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Pride and Prejudice – Jane Austen

14 septembre 201614 septembre 2016

Deux articles d’affilée sur des lectures, voilà qui n’est pas vraiment commun par ici.
Voyez-vous, à la base je voulais vous parler de mes recettes de tartine d’avocat favorites (dont la fameuse avec des tomates cerises confites), mais en fait je me suis rendue compte que je n’avais pas de photos des tartines, alors que je le croyais, que je n’ai pas d’avocats en stock, et que, de surcroît, je me suis rappelée que je ne vous avais pas encore fait un compte rendu de ma lecture de Pride and Prejudice de Jane Austen, alors que je l’ai terminé depuis un bon bout de temps.

Donc aujourd’hui, c’est encore lecture, mais un petit classique pour changer (ou pas).

Suite à la lecture de Persuasion (c’est vous dire si ça date cette histoire), je me suis lancée dans Pride and Prejudice (Orgueil et Préjugés en français) : quitte à être dans du Jane Austen, autant y aller à fond (et puis, à ce moment là, je n’avais rien d’autre à lire que ça ou l’oeuvre complète de Tchouang Tseu, donc bon).

Alors il va être un peu ardu de synthétiser l’histoire de Pride and Prejudice, déjà parce qu’il y a trois tomes (60 chapitres en tout) et ensuite parce que je ne veux pas tout dévoiler de l’intrigue qui fait justement partie des points forts de ce roman.

Pride and Prejudice, c’est l’histoire des 5 filles que Madame Bennet s’est mise au défi de marier à des bons partis dans l’espoir de contrer un désaveu testamentaire : vous vous doutez donc que les thèmes principaux sont le mariage et l’argent, deux des leviers de l’époque pour assurer une certaine condition et un statut social.

Dans ce roman, on suit les aventures (et quelles aventures !) sentimentales des filles Bennet, et si au départ je croyais que Jane, l’aînée, serait le personnage principal, en fait c’est Elizabeth (la deuxième fille) qui a ce rôle là.

Entre faveurs accordées aux bals, absence de nouvelles, désaveux, manipulations et querelles d’orgueil, l’intrigue se noue en prenant dans ses filets les différents personnages, qu’il s’agisse des filles Bennet (principalement Jane, Elizabeth et Lydia) ou des protagonistes masculins (Collins, Bingley, Darcy et Wickham pour ne citer qu’eux).

Mais au final, est-ce que les filles Bennet vont réussir à être mariées à la personne qu’elles souhaitent ?

pride-and-prejudice

J’ai trouvé ce roman complètement différent de Persuasion, quand bien même les thèmes de l’amour et du mariage sont centraux dans les deux, et dois avouer que j’ai préféré celui-ci.

Ce que j’ai particulièrement aimé, c’est que dans Pride et Prejudice, l’intrigue est véritablement là et les rebondissements nombreux et cohérents, ce qui donne un ouvrage plutôt dynamique et rythmé.

Chacun des personnages a un caractère bien défini sans que l’on soit pris au piège de descriptions sans fin : les nombreux dialogues et retranscriptions d’interactions permettent de facilement imaginer chacun des protagonistes et de s’en faire une idée.

C’est un roman très fluide, bien mené, facile à lire et très divertissant, donc si je devais choisir entre Persuasion et Pride and Prejudice, c’est ce dernier que je vous conseillerais en priorité, je pense qu’il permet de surcroît de bien se familiariser avec le style de Jane Austen.

En tout cas, j’aime bien la façon d’écrire de l’auteur, donc il n’est pas exclu qu’un de ces jours apparaisse un compte rendu de lecture de Sense and Sensibility…

Et vous, vous connaissez ? Qu’en avez-vous pensé ?

Bonne journée !

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Persuasion – Jane Austen

3 août 20162 août 2016

Comme je l’ai évoqué à demi mots précédemment, l’obtention de mon certificat n’a pas été le seul changement de ces derniers temps puisque j’ai quitté mon travail en négociant une rupture conventionnelle.

