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Month: janvier 2014

De bric et de broc #8

19 janvier 2014

Cette semaine j’ai voulu publier plus et puis en fait je n’ai pas pris trop le temps. Et puis parfois il y a des choses qui n’auraient pas pu faire l’objet d’un article entier. Alors même si j’ai préparé des articles pour la semaine, voici un petit article avec un peu de bric et de broc.

Ça faisait longtemps en plus.

1/ J’ai donc préparé des articles pour la semaine prochaine, un peu de tout. Par contre, j’annonce, mercredi il y aura un article super méga long, pas forcément très drôle, mais qui finit bien. Un peu un happy end à l’américaine quoi. Ah et j’anticipe : je vais bien, merci.

2/ Depuis le 1er Janvier j’ai commencé à remplir mon « Keel’s Simple Diary ». J’en avais offert un vert à Gazelle et je m’en étais pris un marron il y a quelques temps (euh… 1 an ?), mais comme j’avais un autre carnet en cours, je ne l’avais pas encore utilisé. C’est assez sympa comme truc, ça permet d’aller à l’essentiel, j’aime bien. Et puis il y a plein de trucs rigolos dedans, ça fait sourire.

simple-diary3/ J’ai découvert l’album Places de Lou Doillon et vraiment j’aime bien, c’est le genre de musique qui m’apaise et me booste à la fois. J’ai aussi pris le temps d’écouter l’album Art Pop de Lady Gaga que j’ai eu à Noël, c’est très électro, mais il y a de très chouettes morceaux (au hasard, la piste n°7, le duo avec R Kelly, qui donne envie de bouger son popotin). Et sinon, je me dope toujours avec Get Lucky de Daft Punk, j’a-do-re. Enfin, je me suis replongée dans Bruce Springsteen et il n’y a pas à blablater 3 heures là dessus : c’est bon. Point barre.

4/ Une de mes copines a ouvert un blog, ça s’appelle Rock and Tea (le duo gagnant quoi) et tu peux aller lui faire coucou là. Bon pour l’instant c’est un bébé blog, il n’y a qu’un article, mais c’est une copine, alors j’en parle. Moi j’aime bien quand mes copines bloguent.

5/ J’ai entamé un grand tri dans l’appartement, et du coup j’ai mis plein de choses à vendre sur le bon coin. Je ne sais pas si j’arriverai à tout vendre, mais au moins ça me fera de la place (et un peu de sous pour mes différents projets) (oui, je vais vous en parler) (mais pas aujourd’hui).

6/ Dans les trucs intéressants ou drôles que j’ai vu sur le web ces derniers temps, il y a eu ce DIY de Creature Comforts (ok, il date un peu, mais l’idée est chouette), la série d’articles Behind the blog de Putting me together, l’élection du mec le plus sexy chez Garance Doré (bon j’ai proposé Alex O’Loughlin et Ju Jin-mo parce que la sélection me laissait un peu de marbre, il faut bien le dire, mais les commentaires sont délicieux), le blog chibird (très gnangnan mais j’aime bien). J’en profite pour vous demander si ça vous intéresse ce genre de revue du web : je trouve régulièrement des choses qui m’inspirent mais je ne partage pas parce que… Ben je sais pas pourquoi d’ailleurs.

tumblr_myr4frWzT01qc4uvwo1_5007/ J’ai des envies de scrapbooking assez fortes en ce moment, je ne sais pas trop pourquoi. Toujours est-il que l’album photo de décembre d’Elsie m’a tapé l’œil. Et en même temps j’ai très envie de ça. Mais comme j’ai commencé quelque chose l’an dernier avec un petit carnet Smash et l’art journaling, je ne vais pas trop me disperser. Et puis d’ailleurs, puisqu’on parle d’Etsy, j’y ai trouvé plein de jolies choses. Choupinette me dit que je peux bien dépenser un peu. Sauf que je n’ai pas assez de murs pour accrocher tous les jolis tableaux et affiches que je vois. D’ailleurs, est-ce que ça vous intéresserait un post avec mes découvertes sur Etsy ?

8/ J’ai aussi mis à jour l’article 29 by 30. Je ne pensais pas que je lisais autant. Et je suis très contente d’aller plus souvent au cinéma : je pensais ne pas aimer ça, et puis finalement ça me plait bien. La prochaine étape, c’est de proposer une sortie cinéma sur OVS, ce qui me permettra en plus de rencontrer du monde. A suivre. En tout cas, ma liste avance bien, je suis contente ! 🙂

9/ Pour une fois, j’ai un peu fait les soldes. Je n’ai pas encore trouvé tout ce que je cherchais (il me manque un jean, des baskets de fitness, des baskets de running, et deux trois autres trucs), mais il y a des choses dont je suis très contente. Mais pour ça je vous prépare un petit article récap à la fin.

10/ Je me suis achetée des fruits en pâte d’amande. Ça m’a rappelé des souvenirs, c’était bon, et puis je trouve ça joli. Mais ça n’empêche pas de prendre des photos floues par contre.

fuit-pate-amandesSur ce, j’ai un bain à prendre.

Bonne journée !

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Le dilemme

12 janvier 2014

L’autre jour avec l’ami Marco on a discuté (ça c’est de l’entrée en matière, hein ?). On a souvent de grosses discussions avec Marco, déjà petita parce que c’est l’ami que j’ai depuis le plus longtemps, et en plus petibé parce que c’est quelqu’un qui, comme moi, préfère les conversations qui ont vraiment du sens par rapport aux futilités qu’on peut échanger avec n’importe qui (on y reviendra).

Je ne dis pas que tout ce que je raconte est intelligent, méga profond et qu’à chaque parole je joue ma vie (il n’y a qu’à voir ce blog), ça m’arrive aussi de parler de choses légères, genre chiffons et beauté du surfeur du coin. Mais je trouve quand même aujourd’hui qu’on s’engage moins dans l’amitié ou dans quelque relation que ce soit (l’amour, ou encore pire les relations familiales qui peuvent être un désert encore moins accueillant que la Death Valley), qu’on prend moins de risques : on se dévoile moins, on argumente moins, bref, on reste en surface, c’est plus facile, la météo et savoir comment ça se passe au boulot en étant convaincu qu’on n’ira pas creuser c’est reposant comme sujet de conversation.

Bref (c’est qu’on s’éloigne du sujet mine de rien là).

14122012-001Ceci étant dit (un jour je ferai des introductions moins longues, mais pas aujourd’hui), avec l’ami Marco nous avons abordé, plus ou moins directement, le thème de la qualité des articles de ce modeste blog, et pourquoi diantre, les commentaires se faisaient pas nombreux, voire inexistants.
(Et là, normalement, tu sens, comme moi, que cet article va être très long.) (Et avec beaucoup trop de parenthèses) (Tant pis, j’aime bien les articles longs et les parenthèses.)

