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#AbstractJanuary : Une peinture abstraite par jour pendant le mois de janvier

30 mars 202029 juin 2020

L’idée de faire un challenge artistique basé sur l’art abstrait en janvier 2020 est en fait arrivée en décembre 2019, mi-décembre 2019.

2019 a été pour moi une année relativement intense en challenges artistiques : je me suis essayée à #Mermay (un dessin de sirène par jour pendant le mois de mai) et j’ai complété #inktober (un dessin à l’encre par jour pendant le mois d’octobre), #huevember (un dessin mettant en avant une teinte par jour pendant le mois de novembre) et #drawcember (un dessin par jour pendant le mois de décembre).

Inutile de dire qu’à la mi-décembre, j’avais envie d’un challenge un peu plus « simple », avec moins de contraintes mais qui me permette tout de même de progresser dans ma pratique artistique. Et bien entendu, il devait être suffisamment distrayant pour que j’ai envie d’y accorder du temps chaque jour.

Et c’est ainsi que j’en suis arrivée à la conclusion que faire une peinture abstraite par jour serait une bonne idée pour le mois de janvier.

Abstract January art abstrait aquarelle

L’art abstrait a une place particulière dans ma vie : au début, je n’aimais pas l’art abstrait, je trouvais que c’était trop « facile », que cela ne valait pas la technique des grands maîtres de la Renaissance, la technique des grands maîtres tout court d’ailleurs. Et puis, petit à petit, j’ai commencé à m’y intéresser, à expérimenter de mon côté.

Mon affection pour l’art abstrait s’est finalement imposé à moi lors d’un voyage à Londres, et notamment lors de la visite du Tate Modern : tellement de techniques, de couleurs, d’émotion dans ces pièces d’art ! Et c’est ainsi que j’ai embrassé l’idée d’aimer apprécier et faire de l’art abstrait.

Mais de là à en faire tous les jours pendant tout le mois de janvier…? J’avais besoin de relâcher et de jouer avec la couleur, et je n’ai pas été déçue par ce challenge, j’en retire d’ailleurs 3 leçons que je vous expose ci-dessous.

3 leçons que je retiens de ce challenge

Leçon 1 : Jouer avec les matériaux et en profiter pour explorer leurs différences

Quand je me lance dans un challenge, je mets un point d’honneur à ne pas racheter de nouvelles fournitures, mais plutôt d’utiliser celles que j’ai déjà. Si vous êtes créatif vous même, vous devez comprendre le dilemme : vouloir tout expérimenter et pourtant avoir un stock de fournitures d’art conséquent.

Je créé depuis des années (mon enfance en fait), et donc j’ai eu le temps d’accumuler des fournitures, bien plus que nécessaire il me semble (le côté de ma personnalité qui aime le minimalisme n’est pas trop en phase avec le côté artiste qui veut tout tester parce que ça a l’air sympa, disons-le comme ça) donc pour ce challenge, j’ai voulu me concentrer en priorité sur la peinture acrylique et aquarelle que j’avais déjà en stock.

Abstract January art abstrait acrylique

J’ai trouvé que ce challenge m’a permis de redécouvrir mes couleurs et pinceaux, les couleurs que je pouvais créer. J’ai une fâcheuse tendance à utiliser les couleurs telles qu’elles sont, sans les mélanger, et comme j’ai très peu de peinture acrylique par exemple (5 tubes ! blanc de titane, noir de titane, et la série froide des couleurs primaires), j’ai eu à prendre le temps de créer mes couleurs, de réfléchir la composition… Et tout en étant un challenge, cela m’a beaucoup amusée !

Côté support, j’ai pratiquement fait toutes mes peintures dans le carnet que j’avais commencé à ce moment là, qui est un carnet spécifiquement élaboré pour l’aquarelle, avec un côté des pages texturé et l’autre plus lisse. Le reste des peintures ont été faites sur des matériaux de récupération (le morceau de carton qui maintient parfois les T-shirts dans leur emballage par exemple).

Leçon 2 : Ne pas avoir peur du mixed media

Des fois je me dis que j’ai de drôles de limitations. Et parmi ces limitations, il y a celle de n’utiliser qu’un seul type de fournitures pour une création : si je fais une peinture aquarelle, je ne vais utiliser que de l’aquarelle par exemple. Cette idée est valable pour tous les types de créations : si je commence une série de dessins avec de la graphite, je vais la finir en utilisant exclusivement de la graphite, etc.

