Mnêmosunê
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Category Archives: Culture

Gabrielle

27 novembre 201327 novembre 2013

Gabrielle et Martin chantent à la chorale tous les deux. Gabrielle est le soleil de Martin, Martin est le moteur de Gabrielle.

Bref, Gabrielle et Martin sont amoureux.

Pourtant, parce qu’ils sont différents, Gabrielle et Martin se heurtent à leur entourage, aux préjugés. Gabrielle et Martin se battent pour vivre une histoire d’amour, la leur, singulière, comme toutes les histoires d’amour.

affiche_gabrielle

Je suis souvent touchée par les histoires d’amour. C’est sans doute mon côté sensible, mais l’amour c’est le sens de la vie, c’est ce qui lui donne ses couleurs, c’est ce pour quoi on vit.

Gabrielle c’est un film qui raconte à la fois des histoires individuelles (celle de Gabrielle, celle de Martin), celle de familles qui veulent accompagner leurs protégés et ont peur de les laisser prendre leur envol, celle d’un groupe uni dans la chanson en faisant fi de leur handicap, celle d’une histoire d’amour que l’on veut laisser éclore mais pas trop quand même, et si ça se compliquait ?

C’est un très beau film, très touchant, très émouvant (beaucoup de larmes d’émotions se sont accumulées dans mes yeux et dans ma gorge), très beau, tout simplement. Et puis il y a cet accent, ces images de Montréal, ville si chère à mon cœur.

Gabrielle, c’est comme un caramel fourré au chocolat : c’est à la fois doux et plein d’émotions, et en son centre il y a beaucoup d’amour, et toute la puissance qui va avec.

Bonne journée !

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9 mois ferme

24 novembre 201325 novembre 2013

Ariane Felder est une juge à la vie bien rodée et calibrée, où l’imprévu et les écarts n’ont pas de droit de cité. Dans ce contexte, comment expliquer que cette célibataire endurcie au quotidien strict soit enceinte ?

Comment est-il possible que, de surcroit, le test de parternité révèle que le père soit Bob Nolan, un cambrioleur accusé d’un méfait particulièrement scabreux ?

Désemparée, la juge Felder se lance dans une enquête pour trouver une réponse à ses questions étant donné que sa mémoire lui fait défaut. Et aussi pour savoir ce qui l’attend…

9-mois-ferme-afficheQu’on se le dise : j’adore ce que fait Albert Dupontel. Bernie fait d’ailleurs partie de mes films favoris : j’aime cet humour grinçant, cette fantaisie…

Et tout ce que j’aime dans les films de Dupontel est là : on rit, c’est rythmé, il y a du rebondissement, bref c’est un bon divertissement.

Le jeu des acteurs est très bon, que ce soit Sandrine Kimberlain, Albert Dupontel, Jean Dujardin (énorme en traducteur braille doubleur en langage des signes) (nan mais n’importe quoi, merci Betty d’avoir noté la coquille !), tous jouent bien. Mais ma mention spéciale c’est Nicolas Trolos, qui joue un avocat bègue et un brin fantasque absolument terrible.

En résumé, un bon Dupontel : si vous aimez le genre, foncez-y, vous ne serez pas déçus !

Bonne journée !

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L’histoire de l’art – Gombrich

17 novembre 2013

Ce livre, cela fait pratiquement deux ans que je l’ai acheté avec une carte cadeau que j’avais reçu au Noël de ma société. Depuis, je l’ai lu à mon rythme.

Au début, je lisais un chapitre ou quelques pages tous les matins. Et puis les paragraphes sont devenus plus étoffés, j’ai trouvé d’autres lectures plus faciles, alors je l’ai un peu laissé de côté. Et puis parfois je me replongeais dedans, pour le plaisir. Je l’ai souvent emporté avec moi en voyage, parce que je trouve que c’est un support intéressant pour laisser voyager son esprit…

gombrich
Crédit image : Amazon

Ce livre, même si j’ai mis très longtemps à le lire, je l’ai adoré.

