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Category Archives: Culture

Suzanne

2 janvier 20142 janvier 2014

Suzanne, c’est une fille sans maman, avec un papa aimant et maladroit et surtout une petite sœur qui la suit, joue avec elle et la protège.

Suzanne c’est 25 ans d’une vie. Celle d’une fille, d’abord petite, puis adolescente, jeune mère et enfin adulte déboussolée par une passion. Mais c’est aussi celle d’une famille qui se construit et se déconstruit, qui aime et qui souffre, qui cherche et se perd, qui tâtonne et reste campée sur ses positions à la fois.

Par petites tranches de vie, ce film nous raconte les péripéties de Suzanne, ses doutes, ses convictions, ses choix et les répercussions sur la famille et la suite des événements. Mais je ne vous en dis pas plus pour vous laisser le loisir de découvrir ce film.

suzanneJ’ai pris un peu de temps pour que ce film décante avant d’écrire mon avis dessus.

Au début, je me suis dit que ce film était « lourd », un vrai drame, comme ceux qu’on porte sur nos épaules et qu’on doit digérer avant de pouvoir repartir plus léger.
Après, je me suis dit que c’était dommage toutes ces ellipses temporelles, parce qu’il y avait sans doute des choses qu’on ne voyait pas et qu’il aurait été pertinent de montrer.
Et puis, quand même la pauvre Suzanne elle cumule un peu les tuiles quoi, et en plus elle ne s’aide pas trop quand même. Si on pousse le bouchon un peu plus loin, ça fait presque cliché ces personnages.

Ça, c’est que j’ai pensé juste en sortant de la salle.

Depuis, j’y pense souvent à ce film. Je me demande ce que j’aurais fait à sa place à Suzanne, à Marie, au père. Je m’interroge sur le moment où on dérape, où la vie bascule : est-ce qu’on le voit arriver ? Est-ce qu’on peut le contrer ? Est-ce qu’on est toujours acteur ou parfois on est un spectateur qui subit une réaction en chaîne impromptue ?

Ce film c’est beaucoup de questions, d’émotions (tellement !), de choses qu’on n’aimerait pas voir et que pourtant, au fond de nous, on est capables de faire. Je ne saurais pas dire, encore, avec certitude, si je l’ai vraiment aimé ou pas. Parce que c’est pas un film facile, c’est un film qui continue sa vie alors que la projection est terminée depuis un moment. C’est un film qui secoue, qui se pense, qui resurgit, qui laisse un vide et pourtant, au fond là, il y a un trop plein.

Voilà c’est ça : ce film, il m’a touchée. Il ne m’a pas laissée indifférente. François Damiens, en père un peu déboussolé par les frasques et les peines et qui pourtant met toute son énergie pour faire un joli cocon pour sa famille, pour continuer à vire, avec les moyens du bord, son espoir et de la maladresse, il m’a fait penser au mien. Marie, cette jeune femme qui cherche à tout prix à faire sa vie tout en protégeant sa sœur, en l’entourant et en l’aidant de son mieux, elle m’a émue par son courage. Et puis Suzanne, c’est la passion avec ses bons, ses mauvais côtés, cette passion qui sait rester tapie pour mieux ressurgir après. C’est la fragilité et le flou de la limite.

Allez-y le cœur grand ouvert, sans a priori, débarrassés des schémas bien construits et politiquement corrects. Vous verrez bien ce que le film réveille en vous, comment il fait écho à votre histoire…

Bonne journée !

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Malavita

30 novembre 201328 novembre 2013

La famille d’un mafieux new-yorkais sous protection du FBI s’installe dans un village de Normandie.Le FBI met ainsi tout en place pour que la famille soit incognito et puisse couler des jours heureux.

Néanmoins, les habitudes ne se perdent pas si vite, et malgré les évidents efforts d’intégration, la famille va bien vite régler ses soucis du quotidien à l’ancienne.

affiche-malavitaJe n’ai pas lu le livre dont ce film est l’adaptation, je ne peux donc pas juger si l’adaptation est fiable ou non.

