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Tag Archives: livre

Jane Eyre – Charlotte Brontë

1 octobre 20142 août 2016

Il faut que je vous dise, ces derniers temps je n’ai pas chômé d’un point de vue de la lecture. Bon en vrai, mais je suppose que vous l’avez déjà remarqué, je n’ai pas chômé tout court, d’où parfois quelques difficultés pour venir mettre à jour mon petit bout de web, alors que pourtant j’ai bien des choses à vous raconter.

La preuve, en Septembre, j’ai lu 4 livres, tous intéressants à leur niveau. La lecture, lorsque les temps sont un peu agités au niveau du travail me permet de me mettre dans une bulle protectrice, de m’évader, de rêvasser.

Le premier livre que j’ai fini le mois dernier est Jane Eyre de Charlotte Brontë. Livre qui m’était illustrement inconnu jusqu’à ce que je me perde dans les méandres de la section d’ebooks Kindle gratuits sur Amazon et que je me rende compte qu’il était bien noté. Ni une, ni deux je l’ai mis dans mon panier, téléchargé sur ma machine bien aimée et, lorsque j’ai eu fini les livres que j’avais précédemment téléchargés, je me suis attelée à sa lecture (oui, je lis les livres dans l’ordre où je les achète, ça ne sert à rien de particulier si ce n’est que cela évite que j’en oublie un dans les méandres du Kindle / de mon placard où on ne voit rien / ma mémoire qui préfère se concentrer sur un bon chaï latté plutôt que de se remémorer les livres que j’ai dans ma pile à lire) (c’est que j’ai des priorités dans la vie vous voyez).

Donc Jane Eyre (pardonnez moi pour les multiples digressions, je suis juste tellement contente d’avoir pu me libérer un peu de temps pour écrire ici que j’ai envie d’écrire des kilomètres) (mais rassurez-vous, je vais essayer d’être concise quand même), c’est en fait l’histoire de la fameuse jeune femme dont le patronyme fait office de titre.

Jane nous raconte son histoire, depuis son enfance chez sa tante, plutôt malheureuse (c’est à dire qu’être humiliée et maltraitée par sa famille ne fait pas partie de ce que j’appellerais une « enfance heureuse ») (et sur ce point là la narratrice est plutôt d’accord avec moi, même si elle passe beaucoup de temps à avoir des paroles très dures vis à vis d’elle même), puis son internat à Lowood où elle commence à s’épanouir, n’en déplaisent les conditions déplorables dans lesquelles elle vit (et les drames qui en découlent), son expérience de gouvernante à Thornfield et enfin (pas tout à fait en fait, mais je vais pas tout vous raconter non plus, lisez-le plutôt) son errance dans les landes.

source : amazon
source : amazon

Ce roman fait la part belle aux sentiments, à l’analyse et aux expériences que connaît Jane. Même si au début j’ai eu du mal à rentrer dans le roman, ayant un peu peur de quelque chose d’un peu ennuyeux, dès qu’elle arrive à Lowood, l’intérêt point à l’horizon et à partir de ce moment là j’ai bien eu du mal à laisser le livre pour me reposer ou faire autre chose : je voulais tellement savoir ce qu’il allait se passer, si cette jeune femme plein de bon sens, de piété, de ferveur, de bons sentiments allait s’en sortir, si cette histoire d’amour qui s’immisce, alors qu’on ne s’y attendait pas plus que cela, allait se concrétiser ou non, les enseignements et l’analyse que Jane allait faire au fur et à mesure de ses aventures.

Aventure sera peut être un mot un peu trop fort au goût de certains tant il est vrai que Jane, bien que très courageuse, tenace et loyale (dans le bon sens de ces termes), n’en est pas, tout de même, une aventurière sur des contrées lointaines. Cependant, son parcours singulier, riche de rebondissements plus ou moins faciles (souvent moins que plus d’ailleurs) vient teinter le récit d’une pointe de suspense : que va-t-il lui arriver après ? Comment va-t-elle se sortir de cette situation ? Quel enseignement va-t-elle tirer de cette expérience ?