Déjà parce que ce n’est pas un catalogue sans vie d’œuvres répertoriées par époques ou courants. Au contraire, chaque époque est racontée, les évolutions sont bien amenées avec les problèmes que les artistes essayaient de résoudre, etc.

Et puis il n’y a pas que de la peinture dans ce livre, il y a aussi de la sculpture , de l’architecture, du collage, des bas-reliefs, bref, c’est varié.

Enfin, je le trouve pratique : d’un côté on a « l’histoire » et de l’autre on a les reproductions d’œuvres. Le texte fait régulièrement référence aux planches, parfois dans le désordre (on revient dans le passé pour faire des comparaisons quoi), et moi j’aime bien.

Néanmoins, pour être tout à fait franche, deux petites choses m’ont un peu déplu. La première, mais c’est un peu ma faute, c’est que dans la version poche les reproductions d’œuvres sont petites, ce qui n’est pas forcément très pratique pour voir les détails. La seconde, et là j’y suis pour rien, c’est que les deux derniers chapitres, sur l’art contemporain va-t-on dire, sont moins bons, je trouve, que les autres. Alors certes, on a moins de recul sur l’art contemporain, mais je les trouve un peu bâclés, je suis restée sur ma faim et je trouve qu’il y a une grosse cassure avec le reste du livre, c’est dommage.

En résumé, c’est une bonne introduction à tous ceux qui cherchent à en savoir plus sur l’histoire de l’art en général mais pas le contemporain en particulier, et la seule précaution à prendre c’est de l’acheter en grand format.

J’ai tout dit ? J’ai tout dit.

Bonne journée !

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La vie d’Adèle

13 novembre 201311 novembre 2013

Voilà un petit moment que je n’avais rien publié dans la catégorie « culture ». Je n’ai pourtant pas arrêté les activités culturelles, mais je ne sais pas, d’un coup je me suis retrouvée un peu complexée, pas à ma place de donner mon avis sur des livres ou des films, alors que je ne lis pas beaucoup et que je ne vais pas plus que cela au cinéma.
Et puis finalement, comme j’ai vu et lu de jolies choses ces derniers temps, j’ai eu envie de le partager ici tant que c’était encore frais dans ma tête. Et aujourd’hui c’est cinéma donc !

affiche-vie-adeleJe suis allée voir la vie d’Adèle à l’Utopia à Bordeaux avec mon amie June, pendant mes vacances (ça commence à dater donc, il était temps que je me décide à le faire cet article !) et vraiment j’ai adoré ce film.

Adèle a 15 ans. Au lycée elle traine avec ses copines et se délecte des livres du programme de français qu’elle dévore. Adèle est une croqueuse de la vie mais aussi une souriante éponge qui se nourrit des codes de sa tribu, de son milieu. C’est ainsi que sans se poser de questions, elle sort avec Thomas, un beau terminale qui lui fait la cour.
Mais Adèle n’est pas dans son élément, elle ne vibre pas : où est donc la passion dont parlent les autres ? Où sont les papillons dans le ventre, les insomnies à rêver les yeux ouverts de l’être aimé ?
Comme souvent, l’histoire se joue à une croisée des chemins. A ce croisement, Emma, une artiste aux cheveux bleus. Adèle s’émeut, Adèle revit, Adèle la cherche.
Adèle et Emma finissent par se trouver et Adèle commence ainsi sa vie de femme, sa vie d’adulte, avec toutes les expériences que cela induit, bonnes comme mauvaises…

Ce film, c’est à la fois la découverte de l’autre et la découverte de soi, la découverte de l’homme et la découverte de la femme, la découverte de l’amour, de la passion, de la sensualité et de leurs revers. C’est aussi un choc entre des milieux très différents, un face à face avec l’intolérance et la peur, la découverte de la routine, des soupçons, des mensonges, des déchirures.

