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Category Archives: Culture

Committed – Elizabeth Gilbert

2 mai 20142 août 2016

Quand je suis en vacances, j’aime bien des livres en VO. J’aime bien lire des livres en VO quand je peux, mais je ne sais pas pourquoi, en vacances ils ont un goût différent. Peut-être que tous les livres ont une saveur différente en vacances ? Allez savoir…

Toujours est-il qu’un jour que je faisais du shopping à Malte, je suis rentrée dans une librairie, je me suis achetée une carte à m’envoyer à la fin du voyage (j’ai lu ça je ne sais plus trop où, et j’ai trouvé l’idée marrante, alors j’ai fait pareil. Voilà. J’ai vachement de personnalité des fois) et j’ai parcouru toutes les couvertures de livres (vous avez jamais remarqué que les livres en anglais ont de super chouettes couvertures, très colorées ?), et je suis tombée sur ce livre, c’était celui qui me plaisait le plus (en termes de jolie couverture s’entend) alors je l’ai embarqué.

committedCommitted c’est un peu la suite de Mange, Prie, Aime (Eat, Pay, Love en VO).
Si vous vous rappelez bien, à la fin du précédent opus, Elizabeth avait rencontré un brésilien, Felipe, et ils étaient amoureux. On retrouve donc nos deux amoureux, qui décident de se poser après tant de voyages et ils optent pour les USA, où Elizabeth a toute sa famille. Grand chambardement, valises, Felipe vend sa société d’import de pierres précieuses, tout le monde direction le pays, et que ça saute. Sauf que, Felipe n’a pas de visa pour rester aux USA : pas grave, ils décident qu’il reste 3 mois au pays, et que tous les trois mois ils bougent pour qu’ils puissent rentrer tranquille. C’est aussi simple que ça.

Bien entendu, tout ne se passe pas comme prévu, puisqu’un jour, aux douanes, Felipe est arrêté : c’est suspect tous ces allers-retours (je ne sais pas trop où on les met les « s »…), ça ne peut plus durer, Felipe doit régulariser sa situation ou alors il ne pourra plus rentrer aux USA. Damned.

Et pour compliquer le tout, le seul moyen de régulariser la chose, c’est qu’Elizabeth et Felipe se marient. Sauf que les deux sont plus que réfractaires au mariage, ayant déjà goûté à la chose et ayant terriblement souffert de leurs divorces respectifs.

Committed raconte donc comment ils en sont arrivés à se dire qu’ils allaient se marier (je ne spoile pas, c’est écrit dès le début du livre), les événement auxquels ils ont du faire face et surtout les différentes recherches qu’a effectué Elizabeth Gilbert pour ne plus avoir peur du mariage, l’envisager sereinement.

En ce sens, c’est un bouquin un peu moins personnel que Mange, Prie, Aime puisqu’il y a beaucoup d’explications sur le mariage, ce qu’il représente un peu partout (surtout dans les pays occidentaux). Franchement j’ai trouvé ça super intéressant, et puis j’ai bien aimé les différents témoignages qu’elle raconte (sa mère, différentes personnes croisées au cours de leurs voyages) (oui parce qu’ils voyagent ensemble du coup, le temps que tout se calme un peu et se remette d’aplomb). Et puis il y a toujours cet humour que j’aime tant, j’ai de nombreuses fois souri et ri en lisant ce livre (ce qui n’a pas arrangé ma réputation auprès de certains voyageurs qui étaient dans le même hôtel que moi, mais au point où j’en étais ce n’était plus bien grave).

Bref, un bon livre, aussi bien pour la détente que pour rassurer les flippés du mariage. Et si vous n’avez pas d’amoureux, ça n’est même pas rébarbatif, promis. Enfin moi je l’ai trouvé bien, ça m’a permis de me détendre et d’y voir plus clair sur l’institution en question, et puis ça m’a soulevé des questions sur la féminité, la place de la femme, et ça, j’aime bien.

Pour finir sur ce livre, un des petits extraits qui m’ont plu (p46) :

Compulsive comparing, of course, only leads to debilitating cases of what Nietzsche called Lebensneid, or “life envy”: the certainty that somebody else is much luckier than you, and that if only you had her body, her husband, her children, her job, everything would be easy, wonderful and happy. (A therapist friend of mine defines this problem simply as “the condition by which all my single patients secretly long to be married, and all of my married patients secretly long to be single.”) Which certainty is so difficult to achieve, everyone’s decisions become an indictment of everyone else’s decisions, and because there’s no universal model anymore of what makes “a good man” or “a good woman” one must almost earn a personal merit badge in emotional orientation and navigation in order to find one’s way through life anymore.