J’ai beaucoup aimé le ton du récit, qui m’a semblé juste et qui donne encore plus de caractère à la protagoniste principale. J’ai aimé ses analyses quant à ses sentiments, ses descriptions poétiques de son environnement, comme en témoigne cet extrait :

Bessie descendit dans la cuisine, et m’apporta une petite tarte sur une assiette de porcelaine de Chine, où l’on voyait des oiseaux de paradis posés sur une guirlande de boutons de roses. Cette assiette avait longtemps excité chez moi une admiration enthousiaste; j’avais souvent demandé qu’on me permit de la tenir entre mes mains et de l’examiner de plus près; mais jusque-là j’avais été jugée indigne d’une telle faveur; et maintenant qu’elle était placée sur mes genoux, et on m’engageait amicalement à manger la délicate pâtisserie qu’elle contenait, faveur inutile, venant trop tard, comme presque toutes les faveurs longtemps désirées et longtemps refusées ! Je ne pus manger la tarte; le plumage des oiseaux et les teintes des fleurs me semblèrent flétris.

Une belle découverte donc que ce livre déniché au cours de pérégrinations sur le web, un petit parfum suranné et pourtant attachant, une belle qualité de langue…

J’ai aimé, tout simplement. Et vous ?

Bonne journée !

PS : Je n’ai pas vu les films qui ont été adaptés de ce livre, si vous en avez vus, est-ce qu’il y en a un qui vaut le détour ?

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Revue du web #27

14 septembre 2014

Cette semaine j’ai beaucoup parlé de création et plus particulièrement de dessin, alors pour cette revue du web on va changer un petit peu de registre, même s’il y a quand même de quoi s’occuper les mains !

Sources des images : Complètement Flou, Pandora, A Beautiful Mess, Wit & Whistle
Sources des images : Complètement Flou, Pandora, A Beautiful Mess, Wit & Whistle
  1. J’ai encore et toujours envie de partir en vacances et de voyager, c’est à croire que je ne pourrais faire que ça à longueur d’année. Les photos de Flou sur Tellaro m’ont bien fait voyager, là où la douceur de vivre, le calme et le soleil sont de la partie…
  2. J’aime beaucoup les couleurs et le motif de la robe de Louise, et bien entendu je trouve que ça lui va très bien. Sa manchette est aussi sublime, très délicate et poétique, un très beau bijou je trouve.
  3. Je suis à chaque fois émerveillée de voir ce que l’on peut réaliser avec un peu de patience, de méthode et de bons outils. Je sais bien qu’elles ne se font pas toutes seules, mais fabriquer sa porte coulissante (dois-je préciser que j’adore ces rayures ?) je trouve ça génial (et tellement pratique aussi sans doute) !
  4. Je passe mon tour pour la fabrication puisque je n’aime pas le vin, en revanche j’aime beaucoup les étiquettes réalisées par Amanda, les couleurs me plaisent beaucoup (je dois être dans une période rose-violet en ce moment).

Les autres articles qui ont retenu mon attention cette semaine :

  • La vidéo Get Ready with me Xtra Quicky de Coline, ce maquillage dans les tons de violet est très très joli je trouve.
  • Un livre sur le bon usage de la langue française chez George, et quand je vois à quel point la qualité de mon français s’est dégradé, ce ne serait pas du luxe…
  • Le Granolapple de Cél, décidément il faut que je m’y mette au granola, je ne peux plus rester dans l’ignorance.

Et vous, quels sont vos coups de cœur de la semaine ?

Bonne journée !

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Le livre de la jungle – Rudyard Kipling

10 septembre 20142 août 2016

Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais dans mon cas, le Livre de la jungle est l’un des premiers Disney que j’ai vu. En fait, je ne saurais dire lequel est le premier que j’ai vu, mais j’ai des souvenirs assez précis, même si anciens de ce dessin animé, et notamment des personnages (Bagheera, Shere-Kahn, Baloo, Mowgli). Je confesse que l’histoire en elle-même me faisait un peu défaut.

C’est donc avec grand plaisir que j’ai trouvé le livre de la Jungle dans les ebooks Kindle gratuits, que j’ai téléchargé et que je me suis empressée de lire.