Sauf que comme je le disais un peu plus haut, autant pour l’aquarelle cela n’était pas dérangeant vu que j’ai trois palettes à ma disposition (oui je sais…le minimalisme j’en suis encore loin), autant pour l’acrylique j’étais très vite limitée puisque j’avais 5 tubes et seulement la série froide des couleurs primaires. Donc je finissais par tourner un peu en rond avec mes peintures acryliques.

Cela a duré jusqu’à ce que @andtheinvisible me partage l’art de @ckelso et que dans ma tête cela fasse tilt…

Abstract January art abstrait acrylique

Je pouvais utiliser mes Poscas pour mes peintures aussi !

Inutile de dire que d’un coup d’un seul, mon champ des possibles s’est ouvert, et j’ai pris encore plus de plaisir à faire les peintures qu’au début du challenge.

Ce challenge ne m’a certes pas affranchie des limitations que je m’impose toute seule, en revanche, il m’a permis d’expérimenter l’utilisation des Poscas avec la peinture acrylique et la peinture aquarelle, et je dois bien avouer que je me suis bien amusée lorsque je me suis (enfin) autorisée à faire des choses qui me semblaient « farfelues »…

Leçon 3 : Jouer, tout simplement

Replaçons un peu le contexte avant que je développe ce point, si vous le voulez bien. Les premiers cours de peinture que j’ai pris, c’était de la peinture à l’huile, il y a plus de 20 ans de cela (ah… déjà ?) et c’était très classique comme enseignement : on étudiait les grands maîtres après avoir appris les dégradés, la lumière, la perspective… C’était très bien, loin de moi de critiquer ce que j’y ai appris puisque je m’en sers dans ma pratique artistique quotidienne, mais on ne peut pas dire que cela développait énormément le sens du jeu.

Et pourtant je m’étais fixée ce challenge justement parce que je voulais m’affranchir des contraintes des challenges précédents et pouvoir prendre le temps de faire un peu ce que je voulais, ce qu’il me passait par la tête sans (trop) me juger.

Abstract January art abstrait aquarelle

Finalement l’affranchissement des contraintes a été plus long que ce que j’imaginais. Peut être des résidus de pensées selon lesquelles l’art abstrait n’est pas vraiment de l’art, peut être un syndrome de l’imposteur, allez savoir.

Toutefois, si vous vous lancez dans un challenge similaire, j’ai envie de vous dire de persister. De ne pas écouter ces petites voix rabat-joie qui de toute façon n’ont pas leur mot à dire dans l’expérimentation : chaque touche que vous ferez à votre création est valide, ce que vous créez est valide.

Peut être qu’il ne sera pas comme vous l’imaginiez, peut être qu’il dépassera vos espérances, peut être que cela sera plus ou moins bien reçu. L’idée du challenge était d’expérimenter, de repousser des limites, alors autorisez-vous à le faire.

La dernière peinture que j’ai faite, ne ressemblait pas du tout à ce que je voulais qu’elle soit. Et puis finalement, avec un peu plus de ce superbe violet/pourpre, elle s’est transformée en une espèce d’aurore boréale, et je l’aime beaucoup. Ce n’est pas la plus fouillée, la plus recherchée en termes de composition, et pourtant j’aime beaucoup les couleurs, le mouvement, l’énergie qu’elle dégage, et si je m’étais trop prise au sérieux, je crois bien que je n’aurais pas réussi à atteindre ce résultat.

 

Au final, j’ai beaucoup aimé ce challenge : il m’a donné du fil à retordre (mais n’est-ce pas l’objet d’un challenge ?) et pourtant j’ai beaucoup appris, notamment en termes de lâcher-prise, d’exploration.

J’ai aussi mis de côté cette crainte du « gaspillage » des fournitures artistiques, ce que je garde encore bien précieusement aujourd’hui en tête quand mon cerveau essaye de faire en sorte que je ne me confronte pas à la page blanche.

