Une semaine à Paris : le voyage

En fait c’est à ce moment là que les péripéties commencent, pour ne pas changer (et s’arrêtent, fort heureusement). Je crois bien que ma réputation de Joe la Poisse n’est pas prête de faillir vous voyez. L’avantage, pour une fois, c’est que cela s’est limité à l’avion et que ce n’était pas bien méchant (la preuve, je suis toujours en vie). Mais ça méritait un petit article quand même.

Samedi 13 donc, un taxi vient me chercher pour m’amener à l’aéroport avec mes valises. Le trajet se passe bien, on arrive beaucoup plus rapidement que je me l’imaginais, j’avais donc du temps pour aller tranquillement m’enregistrer, faire toutes mes petites affaires.

En partance de Toulouse
En partance de Toulouse, 20°C et grand ciel bleu

Je vais donc au comptoir d’enregistrement, je dépose mon bagage en soute et on m’annonce que mon vol va avoir du retard, environ 15 minutes. Pas de problème, ça me laisse le temps d’aller faire du lèche vitrines et de boire un thé, tout va bien. Quelques minutes après mon enregistrement, je regarde les panneaux et en fait mon vol aura bien plus de retard que 15minutes. D’ailleurs j’ai reçu un sms me disant que mon vol décolle à 11h15 au lieu de 10h25.

Pas grave, je continue à crapahuter dans l’aéroport et puis je me pose sur un siège, les panneaux de renseignements juste devant pour vérifier de temps en temps, et je potasse mes guides.

Un peu avant 10h30, je me dirige vers les contrôles pour accéder à la salle d’embarquement. Bien entendu j’ai oublié une bouteille d’eau dans mon sac à main, donc on fouille mon sac, mais je reste que peu de temps. A environ 10h40, je suis dans la salle d’embarquement, il y a une petite dizaine de personnes, tout va bien.

Que je crois.

Parce que je regarde un peu plus attentivement le panneau, et je vois « embarquement terminé » avec une mention comme quoi l’avion a décollé. Je reste un peu circonspecte, je me dis que j’ai dû me tromper, et pourtant c’est bien la bonne salle, le bon numéro de vol, tout ça. Les gens qui étaient installés dans la même salle que moi regardent eux aussi le panneau (ça doit attiser la curiosité d’avoir quelqu’un qui reste pité devant pendant 5 bonnes minutes et se déconfit au fur et à mesure), ils pestent, ils râlent et font machine arrière.

Je décide de les suivre, je ne comprends pas ce qui a bien pu se passer.

On vient de décoller…

Donc machine arrière, tout le monde repart vers les espaces d’enregistrement et les comptoirs de la compagnie. Je marche moins vite qu’eux, de toute façon si j’ai raté mon vol, à quoi bon courir ? Je demande plusieurs fois des explications, et puis au bout d’un moment une hôtesse me dit cette phrase incroyable :

Ah mais il ne faut pas se fier aux affichages, votre vol est bien parti à 10h30 puisqu’on a réussi à limiter le retard. On a fait des annonces au micro vous savez.

Alors déjà, petit un : si on ne peut pas se fier aux affichages, à quoi doit on se fier ? Et puis petit deux : quiconque a déjà pris l’avion à Toulouse sait très bien qu’on n’entend rien des annonces micro. Et enfin petit trois : pourquoi j’ai pas reçu un sms me disant que finalement mon vol partirait à 10h30 ?

Bref, j’ai raté mon vol (c’était ma hantise, eh bien c’est bon, c’est fait) et il faut que j’aille au comptoir du service client. Où il y a une dizaine de personnes en train de beugler donc. J’attends patiemment. Au bout d’un moment, on me demande ce que j’ai. J’explique calmement mon cas alors qu’il y a la dizaine de personnes remontées comme des pendules qui sont en train d’assassiner verbalement l’hôtesse juste à côté, et je précise que bon, il y a eu cafouillage des deux côtés on est d’accord (diplomatie un jour…), mais que moi si on me met sur le prochain vol ça me va et on n’en parle plus (et comme ça je pourrai aller récupérer ma valise qui m’attend sagement en bas, la réenregistrer en bagage soute et surtout je vais pouvoir m’acheter un truc et manger) (diplomatie certes, mais il ne faut pas perdre de vue les fondamentaux quand même).

Donc finalement, il y a le responsable du service qui vient me voir (alors qu’à côté la pauvre hôtesse est en train de subir la mauvaise humeur du groupe et qu’elle commence à perdre patience) (mes respects les plus sincères à cette dame qui franchement a entendu des menaces et propos pas très jolis tout en restant d’un professionnalisme presque stoïque), à qui je réexplique calmement mon cas et qui me propose, tranquillement, de me placer sur le vol suivant, mais vous voulez quelle place, oh ben je vous mets sur une rangée vide, vous choisirez comme ça (très bien on fait comme ça). Il me réédite donc mon billet, me souhaite bon voyage.

Les nuages, le bleu du ciel, tout ça...
Les nuages, le bleu du ciel, tout ça…

Je me mets un peu sur le côté pour ranger mes affaires et récupérer mon sac cabine pour aller chercher ma valise (oui, celle qui a attendu 3/4 d’heure en bas, tranquillement, et que j’étais bien contente de retrouver), et le responsable s’occupe des autres passagers qui râlent depuis presque une heure, en montant en pression comme des cocottes minutes. Et c’est là que j’ai entendu qu’eux, vu comment c’était parti, non seulement ils n’auraient pas de vol avant 16h, mais en plus ils allaient devoir s’acquitter de 180€ de franchise pour le changement du billet. Là d’un coup, ça les a bien calmés.

Moralité : rester calme et courtois, ça paye.

Et donc après, tout s’est bien passé, j’ai effectivement réenregistré mon bagage en soute, je suis allée me chercher un truc à manger, j’ai mangé et je suis bien partie sur le vol d’après, celui de 13h30 (juste 3h plus tard que l’heure initiale donc).

L'arrivée à Paris, il fait 12°C et il pleut
L’arrivée à Paris, il fait 12°C et il pleut

Le retour était moins sport, mon vol a juste eu 30 minutes de retard, j’ai eu le droit à une fouille corporelle et fouille de mon sac cabine (Totue doit mal passer au scanner), j’ai croisé Yves Lecoq dans l’aérogare et j’ai pris le même vol que Sonia Rolland.

Mais au moins, ça fait des anecdotes à raconter (et puis à force, je m’habitue je crois). La prochaine fois, on parlera bonnes adresses car même si c’est loin d’être exhaustif (très loin même), des fois c’est pratique quand même.

Bonne journée !

4 thoughts on “Une semaine à Paris : le voyage

  1. Mouhahah, j’aime bien les photos : Toulouse, grand ciel bleu au départ, Paris, pluie et froid à l’arrivée. Bonjour les gens du Sud ! Non mais viendez vivre à Paris, city of love tout ça, viendez mes enfants (que je prenne votre place au soleil)… 😉

    1. Et encore, t’as pas vu la tête que je faisais quand dans l’avion ils ont annoncé la température ! (mais de toute façon tu la prends la place au soleil !)
      D’habitude je me mets toujours côté couloir, mais finalement, mes prochains billets d’avion je serai côté hublot 🙂
      (comment ça, je réponds à côté ???)

    1. Ben à Orly je les entends bien les annonces, mais vraiment à Toulouse j’ai rien entendu !
      (pis bon on était une dizaine à avoir raté le vol, donc j’étais pas la seule à ne pas avoir entendu)
      (et pourtant il paraît que j’ai des oreilles bioniques !)

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