Je ne vais pas vous dire que c’est un grand film, ce serait faux. En revanche, c’est un bon divertissement. Mon amie au manteau orange disait que c’est « un bon film du dimanche » et c’est tout à fait cela.

C’est un peu caricatural, sans doute un peu trop violent parfois, mais vraiment c’est drôle si on prend le film tel qu’il est. Et puis comme j’aime bien Michelle Pfeiffer et Robert De Niro, c’était parfait. Mention spéciale à Dianna Agron qui apporte un peu de fraîcheur à ce film.

Bonne journée !

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Gabrielle

27 novembre 201327 novembre 2013

Gabrielle et Martin chantent à la chorale tous les deux. Gabrielle est le soleil de Martin, Martin est le moteur de Gabrielle.

Bref, Gabrielle et Martin sont amoureux.

Pourtant, parce qu’ils sont différents, Gabrielle et Martin se heurtent à leur entourage, aux préjugés. Gabrielle et Martin se battent pour vivre une histoire d’amour, la leur, singulière, comme toutes les histoires d’amour.

affiche_gabrielle

Je suis souvent touchée par les histoires d’amour. C’est sans doute mon côté sensible, mais l’amour c’est le sens de la vie, c’est ce qui lui donne ses couleurs, c’est ce pour quoi on vit.

Gabrielle c’est un film qui raconte à la fois des histoires individuelles (celle de Gabrielle, celle de Martin), celle de familles qui veulent accompagner leurs protégés et ont peur de les laisser prendre leur envol, celle d’un groupe uni dans la chanson en faisant fi de leur handicap, celle d’une histoire d’amour que l’on veut laisser éclore mais pas trop quand même, et si ça se compliquait ?

C’est un très beau film, très touchant, très émouvant (beaucoup de larmes d’émotions se sont accumulées dans mes yeux et dans ma gorge), très beau, tout simplement. Et puis il y a cet accent, ces images de Montréal, ville si chère à mon cœur.

Gabrielle, c’est comme un caramel fourré au chocolat : c’est à la fois doux et plein d’émotions, et en son centre il y a beaucoup d’amour, et toute la puissance qui va avec.

Bonne journée !

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9 mois ferme

24 novembre 201325 novembre 2013

Ariane Felder est une juge à la vie bien rodée et calibrée, où l’imprévu et les écarts n’ont pas de droit de cité. Dans ce contexte, comment expliquer que cette célibataire endurcie au quotidien strict soit enceinte ?

Comment est-il possible que, de surcroit, le test de parternité révèle que le père soit Bob Nolan, un cambrioleur accusé d’un méfait particulièrement scabreux ?

Désemparée, la juge Felder se lance dans une enquête pour trouver une réponse à ses questions étant donné que sa mémoire lui fait défaut. Et aussi pour savoir ce qui l’attend…

9-mois-ferme-afficheQu’on se le dise : j’adore ce que fait Albert Dupontel. Bernie fait d’ailleurs partie de mes films favoris : j’aime cet humour grinçant, cette fantaisie…

Et tout ce que j’aime dans les films de Dupontel est là : on rit, c’est rythmé, il y a du rebondissement, bref c’est un bon divertissement.

Le jeu des acteurs est très bon, que ce soit Sandrine Kimberlain, Albert Dupontel, Jean Dujardin (énorme en traducteur braille doubleur en langage des signes) (nan mais n’importe quoi, merci Betty d’avoir noté la coquille !), tous jouent bien. Mais ma mention spéciale c’est Nicolas Trolos, qui joue un avocat bègue et un brin fantasque absolument terrible.

En résumé, un bon Dupontel : si vous aimez le genre, foncez-y, vous ne serez pas déçus !

Bonne journée !

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L’histoire de l’art – Gombrich

17 novembre 2013

Ce livre, cela fait pratiquement deux ans que je l’ai acheté avec une carte cadeau que j’avais reçu au Noël de ma société. Depuis, je l’ai lu à mon rythme.