Ce n’est pas une simple histoire que l’on nous raconte, ce sont des expériences que l’on vit aux côtés d’Adèle sans pour autant tomber dans le voyeurisme.

C’est beau, c’est fort, il y a de l’émotion… A mes yeux, pour ma sensibilité, c’est une perle.

Bonne journée !

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Une légende russe – Elisabeth Barillé

19 décembre 201226 janvier 2013

Depuis toute petite, je suis fascinée par la Russie, sans bien savoir pourquoi. Peut être parce qu’un de mes grands pères, que j’ai malheureusement peu connu, y a vécu, je ne sais pas. Toujours est-il que je me rappelle avoir lu une quantité astronomique de livres dont les auteurs avaient un nom à consonance russe ou qui parlaient de ce pays.

Et puis les années ont passé, d’autres pays ou contrées ont pris le relai et la Russie est un peu passée au second plan, je suis partie un peu plus à l’est encore, un peu plus profondément en Asie.

Mais quand quelque chose ou quelqu’un nous passionne, il en faut souvent peu pour que cela nous revienne en mémoire. Dans mon cas, c’est un article dans un magazine qui m’a donné envie de lire ce livre…

legende-russeCe livre, c’est l’histoire de la quête d’Elisabeth Barillé pour en savoir plus sur son grand-père et aussi sur Lou Andréas-Salomé. C’est ainsi que l’auteure parcourt la Russie pendant plusieurs semaine. Son voyage l’emmène d’abord à Saint-Pétersbourg, Moscou, puis elle fait une croisière sur la Volga et enfin visite Koursk.

Beaucoup de passages de ce livre m’ont parlé, m’ont intéressée ou émue. Les réflexions de l’auteure sur le voyage, le souvenir ou bien la vie sont passionnantes (p25):

Résister contre pour exister. Simone Weil me bouleverse, Simone de Beauvoir m’en impose, Colette Peignot me trouble. Lou Andréas-Salomé m’encourage à lâcher la peur. Que m’apprend Ma vie quand s’ouvre la mienne ? Que vivre est une chance offerte à chacun, une fois, une fois seulement, une occasion unique qu’il s’agit d’investir, avec audace, jusqu’à l’aveuglement s’il le faut. Perdre l’habitude de la demi-mesure, pour vivre résolument, dans la totalité, la plénitude et la beauté. Au diable, l’abnégation, la modestie, la sagesse ! Une vie ne vaut que dans la mesure où on la risque. Oser être soi-même, persévérer dans son être, suivre cette boussole intérieure où s’allient conscience et confiance.

Après avoir lu ce livre, j’ai envie de crapahuter en Russie, de me perdre dans ces rues où tout m’est inconnu, d’essayer de voir ce que mon grand-père a peut être vu, de me reconnecter avec mon vrai moi, d’enfin vivre rien que pour moi et pas pour faire plaisir aux autres…

Un bien chouette livre, avec du rythme, une vraie réflexion, plein de choses que je ne connaissais pas et que j’ai envie de découvrir. Si vous avec envie d’un petit périple en Russie, une introspection ou d’une réflexion sur la vie, vous pouvez vous plonger dans ce bouquin, dépaysement garanti !

Bonne lecture et bonne journée !

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Avancer – Maria Pourchet

4 décembre 20122 décembre 2012

Avancer est le premier roman de Maria Pourchet. Je ne sais plus bien où j’ai trouvé l’article qui a été découpé et positionné gentiment dans le cahier d’inspiration (le Elle peut être ?), toujours est-il que ce livre a fait un petit passage chez moi, non sans l’avoir cherché dans les méandres de la médiathèque (un jour, je vous raconterai à quel point j’ai un sens de l’orientation capricieux, dont l’apogée se manifeste vraisemblablement dans les lieux de culture tels que les musées ou bibliothèque).

