Vingt ans après – Alexandre Dumas

Je vais vous faire une confidence. Après avoir lu les deux premiers livres de la saga La passe miroir (Les Fiancés de l’Hiver et Les Disparus du Clairdelune), les autres lectures m’ont parues fades.

Elles n’étaient pas mauvaises, loin de là.

Mais il manquait quelque chose.

J’avais envie de ce suspense, de cette aventure, de cet inconnu à la fin de chaque chapitre qui nous pousse à en lire encore un autre, juste pour savoir ce qu’il va bien se passer.
J’avais envie d’aventure, j’avais envie de curiosité, j’avais envie d’excitation.

Et s’il y en avait un peu, parfois beaucoup, ce n’était pas encore cela que je voulais.

J’avais cru vouloir quelque chose de différent pour me changer un peu les idées, pour faire faire une gymnastique différente à mon cerveau.

Ce n’est pas grave de se tromper. Et puis l’avantage avec les livres, c’est qu’on peut les relire plus tard, ils ne nous en veulent pas de les laisser patienter, que ce soit dans une bibliothèque ou une liseuse.

Alors j’ai regardé la liste de livres notée dans mon Bullet Journal, ces romans ou autres que je voulais lire. Je les ai soigneusement sélectionnés pour ce qu’ils paraissaient pouvoir éveiller en moi, il devait sans doute y avoir quelque chose qui corresponde à mes envies, non ?

J’ai regardé ce que j’avais dans mon Kindle et il y a eu cette évidence.

Alexandre Dumas.

Mais c’est bien sûr ! Quoi de mieux pour de l’aventure que la suite des Trois Mousquetaires ?

– – – – –

Vingt ans après, c’est un contexte politique différent du premier opus : nous voilà plongés dans la Fronde, la France est écartelée entre le soutien au cardinal Mazarin, et celui aux princes.

La guerre civile est plus ou moins tapie, elle menace, et les quatre amis que nous avions laissés ne sont pas épargnés. A vrai dire, le groupe est quelque peu coupé en deux : d’Artagnan et Porthos pour Mazarin, Aramis et Athos pour les princes.

Vingt ans après, ce sont aussi des héros qui ont vieilli, pas forcément en bien, pas forcément en mal non plus : ils ont changé. Pour les Mousquetaires, l’insouciance et la fougue de la jeunesse ont laissé place à d’autres sentiments, d’autres préoccupations, celles de la maturité : un fils, un titre, des amours ou la reconnaissance qui était due et qui n’est pas encore arrivée.

Il faudra bien que l’Angleterre et le fils de Milady s’en mêlent pour que ces quatre-là se retrouvent et voyagent côte à côte…

20-ans-apres

Vous savez, ce roman, c’est un peu comme quand on retrouve quelqu’un qu’on n’a pas vu depuis longtemps : cette personne a changé, vous aussi, vous avez maintenant des divergences qui n’existaient pas avant et pourtant, là, il y a toujours cette amour indicible pour cette personne, cette fraternité peut être un peu utopique.

J’ai beaucoup aimé ce roman, qui a, je trouve, encore plus d’intrigue, de rebondissements que le précédent. D’Artagnan, Athos ( :love: ), Porthos et Aramis sont drôles, ils sont tristes, ils sont loyaux, ils ont encore cette ruse et cette malice qui n’appartient qu’à ce groupe.

Le contexte et les scènes sont toujours délicieusement décrits (la critique/analyse politique !), s’en est tellement bon qu’il y a une teinte extraordinaire : je ne veux pas spoiler, mais il y a quelqu’un qui perd la tête, et vraiment, vraiment, je crois que je n’aurais jamais pu m’attendre à cela.

J’ai adoré ce roman délicieusement aventurier, étonnamment fraternel. Je vous le conseille chaleureusement, il gagne à être plus connu (*).

Vous connaissez ? Qu’en pensez-vous ?

Bonne journée !

(*) Petit clin d’œil à mon papa qui s’étonnait que je lui précise au téléphone que je lisais « Vingt ans après, enfin la suite des Trois Mousquetaires« , alors qu’il y a peu je ne savais même pas que ce livre existait (et que j’ose croire ne pas être la seule dans ce cas) …

8 thoughts on “Vingt ans après – Alexandre Dumas

  1. Bah oui je connaissais, j’avais même dû en parler en commentaires au sujet des Trois Mousquetaires.

    J’ai lu les deux il y a peut-être 25-30 ans ?
    C’est très plaisant de voir que quelqu’un qui les lit à l’âge adulte éprouve les mêmes plaisirs. (Sans doute même plus car on a le recul pour juger la valeur littéraire en prime) C’est quand même magique, un livre.

    1. Tout à fait, il ne te manquait que le titre qui avait été donné par une autre lectrice (ainsi que celui de la suite de la suite).
      J’ai adoré lire Les Trois Mousquetaires et lire Vingt ans après. J’ai aussi adoré lire Le Comte de Monte-Cristo, alors on va dire que Dumas est mon auteur de l’année 2016, je ne vois que cela !
      En tout cas, oui, les livres et leurs histoires sont magiques !

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