Do what feels good

C’était un lundi.

Le moral n’était pas terrible, il faisait gris et il y avait de la bruine. J’ai commencé à avoir mal à la tête, les sinus bouchés, les oreilles qui blessent, la nuque raide.

Et puis les contrariétés du travail sont venues s’ajouter à ce tableau, de même que les questions existentielles qui me rendent souvent visite ces derniers temps.

Le lundi, c’est Hatha yoga au studio.

J’aime bien le Hatha yoga. Quand j’en sors je suis sur un petit nuage, entourée de coton.

Ce lundi-là, pourtant, cela ne me disait rien d’y aller.

Et alors que je chattais avec Loonie, entre The Witness et le fait que vraiment il est urgent que je change de job, je lui ai dit que le yoga ce soir, ce n’était pas forcément la meilleure idée du siècle.

tapis-yoga

« Que te dit ton corps ? »

Elle n’a pas essayé de me convaincre qu’il fallait que j’y aille, que je paye pour deux cours par semaine, nan mais vas-y tu vas voir ça va te faire du bien.

Non.

A la place, elle m’a demandé si penser à aller au yoga me crispait ou me détendait.

C’est exactement ce dont j’avais besoin : laisser ma tête et ses théories sur le bien et le pas bien, et demander à mon corps ce que lui en pensait, ce que lui voulait.

Non, pas yoga.

Par contre, bain, soupe, lecture sous la couette, ça oui.

Très bien. Faisons ça alors.

J’ai tendance (peut-être que vous aussi ?) à vouloir tout mentaliser et analyser au regard de préceptes et autres règles ce que je dois faire pour être parfaite, irréprochable, productive, j’en passe, et des meilleures.

Alors qu’en fait, en y réfléchissant (c’est là tout le paradoxe…), ce qui compte pour moi (pour vous aussi ?) c’est de choisir de faire ce qui fait du bien, profondément, à l’intérieur de soi.

Et le corps, lui, il sait ça. Tout comme il sait aussi que là, vraiment, s’acharner dans une direction qui n’est pas la nôtre pour une conception mentale, ce n’est pas bon pour nous. Et il nous le fera savoir, à sa manière.

Bref.

Je suis donc rentrée chez moi, j’ai pris un bon bain chaud, mangé une bonne petite soupe et j’ai lu dans mon lit.

Et c’était bien.

Du coup, j’ai changé une de mes intentions du mois de Février. Elle est passée de « Yoga 2 fois par semaine » à « Yoga quand ça me fait du bien », ce qui est sans doute plus adaptée à mes mantras de l’année, mes core desired feelings (rappelez-vous, The Desire Map, …).

Do what feels good.

Bonne journée !

8 thoughts on “Do what feels good

  1. Yay ! Heureuse d’avoir pu aider ! Je sortais d’un stage de CNV où on passe une bonne partie du temps à essayer de savoir ce qu’une situation donnée nous fait ressentir à l’intérieur, au niveau des émotions mais aussi au niveau du corps. Du coup j’étais dans cet état d’esprit là, que j’aimerais pouvoir appliquer moi-même plus souvent !

    1. Ca a l’air tellement intéressant la CNV, j’aimerais beaucoup m’y pencher un peu plus.
      Et oui c’est un bel état d’esprit à essayer d’adopter plus souvent !
      Merci encore !

  2. 100 % d’accord ! C’est si difficile de décrypter ses véritables besoins…et pourtant cela paraît tellement basique ! Nous devrions tous développer notre intuition et notre ressenti pour être mieux et éviter les frustrations.

  3. La clé c’est de savoir écouter ses ressentis et les messages de son corps. l’autre clé, une fois qu’on sait, c’est aussi d’y penser, d’intégrer ça dans sa façon d’être tous les jours à tout moment.

    Et ça je trouve, c’est super difficile.

    1. Les deux points sont difficiles : le premier parce que la mentalisation est un peu le passage par défaut (enfin pour moi en tout cas), et le second parce qu’il faut le temps d’en faire une habitude alors qu’on a fonctionné différemment pendant des années !

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