il raconte l’histoire d’une jeune femme, Alexis, qui cherche à en savoir plus sur son histoire familiale. Pour cela, elle décide de se rendre dans le village natal de sa mère, Plaka. C’est ainsi qu’elle se rend dans le village, situé en face de Spinalonga, l’île qui abritait une colonie de lépreux entre 1903 et 1957.

Cette île, je suis allée la visiter il y a quelques années, et j’avoue que c’est un endroit qui m’avait assez marqué, très poignant. C’est donc avec beaucoup de plaisir que je me suis plongé dans ce livre (j’avais d’ailleurs découpé l’article du Elle qui lui était consacré, c’est dire si je voulais le lire).

l'île des oubliés - Victoria HislopC’est un livre très agréable, avec des personnages travaillés et  une histoire forcément très poignante. J’ai aimé cette quête que mène Alexis pour en savoir plus sur sa famille, comment elle découvre le passé de sa mère, comment ce passé est raconté. C’est un roman simple, sans fioritures, mais qui nous fait voyager : on se surprend à s’imaginer sur la plage, à regarder les maisons blanches aux volets bleus, des géraniums débordant de partout…

Il y a bien entendu des histoires dans l’histoire, parce que le livre relate l’histoire depuis l’arrière grand-mère jusqu’à la mère d’Alexis. Il y a beaucoup de rebondissements, presque des intrigues, c’est très divertissant, ce que l’auteure souligne grâce aux pensées et interrogations des protagonistes (p313):

Alors qu’elle parlait, son esprit vagabond la ramena à ce froid matin d’automne où elle avait quitté Plaka pour rejoindre Spinalonga. Elle n’avait certes jamais rêvé de vivre dans une colonie de lépreux, toutefois, elle prit le temps de s’interroger : à quoi aurait ressemblé sa vie si elle avait épousé Manolis ? N’aurait-ce pas été une sorte d’emprisonnement aussi ?  Quel genre d’homme n’hésitait pas à trahir sa propre famille ? Quel Judas abusait ainsi de la gentillesse et de l’hospitalité qu’on lui avait offertes ? Si elle avait été charmée par Manolis, elle mesurait à présent que le destin lui avait peut-être fait un cadeau en séparant leurs chemins. Pas une fois ils n’avaient abordé un sujet moins anecdotique que la récolte des olives, la musique de Mikis Theodorakis ou les fêtes des saints à Elounda? La joie de vivre dont il débordait l’avait attirée au début, mais elle comprenait qu’il n’avait peut-être aucune autre qualité. Une existence au côté de Manolis se serait sans doute apparentée à une autre forme de condamnation à vie, pas plus plaisante que celle qu’elle purgeait à Spinalonga.

Pour résumer, c’est un bon livre à lire au bord de la piscine, sur la plage ou en terrasse ensoleillée. Fermez les yeux, imaginez la mer pas loin… Mais oui, vous êtes presque en Crête (et qu’est-ce que c’est chouette la Crête !)…

Et puisqu’on parle de vacances, c’est à mon tour maintenant ! Je serais donc un peu moins présente sur le blog…

Bonne lecture, bon retour à ceux qui rentrent et bonnes vacances aux autres…

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Le clan des Otori – Lian Hearn

12 août 201210 août 2012

Comme je le disais il n’y a pas si longtemps, je suis un peu en mode « vacances » même si je n’y suis pas encore. Et quand je suis en vacances, je lis beaucoup, sur mon balcon notamment, au soleil ou à l’ombre, pendant des heures.

Cette année, je relis avec beaucoup de plaisir Le clan des Otori de Lian Hearn. J’avais déjà lu cette série de livres il y a 2 ou 3 ans, et je m’y replonge depuis quelques temps (je suis actuellement au 2/3 du Tome 4, Le vol du Héron).

Le clan des otori lian hearnLe clan des Otori est une série de livres composée de 5 tomes : les 4 premiers sont dans l’ordre chronologique, le dernier (le 5ème donc) revient sur ce qui s’est passé avant le 1er tome.

