Femmes qui courent avec les loups – Clarissa Pinkola Estès

Ce livre, cela faisait un moment qu’il était sur mon meuble à chaussures de l’entrée, là où s’entassent gracieusement tous les livres de poche qui composent ma pile à lire. Il me semble que je l’avais acheté après avoir lu quelque chose dessus dans un supplément du magazine Psychologies (comme ce bouquin là). Aussitôt acheté, aussitôt mis sur le meuble à chaussures de l’entrée, et aussitôt oublié vu que dans une pile à lire il y avait déjà une pile de livres à lire (étonnant n’est-ce pas ?).

Et puis quand je suis partie en vacances chez mon papa, j’ai eu envie de me trouver un bon livre, quelque chose de divertissant, puisque je venais de terminer mon livre (celui là). J’ai donc mené une expédition dans la pile à lire, regardé les couvertures pour voir celle qui me plaisait le plus, et j’ai donc pris ce livre, non sans avoir parcouru la 4ème de couverture en diagonale. Un livre sur les histoires et mythes de l’archétype de la femme sauvage, ça ne pouvait qu’être divertissant.

Femmes qui courent avec les loupsEt effectivement, divertissant, il l’était, ce livre. Et intéressant en plus.

A la base, je croyais que c’était une espèce de recueil des contes et mythes que connaît ou a créé l’auteur en ce qui concerne l’archétype de la femme sauvage. Mais c’est bien plus que cela. Bien sûr, il y a des contes et des mythes, certains connus (Barbe Bleue, le Vilain petit canard, …) d’autres beaucoup moins (La femme squelette, Vassilissa…). Ce que j’ai beaucoup apprécié, c’est l’analyse qui en est faite.

En effet, il y a quelques temps, j’avais lu un article qui parlait des la dimension psychologique des contes, comme quoi ils feraient appel à des symboles qui nous parleraient presque inconsciemment. J’avoue que sur le coup, je ne voyais pas trop bien le symbolisme ou la dimension psychologique du Petit Chaperon rouge, et ce, malgré la morale évidente du conte. Dans ce livre, une analyse est menée pour chaque conte (certains termes utilisés sont d’ailleurs assez ardus) (heureusement, mon papa a fait office de dictionnaire) et qui permet d’aborder certains aspects de psychologie.

 Il est facile de ne rien faire en rêvant d’un amour idéal. On pourrait même ne jamais sortir de cet état de torpeur si l’on ne butait sur quelque chose de précieux, sans pour autant en avoir conscience.  C’est là pour les êtres naïfs, les êtres blessés, le miracle de la psyché : même sans enthousiasme, même sans y croire, même sans être prêt, même en s’en jugeant incapable, on tombe par accident sur un trésor. Notre âme fait son travail, qui est de ne pas négliger cette trouvaille, de reconnaître le trésor où qu’il se trouve et quelle que soit sa forme, avant de réfléchir soigneusement à la suite à donner à notre découverte.

Inutile de préciser que je me suis reconnue plein de fois, que j’y ai trouvé des éclairages précieux et des pistes à suivre pertinentes. Pour tout dire, j’ai pris plus de 5 pages de notes, j’ai épluché toute la bibliographie et je me tâte pour le relire (maintenant que je connais tous les mots, même les plus ardus, ça devrait être plus facile) (mais il n’y en a pas tant que cela des mots ardus, hein).

Donc si jamais vous aimez les contes, l’archétype de la femme sauvage vous intéresse et/ou vous êtes attirés par la psychologie, vous pouvez foncer, c’est une merveille !

8 thoughts on “Femmes qui courent avec les loups – Clarissa Pinkola Estès

  1. Ha ben ça, c’est amusant !
    J’ai un ami qui me l’a conseillé à 2 reprises, il y a plus de 4 ans… mais je ne l’ai encore jamais lu (pourtant, je ne l’ai pas oublié, car c’est un ami cher qui me l’a conseillé).
    Ton post me titille encore plus de curiosité !

  2. Clarissa Pinkola Estès semble surtout être une élève de Marie-Louise von Franz, disciple de Carl Gustav Jung bien avant les écrits sur les Contes de Bettleheim. C’est à eux que reviennent ces idées sur les archétypes et surtout la figure de l’anima au cours du processus d’individuation.

    1. Oui en effet, Clarissa Pinkola Estès semble être une élève de Jung. Je ne suis pas très au fait de ses idées (quand bien même j’ai lu un de ses livres), mais j’ai trouvé ce livre intéressant car à la portée du grand public et plutôt bien illustré.
      On sent le vécu de l’auteur et la volonté d’étayer ses analyses, et cela m’a touchée.

    1. Les thèmes sont tellement universels aux femmes qu’il serait surprenant de ne pas s’y retrouver, je crois. Ce qui m’a le plus frappée, c’est l’importance de l’art pour l’auteur… Entre autres ! 🙂

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