Bonne journée !

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Malta Hanina – Daniel Rondeau

26 avril 201416 avril 2014

Ce livre, je l’ai eu en cadeau de Voyageurs du Monde. Il était dans la petite pochette qui contenait l’ensemble des documents qui composent mon carnet de voyage pour Malte et Gozo.

Je dois bien dire qu’au début, ce livre ne m’attirait pas des masses. Et puis pendant mon voyage, j’ai eu la fameuse journée « coup de mou » (j’ai toujours une journée comme ça en voyage, peut-être que vous aussi ?) et je me suis dit que je pouvais bien le commencer (c’était ça ou les mémoires d’Hadrien ou encore l’Iliade) (autant dire que l’Iliade si vous avez un coup de mou, entre les 23 milliards de noms de personnes et la quantité astronomique de morts, c’est un peu difficile à absorber, il vaut mieux être en forme quoi) et que, au pire, si vraiment (je n’aime pas ne pas finir un livre, ça a dû m’arriver deux fois) (L’Être et le Néant de Sartre – mas j’y reviendrai, c’est sûr-  et the 4-hour body de Timothy Ferriss) je n’aimais pas je pourrais lire autre chose.

En fait j’ai lu le livre dans la journée ou presque, entre quelques crises de larmes, un papotage via Gtalk avec Marco (Love sur toi) et une promenade sur le front de mer (parce qu’il n’y a rien de mieux qu’une promenade sur le front de mer, qu’on se le dise) (et prendre un bain, un bon thé et un carré de chocolat) (et les paillettes aussi).

Sauf que je ne sais pas du tout comment vous parler de ce livre, parce que c’est tellement différent de ce que je lis d’habitude que je ne sais pas trop bien comment l’aborder vous voyez…

Ce n’est pas un roman, c’est plutôt un mémoire de vie entrecoupé d’explications historiques sur l’archipel de Malte (ou l’inverse, allez savoir). Autant je suis très mémoires (j’ai un souvenir enthousiaste de la biographie de Bill Clinton ou de la princesse Rania de Jordanie par exemple), autant je ne suis pas vraiment histoire : je ne retiens ni les périodes, ni les dates, ni le nom des personnages, ça me désole mais c’est comme ça. Un jour en discutant avec un ami, il m’a dit que lui sont truc c’était plus les histoires que l’Histoire : savoir le pourquoi du comment, comprendre les déclencheurs et les implications, etc.
Je suis tout à fait en phase avec ça. D’où mon appréhension quand j’ai ouvert le livre de prime abord : est-ce que j’allais avoir du mal à suivre ? Est-ce que ça allait m’intéresser ?

malta-haninaEt en fait, oui, ça m’a intéressé. Parce que l’auteur parle un peu de sa vie, beaucoup de l’histoire, mais de manière romancée. Ce jour-là de moyen-moins, j’avais beaucoup de mal à me positionner sur mon voyage, à savoir si j’aimais ou pas, ce que je voulais en faire, ce que je voulais voir. J’étais un peu perdue sur cette petite île avec toutes ces influences, cet alphabet que je connais mais dont je ne comprends aucun des termes.

Ce livre, bizarrement (oui je dis bizarrement, parce que je ne sais pas trop bien comment ça s’est fait cette affaire), m’a réconciliée avec toutes ces influences, ces mots d’anglais, d’italien, quelques-uns de français (eh oui !) que j’attrapais par-ci par-là, ces intonations arabes qui me rappelaient mon premier petit ami (mode « souvenirs-souvenirs »), cette communauté de britanniques qu’on ne peut pas rater et pourtant cette architecture, cette gastronomie, cette histoire qui ne ressemble à aucun autre pays. J’entrevoyais des choses qui appartenaient à des catégories dans ma tête mais qui ne s’associaient pas ensemble, qui ne ressemblaient à rien de ce que je connaissais auparavant.

À trop vouloir catégoriser l’archipel je sentais bien que quelque chose m’échappait, que je n’arrivais pas à me signifier. Et c’est Malta Hanina qui m’a permis de changer mon regard sur mon voyage, de plus m’ouvrir (je suis plus que contente de l’avoir lu avant de visiter l’hypogée, une expérience qui restera à jamais gravée dans mon esprit !), de lâcher prise sur ce que je ne comprenais pas, de vivre à l’heure maltaise finalement, sans chercher à tout faire rentrer dans des cases (et dire que c’est quelque chose dont j’ai horreur, de catégoriser les gens, les pays, les coutumes, etc. C’est exactement ce que je faisais !).