C’est encore un peu frais et déstabilisant, notamment parce que j’ai beaucoup d’interrogations sur ce que je veux faire et peux faire de mon avenir, et que je ne sais pas encore trop bien comment je vais m’y prendre pour arriver à enfin réaliser mes rêves (j’y travaille!).

Je suis néanmoins tellement contente d’avoir pris cette décision qui m’ouvre tout un éventail de possibilités !

J’ai donc dernièrement passé du temps à glaner des informations sur la création d’entreprise (financement, business plan, formation, aides…) et en parallèle j’ai mis mon CV sur les sites de recherche d’emploi afin de maximiser les opportunités. A partir de là, je vais voir comment m’organiser.

Pourtant, je souhaite profiter autant que faire se peut de cette période de transition et de recherche personnelle, et la lecture est une aide particulièrement précieuse à mes yeux pour changer d’air et voyager dans ma tête.

Un des livres que j’ai lu dernièrement, comme vous pouvez vous en douter, est Persuasion de Jane Austen, auteur dont j’ai beaucoup entendu parler et dont je ne connaissais pour ainsi dire, rien.

Et comme je reste convaincue qu’un petit classique ne peut pas faire de mal à ma culture et à mes envies de découverte, j’ai téléchargé l’ouvrage sur mon kindle et je l’ai lu en VO, parce que cela me permet, sinon de progresser, au moins de maintenir mon niveau d’anglais.

Persuasion, c’est l’histoire d’Anne Eliott, une jeune femme de 27 ans à la beauté fanée, en passe de devenir une vielle fille sans avenir selon les critères de l’époque, à savoir ceux du XIXè siècle.

Elle vit avec son père, un baronnet aux difficultés financières et sa sœur aînée, Elizabeth. Tous deux sont vaniteux et n’envisagent actions et interactions sociales que si celles-ci sont signes ou bénéfiques aux personnes de leur rang.

Pourtant Sir Walter (le père) se doit de louer sa maison et de partir vivre à Bath avec ses filles pour à la fois éponger ses dettes, maintenir son rang et faire bonne figure.

Cette « infortune » permettra au Capitaine Wentworth, fiancé engagé dans la marine éconduit 8 ans auparavant par Anne, persuadée par les conseils de son amie Lady Russell, de revenir sur le devant de la scène des grands de ce monde et a fortiori de la famille Eliott. Le voilà auréolé de ses succès dans la Navy et bien décidé à se marier et à s’installer avec une jeune fille.

Mais qui sera l’heureuse élue ?

Persuasion kindle

J’ai eu quelques difficultés avec les premiers chapitres du fait de la langue (je suis plus coutumière de l’anglais contemporain!) et de tous les noms à retenir, malgré tout je trouve que Persuasion est un roman dont l’ambiance m’a rapidement happée : j’avais l’impression d’être une amie discrète, observatrice des événements.

L’histoire, bien que globalement prévisible, comporte quelques rebondissements assez intéressants, des personnages variés et bien caractérisés, et présente une critique de la bourgeoisie que je qualifierais d’assez cinglante : le personnage de Mary, la sœur cadette d’Anne, qui passe son temps à se plaindre et à chercher à faire valoir son prestige est assez représentatif de cela, de même que ceux de Sir Walter et d’Elizabeth, complètement englués dans le paraître.

Le roman traite aussi, forcément, des intrigues d’influence et des impacts de conseils et autres recommandations mal avisés, ce qui lui a donné son titre, Persuasion.

Quand bien même il doit il y avoir beaucoup de choses à dire sur ce roman si on prend la peine de l’analyser et de le remettre dans son contexte, je suis restée à un niveau « loisir » et je trouve que c’est un roman divertissant, avec et esprit romantique que j’apprécie de temps à autres.

Et puis quel plaisir de voir Anne grandir, évoluer au fil des pages !

Au final, une bonne petite lecture accessible qui m’a permis de me détendre : la preuve, après l’avoir fini et avoir lu un autre livre dont je vous parlerai bientôt, j’ai depuis peu commencé Pride and Prejudice du même auteur.

Connaissiez vous ce livre ? Vous tente-t-il ?

Bonne journée !