Au début, je lisais un chapitre ou quelques pages tous les matins. Et puis les paragraphes sont devenus plus étoffés, j’ai trouvé d’autres lectures plus faciles, alors je l’ai un peu laissé de côté. Et puis parfois je me replongeais dedans, pour le plaisir. Je l’ai souvent emporté avec moi en voyage, parce que je trouve que c’est un support intéressant pour laisser voyager son esprit…

gombrich
Crédit image : Amazon

Ce livre, même si j’ai mis très longtemps à le lire, je l’ai adoré.

Déjà parce que ce n’est pas un catalogue sans vie d’œuvres répertoriées par époques ou courants. Au contraire, chaque époque est racontée, les évolutions sont bien amenées avec les problèmes que les artistes essayaient de résoudre, etc.

Et puis il n’y a pas que de la peinture dans ce livre, il y a aussi de la sculpture , de l’architecture, du collage, des bas-reliefs, bref, c’est varié.

Enfin, je le trouve pratique : d’un côté on a « l’histoire » et de l’autre on a les reproductions d’œuvres. Le texte fait régulièrement référence aux planches, parfois dans le désordre (on revient dans le passé pour faire des comparaisons quoi), et moi j’aime bien.

Néanmoins, pour être tout à fait franche, deux petites choses m’ont un peu déplu. La première, mais c’est un peu ma faute, c’est que dans la version poche les reproductions d’œuvres sont petites, ce qui n’est pas forcément très pratique pour voir les détails. La seconde, et là j’y suis pour rien, c’est que les deux derniers chapitres, sur l’art contemporain va-t-on dire, sont moins bons, je trouve, que les autres. Alors certes, on a moins de recul sur l’art contemporain, mais je les trouve un peu bâclés, je suis restée sur ma faim et je trouve qu’il y a une grosse cassure avec le reste du livre, c’est dommage.

En résumé, c’est une bonne introduction à tous ceux qui cherchent à en savoir plus sur l’histoire de l’art en général mais pas le contemporain en particulier, et la seule précaution à prendre c’est de l’acheter en grand format.

J’ai tout dit ? J’ai tout dit.

Bonne journée !

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La vie d’Adèle

13 novembre 201311 novembre 2013

Voilà un petit moment que je n’avais rien publié dans la catégorie « culture ». Je n’ai pourtant pas arrêté les activités culturelles, mais je ne sais pas, d’un coup je me suis retrouvée un peu complexée, pas à ma place de donner mon avis sur des livres ou des films, alors que je ne lis pas beaucoup et que je ne vais pas plus que cela au cinéma.
Et puis finalement, comme j’ai vu et lu de jolies choses ces derniers temps, j’ai eu envie de le partager ici tant que c’était encore frais dans ma tête. Et aujourd’hui c’est cinéma donc !

affiche-vie-adeleJe suis allée voir la vie d’Adèle à l’Utopia à Bordeaux avec mon amie June, pendant mes vacances (ça commence à dater donc, il était temps que je me décide à le faire cet article !) et vraiment j’ai adoré ce film.

Adèle a 15 ans. Au lycée elle traine avec ses copines et se délecte des livres du programme de français qu’elle dévore. Adèle est une croqueuse de la vie mais aussi une souriante éponge qui se nourrit des codes de sa tribu, de son milieu. C’est ainsi que sans se poser de questions, elle sort avec Thomas, un beau terminale qui lui fait la cour.
Mais Adèle n’est pas dans son élément, elle ne vibre pas : où est donc la passion dont parlent les autres ? Où sont les papillons dans le ventre, les insomnies à rêver les yeux ouverts de l’être aimé ?
Comme souvent, l’histoire se joue à une croisée des chemins. A ce croisement, Emma, une artiste aux cheveux bleus. Adèle s’émeut, Adèle revit, Adèle la cherche.
Adèle et Emma finissent par se trouver et Adèle commence ainsi sa vie de femme, sa vie d’adulte, avec toutes les expériences que cela induit, bonnes comme mauvaises…

Ce film, c’est à la fois la découverte de l’autre et la découverte de soi, la découverte de l’homme et la découverte de la femme, la découverte de l’amour, de la passion, de la sensualité et de leurs revers. C’est aussi un choc entre des milieux très différents, un face à face avec l’intolérance et la peur, la découverte de la routine, des soupçons, des mensonges, des déchirures.

