De l’histoire du doudou

A la base, je voulais faire un article sur le livre de Luc Ferry, Qu’est-ce qu’une vie réussie ? En fait, j’ai eu envie de parler de doudous, de choses réconfortantes. On a tous une histoire avec un doudou. Voici donc la mienne.

Ou plutôt les miennes. Parce que des doudous, j’en ai eu plusieurs.

Quand j’étais petite, j’avais des peluches, mais aucune n’a, si ma mémoire ne me fait pas défaut, pas eu grâce de doudou à mes yeux. A la place, je m’étais approprié des T-shirts et une chemise de nuit de ma maman, en coton. C’est cette dernière qui avait ma préférence, que je trainais partout avec moi. Quand on me l’ôtais pour la laver, j’étais très triste : même si javais un doudou T-shirt par exemple, ce n’était pas pareil, pas le même réconfort.

J’étais très attachée à cette chemise de nuit. D’ailleurs un jour, alors que je chahutais avec mon frère, la chemise de nuit a été déchirée. J’ai eu une réaction quelque peu violente (= j’ai décroché une droite à mon frère), sans doute à la hauteur du désarroi que me procurait la détérioration de ma barrière, de ma bulle de protection.

Et puis un jour, il a fallu que je m’en sépare. Il parait qu’à partir d’un certain âge, on est trop vieux pour avoir un doudou. Pendant des années donc, je n’en ai pas eu.

Et puis, en prépa, j’ai eu ma première histoire d’amour. Elle s’est terminée de façon assez douloureuse, peu de temps avant les concours. A cette époque, je passais pas mal de temps avec mon bizuth (quand on est en deuxième année de prépa, on parraine un ou plusieurs première année, les « bizuths »). Et quand je lui ai fait part de mon chagrin d’amour, il a eu une attention qui m’a beaucoup touchée…

TortueIl m’a offert une tortue en peluche, gentiment rebaptisée « la tortue de largage ». C’est la grande tortue du Monde de Némo. J’ai trouvé ça chou de m’offrir une peluche pour m’aider à passer un moment difficile.

Et puis la passade a fini par passer et la tortue a été plus ou moins été reléguée au rang d’animal totem de décoration (sur la télévision par exemple). Récemment (enfin, il y a plus de 3 ans quoi), elle est revenue sur le devant de la scène. C’est cette peluche que je suis venue chercher naturellement quand une nouvelle période difficile a commencé, que j’avais besoin d’affection et de réconfort. D’un confident muet aussi.

Et depuis cet instant, elle est avec moi. Je la câline de temps à autre et je dors en la tenant dans mes bras. Quand je suis en voyage et que je le peux, je l’emmène (je l’ai même emmenée en déplacement professionnel, c’est dire !). Elle a pas mal voyagé et passé quelques heures dans les soutes des avions. Dernièrement, elle m’a accompagnée en Bretagne (et elle m’accompagnera à Montréal sous peu).

En général, quand les gens la voient ou que j’en parle, on me sourit. Certains on même voulu me la prendre (pour la remplacer peut être ?). Mais elle est toujours là, la Tortue, fidèle à son poste.

C’est ma petite parenthèse de douceur, mon petit cocon réconfortant avant de dormir. Mon bonheur du soir, ma détente…

Alors vous voulez que je vous dise ? Il n’y a pas d’âge pour avoir un doudou auprès de soi du moment que ça nous fait du bien. Et j’espère bien avoir Totue (c’est son petit nom) à mes côtés pendant encore quelques temps ! 😉

13 thoughts on “De l’histoire du doudou

  1. Bien d’accord !
    Moi j’ai un chien depuis que je suis toute petite, qui me tient chaud quand je dors seule (c’est vrai, quand il n’est pas là, j’ai toujours un peu froid) et puis un éléphant avec « une petite queue toute dure et une grande trompe » (c’est le vendeur de chez Mickey qu’avait rougi quand je lui avais dit ça 😉 ) et depuis cet hiver, moi aussi, une tortue 😉 !!
    Les deux derniers ont plus valeur décorative ou de voyage ou d’occupage des mains devant la télé, mais quand même !

    J’approuve la valeur des peluches à tout âge !
    Bibis

  2. Coucou, c’est vrai qu’il n’y a pas d’âge pour avoir un doudou. A 55 ans, j’ai toujours mon petit lapin jaune sur ma table de nuit. Je dors avec lorsque mon chéri n’est pas là et il m’arrive parfois de l’attraper la nuit sans m’en rendre compte. A l’époque où je faisais beaucoup de déplacements professionnels, il était de tous les voyages et en fait des kilomètres. C’est mon lapin depuis des décennies et je pense que je le garderai tout au long de ma vie.
    Bises.

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