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Bridget Jones, folle de lui – Helen Fielding

11 novembre 2014

Bridget Jones est mon anti-héroïne favorite. Dès le premier tome, je me suis reconnue dans cette jeune femme pleine de vie, un peu gaffeuse, pleine de bonne volonté mais dont les bonnes résolutions passent souvent à la trappe. Et puis à cette époque, je me rappelle avoir été très contente que, pour une fois, le personnage principal ne soit pas parfait, ni physiquement, ni dans la manière de vivre.

Bref, j’ai dévoré les deux livres, les deux films me plaisent beaucoup aussi, et j’y reviens régulièrement.

Alors quand ma copine Rock and Tea m’a annoncé qu’il y avait un troisième tome, j’ai patiemment attendu son avis, et je l’ai acheté moi aussi histoire de me faire le mien.

Mnemosune-Bridget-Jones

Pour ce troisième tome, Folle de lui,  on retrouve notre héroïne environ 20 ans après le tome 2.
Bridget a 51 ans, elle vit avec ses deux enfants. Son grand amour, Marc Darcy, est décédé dans un accident et après une période de deuil, Bridget repart en quête d’un compagnon, toujours entourée de sa bande de copains et avec sa mère fantasque dans les parages.
Et contre toute attente, c’est avec un jeune homme de 30 ans qu’elle se met en couple, tout en tentant de se mettre à la page des réseaux sociaux et notamment de Twitter.
En découlent bien entendu tout un tas de situations plus ou moins embarrassantes où Bridget fait de son mieux dans sa quête d’équilibre, de bonheur et d’amour, avec plus ou moins de résussite…

Ah comme j’étais contente de retrouver Bridget et ses situations cocasses ! Même si je ne me retrouve plus autant dans le personnage, je la trouve toujours aussi attachante, parce qu’elle a bon fond, elle veut vraiment bien faire et vivre ses rêves, vivre bien et heureuse.

Ce n’est pas l’opus le plus drôle (de toute façon, mon préféré reste le premier, c’est vraiment celui qui m’a fait le plus rire), parce qu’il n’y a pas forcément que des passages rigolos (il y a quand même la mort de Marc Darcy en toile de fond), mais c’est peut être le plus profond des trois. Peut être le moins caricatural aussi.

Il n’y a pas un suspense fou, même si j’avoue ne pas avoir du tout deviné l’issue de l’histoire, mais c’est un bon divertissement, simple, plein de bonnes choses.

A ce moment là (début octobre, je l’ai acheté le jour de sa sortie), c’est tout ce dont j’avais besoin, un livre pas compliqué, qui me change les idées. Je crois que je l’ai lu en 2 ou 3 jours, cela doit vouloir dire qu’il m’a plu !

Et comme les autres opus, je pense que je m’y replongerai avec plaisir.

Et vous, vous l’avez lu ? Qu’en avez-vous pensé ?

Bonne journée !

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Jane Eyre – Charlotte Brontë

1 octobre 20142 août 2016

Il faut que je vous dise, ces derniers temps je n’ai pas chômé d’un point de vue de la lecture. Bon en vrai, mais je suppose que vous l’avez déjà remarqué, je n’ai pas chômé tout court, d’où parfois quelques difficultés pour venir mettre à jour mon petit bout de web, alors que pourtant j’ai bien des choses à vous raconter.

La preuve, en Septembre, j’ai lu 4 livres, tous intéressants à leur niveau. La lecture, lorsque les temps sont un peu agités au niveau du travail me permet de me mettre dans une bulle protectrice, de m’évader, de rêvasser.

Le premier livre que j’ai fini le mois dernier est Jane Eyre de Charlotte Brontë. Livre qui m’était illustrement inconnu jusqu’à ce que je me perde dans les méandres de la section d’ebooks Kindle gratuits sur Amazon et que je me rende compte qu’il était bien noté. Ni une, ni deux je l’ai mis dans mon panier, téléchargé sur ma machine bien aimée et, lorsque j’ai eu fini les livres que j’avais précédemment téléchargés, je me suis attelée à sa lecture (oui, je lis les livres dans l’ordre où je les achète, ça ne sert à rien de particulier si ce n’est que cela évite que j’en oublie un dans les méandres du Kindle / de mon placard où on ne voit rien / ma mémoire qui préfère se concentrer sur un bon chaï latté plutôt que de se remémorer les livres que j’ai dans ma pile à lire) (c’est que j’ai des priorités dans la vie vous voyez).