Alors les commentaires… Bien entendu que la qualité d’un blog ne se limite pas au nombre de commentaires, on est tous d’accord là-dessus, notamment parce qu’il y a des personnes qui visitent, lisent ton article et soit ne trouvent rien de pertinent à dire (enfin je veux dire quelque chose de mieux que « Han trop bien ton article ! ») (de toute façon, pardon, mais un commentaire comme ça n’a pas vraiment d’autre intérêt que de flatter un ego) et se taisent (ça m’arrive aussi). Parfois aussi il y en a qui sont juste terriblement timides et qui n’osent pas commenter. Parfois il y en a qui ont juste trouvé ton article naze et qui ont la décence de ne pas te pourrir pour rien et de simplement passer leur chemin (et ceux là, je les remercie de leur tact).

Néanmoins, quand tu accumules les articles sans rien, sans commentaire, sans débat, où ton seul score se limite à 0, alors que tu vois bien sur ton Google Analytics que tu as des visites, c’est qu’il y a un problème. Et donc, on a parlé de ça avec Marco, parce que je ne comprenais pas pourquoi mon précédent blog qui pourtant avait moins de visites, avait beaucoup plus d’articles commentés et de commentaires.

Et donc Marco m’a répondu ça (je cite) :

Ce n’est pas que les articles soient chiants, c’est que tu parles moins de toi. Pour le coup, quand on regarde les intitulés d’articles et les photos, ça donne davantage l’impression d’être sur un blog de recommandations.
Avant, il t’arrivait certes de parler de produits de beauté, de nourriture, de vêtement, mais ça collait au bien-être, se sentir bien et beau dans notre corps. C’était cohérent avec les articles plus intimes où tu te dévoilais, où tu montrais des angoisses, tu faisais le parallèle avec les objets de ta vie.
Les derniers articles traitent davantage des produits consommés et moins de toi.

Tu remarqueras que ce qui est bien avec Marco, c’est qu’il dit les choses franchement et qu’il ne mâche pas ses mots (et pourtant, il a toujours cet espèce de lyrisme dans le phrasé qui m’émeut) (bref) (on ne va pas s’en sortir de cet article).

bokeh gouacheEt de là le dilemme. Je t’explique.

Dans les gens qui lisent ce blog, il y a ceux que je ne connais pas (mais tu peux te présenter en commentaires, ça me fera plaisir) et ceux que je connais. Dans ceux que je connais, il y a : les gens que j’ai connus grâce au blog (Gazelle, June, Betty, Loonie…), des amis (Marco, par exemple), des collègues ou anciens collègues (bon là je cite personne) et puis il y a ma famille (mon papa, ma belle-mère, mon parrain et ma marraine, peut être mon frère aussi, j’en sais rien).
L’adresse de mon modeste espace sur la toile si tu veux, c’est pas vraiment quelque chose que je cache (sauf à mes petits copains, parce que j’ai déjà eu affaire à un barje qui m’espionnait et j’ai pas trop envie de retomber là dedans tu vois).

Et les gens qui me connaissent IRL (quant bien même ils semblent régulièrement découvrir des choses sur moi en passant par la Lorraine par ici), j’ai l’impression que pour eux, le blog est un peu un baromètre de mon humeur. Alors je ne dis pas que ça ne m’arrive pas d’avoir des gros coups de mou, d’en parler ici et que sur le coup, ça soit un peu inquiétant pour eux (parce qu’il y a une vie en dehors de ce blog et que les expériences de tout un chacun + leur sensibilité peut les amener à interpréter des mots différemment de la manière dont moi je les interprète). Mais je pense aussi que mon côté théâtral et super-sensible leur joue des tours, mais ça ils ne peuvent pas le savoir avant de m’avoir appelée (et avant d’avoir eu peur pour moi).

Du coup, après un épisode un peu fâcheux qui a conduit plusieurs personnes à s’inquiéter suite à un de mes articles (ce début de phrase ne veut rien dire mais j’ai pas mieux en stock), j’avais, de mon côté et unilatéralement, mis en place des mesures pour limiter l’impact de mes mots sur mon entourage (mon Dieu j’ai l’impression de parler comme au boulot), même si j’ai clamé haut et fort (et pas avec un tact extrême, avouons-le) que mon blog j’y mettais ce que je voulais (ou un truc du genre).

Bon j’ai tellement bien limité l’impact que j’en suis arrivée à quelque chose d’un brin extrême, c’est-à-dire une écriture plus ou moins aseptisée. Je m’en suis moi-même rendue compte en relisant certains articles suite à la discussion avec Marco : ces posts, c’est moi sans le sentiment et l’engagement qui va avec, c’est un peu coquille vide quoi.

Bizarrement, je crois que c’est suite à ces articles que j’ai eu des propositions de partenariats, ce qui n’a sans doute pas arrangé la donne. Ce n’est pas le sujet ici, mais je crois que la récente évolution des blogs n’a pas aidé à être plus « vrai » auprès de nos lecteurs (on en reparlera si ça vous intéresse, vu que j’ai commencé à bloguer en 2006, j’ai un peu vu tout ça – et je m’y suis laissée prendre aussi).

Tout ça pour dire que je suis (un peu) face à un dilemme : écrire des articles avec du vrai moi dedans parce que c’est plus intéressant pour moi (bé oui, c’est un peu égoïste ce que je dis mais avant tout je blogue pour moi) et pour vous, le tout, sans que cela inquiète mes proches.
Et vu mon caractère et les poussées de désespoir dont je suis capable, c’est un peu compliqué.

Je ne sais pas trop comment je vais faire, je crois que ça va être par tâtonnements, peut être en alternant les sujets de fond avec des choses plus légères…

A suivre.

Bonne journée !

PS : Les photos n’ont rien à voir avec le sujet, je le sais bien, c’est juste que j’avais envie de mettre un peu de peinture et d’images (j’aime pas trop les articles longs sans images), alors je suis allée chercher dans mes archives, j’ai trouvé ces deux là, c’était joli, et voilà.

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Les doigts tordus

9 janvier 20148 janvier 2014

Je suis une fille pétrie de complexes. Vraiment. Pire que ça, je ne me trouve pas belle. Dans le meilleur des cas, je me trouve banalement insignifiante.
J’ai bien conscience qu’en disant ça, de suite, je ne vous vends pas du rêve. Mais en fait je voudrais parler de quelque chose de bien précis : du poids des paroles. Et comment ces paroles peuvent flinguer l’estime de soi (sans blague). Et pour illustrer cela, j’aimerais bien vous raconter une histoire, celle des doigts tordus…

Je ne sais pas trop bien pourquoi, mais plus jeune j’ai eu beaucoup de déboires avec mes mains. J’ai eu un nombre incalculable d’entorses, et je me suis très souvent déboité les doigts. Avec notamment un épisode mémorable lorsque je me suis coincée les doigts dans la porte des WC de l’école.