Peut être est-ce par nostalgie ou par envie de renouer avec la petite fille en moi que j’ai choisi ce livre, je ne sais pas. En tout cas, j’ai été surprise par cet ouvrage !

Source : Chapitre.com
Source : Chapitre.com

Car contrairement à ce que je croyais, le Livre de la Jungle, ce n’est pas seulement l’histoire de Mowgli, mais plutôt un recueil de nouvelles : certaines évoquent les aventures de Mowgli, d’autres sont complètement déconnectées de cette histoire, comme par exemple la nouvelle Le Phoque blanc, qui se passe en Alaska.

En lisant les nouvelles je n’ai pas retrouvé les souvenirs du Disney de mon enfance, je suppose que la firme de dessin animé a pris ses libertés pour établir son film, mais j’ai néanmoins passé un excellent moment : les nouvelles sont divertissantes, les petits chants du début et à la fin de chaque nouvelle sont super mignons, les histoires sont rythmées, etc.

C’est un très joli ouvrage, pour les petits comme pour les grands, peut être plus pour les grands d’ailleurs, j’avoue que je ne me rends pas trop compte.

Et comme il existe un Second livre de la jungle, je vais essayer de le trouver et de voir la suite des aventures de Mowgli (certaines nouvelles lui sont consacrées) et des animaux du monde.

Une bien belle lecture en somme.

Bonne journée !

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Revue du web #26

7 septembre 2014

Pour cette revue du web, je vous propose une sélection colorée, avec de la cuisine, du DIY, des jolies images et des idées…

Mnemosune-Revue-Web-26
Source des sélections d’images : Decor8, Still, La pincée de Cél, Make my lemonade
  1. Je n’étais pas forcément attirée de prime abord par le matériau mis en valeur (panneau alvéolé) dans cette sélection d’idées chez Holly mais, comme je rêve encore et toujours d’une pièce dédiée où je pourrais créer, certaines idées ne me laissent pas indifférente.
  2. Cette photo de Mary Jo me plait beaucoup : le minimalisme, les jolis cailloux colorés, c’est joli je trouve, ça m’apaise, peut être que vous aussi ?
  3. Alors que je patiente tranquillement pour faire ses petits ronds aux prunes (en fait j’ai juste oublié que j’avais préparé mon œuf de lin, c’est tout), je suis en extase devant les Figolus de Cél. Et dire que je ne goûte plus ces derniers temps !
  4. Les tapis ce n’est pas mon truc, mais celui ci est tellement joli et customisable à l’envi que peut être, finalement, je vais me fabriquer un tapis, comme Lisa.

Les autres articles qui ont attiré mon attention cette semaine :

  • Trois petits déjeuners chez Lisa (encore elle)
  • L’amour au subjonctif chez Caro
  • Nos besoins illusoires chez Célie
  • Une visite d’une ferme de production de fleurs (et là des dahlias, tellement beaux !) chez Leslie
  • Des jolies boites en papier chez Jen

Et vous, quelles sont vos découvertes de la semaine ?

Bonne journée !

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Revue du web #25

31 août 2014

Toute occupée que j’étais à dessiner (today was a craft day), j’ai failli oublier la revue du web de cette semaine ! Pas de panique, je suis fidèle au poste, et j’ai plein de jolies choses à vous proposer !

Source des images dans l'ordre de lecture : Les livres de George, Hello Kim, Deedee, Wit & Whistle
Source des images dans l’ordre de lecture : Les livres de George, Hello Kim, Deedee, Wit & Whistle
  1. Une chouette revue chez George d’un livre qui me fait envie depuis un moment : je finis ceux que j’ai en stock et je pense que je vais me le procurer, son article m’a encore plus donné envie de le lire.
  2. Une jolie housse de coussin au crochet avec un motif chevrons chez Kim, voilà qui pourrait peut être me permettre de diminuer mon stock de pelotes tout en apportant un côté encore plus douillet à mon canapé. Il n’y a plus qu’à s’y mettre (mais avant je veux finir le projet boulet, je le veux !) !
  3. Un petit guide visite et logement pour Lisbonne chez Deedee. Et il y a un autre article à suivre, voilà qui me donne envie de faire mes valises (mais non, les vacances il va falloir attendre encore un peu…).
  4. Une recette pour une pâte à tourte chez Amanda, ce qui me donne envie de faire des fournées de tourtes à la rhubarbe. Vraiment, la sienne n’est-elle pas juste appétissante à souhait ?