J’aimerais en dire plus sur ce livre tout en ne dévoilant pas trop son contenu, c’est bien difficile. Alors du coup, je vais seulement dire que c’est un chouette livre si vous aimez les histoires et aussi si vous allez à Malte (ou que vous y êtes allé(e)(s)). Je crois qu’il permet vraiment de voir l’archipel différemment.  Si vous ne connaissez pas ce pays, je ne sais pas si vous allez aimer, c’est sans doute le genre de livre qu’on rattache à un voyage. À vous de me dire si vous vous lancez.

Et pour finir, comme d’habitude, une petite citation parmi les innombrables passages que j’ai relevé et qui m’ont parlé ou émue (p218) :

Le musée n’est pas celui d’un terroir, mais d’une audace. Avec des fenêtres ouvertes de front sur la terre entière. Encore enfant, c’est allongé dans un rayon de vignes que j’étais entré en relation avec des horizons lointains. Le pays natal est un don, une clef d’or pour l’univers, pas une prison.

Bonne journée !

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Nos séparations – David Foenkinos

24 avril 201416 avril 2014

Ce livre c’est l’histoire d’amour de Fritz et d’Alice. Ils se rencontrent à une soirée avec des amis, et ces deux-là sont faits pour s’entendre, ils se plaisent. Alors forcément, ce qui devait arriver arriva : ils se mettent en couple, et confrontent ainsi, un peu malgré eux, leurs univers, leurs origines bien différents. D’une idylle naissante avec ses promesses, Fritz relate la vie de couple, les tensions qui arrivent, les évolutions qu’ils ont chacun de leur côté, qui parfois les rapprochent, parfois les éloigne. Car ici, c’est bien de l’histoire, du point de vue de Fritz dont il s’agit, depuis la rencontre avec les différentes femmes qu’il nomme (il n’y a pas qu’Alice, même si celle-ci a une place prépondérante dans le roman), les différentes « routines » (je n’aime pas ce mot, je le trouve un peu péjoratif) ou plutôt vies de couple qui s’installent, puis le petit grain de sable qui fait que la machine se rouille, s’encrasse et puis finalement ça ne marche plus aussi bien, peut-être faudrait-il passer à autre chose ? Mais l’autre n’a-t-il pas laissé une empreinte bien plus profonde que prévu dans notre esprit ? Qui peut le dire avant d’y être, de l’avoir vécu ?

Comme le titre de l’ouvrage le présage, ce roman parle d’amour bien sûr, mais aussi de séparations : comment on les gère, on les vit, on les supporte, on les sent arriver… ou pas.

nos-separationsJ’avais adoré le premier livre de David Foenkinos que j’avais lu (La Délicatesse) : j’aimais le style vivant, vif, dynamique et drôle. Dans celui-là, c’est pareil, il y a toujours ce rythme, cette vie, ces pointes d’humour et ces références assez drôles. Chaque personnage a son caractère, mais au fil du livre (et du déroulement de l’histoire) il évolue, il murît (ou pas !) et avance sur son chemin. Il suit son chemin de vie on va dire.

C’est un livre assez court, qui se lit facilement. Je l’ai lu en deux heures dans mon bain après une grosse journée à marcher sur la promenade de front de mer à Malte, c’était exactement ce dont j’avais besoin avant de me coucher : une petite tranche de vie dynamique, tendre et drôle. Il y aura sans doute des passages qui vous feront sourire, des passages qui vous parleront, des passages que vous vivrez sans doute un peu trop fort parce que ça résonne dans les blessures personnelles (ou bien cela n’arrive qu’à moi ?) (trop de sensibilité … ?). Ce livre c’est un patchwork de passages plus ou moins émouvants, mais toujours divertissants.

Nos séparations est un roman assez loin des livres « sérieux » que je peux lire, mais en vacances c’est un excellent compagnon !

Un petit extrait pour le plaisir (p176):

J’ai souffert. Je me suis accroché à quelque chose qui fuyait, dérapait sous mes baisers, ma tendresse et mes tentatives de trouver le vrai. Il y a tant d’enfance dans nos amours : tant de notre enfance. Le mécanisme de mon cœur était parfois si simple, presque humiliant dans sa névrose translucide. Ma vie était, de ce point de vue, une machine à économiser des séances chez le psy. Car je voulais vivre enfin ce que je n’avais pas vécu.