Parce que quand j’étais petite (vers le CE1 ou le CE2), quand on allait aux toilettes, on avait toujours une comparse qui venait avec nous pour « tenir la porte ». Je ne sais plus si c’était pour éviter que les garçons n’ouvrent la porte ou pour être rassurée par une présence amicale, mais je n’ai pas un seul souvenir d’être allée seule aux WC.
Bref.
Toujours est-il qu’un jour une de mes copines a voulu aller au petit coin, et m’a demandé de lui tenir la porte. Je me suis donc mise à mon poste (c’était très sérieux cette affaire), et j’ai mis ma main droite sur le chambranle de la porte, côté gonds.

Grossière erreur (mais que bien entendu, je n’ai mesurée que trop tard).

Parce que dans mon école, les portes des WC, c’était un peu comme les portes des saloons vous voyez : on pouvait, indifféremment, soit les pousser, soit les tirer, quelque soit le côté de la porte où on se trouvait. Bien entendu, nous étions des enfants plus ou moins turbulents, et donc nous poussions les portes (plus facile). Et qu’est-ce qui se passe quand on pousse une porte alors qu’il y a des doigts dans le chambranle ?

Hé bien les doigts en question, ils morflent. Et dans mon cas, ils se sont déboités. Enfin surtout un, l’annulaire de la main droite. Je ne me rappelle plus vraiment ce qu’il s’est passé après (est-ce qu’on a appelé mes parents pour m’emmener à l’hosto?), par contre je me souviens avec certitude que le truc qui m’angoissait, c’était bien d’aller à l’hosto justement. Et donc je n’ai rien trouvé de mieux que de tirer comme une forcenée sur mon doigt pour qu’il se remette et ne pas avoir à y aller.
Bien entendu j’ai pris un savon mémorable pour ça, mais ça ne m’a pas empêché de continuer (puisque ce genre de mésaventure a du m’arriver au moins 3 fois par la suite), toujours pour éviter l’hôpital où j’allais invariablement, et où l’urgentiste avec un air dépité disait qu’il ne pouvait rien faire, sauf de casser pour tout remettre (et là, c’était un peu l’apocalypse dans l’hôpital, c’est moi qui vous le dis, parce que le mec qui arrive à me casser un truc qui est en place et qui fonctionne – même si c’est un peu artisanal, je ne l’ai pas encore rencontré).

creme-mains-argan-1Bon, et alors, tout ça pour quoi, me direz-vous (c’est que c’est une longue introduction quand même). Tout ça pour vous dire que j’ai gardé des séquelles, puisque mes doigts n’ont pas été correctement remis. Et donc, j’ai les doigts tordus. Enfin certains.

Pendant des années, je n’ai pas prêté attention à mes doigts mal remis : un doigt, c’est un doigt. Tant qu’il faisait ce que je lui demandais, je me préoccupais peu du design. Et puis est arrivée l’adolescence, les premiers émois, tout ça.
Et là le drame : j’avais (toujours) les doigts tordus. Sauf que mes doigts tordus, ben ils faisaient pas trop recette auprès des personnes qui m’intéressaient vous voyez (ce qui arrangeait bien mon frère qui n’avait pas trop à se fouler pour son rôle de Cerbère, mes mains – entre autres – faisaient le boulot pour lui). C’était même plutôt l’inverse. Alors j’en ai soupé du « Beurk, mais t’as les doigts tordus ! », « Han mes tes mains elles sont pourries », et autres joyeusetés assorties de cris plus ou moins effarés.

Et du coup, j’ai intégré, tranquillement, dans ma petite tête, que j’avais des mains répugnantes. Un point, c’est tout. Et que c’était rédhibitoire. Finir seule et vieille fille pour une histoire de doigts ça ne devait pas être commun, mais c’est ce qui devait m’arriver, j’en étais persuadée, j’étais résignée (triste, mais résignée) (j’étais un peu théâtrale comme fille à l’époque).

creme-mains-argan-2Des années et deux déménagements plus tard, j’ai rencontré quelqu’un qui me plaisait. Beaucoup. Vraiment. J’étais en classe préparatoire, et dès le premier jour j’ai eu un gros crush pour lui, en mode j’ai le cœur qui bat à 300 à l’heure, je tremble et je transpire (je suis la classe incarnée, je sais).

Damned, comment le séduire avec mes doigts tordus (en plus du reste) (je suis une fille complexée je vous dis) ?

Alors je ne vais pas vous faire un cours de drague par article interposé (avec mon long célibat actuel je ne serais pas bien crédible), mais toujours est-il qu’avec du culot (beaucoup), de la finesse (pas vraiment en fait) et 23 tonnes d’humour, le jeune homme en question a bien voulu sortir avec moi. En 72h (ouais je sais être persuasive quand il faut).
Et le truc qui l’avait fait craquer au premier coup d’œil, chez moi…

C’était mes mains.

Les fameuses mains tordues qui m’avaient valu les pires moqueries et humiliations, lui il les trouvait belles et racées. Lui il aimait que le les mette en valeur avec du vernis bling-bling (oui j’ai eu une période bling-bling du vernis). Lui il ne se lassait pas de les toucher. Lui il aimait bien jouer avec mes doigts décharnés. C’est aussi à cette époque que feu ma grand-mère m’a dit qu’elle trouvait que j’avais des mains de pianiste (bon feu mon grand-père n’était pas d’accord, mais je ne sais pas bien s’il se représentait ce que c’était des mains de pianiste). C’est joli des mains de pianiste, non ?

creme-mains-argan-3A partir de ce moment là j’ai commencé à aimer mes mains, à les voir autrement que comme quelque chose de répugnant au bout de mes bras. A leur trouver du charme. A me dire que mes mains étaient belles, notamment parce qu’elles m’aidaient à accomplir des choses merveilleuses (depuis préparer une soupe potimarron-patate douce du tonnerre à peindre une jolie aquarelle). Maintenant, j’arrive même à rire de mes doigts tordus, surtout quand je montre aux gens mon doigt pas bien remis et qu’ils font des têtes bizarres.

Il y a peu, on va dire que je me suis un peu perdue de vue. Je ne faisais que le strict minimum pour mon corps, de quoi être présentable quoi. Et il y a quelques semaines, je venais de finir la vaisselle, je m’essuyais les mains, et j’ai pesté parce qu’elles étaient abîmées, comme pratiquement tous les jours précédents depuis qu’elles avaient décidé de peler (en mode « je vais me transformer en râpe à fromage, tu vas voir ça va être terrible).
Sauf que là je les ai regardé avec un œil bienveillant.
Le lendemain je suis allée m’acheter de la crème spéciale (c’était avant que je ne me décide à faire mes cosmétiques), et je me suis dit que ce serait bien de vous raconter cette histoire.

