Je ne suis pas une fille à la mode. Je la suis plus ou moins, de loin, et quand bien même des articles en vogue me plairaient, je me vois rarement les porter. Peut être est-ce dû à un rapport quelque peu compliqué avec mon corps, mais je ne suis pas très à l’aise avec les vêtements (très ?) féminins. J’aime les choses très simples, épurées, basiques. Le voyant, travaillé, froufrouteux ou tape à l’œil n’a pas réellement de droit de cité chez moi.
Mon univers à moi, ma tenue doudou, c’est le bon vieux trio « jean/T-shirt/baskets ».
Et je crois que comme pour toute tenue doudou, il est parfois difficile d’en choisir une composante. Tout simplement parce que, finalement, cela reflète notre culture personnelle, nos codes, peut être même l’éducation que l’on a reçue. On a tous des marques ou des formes qui reviennent à intervalles réguliers dans notre existence. Des vêtements que l’on croirait presque imprégnés d’un pouvoir mystique, d’une aura qui ferait que, quoi qu’il advienne, tout se passera bien.
Comme un bouclier contre les aléas du quotidien.
Si dans ma tenue fétiche, les T-shirts et les jeans varient régulièrement, pour les baskets je suis assez fidèle. Pendant des années, j’ai porté des Requins de Nike. J’aimais leur ligne assez agressive et dynamique, leur couleur irisée et vibrante. Et puis elles sont devenues à la mode, la qualité m’a peu à peu déçue. J’ai eu 4 paires, que j’ai toutes utilisées jusqu’à leur dernier fil, jusqu’à ce que la semelle soit tellement usée que les bulles d’air soient endommagées.
En arrivant dans ma société actuelle, on m’a fait comprendre qu’avec mon travail et le contact avec les clients, les baskets n’étaient pas les bienvenues. Je m’étais dit que c’était sans doute le moment de passer à autre chose, de quitter cet uniforme unisexe qui avait été le mien pendant des années. Les baskets seraient donc reléguées au seul poste d’accessoire de sport.
Et puis, j’ai chuté dans les escaliers. Une entorse, une plaie ouverte, des béquilles. J’avais envie de retrouver mon doudou. Les baskets me manquaient. J’avais envie d’aisance, de discrétion, de confort. Je voulais revenir à quelque chose de simple, de rassurant aussi.
A ce moment là, j’ai lu quelque part, en furetant sur le web, qu’Adidas allait arrêter la production d’un de ses modèle mythiques, la Stan Smith. Il y a quelques années (une bonne dizaine je pense), mon père m’avait acheté une paire de ce modèle. Elles étaient en cuir blanc et doré, un modèle en édition limitée à l’époque. Quand je ne savais pas quoi porter, c’est vers ce modèle que je me tournais.
Intemporel, irremplaçable.
Ce modèle, que mes parents ont porté, c’est un peu une empreinte à laquelle je suis attachée. Le retour m’a paru naturel, évident. Je voulais du noir, mais il n’y avait plus ma pointure. Alors je me suis dit que j’allais faire ma paire, mon doudou. Je les ai faites en positif/négatif par rapport à ma première paire : noir et chrome. Je les ai reçues hier. Aussitôt reçues, aussitôt essayées, aussitôt adoptées.
Comme un retour à la maison. Ca fait du bien.
Mi Stan Smith – Adidas // Pantalon noir – H&M
PS : la paire de Stan Smith blanches dont je parle est toujours en bon état, elle m’attend sagement chez mon papa 🙂
elles sont tres belles ces stan smith en noir
Merci 🙂
Je les aime beaucoup, je ne les quitte pas !
Trop canon ce modèle !
Passe partout !
J’adore, tout simplement 🙂
Passe partout certes, mais je trouve qu’il a quand même son style (forcément inégalable !)
En blanc et vert c’était quand même vintage mais en personnalisé c’est classe.
Les blanches et vertes, c’est le modèle homme. Celui pour les femmes est blanc et bleu marine (jolies couleurs, soit dit en passant).
Le noir ça change un peu et c’est quand même plus passe-partout 🙂