Les autres articles qui ont attiré mon attention cette semaine :

  • La revue du livre « Être végétarien » chez Anne.
  • Des conseils pour entretenir les cheveux bruns chez Mini.
  • Un tutoriel pour les bricoleurs qui voudraient construire un lit sur pieds pour leur compagnon à 4 pattes chez A Beautiful Mess.
  • Quelques photos de la maison d’une lectrice chez A Beautiful Mess (qui me fait complètement rêver !).

Et vous, quelles sont vos découvertes de la semaine ?

Bonne journée !

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Haïkaï – Bashô (et ses disciples)

30 août 201427 septembre 2014

Dans toutes les choses que j’apprécie concernant l’utilisation du Kindle, il y en a une que j’apprécie particulièrement, celle de pouvoir accéder gratuitement à des œuvres tombées dans le domaine public.

Ainsi, de temps en temps, je parcours la sélection d’ebooks Kindle gratuits et je télécharge des livres, surtout des « classiques » que j’estime comme fondamentaux et qui donc sont une espèce de lacune dans ma culture que j’essaie de combler*.

Ce recueil d’haïkaï, poésies traditionnelles japonaises, de Bashô et de ses disciples rentre dans cette catégorie.

source : amazon.fr
source : amazon.fr

Ce genre de poésie que l’on qualifie souvent de difficile à comprendre, est pour moi une source d’émotions : je suis touchée par cette économie de mots, émue par cette concision puissante.
Peut être que lorsqu’on arrive à imaginer les situations, à les « vivre » dans sa tête avec le plus de détails possibles, il est plus facile de saisir le sens de ces poèmes, d’en apprécier l’essence.
Parfois ce sont simplement des ressentis un peu tapis au fond de soi qui se réveillent doucement, qui reviennent en mémoire sans violence…

Beaucoup de choses
dans mon cœur. Laissons-les aller
au gré des mouvements du saule.

J’ai apprécié lire ce recueil, dans lequel je picorais quelques poèmes au gré de ma journée, pour y apporter une petite touche en plus.
Si vous êtes amateurs du genre et que vous aimez la nature, sa contemplation, nul doute que ce livre saura vous combler.

A noter, il y a quelques pages très intéressantes sur l’histoire de cette poésie et sur la vie de Bashô, très bien écrites et agréables à lire. Un peu de culture connexe ne fait pas de mal et permet d’apprécier encore mieux ces superbes poèmes. Dans le même registre, les notes apportent des commentaires éclairants pour apprécier les détails des haïkus.

Bonne journée !

* J’ai un complexe sans doute un peu sot, celui de manquer de culture littéraire, sans doute renforcé par le fait que j’aime beaucoup lire les œuvres classiques. Alors plutôt que de me morfondre dans mon coin de mon ignorance et de ce manque, j’essaie de lire quelques classiques de temps en temps, que je choisis toujours selon l’inspiration et l’envie du moment.

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The Happiness Project – Gretchen Rubin

27 août 20142 août 2016

La semaine dernière j’ai profité de quelques jours de vacances pour faire ce que je faisais peu : me reposer, prendre du temps pour moi, tricoter (le projet boulet avance !) et lire. Car même si j’ai l’habitude de lire dans les transports et un peu avant de me coucher, finalement je ne lis pas beaucoup je trouve, alors que c’est une activité que j’aime.

C’est ainsi qu’après avoir fini Les frères Karamazov de Dostoïevski, je suis partie en quête d’un livre divertissant pour occuper mes vacances, quelque chose de gai tant qu’a faire, qui me donne de l’énergie.