Parce que les complexes, en fait, c’est juste une histoire de perception : si on voyait notre corps avec des yeux bienveillants et en se remémorant toutes les choses épatantes qu’il fait, ce serait impossible de le dénigrer.

Et si, en plus, on ne se rappelait que des compliments, on serait tous beaux à nos yeux.

Bonne journée !

PS : La crème que j’ai acheté, c’est donc une crème de chez Naturelle d’Argan que j’ai trouvé à la biocoop. Elle pègue un peu à l’application, il faut bien masser et ne pas en mettre trop, par contre elle est redoutable d’efficacité : en 48h, j’ai retrouvé des mains douces, mais douces !

PS 2 : Bien entendu, si je suis toujours pétrie de complexes, ça ne veut pas dire que c’est facile de s’en débarrasser. En revanche, petit à petit, avec du temps et de la bienveillance, je crois qu’on peut tous commencer par accepter nos spécificités. Pas forcément les aimer, mais juste les accepter, se dire qu’elles sont là, qu’elles font partie de nous, et que malgré ça, notre corps nous rend des services. Rien que ça, c’est énorme. Et l’amour, il devrait venir après, tranquillement…

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L’appart (ou Léopard quand on est myope)

7 janvier 20146 janvier 2014

Dimanche, l’amie June est venue me faire un petit coucou. A chaque fois qu’elle me fait le coup cela me parait complètement fou qu’elle fasse autant de route pour venir me voir, et pourtant à chaque fois je trépigne comme une gamine. Et à chaque fois c’est un moment de pur bonheur sans nom.

Voilà 5 ans bientôt que j’habite dans la Ville Rose et en 5 ans j’ai bien eu du mal à rencontrer des gens avec qui nouer de vraies amitiés. En fait, il n’y a pas grand monde avec qui je me sente en confiance ici. J’ai bien des amis, mais ils sont le reflet de ma vie : éparpillés un peu partout en France, voire même plus loin. Alors forcément on ne se voit pas souvent, c’est dommage, moi j’aimerais bien pouvoir me téléporter quelques minutes pour leur faire un câlin ou partager une bonne conversation autour d’une boisson réconfortante. Parce qu’il y a des moments dans la vie où tu n’as pas envie de parler de bêtises avec quelqu’un qui a bien voulu t’accorder quelques heures, mais où tu as besoin d’aborder des choses concrètes, de sentir une épaule, d’aller en profondeur. Moi la superficialité parfois ça me tue, je veux autre chose, du vrai partage, du vrai échange, de la vraie relation où tu mets les mains dans le cambouis, où tu t’investis et que tu n’as pas honte de mettre tes tripes sur la table même si parfois c’est pas très ragoûtant, parce que finalement c’est ça qu’on te demande : de l’engagement. Non, je ne parle pas de mariage.

lappart-2Du coup quand je vois ces êtres chers à mon cœur, je m’active, je me pose 3 milliards de questions, je fais le ménage de fond en comble (mais ça c’est bien pour l’appartement, il est content), je mets 20 plombes pour choisir comment je vais me maquiller (alors qu’au final je vais juste faire un halo de fard à paupières avec une lichette de mascara, mais ça valait le coup de se poser la question pendant 15 minutes au moins), je change 3 fois de paires de chaussures, je me recoiffe frénétiquement. C’est presque comme un rendez-vous galant sans la galanterie et le jeu de séduction, mais toujours cette envie de passer le meilleur moment qui existe et de graver ça dans ma petite tête et mon gros cœur qui déborde (plutôt que les trucs énervants habituels, c’est mieux). En fait moi je trouve ça 1000 fois mieux que les rendez-vous galants, mais c’est peut être parce que ça fait un bail que j’ai pas pratiqué aussi.

Dimanche on s’est retrouvées à 12h45, et puis on a commencé à se balader un peu, en se demandant où on allait bien pouvoir déjeuner, elle se reposant sur mes bonnes adresses, moi ayant comme par hasard aucune idée fulgurante. Le seul truc auquel j’ai pensé, c’était qu’on pouvait bien se balader et qu’on entrerait là où ça nous tenterait. De là vous pouvez imaginer le niveau de confiance que je peux avoir en June pour ne pas prévoir une semaine à l’avance où je vais manger en ville, et à quel point elle m’apaise cette fille (je sais, je le dis à chaque fois, mais c’est vrai). Bon bien sûr j’ai fait 125 fois dans ma tête la liste de tous les établissements que je connaissais pour être sûre de ne rien avoir de transcendant à proposer, mais non, vraiment, j’avais rien.

Damned.

lappart-3Ainsi on a arpenté plusieurs rues, c’était marrant de ne voir personne d’ailleurs, Toulouse a un côté assez ville vide le dimanche (surtout après les fêtes et quand il fait moyen chaud à l’ombre), mais c’était bien et pratique, et ça nous a permis d’attaquer la conversation par des banalités, comme un petit échauffement avant les vraies conversations, certaines profondes et d’autres plus superficielles, qui allaient suivre. Vous avez remarqué comme on commence toujours par des trucs du genre « et alors toi la reprise du boulot ça a été ? Vous avez beau temps là bas ? Oh nous ici, on a eu un vendredi pourri, que de la flotte c’était insupportable », etc. ? C’est un peu comme si il fallait s’assurer qu’on était bien avec la bonne personne, ou qu’on ait trouvé le bon endroit pour parler et ouvrir un peu cette carapace plus ou moins épaisse qu’on a tous. Moi je vous le dis d’emblée, c’est un château fort que j’ai, mais quand je suis disposée j’abaisse le bon pont-levis (oui parce qu’il y en a qui mènent à rien, c’est mon côté un brin joueur mais surtout faussement décontracté pour parler de tout) (alors qu’en fait je ne parle de rien d’important pour moi) (c’est que je ne m’offre pas à n’importe qui vous voyez).