L’histoire se déroule dans les Trois Pays où les guerres de clan font rage. Dans le premier tome, Iida Sadamu, du clan des Tohan semble vouloir régner sur les Trois Pays. A cette époque, Tomasu, 16 ans, grandit dans la communauté des Invisibles, dont la religion leur interdit de tuer, entouré de sa mère et ses sœurs, dans le village de Mino, résolument éloigné des guerres de clan qui sévissent. Un jour pourtant, son village sera la cible d’une attaque du clan Tohan qui souhaite éradiquer cette communauté.

Miraculeusement sauvé par Shigeru, du clan des Otori, l’adolescent fait vœu de consacrer sa vie à servir le clan de l’homme qui lui est venu en aide. Shigeru l’adoptera et lui donnera le nom de Takeo. C’est ainsi que Takeo découvrira les guerres de clan, teintées d’intrigues, de trahisons, de jalousies pour la lutte du pouvoir. Avec l’aide et les enseignements de ses professeurs, il découvrira qu’il possède des talents bien particuliers et les développera au fur et à mesure des épreuves que la vie mettra sur son chemin.

C’est ainsi que le jeune homme devra composer avec différentes voies telles que celle du sabre et du guerrier et aussi choisir de suivre certains sentiments ou pulsions telles que la loyauté, la vengeance, l’amour, l’impulsivité, la maîtrise de soi…

le clan des otori lian hearnJ’aime beaucoup ces romans, tous très bien ficelés, avec beaucoup d’intrigues, de personnages attachants. Les valeurs que j’affectionne particulièrement telle que la loyauté, la maîtrise de soi, etc. y ont la part belle, malgré le foisonnement d’assassins, de traîtres, d’hypocrites.

Si vous aimez les grandes épopées teintées de mystères et de rouages vous adorerez ce livre, notamment si vous appréciez les civilisations asiatiques et les histoires de sabres et de clans.

Je crois bien que je le relirai encore, dans quelques temps, pour vibrer à chaque page, qu’elle évoque la guerre, la paix, l’amour ou la vengeance.

Bonne lecture !

PS : vous pouvez aussi consulter le site web dédié à ces livres, mais attention si vous n’avez pas tout lu, chaque tome est introduit et cela risquerait de vous dévoiler certaines choses que vous ne devriez pas savoir tout de suite !

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Rebecca – Daphné du Maurier

23 juillet 201222 juillet 2012

Ce livre, si je n’en avais pas lu un bon article, je crois bien que je ne me serais jamais arrêtée dessus tant la couverture est sombre et oppressante. Et pourtant, quel roman palpitant !

Rebecca Daphné du MaurierL’histoire commence à Monte-Carlo. Une demoiselle de compagnie rencontre M. de Winter, le propriétaire de Manderley, une somptueuse demeure de l’ouest de l’Angleterre. Lui qui semblait accablé par le décès de sa première femme, Rebecca, retrouve peu à peu le sourire et le goût de vivre auprès de la narratrice, la jeune demoiselle de compagnie qui devient rapidement la nouvelle Madame de Winter.

Pourtant la nouvelle épouse devra, dès son arrivée à Manderley, composer avec le souvenir de la défunte 1ère épouse. Commence ainsi une lutte inégale entre la jeune femme inexpérimentée, timide et angoissée, et Rebecca qui exerce toujours une influence notable dans la propriété, sur ses habitants et les connaissances, plus d’un an après sa disparition. Une épreuve du feu en somme pour la jeune mariée et le couple que le livre raconte, avec toutes les douleurs que cela implique (page 11)…

Je m’en aperçois à son air soudain vacant, perdu, son cher visage déserté de toute expression, comme lavé par une invisible main et devenu un masque, une froide chose sculptée, toujours belle mais sans vie. Il fume alors sans arrêt en parlant avec animation de n’importe quoi, saisissant le premier sujet de conversation comme un dérivatif à son chagrin. On dit que les humains sortent meilleurs et plus forts de la souffrance et que, pour progresser en ce monde ou en tout autre, il faut subir l’épreuve du feu. Nous avons tous deux connu la peur, la solitude et une grande détresse. Je crois que l’heure de l’épreuve sonne dans toutes les existences. Nous avons tous notre démon particulier qui nous chevauche et nous tourmente et il faut bien finir par le combattre. Nous avons vaincu le nôtre; du moins nous le croyons.