Donc Jane Eyre (pardonnez moi pour les multiples digressions, je suis juste tellement contente d’avoir pu me libérer un peu de temps pour écrire ici que j’ai envie d’écrire des kilomètres) (mais rassurez-vous, je vais essayer d’être concise quand même), c’est en fait l’histoire de la fameuse jeune femme dont le patronyme fait office de titre.

Jane nous raconte son histoire, depuis son enfance chez sa tante, plutôt malheureuse (c’est à dire qu’être humiliée et maltraitée par sa famille ne fait pas partie de ce que j’appellerais une « enfance heureuse ») (et sur ce point là la narratrice est plutôt d’accord avec moi, même si elle passe beaucoup de temps à avoir des paroles très dures vis à vis d’elle même), puis son internat à Lowood où elle commence à s’épanouir, n’en déplaisent les conditions déplorables dans lesquelles elle vit (et les drames qui en découlent), son expérience de gouvernante à Thornfield et enfin (pas tout à fait en fait, mais je vais pas tout vous raconter non plus, lisez-le plutôt) son errance dans les landes.

source : amazon
source : amazon

Ce roman fait la part belle aux sentiments, à l’analyse et aux expériences que connaît Jane. Même si au début j’ai eu du mal à rentrer dans le roman, ayant un peu peur de quelque chose d’un peu ennuyeux, dès qu’elle arrive à Lowood, l’intérêt point à l’horizon et à partir de ce moment là j’ai bien eu du mal à laisser le livre pour me reposer ou faire autre chose : je voulais tellement savoir ce qu’il allait se passer, si cette jeune femme plein de bon sens, de piété, de ferveur, de bons sentiments allait s’en sortir, si cette histoire d’amour qui s’immisce, alors qu’on ne s’y attendait pas plus que cela, allait se concrétiser ou non, les enseignements et l’analyse que Jane allait faire au fur et à mesure de ses aventures.

Aventure sera peut être un mot un peu trop fort au goût de certains tant il est vrai que Jane, bien que très courageuse, tenace et loyale (dans le bon sens de ces termes), n’en est pas, tout de même, une aventurière sur des contrées lointaines. Cependant, son parcours singulier, riche de rebondissements plus ou moins faciles (souvent moins que plus d’ailleurs) vient teinter le récit d’une pointe de suspense : que va-t-il lui arriver après ? Comment va-t-elle se sortir de cette situation ? Quel enseignement va-t-elle tirer de cette expérience ?

J’ai beaucoup aimé le ton du récit, qui m’a semblé juste et qui donne encore plus de caractère à la protagoniste principale. J’ai aimé ses analyses quant à ses sentiments, ses descriptions poétiques de son environnement, comme en témoigne cet extrait :

Bessie descendit dans la cuisine, et m’apporta une petite tarte sur une assiette de porcelaine de Chine, où l’on voyait des oiseaux de paradis posés sur une guirlande de boutons de roses. Cette assiette avait longtemps excité chez moi une admiration enthousiaste; j’avais souvent demandé qu’on me permit de la tenir entre mes mains et de l’examiner de plus près; mais jusque-là j’avais été jugée indigne d’une telle faveur; et maintenant qu’elle était placée sur mes genoux, et on m’engageait amicalement à manger la délicate pâtisserie qu’elle contenait, faveur inutile, venant trop tard, comme presque toutes les faveurs longtemps désirées et longtemps refusées ! Je ne pus manger la tarte; le plumage des oiseaux et les teintes des fleurs me semblèrent flétris.

Une belle découverte donc que ce livre déniché au cours de pérégrinations sur le web, un petit parfum suranné et pourtant attachant, une belle qualité de langue…

J’ai aimé, tout simplement. Et vous ?

Bonne journée !