Et puis au bout d’un moment, comme une petite étincelle chez un artificier, la petite question qui sort l’air de rien et qui pourtant va nous emmener vers des sujets plus intimes, vers les doutes, les questions, les petites joies du quotidien qu’on ne partage qu’avec les Amis, qu’on ne distille qu’aux plus précieux, aux plus compréhensifs. Dimanche, la question a été : « Et alors tes projets, ça avance ? Tu en es où ? ». Ou un truc du genre. Mais ça posait la question des projets en cours. Et quand on commence à parler des projets en cours, là, ça rigole plus, on attaque les sujets sensibles vous voyez.

lappart-1Parce que bien entendu, l’amie June est au courant des projets en cours, elle suit de plus ou moins loin, et comme c’est un peu sa came tout ça, tu sais que tu vas pouvoir lui en parler, qu’elle va te comprendre, te dire ce qui va t’apaiser et te redonner confiance, et surtout, surtout, elle ne te jugera pas. Elle elle bégaie parce qu’elle est fatiguée, toi tu t’emballes (tu es fatiguée aussi) et du coup les mots ne sortent pas dans le bon ordre, d’ailleurs parfois ce ne sont pas les bon mots qui sortent, parfois il n’y a rien et tu cherches celui qui s’est perdu dans les méandres de tes neurones et qui pourtant, s’il voulait bien se manifester, te rendrait un fier service.

La jambe qui tremblotte parce que c’est le sujet sur lequel tu cogites depuis des jours, que ça a de l’importance pour toi. Et puis il y a un moment il faut vraiment y aller, aborder ce qui te taraude, en la regardant du coin de l’œil parce que si tu la regardes tout droit dans les yeux tu n’es pas sûr d’arriver à la dire cette phrase qui est coincée dans la gorge, elle qui te sourit avec un sourire doux, qui sait à peu près ce que tu vas lui dire parce qu’elle est déjà passée par là, et qui attend juste que ce soit le bon moment pour toi. A ce moment là on est sur un banc au soleil en face de la Garonne, on attend qu’une place se libère là où on a décidé de manger, je débite un flot de paroles qui me fait peur à moi-même tellement il y a mon angoisse qui transparaît (j’ai du dire au moins 3 fois le mot « angoisse » en 15 minutes, si ça se trouve je l’ai dit 3 fois dans la même phrase en plus), et June est juste bienveillante et calme, elle me donne des conseils qui m’apaiseront : la décision c’est moi qui la prendrai, mais elle m’a donné des petits seaux d’eau à apporter à mon moulin, des idées et on verra bien ce que ça donne dans ma tête.

lappart-4Soyons honnêtes, c’est toujours quand on est assis qu’on aborde des sujets importants, qu’on accepte d’en dévoiler un peu, de demander à l’autre son avis. Ainsi en vrac on a parlé des projets en cours des deux côtés, avec leurs doutes et questionnements respectifs, je lui ai dit que si elle voulait venir quand j’étais pas là je lui laisserais les clés de mon appart, pas de soucis, elle m’a dit la même chose pour le sien, et l’espace d’une fraction de seconde je me suis dit que pour que je lui propose mes clés c’est que je lui faisais vraiment confiance (mon ex, il a pas eu les clés de chez moi si facilement), mais je lui ai pas dit, déjà que je me trouve gnangnan, mais bon j’étais émue quoi.

Et puis moi qui ai toujours tendance à me comparer aux autres et à trouver ma vie naze, ben en fait je me suis rendue compte que non, et que je me faisais sans doute des idées qui n’avaient pas lieu d’être. Toute ma vie j’ai cru que les gens ils avaient une vie mégatop alors que moi je ramais comme une imbécile à contre-courant, que j’étais juste une bonne à rien qui n’avait rien fait de sa vie, mais non, c’est juste une vue tordue de mon esprit qui a juste décidé de m’embêter. En plus des projets en cours on a donc parlé de nos vies, de nos expériences, et je trouve toujours que June elle s’en sort vachement bien, que je suis fière d’elle (alors que j’y suis pour rien, mais je suis gavé fière de l’avoir à mes cotés en fait) et qu’elle est méga courageuse, débrouillarde et tout ça, mais à la fin je me sentais moins moisie que quand je suis arrivée.

lappart-5Et puis au bout d’un moment ça va mieux, l’esprit est un peu plus apaisé, le ventre bien plus rempli, c’est l’heure du dessert et tu gagates devant le babycat de June, tu parles avec des trémolos dans la voix de feu ton petit bout de chat, mais non je suis pas émue, c’est le pancake que j’avale de travers, il est quand même charmant ce serveur, oui, mais chut rigole pas si fort, mais toi aussi tu rigoles, vraiment t’es pas sortable, etc., etc.

Bref, on se détend, on rit, on n’arrive pas à finir alors on prend à emporter, et puis il y a une grosse heure à passer encore ensemble, bien entendu il commence à pleuvoir. Et June elle aime bien les jolies architectures, alors je lui ai fait faire un petit tour dans la ville, en lui montrant des trucs que moi même j’avais pas vu (genre un bâtiment avec de jolies fenêtres du côté des Carmes), en m’étonnant de finalement si bien m’en sortir dans les différentes rues, et en pensant, alors qu’elle me disait qu’elle ne se rappelait pas du tout de Toulouse comme cela, que moi non plus, en fait, je ne l’avais appréhendée comme cela. Je m’étais déjà fait la réflexion quand je vivais à Montréal, mais en fait on ne regarde pas les villes où l’on vit. Ou tout du moins pas avec le regard d’un visiteur qui peut s’émerveiller de tout et de n’importe quoi, depuis la façade d’un bâtiment en mosaïque jusqu’à un lampadaire un peu vieillot mais franchement mimi.

On s’est quittées à la médiathèque, toutes guillerettes de notre journée, je suis montée dans mon bus, bien entendu je me suis payée une dame complètement bourrée à côté de moi qui faisait des trucs bizarres (un jour, je vous expliquerai pourquoi les gens saouls me répugnent) (pardon mais c’est viscéral), j’ai subi tout le trajet et j’étais contente de rentrer chez moi.

C’était déjà fini, c’était bien, on refait ça quand tu veux.

Bonne journée !

PS : Nous avons donc pris un brunch à L’appart (mais moi de loin j’avais lu Léopard, je comprenais pas trop pourquoi ça s’appelait comme ça, j’ai compris une fois à l’intérieur quand j’ai réussi à lire l’enseigne), un brunch nord américain à 17 € avec : un scone (+ beurre + confiture de fraises), un jus d’orange pressé, une boisson chaude, un plat + un accompagnement (au choix œufs brouillés bacon ou bagel bacon avec soit salade, soit soupe), un pancake (sirop d’érable ou caramel beurre salé) et une petite part de gâteau au choix. Le lieu est sympa et petit, essayez d’éviter la table à côté de la porte si vous êtes sensibles au froid. Le service est un peu long (il y avait beaucoup de monde), cela ne nous a pas dérangées, mais si vous êtes pressés ce n’est pas forcément une bonne option.
L’appart
9 Rue Jean Suau, Toulouse
Téléphone : 05 61 21 78 71

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Anthologie – Moto Hagio

4 janvier 2014

En Décembre, j’ai beaucoup arpenté le centre-ville de Toulouse. Avec un collègue, après le déjeuner, on partait marcher, en papotant un peu. Des fois on allait à un endroit précis, parfois non. Des fois il cherchait quelque chose pour son fils, d’autres on se laissait juste porter par nos pas et on entrait dans les boutiques qui nous plaisaient.