Le roman raconte une petite tranche de vie dont le personnage central (et narrateur) est Victoria, une jeune femme au chômage qui vit avec un sociologue divorcé (bien entendu dans le livre ça parle de Pierre Bourdieu, et bien entendu j’ai pensé à Anaïk) qui s’occupe de ses enfants (le Petit et sa sœur) une semaine par mois. Jusque là, rien de bien transcendant me direz-vous.

Certes. Tout le monde est à sa place, jusqu’à ce que l’équilibre change quelque peu (euphémisme).

Les personnages sont très caricaturaux (Victoria, dans le genre maladroite réfléchie, elle est quand même gratinée par exemple) (et le Petit est délicieux), les rebondissements assez nombreux (mais on ne s’y perd pas) et surtout, surtout, le style est très drôle, enfin personnellement il m’a fait beaucoup rire.

Avancer - Maria Pourchet

Pour illustrer un peu la chose, le passage sur l’appareil à raclette qui m’a beaucoup (mais alors beaucoup) fait rire (dans mon bain, j’en ai mis partout, c’était charmant) (oui, je lis dans mon bain), à la page 207:

Ce qui fut le dressing de Victoria l’est toujours. La non-pièce n’est habitée par personne, hormis l’appareil à raclette qui a des excuses : à l’instar de la sœur du Petit, il n’a jamais eu de place à lui. L’appareil à raclette est toujours un cadeau de famille, de laquelle on a déjà dit l’essentiel, mais qui est pire à Noël. L’appareil à raclette ne sert à rien en milieu urbain parce qu’on n’a pas idée. Toutefois Victoria aimait le regarder de temps à autre, il lui rappelait que la famille, ce n’était pas la peine de téléphoner.

Au début du livre, je me demandais bien pourquoi je l’avais pris (à cause de l’article découpé) mais au fur et à mesure de la lecture, finalement, c’est un bon roman, qui se lit bien, qui divertit. Cela ne vrille pas les neurones, on sourit, on rit, on se demande ce que les personnages (enfin l’auteure surtout) vont bien pouvoir inventer, il n’y a pas d’accroc ni de longueurs, le style est assez marqué, j’aime bien.

Un bon premier roman quoi, une bonne surprise / découverte. Vous connaissez ?

Bonne lecture et bonne journée !

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Mikhaïl – Léon Tolstoï

15 octobre 20122 août 2016

Lorsque je suis allée rapporter mes livres à la médiathèque il y a quelques temps, j’étais fermement décidée à ne pas prendre de la littérature asiatique. Et pour cause ! J’avais décidé de m’attaquer à un monument, à savoir Guerre et Paix de Léon Tolstoï.

En cherchant cet ouvrage, je suis tombée sur ce petit livre. Intriguée (je ne savais pas que Tolstoï avait écrit des contes), je l’ai pris avec moi et je l’ai lu dans la journée.

Mickail - Léon Tolstoi

Ce conte fantastique raconte la rencontre entre un jeune homme abandonné et nu (Mikhaïl) et un pauvre cordonnier (Sèmen). Ce dernier habille et recueille Mikhaïl, et tout un tas de phénomènes surnaturels vont se succéder, jusqu’à livrer la morale de l’histoire.

C’est un conte très frais, très positif, qui présente de belles valeurs. Les personnages sont peu nombreux mais très bien dépeints, chacun ayant un caractère bien défini, qui transparaît dans ses paroles, ses décisions. Le surnaturel de certains événements est crédible, on ne tombe pas dans le fantastique, on dirait presque de la déduction ou de la coïncidence.

J’ai beaucoup aimé ce livre facile à lire, rapide et agréable comme un bonbon en bouche, vraiment dépaysant et prenant. Si vous aimez les petites histoires et les contes, vous ne serez pas déçus !

Bonne journée !