Qui dit vacances dit livre en VO, alors je me suis tournée vers The happiness project de Gretchen Rubin (Opération bonheur en VF), livre que j’ai depuis un certain temps dans ma liste à lire. Et puis quoi de mieux qu’un ouvrage sur le bonheur pour les vacances ?

Le pourquoi du livre et du projet, le voici.
Un après midi pluvieux, alors qu’elle prend le bus, Gretchen Rubin s’interroge sur ce qu’elle veut dans la vie, et en arrive à la conclusion qu’elle veut être heureuse, et décide de se lancer dans un projet sur un an à se concentrer sur son bonheur : à chaque mois une « ligne de conduite » avec des résolutions mesurables, qui se cumulent au fur et à mesure. Ainsi en Février, la ligne de conduite et les résolutions de ce mois-ci sont à remplir, mais aussi celles de Janvier. Le livre présente les choix faits par Gretchen et ce qu’elle a mis en place. A la fin, bien entendu, elle fait le bilan de son « happiness project ».

source : amazon.fr
source : amazon.fr

Ce livre j’en avais entendu beaucoup de bien, peut être que je m’attendais à quelque chose dans la même veine que Mange, prie, aime d’Elizabeth Gilbert, à savoir un genre de récit initiatique, un livre qui présenterait de manière romancée la démarche de Gretchen Rubin.

En fait je suis un peu partagée, je l’apprécie sans vraiment l’aimer vous voyez ?

En premier lieu, contrairement à ce que je croyais, ce n’est pas un récit romancé. Chaque mois sont présentées la ligne directrice et les résolutions, et pour chacune d’entre elles quelques pages viennent expliquer comment elles ont été mises en place. Il n’y a pas de continuité dans le récit qui est fragmenté par résolutions et c’est un peu dommage, parce que du coup j’ai trouvé le livre un peu « froid ».

Ensuite, à la lecture, j’ai trouvé que certes l’auteur appuyait ses propos de moult références bibliographiques et d’extraits d’études (la liste des références est d’ailleurs disponible à la fin du livre), pourtant les résolutions ou les lignes de conduites sont abordées trop rapidement à mon goût. On a peu de détails sur les démarches, sur les tentatives (réussies et avortées), et je trouve que c’est un peu dommage, ça aurait mérité un peu plus d’approfondissement, d’explications, parce que finalement c’est ce qui fait la richesse du témoignage je trouve (non ?).

Autre chose qui me refroidit un peu, c’est que je n’ai pas réussi à m’identifier ou à avoir vraiment envie « de faire comme elle », quand bien même je me suis trouvée des points communs (pas forcément très glorieux, comme le fait d’être envieux, et d’autres plus acceptables, comme mon côté « underbuyer »), je ne me suis pas attachée à l’auteure, à son histoire, à son ressenti, à ses expériences.

En dépit de tout cela, à mes yeux, l’idée d’un happiness project est bonne, la méthode est bien structurée (la revue des résolutions à intervalles réguliers, ne sélectionner que des résolutions « mesurables » pour voir les efforts) et il y a de très bonnes idées pour améliorer sa qualité de vie (j’ai par exemple bien aimé le mois consacré aux relations sociales) et il y a des pistes intéressantes que j’aimerais explorer.

Finalement, si je fais un parallèle avec une recette de cuisine, il y a de bons ingrédients, la marche à suivre me semble bien et donner de bons résultats, mais malgré tout à la fin de la lecture, je n’ai pas envie de m’y mettre moi aussi, il manque un petit quelque chose, une petite étincelle, un je-ne-sais-quoi. En fait, j’aurais aimé lire un témoignage appuyé de détails pratiques plutôt qu’une méthode illustrée d’exemples réels.

Dommage, l’idée était prometteuse, mais, définitivement, le récit est trop froid pour qu’il me passionne.

Et vous, l’avez-vous lu ? Qu’en pensez-vous ?

Bonne journée !

PS : Pour ceux qui disposent d’un kindle et que l’anglais ne rebute pas, sachez que le livre en VO dans ce format est bien moins cher que pour tous les autres disponibles. A bon entendeur…

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Les frères Karamazov – Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski

21 août 20142 août 2016

(A vos souhaits !)