C’est ainsi qu’un midi nous avons atterri à la librairie Bédéciné, rue Romiguières. Je ne connaissais pas cet endroit, et j’ai été agréablement surprise par le personnel absolument charmant. Et alors que mon collègue est allé en quête d’un ouvrage pour son fils dans la partie BD, moi j’ai fouiné de mon côté dans la partie manga. A la base je me suis dit que j’allais m’acheter un tome de Chi, et puis mes yeux ont été happés par la table centrale où il y avait plein de jolies choses.

moto-hagio-1J’y ai vu l’Anthologie de Moto Hagio, j’ai regardé le coffret et rien que les noms des deux tomes (De l’humain et De la rêverie) m’ont plu. Il n’y avait que de petits dessins sur le dessus du coffret et pourtant je me suis dit que le dessin me plairait. C’était l’occasion de découvrir quelque chose, alors j’ai pris le coffret, j’ai demandé un paquet cadeau, et en rentrant chez moi je l’ai mis sur le buffet, puis, lorsque je l’ai eu, sous le sapin.

C’est notamment une indigestion (ou un virus du genre) qui m’a permis de passer ma journée au lit à bouquiner tranquillement. Je ne connaissais pas du tout l’œuvre de Moto Hagio, je l’ai donc abordée avec un oeil complètement neuf, libéré de toutes les idées que l’on peut avoir, parfois, sur un auteur que l’on connait bien.

moto-hagio-2Chacun des deux tomes commence par quelques pages écrites par des mangakas qui évoquent comment ils ont connu l’œuvre de Moto Hagio, les thèmes qu’elle aborde, les différents courants dans lesquels elle s’inscrit. Dit comme cela, ça peut sonner un brin rébarbatif, mais je suis toujours intéressée de savoir comment les gens ont découvert un auteur, quelle œuvre les a marqué et pourquoi. Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es !

J’ai commencé par lire le tome « De l’humain », qui est celui que j’ai trouvé le plus « remuant » : les thèmes sont assez durs, la mort est omniprésente, même si elle est un peu « atténué » par le côté science-fiction des histoires. Car il n’y a pas une histoire par tome, mais bien plusieurs. Dans « De l’humain », les histoires que j’ai préférée sont la princesse iguane et le pensionnat de novembre. Toutes les histoires parlent de la famille, de l’identité, de la fratrie et du rôle de la mère, mais aussi des impacts des paroles et des non-dits. Ce sont vraiment des histoires qui m’ont interrogée. Les sentiments humains et les contradictions y sont tellement bien dépeintes !

moto-hagio-4Pendant ma convalescence, j’ai principalement lu le tome « De la rêverie ». Ici le côté science-fiction est particulièrement présent. Il y a toujours des questions d’identité en filigrane dans les histoires, mais le ton est beaucoup plus léger que dans l’autre tome.L’histoire que j’ai préférée c’est « Nous sommes onze » (cf. photo ci-dessus) : le trait et certaines facettes de l’histoire m’ont rappelé les dessins animé de mon enfance, mais surtout je l’ai trouvé drôle ! La suite est pas mal non plus, même si je l’ai trouvée plus alambiquée, avec un peu moins de suspense.

moto-hagio-3Ce que j’ai bien aimé aussi dans cette Anthologie, c’est qu’il n’y a pas que des planches en noir et blanc, il y en a quelques unes en couleur. Ces planches ont un effet dramatique certain, mais qu’est-ce quelles sont belles ! Je trouve vraiment qu’elles mettent bien en valeur la justesse du trait et la vigueur du propos.

Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé cette Anthologie. Je ne me considère pas comme une connaisseuse en termes de manga (j’en ai lu très peu, beaucoup de Shôjo, pratiquement rien dans les autres catégories), ce qui me laisse croire que ces histoires pourraient plaire au plus grand nombre.

Est-ce que vous connaissiez cet auteur ? Auriez-vous des mangas à me conseiller ?

Bonne journée !

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Baume nourrissant au cacao

3 janvier 2014

Comme je l’ai dit il y a quelques jours, en ce moment, j’ai envie de m’attaquer aux cosmétiques maison.

Un brin de curiosité (est-ce que c’est difficile ?), une once d’envie de savoir ce que je me mets dessus (du naturel tant qu’à faire…) et un soupçon d’attrait pour la tambouille cosmétique (à défaut de faire de la cuisine…) et me voilà à fabriquer un baume nourrissant au cacao !

Pour la petite histoire, j’ai choisi de faire cette recette pour deux raisons : d’une part parce que l’huile de noisette que j’utilisais jusque ici n’était plus assez costaud pour que ma peau puisse braver le froid, et ensuite parce que j’avais une envie folle de travailler le beurre de cacao dont l’odeur m’enivre joyeusement.

beurre-cacao-1J’ai volontairement choisi une recette ultra-simple pour un premier essai. Elle vient du site Aroma-Zone sur lequel j’ai acheté l’ensemble des produits en qualité bio que j’ai utilisé (sauf l’huile de coco que j’avais déjà).

Pour un pot de baume nourrissant, il faut :

  • 1 cuillère à soupe d’huile végétale de calendula
  • 1 cuillère à soupe d’huile de coco
  • 2 cuillères à soupe d’huile de sésame
  • 50g de beurre de cacao
  • 10g de cire d’abeille
  • 20 gouttes d’huile essentielle au choix

Pour le réaliser, il suffit de mettre l’ensemble des ingrédients (sauf l’huile essentielle) dans un bain marie et faire fondre doucement. Bien mélanger, laisser refroidir et ajouter l’huile essentielle. Mélanger une dernière fois et couler le baume dans un pot stérilisé.

Simplissime non ?

beurre-cacao-2Côté texture, c’est un baume dense que je prélève à la spatule. Cela permet de mieux doser le produit et surtout d’éviter de mettre des bactéries (si on a les doigts pas méga clean, ce qui normalement ne devrait pas arriver en sortant de la douche).

Au contact de la peau et de sa chaleur, le produit devient de plus en plus fondant jusqu’à se transformer en huile un peu épaisse. Alors oui, il faut masser un petit peu pour que cela pénètre, mais franchement, avec cette odeur de cacao c’est plus un plaisir qu’une corvée !

beurre-cacao-3Le baume nourrit bien la peau et la parfume délicatement sans que cela soit entêtant, c’est parfait pour moi !

Un peu d’investissement en temps et en produits de base et voilà un nouveau baume tout doudou pour me chouchouter… A votre tour maintenant !