C’est un roman qui parle de jalousie impossible (comment expliquer la jalousie envers une personne décédée ?), de volonté de bien faire, de mensonges et surtout d’angoisse. L’atmosphère est pesante, morbide presque, et les rebondissements ne manquent pas.

Si vous aimez les romans haletants, qui tourmentent un peu et sont étonnants, Rebecca est fait pour vous. Moi je l’ai lu en une journée !

Bonne lecture !

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Les sept plumes de l’aigle – Henri Gougaud

16 juillet 201216 juillet 2012

Ce livre j’en ai entendu parler en lisant un article dans Psychologies magazine. Ce n’est pourtant pas un livre de développement personnel, c’est bel et bien un roman, captivant, rythmé. Comme je suis contente d’avoir découpé l’article et collé dans mon cahier d’inspirations !

Les sept plumes de l'aigleC’est l’histoire de Luis, un jeune garçon argentin métissé qui vit avec ses parents et ses frères. Il est un peu turbulent d’ailleurs il tombe d’une échelle, dans le coma et se réveille bientôt, curieux et amoureux de la peinture. Un autre drame, bien plus violent survient peu de temps après : sa mère, une indienne quechua, décède. Luis est terrassé de chagrin, tant qu’il n’accepte pas l’inacceptable pour lui, à savoir la mort de sa maman. Il part donc à sa recherche dans les montagnes du Tiahuanaco, première étape d’un long périple pendant lequel il rencontrera plusieurs guides, à commencer par El Chura, qui tous l’initieront et l’accompagneront à leur manière à découvrir les sept plumes de l’aigle.

Un petit extrait, pour le plaisir (difficile de choisir d’ailleurs ! p17) :

Car les Indiens distinguent deux sortes de souvenirs : les froids, et les chauds, qu’ils appellent mémoires. Les souvenirs froids sont faits d’informations. Ils disent qu’ils savent, rien de plus. Qui dit que deux et deux font quatre ? Un souvenir froid. Les civilisés ont la religion de ces sortes de souvenirs. Ils les cultivent. Ils les accumulent. Ils savent faire d’eux des outils redoutables. Les primitifs les utilisent volontiers, mais ne les estiment pas plus que des traces mortes. Ils préfèrent chaudes, les instants survivants du passé qu’ils nous arrive d’évoquer et qui viennent à nous comme ils sont, avec leur poids de douleurs ou leurs frémissements d’allégresse, avec leurs larmes, leurs parfums. La tête se souvient, les sens ont des mémoires. Le corps, de haut en bas, des orteils aux cheveux, est un village de mémoires. Peupler ce village de mémoires alliées, afin que la vie soit bien défendue et servie, voilà selon l’école indienne la meilleure façon de construire un homme. L’encombrer de savoir inutile, de croque-mitaines, d’inquisiteurs, mère de Dieu ! C’est le nourrir d’ordures.

J’ai adoré ce livre. Vraiment. Je l’ai tellement aimé que je l’ai dévoré en une journée, d’abord au soleil sur le balcon, puis dans mon bain, etc. Dimanche, je ne l’ai pas lâché, ou presque. C’est un roman qui ressemble à un conte, quelque part entre l’Alchimiste de Paulo Coelho et Femmes qui courent avec les loups de Clarissa Pinkola Estès (pour les contes, par pour la partie analyse).

Je ne suis pas particulièrement attirée par les civilisations d’Amérique du Sud et je connais peu les mythes et contes de ces contrées, mais ce roman m’a plongée dans une ambiance de montagnes, de sable, de forêts denses, de méditation, de rencontres avec les esprits… Un voyage initiatique comme je rêverais d’en faire !

Parfait pour les jours à la plage, les coups de mou, les jours où on a envie de partir du bon pied, où on ne sait pas quoi faire, où on veut s’évader du quotidien.
Bref.
Parfait !

Bonne lecture !

 

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Bienvenue !

Bonjour ! Je suis Mnêmosunê, croqueuse de chocolat noir, lectrice invétérée, créatrice curieuse et artiste dans l'âme. Depuis 2021, j'ai deux minettes noires adorables, deux sœurs, Orphée et Cassiopée. Sur ce blog je partage mes expérimentations et états d'âme : on en parle ensemble ? ♥

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