Habituellement, j’évite de parler des livres qu’on appelle des classiques que je peux lire, quand bien même ils m’auraient plu. La raison en est toute simple, presque facile : si ce sont des classiques, qu’est-ce que mon avis apporterait en plus alors que l’œuvre jouit déjà d’une réputation monumentale ?

Jusqu’aux 80% des frères Karamazov de Dostoïevski, je pensais que je ferais comme d’habitude, je n’en parlerais pas. Ce sont les dernières pages qui m’ont décidée : tant pis, même si ça n’apporte rien de plus à la réputation du roman (considéré comme un des plus grands chefs d’œuvre de la littérature mondiale quand même), si j’arrive à convaincre, ne serait-ce qu’une personne de lire ce livre et qu’elle l’apprécie, ce sera une belle victoire.

Les frères Karamazov c’est l’histoire d’un père, Fiodor Pavlovitch Karamazov, homme sans principes, dur, vulgaire, marié deux fois et aujourd’hui veuf, qui a trois enfants légitimes (Dmitri, Ivan et Alexei) et probablement un illégitime (Smerdiakov, qui est domestique et cuisinier de Fiodor Pavlovitch).

Chacun des trois fils est une incarnation des idéaux types de la Russie de l’époque : Dmitri est un homme passionné, voire impétueux, constamment tiraillé entre le vice et la vertu (représentation de « l’homme russe » selon Dostoïevski) ; Ivan est un intellectuel, philosophe, matérialiste aussi, qui ne croit pas en l’existence de Dieu ; Alexei, quant à lui, est un homme de foi, qui fait son apprentissage dans un premier temps auprès du starets Zosime qui l’enverra peu avant sa mort « se mêler au monde ».

L’ensemble de l’œuvre tourne autour d’un événement : le parricide. En effet, alors que les relations entre Fiodor Pavlovitch et ses fils sont compliquées, il est un soir retrouvé mort, vraisemblablement tué par un de ses fils pour une présumée affaire d’argent et de rivalité amoureuse…

source : le livre de poche
source : le livre de poche

Je n’en dirai pas plus sur l’histoire pour ne pas trop en dévoiler et vous laisser découvrir toutes les pièces du puzzle, En tout cas, vous devez vous en douter, j’ai trouvé ce roman absolument passionnant. Les protagonistes sont bien fouillés, leurs relations sont parfois étonnantes, chacun a sa manière propre de s’exprimer (les polonais sont assez rigolos dans ce registre), le rythme de l’histoire est plaisant, il y a aussi des histoires dans l’histoire et pas une seule fois je ne me suis ennuyée. Pourtant, quand même, il faut bien l’avouer, il n’y a pas un suspense insoutenable (on se doute de qui va se faire accuser du parricide rapidement), mais je sais pas, je me suis prise au jeu, au fur et à mesure des pages il y a des zones de flou qui apparaissent dont on attend l’éclaircissement. J’ai bien aimé le narrateur omniscient, qui relate à la fois les événements et commente régulièrement avec ses idées et états d’âmes qui viennent apporter encore plus de profondeur au récit, comme par exemple dans cet extrait :

Le bourbier où il s’était enlisé volontairement lui faisait horreur et, comme beaucoup en pareil cas, il comptait surtout sur le changement de milieu : échapper à ces gens, aux circonstances, s’envoler de ce lieu maudit, ce serait la rénovation complète, l’existence transformée.

Et puis cette vivacité dans le discours, le lyrisme presque, ces personnages fougueux sont à la fois intéressants et pour certains attachants, tout cela concourt à tout le bien que je pense de ce livre.

N’écoutez pas votre première impression qui pourrait vous faire croire que c’est un gros pavé rébarbatif voire difficile d’accès : au contraire, c’est une épopée dans une famille russe, un déchirement entre la folie, le vice, la vertu, la raison, la foi, l’athéisme, une bataille familiale, un combat d’orateurs, un rythme saisissant.

Un chef d’œuvre, incontestablement, que je conseille aux amateurs du genre.

Bonne journée !