Bonne journée !

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Suzanne

2 janvier 20142 janvier 2014

Suzanne, c’est une fille sans maman, avec un papa aimant et maladroit et surtout une petite sœur qui la suit, joue avec elle et la protège.

Suzanne c’est 25 ans d’une vie. Celle d’une fille, d’abord petite, puis adolescente, jeune mère et enfin adulte déboussolée par une passion. Mais c’est aussi celle d’une famille qui se construit et se déconstruit, qui aime et qui souffre, qui cherche et se perd, qui tâtonne et reste campée sur ses positions à la fois.

Par petites tranches de vie, ce film nous raconte les péripéties de Suzanne, ses doutes, ses convictions, ses choix et les répercussions sur la famille et la suite des événements. Mais je ne vous en dis pas plus pour vous laisser le loisir de découvrir ce film.

suzanneJ’ai pris un peu de temps pour que ce film décante avant d’écrire mon avis dessus.

Au début, je me suis dit que ce film était « lourd », un vrai drame, comme ceux qu’on porte sur nos épaules et qu’on doit digérer avant de pouvoir repartir plus léger.
Après, je me suis dit que c’était dommage toutes ces ellipses temporelles, parce qu’il y avait sans doute des choses qu’on ne voyait pas et qu’il aurait été pertinent de montrer.
Et puis, quand même la pauvre Suzanne elle cumule un peu les tuiles quoi, et en plus elle ne s’aide pas trop quand même. Si on pousse le bouchon un peu plus loin, ça fait presque cliché ces personnages.

Ça, c’est que j’ai pensé juste en sortant de la salle.

Depuis, j’y pense souvent à ce film. Je me demande ce que j’aurais fait à sa place à Suzanne, à Marie, au père. Je m’interroge sur le moment où on dérape, où la vie bascule : est-ce qu’on le voit arriver ? Est-ce qu’on peut le contrer ? Est-ce qu’on est toujours acteur ou parfois on est un spectateur qui subit une réaction en chaîne impromptue ?

Ce film c’est beaucoup de questions, d’émotions (tellement !), de choses qu’on n’aimerait pas voir et que pourtant, au fond de nous, on est capables de faire. Je ne saurais pas dire, encore, avec certitude, si je l’ai vraiment aimé ou pas. Parce que c’est pas un film facile, c’est un film qui continue sa vie alors que la projection est terminée depuis un moment. C’est un film qui secoue, qui se pense, qui resurgit, qui laisse un vide et pourtant, au fond là, il y a un trop plein.

Voilà c’est ça : ce film, il m’a touchée. Il ne m’a pas laissée indifférente. François Damiens, en père un peu déboussolé par les frasques et les peines et qui pourtant met toute son énergie pour faire un joli cocon pour sa famille, pour continuer à vire, avec les moyens du bord, son espoir et de la maladresse, il m’a fait penser au mien. Marie, cette jeune femme qui cherche à tout prix à faire sa vie tout en protégeant sa sœur, en l’entourant et en l’aidant de son mieux, elle m’a émue par son courage. Et puis Suzanne, c’est la passion avec ses bons, ses mauvais côtés, cette passion qui sait rester tapie pour mieux ressurgir après. C’est la fragilité et le flou de la limite.

Allez-y le cœur grand ouvert, sans a priori, débarrassés des schémas bien construits et politiquement corrects. Vous verrez bien ce que le film réveille en vous, comment il fait écho à votre histoire…

Bonne journée !

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** En 2013 **

1 janvier 2014

Pour ce premier jour de l’année 2014, j’aimerais commencer par vous souhaiter une belle année. Une année qui vous permette de partager de jolies choses avec les personnes que vous aimez, de découvrir de nouveaux horizons, de nouvelles activités ou de nouvelles têtes, de réaliser les projets qui vous tiennent à cœur, de pouvoir profiter de chaque instant avec une bonne santé. Comme tous les ans, finalement, je vous souhaite une année pleine d’Amour, de Joie et de Vie.

Tous les ans à la même période (2011, 2012) je fais mon petit bilan de l’année écoulée. C’est à la fois un moyen de me rappeler de toutes les belles choses qui se sont passées, de voir ma progression, ce que j’ai accompli. Et puis cela me permet aussi de voir ce que je peux raisonnablement envisager pour 2014…

Le mois de Janvier aurait pu se résumer en 2 mots : crochet et soupe. Parce qu’entre le lapin et l’entrainement pour le(s) Cthulhu(s), il y a eu beaucoup de crochet. Et côté soupes, il y a eu la soupe de pois chiches épicée, la soupe de lentilles vertes et la soupe paysanne. Mais Janvier ça a aussi été le mois où nous sommes allées nous faire chouchouter dans un spa avec l’amie Gazelle, et c’est certainement un de mes meilleurs souvenirs de ce mois là…

the_belvedereEn Février, on reprend les mêmes qu’en Janvier et on recommence : un peu de cuisine (une soupe, deux soupes, et pour changer du poulet) et une épopée crochet en 3 épisodes (1, 2 et 3) pour créer le fameux Cthulhu (que je ne sais toujours pas orthographier correctement sans y réfléchir pendant quelques instants). Mais il n’y a pas eu que cela :  je suis tombée amoureuse d’un ukulélé (que je n’ai toujours pas acheté, il doit être dans le pipe avec la télévision, l’iPad Air, tout ça quoi), ma mission d’un an et demi s’est terminée et surtout, j’ai recommencé à participer aux jeux d’écritures.

Cthulhu-fini3En Mars, j’ai continué mes expérimentations culinaires (un gâteau à l’orange ici, et un faux risotto là), j’ai acheté de la laine parce que je n’en avais pas assez (hahaha et dire que j’ai un tiroir énorme plein !), j’ai pris beaucoup de bains (pardon la planète, mais ce mois là avait été un peu éprouvant d’un point de vue moral, il me fallait bien des remèdes à la morosité) et j’ai commencé à fabriquer mon vinaigre aux agrumes. Depuis j’en refais régulièrement, c’est assez redoutable comme truc et puis c’est quand même super facile à faire, il faut bien l’avouer…

unpeu-beaucoupEn Avril, je me suis remise à la broderie (ce qui change un peu du crochet) et au tricot (vous allez rire, je ne l’ai toujours pas fini celui là…). J’ai encore fait un peu de cuisine avec un presque risotto, du tapioca sucré, une soupe (étonnant non ?) et une tarte aux courgettes. Et puis en Avril, je suis surtout allée à Paris, et je dois dire que ce voyage pour le travail me stressait au plus haut point. Après un début de voyage digne de ma réputation de Joe la Poisse, j’en ai profité pour retrouver ma copine Loonie, passer du temps avec Marco et rencontrer June. Ah et j’allais oublier, mais ce voyage a été l’occasion pour moi de manger pour la première fois seule dans un restaurant, et ça c’est pas rien. Finalement ce sont de bien beaux souvenirs…

Tartine campagnarde - Au Petit Zinc
Tartine campagnarde – Au Petit Zinc

En Mai, j’ai participé à mon premier événement de blogueuses à Toulouse, j’ai enfin posé mon rideau de douche, j’ai acheté un iPhone (et de jolies coques), j’ai eu 29 ans. Et puis surtout, surtout, j’ai fait mes premières vacances toute seule à Londres, une semaine de pur bonheur (un peu moins pour mes pieds), une semaine qui m’a permis de comprendre que j’étais beaucoup plus autonome, organisée et solide que ce que je croyais. Comme cadeau d’anniversaire, je ne pouvais rêver mieux !