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Le pauvre cœur des hommes – Natsume Sôseki

10 septembre 201226 mai 2022

Ce livre c’est l’histoire d’une rencontre et bien plus encore. L’histoire est scindée en trois parties. Dans la première, le narrateur, un étudiant, y raconte comment il a rencontré l’homme qu’il appelle le Maître, comment ils ont peu à peu commencé à se voir régulièrement et comment le jeune homme s’attache véritablement à son Maître. Le jeune homme y découvre, sans vraiment comprendre, la complexité de la pensée du Maître, ce qui le pousse à vivre aussi reclus et sans de lien réel avec les gens (p 56):

– Quoi qu’il en soit, reprit-il, il n’est pas bon, en ce  qui vous concerne, que vous mettiez en moi trop de confiance. Plus tard, vous vous en repentirez. Et, pour avoir été trompé, vous vous vengeriez par représailles !

– Mais que voulez-vous dire ?

– Ceci : que lorsqu’on se souvient de s’être naguère agenouillé devant qui vient de vous décevoir, on a désir de se venger en lui donnant du pied sur la tête. C’est pourquoi, plutôt que de m’exposer à encourir demain le mépris d’autrui, je préfère aujourd’hui repousser les avances d’autrui. Plutôt que de m’exposer demain à un avenir plus triste, je préfère supporter aujourd’hui une moindre tristesse. Trop de liberté, trop d’indépendance, trop d’égoïsme : telle est notre époque actuelle. Pour expier le péché d’y être nés, c’est une évitable nécessité sans doute que, tous, nous en partagions la tristesse !

Devant une telle conception du monde, je ne savais que dire au Maître.

Cette partie s’intitule « Le Maître et moi ».

Dans la deuxième partie du livre, intitulée « Mes parents et moi », le jeune homme explique ses liens avec ses parents, son frère et sa sœur. Des événements dévoilent le caractère et l’attachement de chacun. Cette partie fait la part belle au lien qui unit les parents aux enfants (l’envie qu’ils réussissent, qu’ils se fassent une bonne situation, qu’ils respectent les codes sociaux, etc.) mais aussi le respect que les enfants doivent à leurs aïeux (les soins ou l’aide en cas de maladie, la compagnie, etc.). Pourtant, le jeune homme reçoit bientôt une missive du Maître, qui le fera partir précipitamment de chez ses parents pour se rendre à Tokyo, auprès du Maître.

La dernière partie est écrite du point de vue du Maître puisque c’est le contenu de la lettre qui est retranscrit. Le Maître décide de s’ouvrir au jeune homme, de lui apporter les réponses aux questions qu’il lui a posé lors de leurs nombreuses ballades et entrevues. Le Maître y revient sur l’ensemble de sa vie, en y expliquant les faits majeurs, en décortiquant ce qui l’a amené à ce mode de pensée.

Le pauvre cœur des hommes – Natsume SôsekiCe roman, au phrasé un peu désuet mais fort bien construit et plutôt poétique, est un récit plein de fraîcheur, d’entrain. Les chapitres sont courts, chacun apportant son lot d’informations que l’on tente d’analyser. Au départ, on connaît très peu les protagonistes (d’ailleurs, on ne connaît pas leur prénom), mais peu à peu, au fur et à mesure des événements, les personnages prennent forme et corps.

Le découpage en trois parties permet dans un premier lieu de poser les bases du récit (la rencontre des deux hommes, la création du lien entre eux) puis d’apporter un éclairage tour à tour sur chacun des personnages. J’ai beaucoup aimé la sensibilité de l’écriture, les descriptions sans longueurs mais qui permettent de s’imaginer les lieux, la vivacité du récit.

Il paraît que ce roman est le plus représentatif de l’ère Meiji. Je ne sais pas si c’est réellement le cas, mais je lui trouve l’étoffe d’un classique.

Bonne lecture et bonne journée !

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Conte de la première lune – Keiichirô Hirano

4 septembre 20123 septembre 2012

C’est l’histoire d’un poète qui, pour soigner sa mélancolie, voyage au sud de Kyôto. Après un petit périple en train, il parcourt la montagne. Il se perd, est mordu par un serpent venimeux et est recueilli par un moine en ermitage.