Et donc j’ai réussi à faire une peinture abstraite par jour pendant le mois de janvier, j’ai complété #AbstractJanuary (qui est un challenge que je me suis créé moi-même, je tiens à le rappeler). Si vous voulez voir la totalité des pièces produites, elles sont disponibles sur mon Instagram.

Si vous avez des astuces ou pistes d’expérimentation à partager sur l’art abstrait ou la création en général, n’hésitez pas à laisser un commentaire ! Et si l’article vous a plu, n’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux !

Bonne journée !

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Prendre du plaisir en tant qu’artiste

28 octobre 201527 octobre 2015

Quand j’ai commencé à prendre des cours de peinture, il y a quelques 20 ans de cela, j’avais une idée bien arrêtée de ce qu’était un artiste, enfin surtout un peintre.

Un peintre, un vrai, c’était quelqu’un qui peignait du figuratif. L’abstrait n’avait pas ma considération, ce n’était pas de la « vraie » peinture.

Seuls les peintres classiques (et la peinture à l’huile !) avaient grâce à mes yeux. Je voulais être comme eux, être capable avec quelques couches de couleur de rendre compte de la réalité aussi fidèlement qu’une photographie.

Alors je tendais vers ça, vers cette perfection qui demande des heures et des heures de pratique, d’études, d’échecs. Et puis de la patience et de la précision.

Mais cela je ne le savais pas (encore).

Cela ne m’avait pas effleuré à vrai dire, je pensais, naïvement, que la peinture était un don, bien avant d’être une question de pratique, avant d’être un cheminement.

Mnemosune-acrylic-experiment-1

J’ai donc passé quelques années à faire de la peinture, en n’étant jamais satisfaite de quoi que ce soit, parce que mes « œuvres » (j’ai encore de la difficulté à les nommer comme telles) étaient trop grossières à mes yeux, pas assez abouties, je voulais de la précision, une jolie lumière, une composition équilibrée.

Je recherchais une perfection dont je n’étais pas capable.

Qui même, peut être, n’aurait pas servi ce que je voulais montrer (mais ça, c’est un autre débat).

Et pendant toutes ces années de pratique, à ramener à la maison je ne sais combien de peintures, de fusains, de sanguines et autres croquis, j’ai été frustrée du résultat, ne prenant même pas garde à prendre du plaisir, ne serait-ce qu’un petit peu, pendant le processus.

Peu à peu c’était presque devenu une obsession, le résultat, cette volonté d’être une digne représentante de la peinture classique.

J’ai eu beau avoir des retours positifs, et même, rarement, quelques productions qui trouvaient grâce à mes yeux (je ne m’en rappelle que de deux, un chien devant une cheminée, exécuté au couteau, et un paysage fleuri avec un ruisseau et un petit pont), je n’étais pas contente de moi, je n’étais pas digne, je n’étais pas un vrai peintre.

Je m’étais enfermée moi-même dans une espèce de compétition stérile vers un idéal qui m’était alors inatteignable.

J’avais même honte quand mes parents accrochaient mes dessins et peintures, parce que je ne voyais que leurs défauts. Il ne me serait d’ailleurs pas venu à l’idée, à l’époque, même s’il y avait eu la possibilité, de montrer mes productions à des inconnus (et parfois je me censure encore).

Mnemosune-acrylic-experiment-2

Et puis il y a eu la grosse coupure, l’absence de production de quoi que ce soit, avec toujours, tapi quelque part, cette volonté de perfection.

Il y a quelques années j’ai pris quelques cours du soir aux Beaux-Arts, et je me suis retrouvée confrontée à cet idéal. Et en fait, c’est au contact des autres, qui voyaient le même modèle que moi et avaient la même consigne, que j’ai commencé à comprendre que l’important c’est de faire et d’apprécier ce que l’on fait.

Parce que nous ne rendions pas compte de la même manière des choses, mais que tout, TOUT ce que j’ai vu, était intéressant, était joli, avait de la personnalité, du caractère et de la sensibilité artistique.

Tout.

Et là je me suis dit que peut être que le résultat ne sera pas à la hauteur des espérances, peut être que le procédé ne correspondra pas à ce que l’on veut produire…

Mais qu’importe.