Kew gardensEn Juin, j’ai eu bien du mal à me remettre de mon voyage à Londres, puisque j’ai publié pas moins de 6 articles sur le sujet. J’ai eu tellement de mal à revenir dans ma tête à Toulouse que j’ai du affronter l’esprit grognon à grand coup de shopping et de brunch. J’ai aussi fait des canelés et des cartes de visite pour le blog. Je crois que c’est le mois qui a amorcé le petit désert sur le blog. C’est aussi à ce moment là que j’ai eu beaucoup, mais alors beaucoup de travail, je suis allée en déplacement à Troyes notamment. Ceci explique donc cela…

Columbia road flower marketEn Juillet, le mot d’ordre c’était maquillage : on a notamment parlé de cut crease et de mon rouge à lèvres préféré (il faudrait que je vous parle des autres d’ailleurs). J’ai cuisiné un petit peu, des pancakes à la coco et des mini poivrons à la feta. Je vous ai aussi montré quelques photos de mon déplacement à Troyes : à la base je dois bien avouer que je n’étais pas trop emballée, et puis finalement la ville a quelques jolis coins qui méritent le détour. Peut être que si j’avais été en vacances j’aurais pris plus le temps de me balader aussi, mais je suis contente de mes photos. Et puis ce mois-ci, j’ai aussi beaucoup parlé des plaisirs simples, sans doute parce que quand on travaille beaucoup c’est la chose la plus facile pour décompresser…

WE2207-1En Août, je commence à être sérieusement sur les rotules à force de travailler autant (8h30-19h30 5j/semaine depuis début juin, ça commence à user) et le rythme sur le blog se ralentit encore. Je me suis quand même remise à la peinture et au dessin après mon arrêt forcé des cours aux Beaux-Arts (je ne m’étendrai pas sur la question), avec une petite peinture sur toile et d’autres sur papier. Et puis je reste solidement attachée aux plaisirs simples comme des petites poires. Je profite aussi allègrement de la nuit des étoiles, et des bons souvenirs qui vont avec.

requiem-dreamEn Septembre, c’était sport ! Et pas seulement parce qu’il y a eu de la zumba et du yoga, mais surtout parce que la fatigue a encore eu le temps de s’accumuler depuis Juin. Les vacances approchaient tout en étant encore trop loin, alors il fallait se concentrer sur les petits bonheurs, les choses qui n’ont pas de prix et les paillettes de la vie. Le moral fait les dents de scie, l’esprit est plein de réflexions embrumées alors pour se remettre rien de tel que des cookies. En fait pendant ces quatre mois, j’ai appris deux choses : 1/ que j’avais tendance à beaucoup trop travailler et à m’oublier et 2/ que garder le cœur ouvert sur tous les petits riens aide à surmonter bien des épreuves.

bonheur-matin-20En Octobre, enfin, les vacances !  Le retour des vacances toute seule à Arcachon, avec un joli détour à Bordeaux pour aller voir June et la famille. Je suis toujours dans une optique de simplicité, que ce soit avec une salade, un origami ou un petit bonheur. Je reçois mon agenda 2014 et j’ose aller déjeuner seule en centre-ville puisque ma nouvelle mission au travail me le permet. Ainsi, doucettement, je me remets dans le bain et je reprends des forces…

arcachon-6En Novembre, c’est culture et loisirs créatifs ! Je m’éclate avec le Chouette Kit et je me perfectionne en crochet, en couture et je confectionne même quelques petits bijoux ! Je parle aussi beaucoup de ce que j’ai vu au cinéma ou lu : la vie d’Adèle, 9 mois ferme, Gabrielle, Malavita et l’histoire de l’art. Je découvre une nouvelle adresse, je mets des fraises dans mon smoothie matinal, je fais des paquets pour les cadeaux de Betty et je cherche des boots noires. Je publie aussi un petit texte pour les jeux d’écriture et j’aime vraiment ce renouveau créatif et culturel, il me fait beaucoup de bien et me dynamise.

smoothieEn Décembre, on parle beaucoup de Noël : le calendrier de l’avent, la couronne, les cadeaux. Et puis le Noël avec les copines bien sûr. Je continue de créer avec mes 10 doigts, notamment des bonnets. Je fais donc bien entendu un brin de shopping créatif, mais aussi je me surprends à avoir envie de cosmétiques maison… Affaire à suivre !

couronne-avent-3En faisant ce petit exercice, je me rends compte que j’avais oublié beaucoup de choses, et m’y replonger m’a fait beaucoup de bien, beaucoup de beaux souvenirs dans tous ces liens.

Si je devais résumer, en 2013 j’ai beaucoup trop travaillé et j’ai cherché à compenser par tous les moyens que je trouvais : la cuisine, les loisirs créatifs, la culture, les voyages. Ce qui m’a permis encore de dépasser mes limites et de faire des choses dont je ne me croyais pas capable, mais surtout de comprendre que je m’usais inutilement quand je travaille comme une forcenée, que ce n’est pas bon pour moi. Par contre, je suis assez contente de mon virage vers la simplicité et d’avoir encore plus assumé mes goûts créatifs et culturels.

Pour 2014, je souhaite donc orienter mon année vers la Vie, l’Amour, le Bonheur et la Simplicité. Parce que c’est ce qui me convient le mieux finalement.

Bonne journée à tous et encore une fois bonne année !

PS : On me pose souvent la question quant au temps que je mets pour écrire ce genre d’articles. La réponse est 3h. Mais l’exercice en vaut la chandelle !

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Bienvenue !

Bonjour ! Je suis Mnêmosunê, croqueuse de chocolat noir, lectrice invétérée, créatrice curieuse et artiste dans l'âme. Depuis 2021, j'ai deux minettes noires adorables, deux sœurs, Orphée et Cassiopée. Sur ce blog je partage mes expérimentations et états d'âme : on en parle ensemble ? ♥

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