Bonne journée !

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Sister Sister – Extended Play

19 mars 201417 mars 2014

Je parle assez peu de musique ici, et ce pour deux raisons. La première, c’est que je sors assez rarement de ce qui passe à la radio, je fais donc assez peu de découvertes. La seconde, c’est que, finalement, j’écoute très peu de musique en dehors d’un peu de radio dans la voiture…

Bref, vous avez compris, j’aime écouter de la musique, mais je peux passer des semaines voire des mois sans rien écouter de nouveau. Pourtant j’aime bien dénicher de nouvelles choses, qui passeront en boucle pendant des semaines chez moi et que je retrouverai avec plaisir des mois plus tard en fouillant dans ma (minuscule) pile de CD.

Heureusement qu’il y a des blogueuses qui mettent des liens musicaux ou qui parlent de ce qu’elles écoutent ou de ce qui les inspire (en vrac et dans le désodre : Rock and Tea, Mély, Pandora) (et j’en oublie, j’en suis sure), sinon je ne découvrirais jamais rien, et je ne sortirais pas de mes habitudes (à savoir AC/DC, Lady Gaga et Francis Cabrel) (oui, ça ne va pas trop ensemble, et alors ??).

EP-Sister-SisterJe suis donc bien incapable de parler musique correctement (et avec ça, je sens que je vous donne envie) (vous imaginez que j’ai étudié le marketing ???), mais je voulais quand même mentionner ma dernière découverte, à savoir le groupe Sister Sister.

Sister Sister c’est le groupe que Coline et son frère ont monté. Ils ont sorti il y a quelques temps leur Extended Play, avec 4 titres donc, que je me suis empressée d’acheter.

Je ne l’ai pas acheté parce que c’est Coline (je sais bien que j’ai un côté groupie, mais quand même), mais parce que j’aime bien ce style, c’est frais, ça donne la pêche. Depuis que je l’ai il tourne en boucle chez moi et je l’emporte dans la voiture, vraiment ça me met du baume au coeur.

Et comme décidément je ne sais pas trop bien parler / vendre la musique, peut être que la meilleure chose c’est que vous alliez vous faire votre propre opinion. Pour cela, allez voir chez Coline, il y a les liens pour écouter les morceaux.

Et si vous êtes fans, il existe une page Facebook et une chaîne Youtube.

Bonne journée !

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Les fêtes japonaises – Mme Mo

15 mars 201413 mars 2014

Il y a quelques temps, pour l’anniversaire d’un ami, je suis allée me balader en ville en quête d’un cadeau. A la base je lui cherchais un chouette mug vu que les années précédentes je lui avais offert du thé et une boule à thé, mais je n’ai pas trouvé ce que je cherchais.

C’est ainsi que je suis allée dans la papeterie Trait, que je lui ai trouvé des stickers space invaders (c’est un geek, ai-je besoin de le préciser ?) et bien entendu, comme à chaque fois que je rentre dans cette boutique, j’ai été attirée par tout un tas de jolies choses, et notamment le livre que je vous présente aujourd’hui, Les fêtes japonaises de Mme Mo.

fetes-jap-mme-mo-1Mon attrait pour le Japon n’est sans doute plus un secret pour personne, en revanche ce que vous ne devez pas savoir, c’est que j’aime beaucoup l’univers de Madame Mo. J’aime sa manière d’interpréter les traditions japonaises et de les transposer dans son univers créatif, coloré, et joyeusement enfantin.

Ce livre sur les fêtes japonaises ne pouvait donc que me plaire…

fetes-jap-mme-mo-2Ce livre présente donc de manière plutôt ludique les différentes fêtes japonaises de l’année, avec beaucoup d’illustrations. Pour chaque fête, une petite histoire courte est racontée, expliquant succinctement les différentes traditions ou comment pourrait l’appréhender une famille japonaise.

fêtes-jap-mme-mo-3A la suite de chaque section présentant une fête ou cérémonie, l’auteure nous propose des recettes à essayer. Certaines me semblent plus japonaises que d’autres (l’oyako don illustré ci-dessus me paraît plus de tradition japonaise que le cheesecake par exemple), et même s’il y en a peu que je suivrai à la lettre, il y a quelques idées à glaner ici et là. Par exemple, pour la recette de mes nouilles sautées, je me suis inspirée d’une sauce présentée dans ce livre pour faire la mienne, à ma façon.

fetes-jap-mme-mo-4Et juste après la ou les recettes, il y a une petite activité à faire. Il y en a de plein de sortes différentes, beaucoup tournent autour du papier. Il me semble que ce sont des activités parfaites pour une après midi avec les enfants, mais comme j’ai gardé mon âme de petite fille, je pense que j’en essaierai moi-même, il faut savoir jouer de temps en temps !