Conte de la première lune, Keiichirô HiranoDans ce lieu, dans la mesure où il ne peut pas réellement marcher, le poète réfléchit à l’existence et à certains sentiments (p 40):

La passion était un morceau de verre fondu, chauffé au rouge, étincelant d’un éclat doré. Pour en user dans la vie, il fallait lui donner une forme utile et banale et le refroidir rapidement, de façon à pouvoir le tenir dans la main. Il ne subsistait alors de son éclat initial qu’une lumière douce mais qu’il finissait par perdre : les marques de doigts ternissaient le verre et, au bout de quelques temps, il finissait brisé par inadvertance, dans un de ces moments de la vie quotidienne totalement dépourvu de sens.

C’est dans ce contexte que le poète rencontre en plein songe une jeune femme. A force de la voir toutes les nuits, il s’éprend elle : quelle est la frontière entre le rêve et la réalité ?

Ce conte philosophique aborde la solitude, la mélancolie, l’amour, la folie, la passion, la mort. Une fois plongé dans le récit, on a du mal à laisser le livre de côté tant il nous happe à en savoir plus. On se surprend à rêver des paysages fleuris, à angoisser lors des moments de fièvre du poète.

Un petit livre qui interpelle et qui enivre comme un parfum de fleur entêtant ou une passion amoureuse. A dévorer emmitouflé dans un plaid, écrasé dans le canapé, avec un bon thé bien chaud à portée.

Bonne lecture et bonne journée !

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Le fleuve sacré – Shûsaku Endô

3 septembre 2012

C’est l’histoire d’un groupe de touristes qui part en voyage en Inde, chacun cherchant à trouver des réponses. Quel crédit Isobe doit-il accorder aux dernières paroles de sa femme, lorsqu’elle a parlé de réincarnation avant sa mort ? Pourquoi Mitsuko pense-t-elle sans arrêt à cet étudiant qu’elle a séduit et plus ou moins maltraité à l’université ? Comment Kiguchi peut-il apaiser son tourment obsessionnel lié à ce qu’il s’est passé lors de la guerre en Birmanie ?

le fleuve sacré, Sûsaku EndôCe livre parle de la recherche d’unité, de logique, de réponses et de la recherche de justifications aux aléas de l’existence (p 169):

Les paroles d’Isobe étaient pleines de vérité. Tant d’événements imprévisibles ou inexplicables traversent notre existence. En ce qui concernait Mitsuko, elle se sentait incapable d’expliquer la raison de sa venue dans ce pays. Quelque fois elle avait l’impression que sa vie e se déroulait pas selon sa volonté à elle, mais suivait une force imprévisible.

Il parle aussi de petites choses du quotidien et de grandes réflexions (p 171):

La balançoire continua son va-et-vient grinçant, même quand Isobe se leva, exactement comme la prière de sa femme résonnait dans son cœur même après sa mort. Une interruption dans notre existence ne signifie pas nécessairement l’arrêt de toute notre vie.

J’ai bien aimé ce livre parce qu’il développe les histoires de différents personnages, avec des situations et des personnalités complètement différentes.

Le roman est fluide, le style est simple et le voyage est raconté tour à tour du point de vue de chaque participant ayant un rôle principal dans l’intrigue.

Comme d’habitude avec la littérature asiatique (dans les films aussi d’ailleurs…), la fin n’en est pas réellement une et laisse libre court à l’imagination. Un roman sans prétention mais qui nous absorbe dans son univers.

Bonne lecture et bonne journée !

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Bienvenue !

Bonjour ! Je suis Mnêmosunê, croqueuse de chocolat noir, lectrice invétérée, créatrice curieuse et artiste dans l'âme. Depuis 2021, j'ai deux minettes noires adorables, deux sœurs, Orphée et Cassiopée. Sur ce blog je partage mes expérimentations et états d'âme : on en parle ensemble ? ♥

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