PS : Pour ceux que cela intéresse, j’ai lu l’oeuvre sur Kindle, et c’est très confortable pour lire, même un ouvrage de cette taille (mais je suis entraînée, j’avais déjà lu Guerre et Paix sur le Kindle) ! Et puis qu’est-ce que c’est pratique dans les transports en commun !

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De bric et de broc #10 (partie 2)

23 juillet 201422 juillet 2014

Previously on 24 on Mnêmosunê…

Et donc, la suite des petits riens qui finalement prennent beaucoup de place…

ingredients-aromazone-creme-visage5/ J’ai reçu une commande Aroma-Zone et du coup je me suis mise à la tambouille. Là il n’y a qu’une petite partie de ce que j’ai acheté, tout simplement parce que je me suis fournie pour plusieurs choses : faire une crème de jour (la recette de la crème bonne mine d’Ophélie), une crème pour le corps au chocolat (toujours Ophélie), un soin pour les cheveux (parce que les cheveux en dessous des omoplates ça peut s’abîmer vite) et du rhassoul pour espacer mes shampoings (depuis je me dis que j’aurais dû prendre du henné neutre pour les cheveux toujours, mais bon, ce sera pour une autre fois).

creme-visage-bonne-mine

Du coup j’ai réalisé la crème bonne mine, je pense qu’elle est un peu trop grasse / pas assez matifiante pour la journée, mais c’est pas grave, je l’utilise le soir et elle fait bien son boulot. Et le matin, une pression de gel d’aloé vera, quelques gouttes d’huile, je mélange et voilà, impeccable.

6/ Dimanche j’ai fini de lire Justine ou les malheurs de la vertu du Marquis de Sade, que je m’étais décidée à lire pour la culture, histoire de voir si c’était aussi sulfureux que ce qu’on en dit. J’hésite encore entre convenir que je le trouve parfaitement ridicule (la fin, non mais la fin, j’ai ri tellement elle ne tient pas debout) ou juste admettre que ce genre de lecture n’est pas pour moi. Quoi qu’il en soit, je ne le recommande pas, et c’est sur que je ne ferai pas un article dessus.

lentilles-papates-epinards7/ J’ai fait un peu la cuisine aussi, je cherche sans cesse à me renouveler tout en m’écoutant, ce qui est parfois un brin contradictoire puisque je marche par périodes. Là, il y a une déclinaison d’une recette que j’ai publiée précédemment, à base de lentilles corail, patates et épinards et plus bas c’est une espèce de grosse salade aux saveurs qui ressemblent à l’Italie (il y a du linge étendu sur la terrasse) (et c’est joli) (on dirait le Suuuuuud) (pardon).

salade-italienneJe ne sais pas si ces recettes vous intéressent ? Peut être que je vais les publier, je ne sais pas, en tout cas si l’une ou l’autre (ou les deux) vous tentent, faites-moi signe !

8/ J’avais prévu des craft days, mais ça fait deux fois d’affilée que je ne suis pas du tout dans les dispositions d’esprit qu’il faut pour créer. La première fois j’ai fini par passer mon après midi en regardant le film Nosso Lar (si vous ne croyez pas à la vie après la mort passez votre chemin, sinon préparez les mouchoirs) en tricotant un peu et la seconde j’ai fait la cuisine, du sport (je me suis remise aux vidéos coach club, quand j’ai pas le moral, un peu d’Urban Dance ou d’aérobic me remettent d’aplomb), des cosmétiques, bref tout sauf des loisirs créatifs, mais pour ma défense, la seule fois où j’ai attrapé des crayons j’ai fait un truc complètement affreux et j’avais pas envie de continuer. Donc le week end prochain je m’y remets (je suis un peu têtue comme fille) (mais je le vis très bien).

9/ Sinon, je regarde la dernière saison de 24h chrono. J’ai beau être une fan (une des très rares séries que j’ai vu en entier et en attendant fébrilement la suite), là, je crois qu’ils auraient mieux fait de s’abstenir. Mais comme il me reste encore 3 épisodes à regarder, je vais m’abstenir de donner un avis tranché de suite. Enfin, quand même, elle me semble très en dessous des précédentes (ou alors c’est qu’à force j’anticipe ce qu’il va se passer et que j’ai déjà vu tellement de rebondissements dans cette série que ça ne m’étonne plus ?).