Ce n’est pas une simple histoire que l’on nous raconte, ce sont des expériences que l’on vit aux côtés d’Adèle sans pour autant tomber dans le voyeurisme.

C’est beau, c’est fort, il y a de l’émotion… A mes yeux, pour ma sensibilité, c’est une perle.

Bonne journée !

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Une légende russe – Elisabeth Barillé

19 décembre 201226 janvier 2013

Depuis toute petite, je suis fascinée par la Russie, sans bien savoir pourquoi. Peut être parce qu’un de mes grands pères, que j’ai malheureusement peu connu, y a vécu, je ne sais pas. Toujours est-il que je me rappelle avoir lu une quantité astronomique de livres dont les auteurs avaient un nom à consonance russe ou qui parlaient de ce pays.

Et puis les années ont passé, d’autres pays ou contrées ont pris le relai et la Russie est un peu passée au second plan, je suis partie un peu plus à l’est encore, un peu plus profondément en Asie.

Mais quand quelque chose ou quelqu’un nous passionne, il en faut souvent peu pour que cela nous revienne en mémoire. Dans mon cas, c’est un article dans un magazine qui m’a donné envie de lire ce livre…

legende-russeCe livre, c’est l’histoire de la quête d’Elisabeth Barillé pour en savoir plus sur son grand-père et aussi sur Lou Andréas-Salomé. C’est ainsi que l’auteure parcourt la Russie pendant plusieurs semaine. Son voyage l’emmène d’abord à Saint-Pétersbourg, Moscou, puis elle fait une croisière sur la Volga et enfin visite Koursk.

Beaucoup de passages de ce livre m’ont parlé, m’ont intéressée ou émue. Les réflexions de l’auteure sur le voyage, le souvenir ou bien la vie sont passionnantes (p25):

Résister contre pour exister. Simone Weil me bouleverse, Simone de Beauvoir m’en impose, Colette Peignot me trouble. Lou Andréas-Salomé m’encourage à lâcher la peur. Que m’apprend Ma vie quand s’ouvre la mienne ? Que vivre est une chance offerte à chacun, une fois, une fois seulement, une occasion unique qu’il s’agit d’investir, avec audace, jusqu’à l’aveuglement s’il le faut. Perdre l’habitude de la demi-mesure, pour vivre résolument, dans la totalité, la plénitude et la beauté. Au diable, l’abnégation, la modestie, la sagesse ! Une vie ne vaut que dans la mesure où on la risque. Oser être soi-même, persévérer dans son être, suivre cette boussole intérieure où s’allient conscience et confiance.

Après avoir lu ce livre, j’ai envie de crapahuter en Russie, de me perdre dans ces rues où tout m’est inconnu, d’essayer de voir ce que mon grand-père a peut être vu, de me reconnecter avec mon vrai moi, d’enfin vivre rien que pour moi et pas pour faire plaisir aux autres…

Un bien chouette livre, avec du rythme, une vraie réflexion, plein de choses que je ne connaissais pas et que j’ai envie de découvrir. Si vous avec envie d’un petit périple en Russie, une introspection ou d’une réflexion sur la vie, vous pouvez vous plonger dans ce bouquin, dépaysement garanti !

Bonne lecture et bonne journée !

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Avancer – Maria Pourchet

4 décembre 20122 décembre 2012

Avancer est le premier roman de Maria Pourchet. Je ne sais plus bien où j’ai trouvé l’article qui a été découpé et positionné gentiment dans le cahier d’inspiration (le Elle peut être ?), toujours est-il que ce livre a fait un petit passage chez moi, non sans l’avoir cherché dans les méandres de la médiathèque (un jour, je vous raconterai à quel point j’ai un sens de l’orientation capricieux, dont l’apogée se manifeste vraisemblablement dans les lieux de culture tels que les musées ou bibliothèque).