PS : Je n’ai pas vu les films qui ont été adaptés de ce livre, si vous en avez vus, est-ce qu’il y en a un qui vaut le détour ?

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Le livre de la jungle – Rudyard Kipling

10 septembre 20142 août 2016

Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais dans mon cas, le Livre de la jungle est l’un des premiers Disney que j’ai vu. En fait, je ne saurais dire lequel est le premier que j’ai vu, mais j’ai des souvenirs assez précis, même si anciens de ce dessin animé, et notamment des personnages (Bagheera, Shere-Kahn, Baloo, Mowgli). Je confesse que l’histoire en elle-même me faisait un peu défaut.

C’est donc avec grand plaisir que j’ai trouvé le livre de la Jungle dans les ebooks Kindle gratuits, que j’ai téléchargé et que je me suis empressée de lire.

Peut être est-ce par nostalgie ou par envie de renouer avec la petite fille en moi que j’ai choisi ce livre, je ne sais pas. En tout cas, j’ai été surprise par cet ouvrage !

Source : Chapitre.com
Source : Chapitre.com

Car contrairement à ce que je croyais, le Livre de la Jungle, ce n’est pas seulement l’histoire de Mowgli, mais plutôt un recueil de nouvelles : certaines évoquent les aventures de Mowgli, d’autres sont complètement déconnectées de cette histoire, comme par exemple la nouvelle Le Phoque blanc, qui se passe en Alaska.

En lisant les nouvelles je n’ai pas retrouvé les souvenirs du Disney de mon enfance, je suppose que la firme de dessin animé a pris ses libertés pour établir son film, mais j’ai néanmoins passé un excellent moment : les nouvelles sont divertissantes, les petits chants du début et à la fin de chaque nouvelle sont super mignons, les histoires sont rythmées, etc.

C’est un très joli ouvrage, pour les petits comme pour les grands, peut être plus pour les grands d’ailleurs, j’avoue que je ne me rends pas trop compte.

Et comme il existe un Second livre de la jungle, je vais essayer de le trouver et de voir la suite des aventures de Mowgli (certaines nouvelles lui sont consacrées) et des animaux du monde.

Une bien belle lecture en somme.

Bonne journée !

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L’île des oubliés – Victoria Hislop

26 août 2012

Ce livre m’a été prêté par ma belle mère, pour une raison bien précise. Il raconte l’histoire d’une jeune femme, Alexis, qui cherche à en savoir plus sur son histoire familiale. Pour cela, elle décide de se rendre dans le village natal de sa mère, Plaka. C’est ainsi qu’elle se rend dans le village, situé en face de Spinalonga, l’île qui abritait une colonie de lépreux entre 1903 et 1957.

Cette île, je suis allée la visiter il y a quelques années, et j’avoue que c’est un endroit qui m’avait assez marqué, très poignant. C’est donc avec beaucoup de plaisir que je me suis plongé dans ce livre (j’avais d’ailleurs découpé l’article du Elle qui lui était consacré, c’est dire si je voulais le lire).

l'île des oubliés - Victoria HislopC’est un livre très agréable, avec des personnages travaillés et  une histoire forcément très poignante. J’ai aimé cette quête que mène Alexis pour en savoir plus sur sa famille, comment elle découvre le passé de sa mère, comment ce passé est raconté. C’est un roman simple, sans fioritures, mais qui nous fait voyager : on se surprend à s’imaginer sur la plage, à regarder les maisons blanches aux volets bleus, des géraniums débordant de partout…

Il y a bien entendu des histoires dans l’histoire, parce que le livre relate l’histoire depuis l’arrière grand-mère jusqu’à la mère d’Alexis. Il y a beaucoup de rebondissements, presque des intrigues, c’est très divertissant, ce que l’auteure souligne grâce aux pensées et interrogations des protagonistes (p313):