Voilà donc pour ce petit bouquin qui me plait beaucoup : les petites histoires sont simples mais font voyager, les activités me plaisent beaucoup. Les recettes sont un peu moins ma tasse de thé, mais il y a quand même de bonnes idées à s’approprier. C’est un chouette livre pour les amateurs du Japon, petits ou grands, mais tous avec une âme d’enfant…

Bonne journée !

PS : Vous pouvez retrouver l’univers de Mme Mo sur son site internet.

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Le vent se lève

5 mars 20142 août 2016

Il y a quelques temps, je suis allée voir Le vent se lève d’Hayao Miyazaki avec la copine au manteau orange. A la base on devait aller le voir bien avant, et puis il y a eu des soucis d’agenda, à force de lire des critiques peu élogieuses je n’étais plus vraiment sûre d’avoir envie de le voir, et puis en fait je me suis dit que la meilleure chose à faire, c’était encore de me faire mon opinion par moi-même, et comme par magie on a trouvé un créneau qui nous allait à toutes les deux.

source : Allociné
source : Allociné

Alors, je ne vais pas vous réexpliquer l’histoire, puisque vous pouvez la lire un peu partout (par exemple sur le site d’Allociné), je vais plutôt vous donner mon avis.

Déjà, j’ai été surprise par deux choses que j’avais lues dans les critiques et que je n’ai pas trouvé si flagrantes que ça. La première, c’est la référence à un vers de Paul Valéry « le vent se lève, il faut vivre ». J’avais lu que c’était un peu le mantra de l’anime. Je ne l’ai entendu que deux fois.
La seconde, c’est le fait qu’il y a beaucoup de scènes avec des gens qui fument des cigarettes. Oui, il y en a. Mais si on se remet dans le contexte de l’époque et si on regarde bien je n’ai pas trouvé qu’il y en ai tant que ça. Enfin cela ne m’a pas choqué.

Ensuite, c’est un animé que je trouve sensiblement différent de tous les autres que j’avais vus d’Hayao Miyazaki. Je ne les ai pas tous vus, mais je trouve que Le vent se lève, c’est un animé… de départ à la retraite. Il y a moins de magie et de féérie que dans les autres animés que je connais, mais il y a beaucoup de rêverie, d’espoir, il y a quand même de belles valeurs, je trouve. C’est sans doute un peu plus terre à terre comme œuvre (et encore…), mais je l’ai trouvé poétique malgré tout, j’y ai perçu de la tendresse. Ce n’est pas un animé drôle même s’il y a des moments qui m’ont fait sourire, c’est même parfois triste, mais c’est beau, je trouve. Je crois qu’Hayao Miyazaki a voulu faire un dernier anime sur des sujets et thématiques qui lui tiennent à cœur, et ça se ressent (enfin moi c’est ce que j’ai perçu).

Bien entendu les dessins sont splendides, les paysages somptueux, les personnages fouillés, chacun avec ses particularités. Je ne suis pas spécialement une grande amatrice d’avion ou d’aéronautique, et pourtant j’ai bien aimé les différentes scènes qui permettent de voir comment Jiro imagine et construit son avion, les doutes, les espoirs, les essais ratés, la persévérance, les différents chamboulements…

Le seul petit point noir, c’est que je l’ai trouvé un peu long, surtout dans la première heure où on ne sait pas bien où on va, pourquoi on nous montre ça. Finalement tout a une utilité, bien sûr, mais sur le coup on s’ennuie un peu.

Au final, je trouve qu’il est aussi bon que les autres que j’avais vu précédemment, bien qu’il soit à part. Le ton est différent mais je trouve que le charme opère. Mon amie par contre n’a pas aimé, je crois qu’elle voulait y retrouver de la magie et de la féérie comme il peut y en avoir dans Mon voisin Totoro et, forcément, elle a été déçue.

A vous de vous faire votre idée. Personnellement, j’ai aimé, je trouve qu’il vaut le coup.

Bonne journée !

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Pensées pour moi-même – Marc-Aurèle

24 janvier 20142 août 2016

Alors je sais très bien qu’avec ce billet je vais en perdre quelques uns, mais j’ai très envie de vous parler de ce livre. Mais d’abord, il faut que je vous dise quelque chose : j’adore la philosophie.