Mnemosune-acrylic-experiment-3

Finalement c’est le processus, le plaisir qu’on y prend, la découverte de l’artiste que nous sommes qui a sans doute plus de sens. J’ai compris cela « tard » (en lisant le livre de Cat Bennett, que je feuillette encore avec énormément de plaisir) et j’ai encore de la difficulté avec cette histoire de perfection qui s’est maintenant mué en « de toute façon tu n’es pas capable d’arriver à ce résultat ».

Ce qui est complètement faux, si je passais des heures sur le même projet, je suis sure, même si cela devait prendre des années, que je pourrais y arriver.

Sure.

Mais, actuellement, je n’ai pas envie de ça. J’ai envie simplement de me réapproprier mes pinceaux, de passer une heure à poser de la couleur, pour voir ce que cela donne, ce qu’il est possible, ce qui est intéressant.

Même avec deux pinceaux pourraves, une palette en plastique, de la peinture acrylique bon marché et des supports qui ne sont pas plus professionnels que cela.

Et ça se passe bien. J’ai eu quelques mois de passage à vide en termes de dessin et de peinture, notamment parce que je faisais autre chose (du crochet), et puis là c’est revenu cette envie de jouer avec de la couleur, des crayons, des feutres et autres.

Hier soir c’était acrylique en jaune, bleu et blanc, ce week-end c’était aquarelle et feutres, qui sait ce que ce sera ensuite ?

Mnemosune-acrylic-experiment-4

Je ne serais peut être pas (enfin pas à court terme) (quoique, qui sait…) l’artiste à temps plein que je voulais être, sans doute qu’il y a des choses que je produis qui sont moins belles que d’autres…

Mais je m’amuse et je prends du plaisir.

C’est le principal.

Bonne journée !

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Revue du web #33

9 novembre 2014

Voilà, la pluie est arrivée sur la ville rose. Oh elle n’est pas là tous les jours, mais régulièrement elle s’invite au menu de la journée. Avant je n’aimais pas trop la pluie, et puis maintenant je l’écoute et je la regarde, et ces deux petites choses changent tout. Aujourd’hui la pluie ne me déprime plus, elle m’invite plus à prendre soin de moi.

Et pour que vous puissiez la mettre à profit vous aussi, pour cette 33ème revue du web, je vous propose un peu de voyage, des choses à réaliser et d’autres à admirer…

Sources : Eleonore Bridge, Lili's vegan kitchen, Decor8 et A beautiful mess
Sources : Eleonore Bridge, Lili’s vegan kitchen, Decor8 et A beautiful mess
  1. Berlin fait partie des villes d’Europe que j’aimerais beaucoup visiter. Je pense que les couleurs, les ambiances me plairaient. L’article et les jolies photos d’Eléonore Bridge renforcent encore plus cette envie…
  2. Un bon gâteau au chocolat, n’est-ce pas une excellente idée pour agrémenter les journées pluvieuses ? J’imagine bien celui-ci avec un café aux épices à pain d’épice et un bon tricot, mais à vrai dire je pense qu’il se marierait avec beaucoup de choses.
  3. J’aime beaucoup découvrir de nouveaux artistes et cet article d’Holly sur Emily Jeffords m’a enchantée. Comme ces peintures (à l’huile ! Ça me rappelle tellement de souvenirs !) de cieux sont jolies ! Et si le cœur vous en dit, voici le blog de l’artiste : Beautiful Hello (ce nom n’est-il pas tout simplement génial ?)
  4. Je pense que j’aurais mis une chaîne moins longue et plus de perles, mais j’aime beaucoup ce collier : à la fois simple et joli, tout ce à quoi j’aspire en ce moment.

Les autres articles qui ont retenu mon attention cette semaine :

  • Veloutés d’automne sucré-salés, chez Green me up !
  • Soupe de potimarron et granola salé, chez Antigone XXI
  • Que votre rêve dévore, chez Cél
  • 8 easy steps for planning a gallery style art wall, chez Decor8
  • 3 journal prompts for November, chez A Beautiful Mess

Et vous, quelles sont vos découvertes de la semaine ?

Belle journée et bonne semaine !

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Bienvenue !

Bonjour ! Je suis Mnêmosunê, croqueuse de chocolat noir, lectrice invétérée, créatrice curieuse et artiste dans l'âme. Sur ce blog je partage mes expérimentations et états d'âme : on en parle ensemble ? ♥

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