Qu’est-ce qu’une vie réussie ?

Avant d’avoir ce bouquin de Luc Ferry dans les mains, j’avoue que je ne me suis pas posée la question de savoir ce que c’était, au juste une vie réussie. Bon, pour être tout à fait honnête, je ne me suis pas plus posée la question depuis, hein.

Mais alors, pourquoi avoir acheté ce bouquin ?

J’aime bien lire le magazine Psychologies. J’y trouve non seulement des sujets qui m’intéressent, des réponses parfois, mais surtout des pistes à explorer. Et, de temps en temps, il y a des petits « cadeaux » bien sympathiques. Il y a quelques temps, un livret intitulé « les 50 livres qui changent la vie » était donné avec l’achat du magazine. Ce livret regroupait une sélection de livres en 5 catégories : psychologie/développement personnel, philosophie/spiritualité, couple/sexualité, enfants/éducation et bien-être/santé.

Dans cette liste, j’ai sélectionné quelques ouvrages qui m’intéressaient (par exemple : L’Âme et la Vie de C.G. Jung, La Cucina de Lily Prior ou encore Mange, Prie, Aime d’Elizabeth Gilbert que j’ai tous 3 adorés) et je les ai commandés sur Internet. Dans la sélection philosophie/spiritualité figurait donc l’ouvrage de Luc Ferry que je me suis donc procuré.

Livre de Luc FerryL’idée de vie réussie, je pense que nous en avons tous plus ou moins une, issue de notre éducation, de la société dans laquelle on vit, ou encore de notre famille, de la religion qui est la nôtre. Une véritable conception influencée par notre prisme sociologique finalement (c’est quand j’écris des phrases pareilles que je me rends compte à quel point la prépa, et les cours de sociologie en l’espèce, m’ont marquée…).

Et c’est donc pour me faire une idée différente de ce qui pourrait être une vie réussie que je me suis plongée dans ce livre. Cet ouvrage a, en partie, répondu à ma soif de curiosité (et de philosophie) dans la mesure où il retrace les différents auteurs qui ont pensé l’idée de vie réussie : de Niestzche à la philosophie des Anciens (c’est-à-dire Grecque) en passant par l’influence des religions (notamment du Christianisme) et du désenchantement du monde sur la manière dont est pensée la vie réussie.

Il y a des choses que l’on retrouve aujourd’hui dans quelques ouvrages de psychologie, par exemple le fait de savoir distinguer ce qui dépend de nous de ce qui n’en dépend pas (présentée par Epictète dans son Manuel, qui nous enseigne notamment que « la vie bonne c’est la vie sans espérances ni craintes, c’est la vie réconciliée avec ce qui est »).

Mais ce qui m’a le plus plu, c’est la présentation de la pensée de Niestzche et notamment la pensée de l’éternel retour en tant que critère de choix des moments qui valent la peine d’être vécus.

Si, dans tout ce que tu veux faire, tu commences par te demander: « Est-il sûr que je veuille le faire un nombre infini de fois ? », ce sera pour toi le centre de gravité le plus solide… Ma doctrine enseigne: « Vis de telle sorte que tu doives souhaiter de revivre, c’est le devoir – car tu revivras en tout cas ! Celui dont l’effort est la joie suprême, qu’il s’efforce ! Celui qui aime avant tout le repos, qu’il se repose ! Celui qui aime avant tout se soumettre, obéir et suivre, qu’il obéisse ! Mais qu’il sache bien où sa va préférence, et qu’il ne recule devant aucun moyen ! Il en va de l’éternité ! » Cette doctrine est douce envers ceux qui n’ont pas la foi en elle. Elle n’a ni enfer ni menaces. Celui qui n’a pas la loi ne sentira en lui qu’une vie fugitive.

[Niestzche – La Volonté de puissance]

Malgré tout, cet ouvrage me laisse un peu sur ma faim, j’ai trouvé la conclusion un peu frêle, presque bâclée par rapport au reste qui est comme une grande dissertation philosophique relativement argumentée et aboutie sur l’idée de vie réussie.

Dommage…

5 thoughts on “Qu’est-ce qu’une vie réussie ?

    1. Merci 🙂
      A la base, j’aime bien la pensée de Nietzsche parce que je trouve qu’elle est moderne et relativement accessible. D’ailleurs, c’est la partie du livre que j’ai préférée, même si le reste était intéressant bien sûr ! 😉
      Ce passage, je le trouve bien parce qu’il est simple et qu’il correspond, je crois, à une idée raisonnable de la vie réussie. Après, comme je le disais dans le billet, je n’ai pas vraiment réfléchi à ça…

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