Voilà (ça, c’est fait comme dirait l’autre).

Depuis que j’ai commencé à étudier la philosophie au lycée et que j’ai eu la chance de l’approfondir en classe préparatoire, je lis régulièrement des ouvrages de philosophie. Je me rappelle que quand j’étais en prépa, on a eu pendant les deux ans des listes d’ouvrages assez monumentales, que je donnais à mon père (je faisais une sélection quand même hein, parce que je n’allais pas tout lire pendant l’été) qui allait les commander à la librairie où il allait régulièrement (sinon j’allais chez Mollat, et je revenais avec 23 tonnes de livres en plus que ce que j’avais prévu, mais ça c’est pas le sujet). Et à chaque fois la libraire savait que c’était pour moi, ça la faisait rire (sans doute que mon père qui transportait et payait la tonne de bouquins il rigolait moins) (merci Papa), et moi j’étais complètement euphorique avec mes bouquins. A 20 ans, je pense que j’avais déjà lu avec passion l’intégrale des œuvres de Kant et de Spinoza, et même si je n’adhérais pas avec tout, j’étais fascinée par ces personnes qui avaient autant pris le temps de penser, de décortiquer la vie, de chercher un sens, un art de vie, un schéma de pensée. A 25 ans j’avais lu l’intégrale de Nietzsche (dont je ne sais toujours pas orthographier correctement le nom du premier coup) (damned), après j’ai voulu m’attaquer à Sartre, mais l’Être et le Néant m’a bien freinée (je n’ai pas réussi à lire les 3 premières pages sans dictionnaire à côté, c’était un brin décourageant pour moi).

Donc la philosophie et moi c’est une grande histoire d’amour, au moins autant que les bouquins de développement personnel que je boulotte dès que je peux.

pensees_marc-aurele
crédit image : amazon.fr

Ce bouquin de Marc-Aurèle, j’en ai entendu parler pour la première fois dans L’Art de la simplicité, de Dominique Loreau. La citation qu’elle en faisait m’avait énormément plu, je m’étais noté de le lire…

Et puis j’ai oublié (comme plein de choses, même en les notant).

Cela m’est revenu en mémoire en écoutant les Podcasts Chemin de Sagesse de France Culture, alors que Frédéric Lenoir listait des livres accessibles de Philosophie (j’en ai d’ailleurs lu un bon nombre, comme peut en témoigner l’article 29 by 30). Là encore, j’ai noté. Et cette fois-ci j’ai lu, pendant mes trajets en bus, avec mon fidèle Kindle (merci Papa et Laura).

Je sais qu’il y a des personnes qui ne s’intéressent pas à la philosophie pour deux raisons : 1/ parce que ce n’est pas forcément facile d’accès (et oui, Kant par exemple, ce n’est pas facile d’accès) et 2/ parce que c’est trop éloigné de leur quotidien. Bon après il y a des gens que ça rebute (ce que je peux comprendre, mais là je ne peux rien faire).

Et ce qui m’a fascinée, c’est que ce bouquin, qui de prime abord n’était qu’un journal que Marc-Aurèle (qui était quand même empereur, c’est pas rien de le rappeler) écrivait pour sa mémoire personnelle (et qui donc n’avait aucune vocation à être publié un jour), c’est que non seulement il est très accessible, mais en plus je le trouve très contemporain.

Je ne vais pas vous mentir, il y a des choses pour lesquelles ont se sent moins concernés, mais il y en a d’autres, en revanche, qui me semblent très actuelles. Par exemple :

Si la chose n’est pas convenable, ne la fais pas ; si elle n’est pas vraie, ne la dis point. Que ce soit toujours là tes motifs d’agir.

Et puis une dernière chose que j’ai aimé, qui relève plus de la forme que du fond mais qui me paraît intéressante, c’est que l’œuvre est organisée en livres et que chaque livre est découpé par fragments : il n’y a aucun besoin de lire des pages entières, on peut très bien picorer quelques épigrammes et passer à autre chose.

Alors voilà, c’est peut être un cycle sur la philosophie antique qui s’amorce, mais je vous conseille cet ouvrage si le cœur vous en dit. Je l’ai vraiment aimé.

Pendant que tu vis, pendant que tu le peux encore, deviens homme de bien.

Bonne journée !

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Anthologie – Moto Hagio

4 janvier 2014

En Décembre, j’ai beaucoup arpenté le centre-ville de Toulouse. Avec un collègue, après le déjeuner, on partait marcher, en papotant un peu. Des fois on allait à un endroit précis, parfois non. Des fois il cherchait quelque chose pour son fils, d’autres on se laissait juste porter par nos pas et on entrait dans les boutiques qui nous plaisaient.