Finalement, pour quelqu’un qui n’avait pas grand chose à dire sur ces sujets, ça aura quand même pris 2 articles…

Bonne journée !

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I am a cat – Natsume Sôseki

18 juillet 201426 mai 2022

Lorsque je suis allée à San Francisco, j’ai de nombreuses fois arpenté les rangées de la librairie Kinokuniya et c’est ainsi que, quelques jours avant de rentrer à Toulouse, je me suis offert quelques livres dont I am a cat de Natsume Sōseki.

J’avoue, je n’ai pas pris de grands risques en choisissant cet auteur puisque j’avais déjà lu 2 de ses romans : Bôtchan (ou Le jeune homme), qui parle d’un professeur de mathématiques qui prend son premier poste dans un collège de province, et Le pauvre cœur des hommes, qui raconte la rencontre entre un étudiant et celui qu’il appelle le maître, un livre émouvant sur le soi et sa relation aux autres.

Je garde un excellent souvenir de ces deux livres, je n’ai pas trop eu à réfléchir pour I am a cat (sauf que, bon sang, il est gros quand même).

I-am-a-catL’histoire commence par ces deux lignes « I am a cat. And yet, I have no name ». Le livre est donc entièrement raconté depuis le point de vue d’un chat errant qui se trouve « adopté » dans la famille d’un professeur d’anglais désabusé, un brin fantasque et dyspeptique. Le chat raconte l’ensemble des expériences qu’il vit telles que sa rencontre avec les humains, découvre les relations avec ses pairs et analyse le fonctionnement de la société. Après avoir relaté certaines de ses expériences propres, le chat se fait plus rapporteur des événements qui touchent son maître, en y ajoutant des commentaires plutôt ironiques et piquants.

Si la première partie du livre est une critique assez marquée de la société et des humains, au fur et à mesure des pages elle se fait plus mesurée : le chat recentre sa satire sur l’évolution de la société japonaise, l’arrivée des influences occidentales et leurs effets sur la culture japonaise plutôt que sur le comportement des humains, et n’hésite pas à rapporter les discussions et situations cocasses que vit son maître, M. Sneaze, et ses proches (sa femme, sa nièce, ses amis Waverhouse et Avalon Coldmoon entre autres). 

Ce roman, qui n’en est pas tout à fait un dans la mesure où, à la base il est composé de plusieurs nouvelles qui ont été publiées dans un journal et qui forment 3 volumes, est divertissant et dynamique, même s’il manque de constance. Ce que j’entends par là, c’est que le point de vue du chat, son ressenti et son analyse sont beaucoup plus présents au début du livre, dans les premiers chapitres, que par la suite. Ça ne veut pas dire que l’ensemble du texte est inégal dans sa qualité, au contraire, c’est simplement que l’opinion du chat est concentrée plutôt dans le début de l’ouvrage, ce qui est un peu dommage pour un livre qui s’appelle I am a cat.

Malgré tout, c’est un bon gros livre, agréable à lire et comme je le disais plus haut, drôle et divertissant. Ma version est en anglais et je l’ai trouvée plutôt accessible : il y a certes quelques subtilités que j’ai sans doute manqué sans que cela gène ma compréhension de l’histoire (ou des histoires).

Pour finir un petit extrait qui vous donnera peut être envie de le lire (p188)…

Why, for instance, do they use two legs when they all have four available ? Such waste of natural resources ! If they used four legs to get about, they’d all be a great deal nippier; nevetheless, they persist un the folly of using only two and leave the other pair just hanging from their shoulders like a couple of dried coldfish that someone brought around as a present.

Bonne journée !

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Bonjour ! Je suis Mnêmosunê, croqueuse de chocolat noir, lectrice invétérée, créatrice curieuse et artiste dans l'âme. Depuis 2021, j'ai deux minettes noires adorables, deux sœurs, Orphée et Cassiopée. Sur ce blog je partage mes expérimentations et états d'âme : on en parle ensemble ? ♥

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