Le roman raconte une petite tranche de vie dont le personnage central (et narrateur) est Victoria, une jeune femme au chômage qui vit avec un sociologue divorcé (bien entendu dans le livre ça parle de Pierre Bourdieu, et bien entendu j’ai pensé à Anaïk) qui s’occupe de ses enfants (le Petit et sa sœur) une semaine par mois. Jusque là, rien de bien transcendant me direz-vous.

Certes. Tout le monde est à sa place, jusqu’à ce que l’équilibre change quelque peu (euphémisme).

Les personnages sont très caricaturaux (Victoria, dans le genre maladroite réfléchie, elle est quand même gratinée par exemple) (et le Petit est délicieux), les rebondissements assez nombreux (mais on ne s’y perd pas) et surtout, surtout, le style est très drôle, enfin personnellement il m’a fait beaucoup rire.

Avancer - Maria Pourchet

Pour illustrer un peu la chose, le passage sur l’appareil à raclette qui m’a beaucoup (mais alors beaucoup) fait rire (dans mon bain, j’en ai mis partout, c’était charmant) (oui, je lis dans mon bain), à la page 207:

Ce qui fut le dressing de Victoria l’est toujours. La non-pièce n’est habitée par personne, hormis l’appareil à raclette qui a des excuses : à l’instar de la sœur du Petit, il n’a jamais eu de place à lui. L’appareil à raclette est toujours un cadeau de famille, de laquelle on a déjà dit l’essentiel, mais qui est pire à Noël. L’appareil à raclette ne sert à rien en milieu urbain parce qu’on n’a pas idée. Toutefois Victoria aimait le regarder de temps à autre, il lui rappelait que la famille, ce n’était pas la peine de téléphoner.

Au début du livre, je me demandais bien pourquoi je l’avais pris (à cause de l’article découpé) mais au fur et à mesure de la lecture, finalement, c’est un bon roman, qui se lit bien, qui divertit. Cela ne vrille pas les neurones, on sourit, on rit, on se demande ce que les personnages (enfin l’auteure surtout) vont bien pouvoir inventer, il n’y a pas d’accroc ni de longueurs, le style est assez marqué, j’aime bien.

Un bon premier roman quoi, une bonne surprise / découverte. Vous connaissez ?

Bonne lecture et bonne journée !

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Mikhaïl – Léon Tolstoï

15 octobre 20122 août 2016

Lorsque je suis allée rapporter mes livres à la médiathèque il y a quelques temps, j’étais fermement décidée à ne pas prendre de la littérature asiatique. Et pour cause ! J’avais décidé de m’attaquer à un monument, à savoir Guerre et Paix de Léon Tolstoï.

En cherchant cet ouvrage, je suis tombée sur ce petit livre. Intriguée (je ne savais pas que Tolstoï avait écrit des contes), je l’ai pris avec moi et je l’ai lu dans la journée.

Mickail - Léon Tolstoi

Ce conte fantastique raconte la rencontre entre un jeune homme abandonné et nu (Mikhaïl) et un pauvre cordonnier (Sèmen). Ce dernier habille et recueille Mikhaïl, et tout un tas de phénomènes surnaturels vont se succéder, jusqu’à livrer la morale de l’histoire.

C’est un conte très frais, très positif, qui présente de belles valeurs. Les personnages sont peu nombreux mais très bien dépeints, chacun ayant un caractère bien défini, qui transparaît dans ses paroles, ses décisions. Le surnaturel de certains événements est crédible, on ne tombe pas dans le fantastique, on dirait presque de la déduction ou de la coïncidence.

J’ai beaucoup aimé ce livre facile à lire, rapide et agréable comme un bonbon en bouche, vraiment dépaysant et prenant. Si vous aimez les petites histoires et les contes, vous ne serez pas déçus !

Bonne journée !