Alors qu’elle parlait, son esprit vagabond la ramena à ce froid matin d’automne où elle avait quitté Plaka pour rejoindre Spinalonga. Elle n’avait certes jamais rêvé de vivre dans une colonie de lépreux, toutefois, elle prit le temps de s’interroger : à quoi aurait ressemblé sa vie si elle avait épousé Manolis ? N’aurait-ce pas été une sorte d’emprisonnement aussi ?  Quel genre d’homme n’hésitait pas à trahir sa propre famille ? Quel Judas abusait ainsi de la gentillesse et de l’hospitalité qu’on lui avait offertes ? Si elle avait été charmée par Manolis, elle mesurait à présent que le destin lui avait peut-être fait un cadeau en séparant leurs chemins. Pas une fois ils n’avaient abordé un sujet moins anecdotique que la récolte des olives, la musique de Mikis Theodorakis ou les fêtes des saints à Elounda? La joie de vivre dont il débordait l’avait attirée au début, mais elle comprenait qu’il n’avait peut-être aucune autre qualité. Une existence au côté de Manolis se serait sans doute apparentée à une autre forme de condamnation à vie, pas plus plaisante que celle qu’elle purgeait à Spinalonga.

Pour résumer, c’est un bon livre à lire au bord de la piscine, sur la plage ou en terrasse ensoleillée. Fermez les yeux, imaginez la mer pas loin… Mais oui, vous êtes presque en Crête (et qu’est-ce que c’est chouette la Crête !)…

Et puisqu’on parle de vacances, c’est à mon tour maintenant ! Je serais donc un peu moins présente sur le blog…

Bonne lecture, bon retour à ceux qui rentrent et bonnes vacances aux autres…

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Rebecca – Daphné du Maurier

23 juillet 201222 juillet 2012

Ce livre, si je n’en avais pas lu un bon article, je crois bien que je ne me serais jamais arrêtée dessus tant la couverture est sombre et oppressante. Et pourtant, quel roman palpitant !

Rebecca Daphné du MaurierL’histoire commence à Monte-Carlo. Une demoiselle de compagnie rencontre M. de Winter, le propriétaire de Manderley, une somptueuse demeure de l’ouest de l’Angleterre. Lui qui semblait accablé par le décès de sa première femme, Rebecca, retrouve peu à peu le sourire et le goût de vivre auprès de la narratrice, la jeune demoiselle de compagnie qui devient rapidement la nouvelle Madame de Winter.

Pourtant la nouvelle épouse devra, dès son arrivée à Manderley, composer avec le souvenir de la défunte 1ère épouse. Commence ainsi une lutte inégale entre la jeune femme inexpérimentée, timide et angoissée, et Rebecca qui exerce toujours une influence notable dans la propriété, sur ses habitants et les connaissances, plus d’un an après sa disparition. Une épreuve du feu en somme pour la jeune mariée et le couple que le livre raconte, avec toutes les douleurs que cela implique (page 11)…

Je m’en aperçois à son air soudain vacant, perdu, son cher visage déserté de toute expression, comme lavé par une invisible main et devenu un masque, une froide chose sculptée, toujours belle mais sans vie. Il fume alors sans arrêt en parlant avec animation de n’importe quoi, saisissant le premier sujet de conversation comme un dérivatif à son chagrin. On dit que les humains sortent meilleurs et plus forts de la souffrance et que, pour progresser en ce monde ou en tout autre, il faut subir l’épreuve du feu. Nous avons tous deux connu la peur, la solitude et une grande détresse. Je crois que l’heure de l’épreuve sonne dans toutes les existences. Nous avons tous notre démon particulier qui nous chevauche et nous tourmente et il faut bien finir par le combattre. Nous avons vaincu le nôtre; du moins nous le croyons.

C’est un roman qui parle de jalousie impossible (comment expliquer la jalousie envers une personne décédée ?), de volonté de bien faire, de mensonges et surtout d’angoisse. L’atmosphère est pesante, morbide presque, et les rebondissements ne manquent pas.

Si vous aimez les romans haletants, qui tourmentent un peu et sont étonnants, Rebecca est fait pour vous. Moi je l’ai lu en une journée !

Bonne lecture !

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Bonjour ! Je suis Mnêmosunê, croqueuse de chocolat noir, lectrice invétérée, créatrice curieuse et artiste dans l'âme. Sur ce blog je partage mes expérimentations et états d'âme : on en parle ensemble ? ♥

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