6 ans après…

6 ans, pratiquement tout pile, ça va se jouer à 3 jours je crois bien.

6 ans que j’ai voulu y retourner, plusieurs fois, que ça ne s’est pas fait, pour X et Y raisons.

Et là, les sacs sont prêts, les cadeaux emballés, et demain matin, à l’heure où blanchit la campagne, je partirai…

Vers Montréal.

C’est un peu bizarre ce qu’il se passe à l’intérieur, parce que Montréal c’est un peu un monument intouchable dans ma mémoire, un pan de ma vie un peu « sacré » : il s’en est tellement passé de choses là bas !

La première fois que j’y suis allée, sans doute parce que mon stage à l’époque n’a pas été aussi fantastique que je me l’imaginais, Montréal et moi on n’a pas été copines.
Pourtant j’y ai fait une des plus chouettes rencontres que j’ai pu faire, mon grand-frère de cœur, celui avec qui je suis allée à Bali il y a 3 ans.

Malgré la première expérience en demi-teinte, j’y suis revenue, une deuxième fois. Et si sur le plan personnel le chaos qui allait se manifester en grande pompe deux ans plus tard commençait à poindre à l’horizon, j’ai commencé à aimer la ville. Beaucoup. Tellement bien que 6 mois après la fin de mon stage, j’ai décidé d’honorer la promesse d’embauche et d’y revenir, une fois mon diplôme en poche.

Et j’y ai passé pratiquement un an.

Un peu moins d’un an, 3 déménagements, de gros gros challenges au travail, le volet personnel qui s’effrite et que je ne voulais pas voir, des amis fabuleux, des éclats de rire tellement incroyables, une douceur de vivre agréable.

Montréal c’est à la fois le concert de The Boss au centre Bell et les premières crises de panique.

Montréal c’est à la fois les papillons en liberté avec mon grand frère de coeur et le « il va falloir faire des examens complémentaires, pour être sûr que ce n’est rien ».

Montréal c’est à la fois les arrêts fréquents à la crèmerie avec les amis et les journées à l’hôpital à jouer à Guitar Hero sur la DS avec un ami qui faisait sa chimio et que j’accompagnais.

Montréal c’est à la fois les week-end fin de semaines sans fin à papoter avec les amis, à jouer à DDR et c’est aussi cet amas de larmes, coincées dans la gorge, ce sentiment d’échec (qui n’avait pas lieu d’être) de devoir rentrer.

C’est beaucoup de souvenirs Montréal. Tellement de bon, mais aussi quelques événements très douloureux.

Une grosse expérience.

Tellement d'émotions que la photo est floue (Et oui, j'ai acheté des guides, parce que ça fait encore plus vacances, voilà)
Tellement d’émotions que la photo est floue
(Et oui, j’ai acheté des guides, parce que ça fait encore plus vacances, voilà)

Alors aujourd’hui, alors que je préparais mes affaires, il y a beaucoup de choses qui se sont bousculées dans ma tête, sans doute un peu trop.

De l’enthousiasme de retrouver ces gens que j’aime tant, de rencontrer enfin ceux qui n’étaient pas encore dans le cercle à ce moment là, de ressentir cette atmosphère qui n’existe que là bas.

L’attente fébrile de pouvoir les serrer dans mes bras et de leur dire, parce que même si j’écris beaucoup ici, en vrai je suis terriblement pudique et réservée, combien ils m’ont manqué, combien j’aimerais vivre près d’eux, combien j’aurais voulu être là aux moments importants de leur vie, combien je suis heureuse de les voir.

Le sourire à l’idée de flâner rue Sainte Catherine et de magasiner comme on dit là bas, de pouvoir retourner au jardin botanique et au biodôme, de redécouvrir des expressions que je ne comprendrai pas du premier coup, entre autres.

Et puis aussi de la peur, un petit peu mais déjà trop, peur que le courant ne passe plus, peur que les crises reviennent, peur d’être déçue, peur de déranger. Toujours les mêmes, qui reviennent inlassablement, et que j’ai décidé d’affronter, toujours un peu plus.

Demain matin je prendrai une grande respiration, sans doute que je laisserai couler quelques larmes, mais surtout je vais passer les fêtes avec des gens que j’aime, en profiter pour créer, encore, de merveilleux souvenirs.

Je vous souhaite qu’il en soit de même pour vous, de joyeuses fêtes de fin d’année.

On se retrouve l’année prochaine.

Bonne journée !

8 thoughts on “6 ans après…

    1. Comme je te comprends ! A peine rentrée je suis déjà nostalgique…
      C’était un bien chouette voyage, une belle parenthèse de douceur avec des gens que j’aime.
      J’espère que tu as passé de bonnes fêtes de fin d’année. Bonne année 2015 !

    1. Ah je ne savais pas que tu étais allée à Montréal toi aussi. Je te souhaite de pouvoir y retourner, j’ai tellement aimé mon voyage !
      Bonne année 2015 Delphine !

  1. Je sais que tu as passé de bonnes vacances !
    Je suis contente pour toi.
    Bon on ne parle pas du retour en fanfare à l’hopital, le tout est de garder un bon souvenir de ces quelques jours 🙂

    1. Oh oui de tellement chouettes vacances, c’est gentil merci !
      Ni le passage à l’hôpital, ni l’attelle ou quoi que soit d’autre ne ternissent le souvenir de ces jours fabuleux 🙂
      Encore une fois bonne année copine :love:

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