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Le pauvre cœur des hommes – Natsume Sôseki

10 septembre 201226 mai 2022

Ce livre c’est l’histoire d’une rencontre et bien plus encore. L’histoire est scindée en trois parties. Dans la première, le narrateur, un étudiant, y raconte comment il a rencontré l’homme qu’il appelle le Maître, comment ils ont peu à peu commencé à se voir régulièrement et comment le jeune homme s’attache véritablement à son Maître. Le jeune homme y découvre, sans vraiment comprendre, la complexité de la pensée du Maître, ce qui le pousse à vivre aussi reclus et sans de lien réel avec les gens (p 56):

– Quoi qu’il en soit, reprit-il, il n’est pas bon, en ce  qui vous concerne, que vous mettiez en moi trop de confiance. Plus tard, vous vous en repentirez. Et, pour avoir été trompé, vous vous vengeriez par représailles !

– Mais que voulez-vous dire ?

– Ceci : que lorsqu’on se souvient de s’être naguère agenouillé devant qui vient de vous décevoir, on a désir de se venger en lui donnant du pied sur la tête. C’est pourquoi, plutôt que de m’exposer à encourir demain le mépris d’autrui, je préfère aujourd’hui repousser les avances d’autrui. Plutôt que de m’exposer demain à un avenir plus triste, je préfère supporter aujourd’hui une moindre tristesse. Trop de liberté, trop d’indépendance, trop d’égoïsme : telle est notre époque actuelle. Pour expier le péché d’y être nés, c’est une évitable nécessité sans doute que, tous, nous en partagions la tristesse !

Devant une telle conception du monde, je ne savais que dire au Maître.

Cette partie s’intitule « Le Maître et moi ».

Dans la deuxième partie du livre, intitulée « Mes parents et moi », le jeune homme explique ses liens avec ses parents, son frère et sa sœur. Des événements dévoilent le caractère et l’attachement de chacun. Cette partie fait la part belle au lien qui unit les parents aux enfants (l’envie qu’ils réussissent, qu’ils se fassent une bonne situation, qu’ils respectent les codes sociaux, etc.) mais aussi le respect que les enfants doivent à leurs aïeux (les soins ou l’aide en cas de maladie, la compagnie, etc.). Pourtant, le jeune homme reçoit bientôt une missive du Maître, qui le fera partir précipitamment de chez ses parents pour se rendre à Tokyo, auprès du Maître.

La dernière partie est écrite du point de vue du Maître puisque c’est le contenu de la lettre qui est retranscrit. Le Maître décide de s’ouvrir au jeune homme, de lui apporter les réponses aux questions qu’il lui a posé lors de leurs nombreuses ballades et entrevues. Le Maître y revient sur l’ensemble de sa vie, en y expliquant les faits majeurs, en décortiquant ce qui l’a amené à ce mode de pensée.

Le pauvre cœur des hommes – Natsume SôsekiCe roman, au phrasé un peu désuet mais fort bien construit et plutôt poétique, est un récit plein de fraîcheur, d’entrain. Les chapitres sont courts, chacun apportant son lot d’informations que l’on tente d’analyser. Au départ, on connaît très peu les protagonistes (d’ailleurs, on ne connaît pas leur prénom), mais peu à peu, au fur et à mesure des événements, les personnages prennent forme et corps.

Le découpage en trois parties permet dans un premier lieu de poser les bases du récit (la rencontre des deux hommes, la création du lien entre eux) puis d’apporter un éclairage tour à tour sur chacun des personnages. J’ai beaucoup aimé la sensibilité de l’écriture, les descriptions sans longueurs mais qui permettent de s’imaginer les lieux, la vivacité du récit.

Il paraît que ce roman est le plus représentatif de l’ère Meiji. Je ne sais pas si c’est réellement le cas, mais je lui trouve l’étoffe d’un classique.

Bonne lecture et bonne journée !

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Bienvenue !

Bonjour ! Je suis Mnêmosunê, croqueuse de chocolat noir, lectrice invétérée, créatrice curieuse et artiste dans l'âme. Depuis 2021, j'ai deux minettes noires adorables, deux sœurs, Orphée et Cassiopée. Sur ce blog je partage mes expérimentations et états d'âme : on en parle ensemble ? ♥

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