C’est ainsi qu’un midi nous avons atterri à la librairie Bédéciné, rue Romiguières. Je ne connaissais pas cet endroit, et j’ai été agréablement surprise par le personnel absolument charmant. Et alors que mon collègue est allé en quête d’un ouvrage pour son fils dans la partie BD, moi j’ai fouiné de mon côté dans la partie manga. A la base je me suis dit que j’allais m’acheter un tome de Chi, et puis mes yeux ont été happés par la table centrale où il y avait plein de jolies choses.

moto-hagio-1J’y ai vu l’Anthologie de Moto Hagio, j’ai regardé le coffret et rien que les noms des deux tomes (De l’humain et De la rêverie) m’ont plu. Il n’y avait que de petits dessins sur le dessus du coffret et pourtant je me suis dit que le dessin me plairait. C’était l’occasion de découvrir quelque chose, alors j’ai pris le coffret, j’ai demandé un paquet cadeau, et en rentrant chez moi je l’ai mis sur le buffet, puis, lorsque je l’ai eu, sous le sapin.

C’est notamment une indigestion (ou un virus du genre) qui m’a permis de passer ma journée au lit à bouquiner tranquillement. Je ne connaissais pas du tout l’œuvre de Moto Hagio, je l’ai donc abordée avec un oeil complètement neuf, libéré de toutes les idées que l’on peut avoir, parfois, sur un auteur que l’on connait bien.

moto-hagio-2Chacun des deux tomes commence par quelques pages écrites par des mangakas qui évoquent comment ils ont connu l’œuvre de Moto Hagio, les thèmes qu’elle aborde, les différents courants dans lesquels elle s’inscrit. Dit comme cela, ça peut sonner un brin rébarbatif, mais je suis toujours intéressée de savoir comment les gens ont découvert un auteur, quelle œuvre les a marqué et pourquoi. Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es !

J’ai commencé par lire le tome « De l’humain », qui est celui que j’ai trouvé le plus « remuant » : les thèmes sont assez durs, la mort est omniprésente, même si elle est un peu « atténué » par le côté science-fiction des histoires. Car il n’y a pas une histoire par tome, mais bien plusieurs. Dans « De l’humain », les histoires que j’ai préférée sont la princesse iguane et le pensionnat de novembre. Toutes les histoires parlent de la famille, de l’identité, de la fratrie et du rôle de la mère, mais aussi des impacts des paroles et des non-dits. Ce sont vraiment des histoires qui m’ont interrogée. Les sentiments humains et les contradictions y sont tellement bien dépeintes !

moto-hagio-4Pendant ma convalescence, j’ai principalement lu le tome « De la rêverie ». Ici le côté science-fiction est particulièrement présent. Il y a toujours des questions d’identité en filigrane dans les histoires, mais le ton est beaucoup plus léger que dans l’autre tome.L’histoire que j’ai préférée c’est « Nous sommes onze » (cf. photo ci-dessus) : le trait et certaines facettes de l’histoire m’ont rappelé les dessins animé de mon enfance, mais surtout je l’ai trouvé drôle ! La suite est pas mal non plus, même si je l’ai trouvée plus alambiquée, avec un peu moins de suspense.

moto-hagio-3Ce que j’ai bien aimé aussi dans cette Anthologie, c’est qu’il n’y a pas que des planches en noir et blanc, il y en a quelques unes en couleur. Ces planches ont un effet dramatique certain, mais qu’est-ce quelles sont belles ! Je trouve vraiment qu’elles mettent bien en valeur la justesse du trait et la vigueur du propos.

Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé cette Anthologie. Je ne me considère pas comme une connaisseuse en termes de manga (j’en ai lu très peu, beaucoup de Shôjo, pratiquement rien dans les autres catégories), ce qui me laisse croire que ces histoires pourraient plaire au plus grand nombre.

Est-ce que vous connaissiez cet auteur ? Auriez-vous des mangas à me conseiller ?

Bonne journée !

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Suzanne

2 janvier 20142 janvier 2014

Suzanne, c’est une fille sans maman, avec un papa aimant et maladroit et surtout une petite sœur qui la suit, joue avec elle et la protège.

Suzanne c’est 25 ans d’une vie. Celle d’une fille, d’abord petite, puis adolescente, jeune mère et enfin adulte déboussolée par une passion. Mais c’est aussi celle d’une famille qui se construit et se déconstruit, qui aime et qui souffre, qui cherche et se perd, qui tâtonne et reste campée sur ses positions à la fois.

Par petites tranches de vie, ce film nous raconte les péripéties de Suzanne, ses doutes, ses convictions, ses choix et les répercussions sur la famille et la suite des événements. Mais je ne vous en dis pas plus pour vous laisser le loisir de découvrir ce film.

suzanneJ’ai pris un peu de temps pour que ce film décante avant d’écrire mon avis dessus.

Au début, je me suis dit que ce film était « lourd », un vrai drame, comme ceux qu’on porte sur nos épaules et qu’on doit digérer avant de pouvoir repartir plus léger.
Après, je me suis dit que c’était dommage toutes ces ellipses temporelles, parce qu’il y avait sans doute des choses qu’on ne voyait pas et qu’il aurait été pertinent de montrer.
Et puis, quand même la pauvre Suzanne elle cumule un peu les tuiles quoi, et en plus elle ne s’aide pas trop quand même. Si on pousse le bouchon un peu plus loin, ça fait presque cliché ces personnages.

Ça, c’est que j’ai pensé juste en sortant de la salle.

Depuis, j’y pense souvent à ce film. Je me demande ce que j’aurais fait à sa place à Suzanne, à Marie, au père. Je m’interroge sur le moment où on dérape, où la vie bascule : est-ce qu’on le voit arriver ? Est-ce qu’on peut le contrer ? Est-ce qu’on est toujours acteur ou parfois on est un spectateur qui subit une réaction en chaîne impromptue ?

Ce film c’est beaucoup de questions, d’émotions (tellement !), de choses qu’on n’aimerait pas voir et que pourtant, au fond de nous, on est capables de faire. Je ne saurais pas dire, encore, avec certitude, si je l’ai vraiment aimé ou pas. Parce que c’est pas un film facile, c’est un film qui continue sa vie alors que la projection est terminée depuis un moment. C’est un film qui secoue, qui se pense, qui resurgit, qui laisse un vide et pourtant, au fond là, il y a un trop plein.

Voilà c’est ça : ce film, il m’a touchée. Il ne m’a pas laissée indifférente. François Damiens, en père un peu déboussolé par les frasques et les peines et qui pourtant met toute son énergie pour faire un joli cocon pour sa famille, pour continuer à vire, avec les moyens du bord, son espoir et de la maladresse, il m’a fait penser au mien. Marie, cette jeune femme qui cherche à tout prix à faire sa vie tout en protégeant sa sœur, en l’entourant et en l’aidant de son mieux, elle m’a émue par son courage. Et puis Suzanne, c’est la passion avec ses bons, ses mauvais côtés, cette passion qui sait rester tapie pour mieux ressurgir après. C’est la fragilité et le flou de la limite.

Allez-y le cœur grand ouvert, sans a priori, débarrassés des schémas bien construits et politiquement corrects. Vous verrez bien ce que le film réveille en vous, comment il fait écho à votre histoire…

Bonne journée !

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Malavita

30 novembre 201328 novembre 2013

La famille d’un mafieux new-yorkais sous protection du FBI s’installe dans un village de Normandie.Le FBI met ainsi tout en place pour que la famille soit incognito et puisse couler des jours heureux.

Néanmoins, les habitudes ne se perdent pas si vite, et malgré les évidents efforts d’intégration, la famille va bien vite régler ses soucis du quotidien à l’ancienne.

affiche-malavitaJe n’ai pas lu le livre dont ce film est l’adaptation, je ne peux donc pas juger si l’adaptation est fiable ou non.

Je ne vais pas vous dire que c’est un grand film, ce serait faux. En revanche, c’est un bon divertissement. Mon amie au manteau orange disait que c’est « un bon film du dimanche » et c’est tout à fait cela.

C’est un peu caricatural, sans doute un peu trop violent parfois, mais vraiment c’est drôle si on prend le film tel qu’il est. Et puis comme j’aime bien Michelle Pfeiffer et Robert De Niro, c’était parfait. Mention spéciale à Dianna Agron qui apporte un peu de fraîcheur à ce film.

Bonne journée !

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Bonjour ! Je suis Mnêmosunê, croqueuse de chocolat noir, lectrice invétérée, créatrice curieuse et artiste dans l'âme. Depuis 2021, j'ai deux minettes noires adorables, deux sœurs, Orphée et Cassiopée. Sur ce blog je partage mes expérimentations et états d'âme : on en parle ensemble ? ♥

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